poèmes érotiques
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roby
Najat
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poèmes érotiques
Rappel du premier message :
Amourette
Or que l’hiver roidit la glace épaisse,
Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse,
Non accroupis près le foyer cendreux,
Mais aux plaisirs des combats amoureux.
Assisons-nous sur cette molle couche.
Sus ! baisez-moi, tendez-moi votre bouche,
Pressez mon col de vos bras dépliés,
Et maintenant votre mère oubliez.
Que de la dent votre tétin je morde,
Que vos cheveux fil à fil je détorde.
Il ne faut point, en si folâtres jeux,
Comme au dimanche arranger ses cheveux.
Approchez donc, tournez-moi votre joue.
Vous rougissez ? il faut que je me joue.
Vous souriez : avez-vous . point ouï
Quelque doux mot qui vous ait réjoui ?
Je vous disais que la main j’allais mettre
Sur votre sein : le voulez-vous permettre ?
Ne fuyez pas sans parler : je vois bien
A vos regards que vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine.
Je jure Amour que vous êtes si fine,
Que pour mourir, de bouche ne diriez
Qu’on vous baisât, bien que le désiriez ;
Car toute fille, encor’ qu’elle ait envie
Du jeu d’aimer, désire être ravie.
Témoin en est Hélène, qui suivit
D’un franc vouloir Pâris, qui la ravit.
Je veux user d’une douce main-forte.
Hà ! vous tombez, vous faites jà la morte.
Hà ! quel plaisir dans le coeur je reçois !
Sans vous baiser, vous moqueriez de moi
En votre lit, quand vous seriez seulette.
Or sus ! c’est fait, ma gentille brunette.
Recommençons afin que nos beaux ans
Soient réchauffés de combats si plaisants.
PIERRE DE RONSARD
Amourette
Or que l’hiver roidit la glace épaisse,
Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse,
Non accroupis près le foyer cendreux,
Mais aux plaisirs des combats amoureux.
Assisons-nous sur cette molle couche.
Sus ! baisez-moi, tendez-moi votre bouche,
Pressez mon col de vos bras dépliés,
Et maintenant votre mère oubliez.
Que de la dent votre tétin je morde,
Que vos cheveux fil à fil je détorde.
Il ne faut point, en si folâtres jeux,
Comme au dimanche arranger ses cheveux.
Approchez donc, tournez-moi votre joue.
Vous rougissez ? il faut que je me joue.
Vous souriez : avez-vous . point ouï
Quelque doux mot qui vous ait réjoui ?
Je vous disais que la main j’allais mettre
Sur votre sein : le voulez-vous permettre ?
Ne fuyez pas sans parler : je vois bien
A vos regards que vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine.
Je jure Amour que vous êtes si fine,
Que pour mourir, de bouche ne diriez
Qu’on vous baisât, bien que le désiriez ;
Car toute fille, encor’ qu’elle ait envie
Du jeu d’aimer, désire être ravie.
Témoin en est Hélène, qui suivit
D’un franc vouloir Pâris, qui la ravit.
Je veux user d’une douce main-forte.
Hà ! vous tombez, vous faites jà la morte.
Hà ! quel plaisir dans le coeur je reçois !
Sans vous baiser, vous moqueriez de moi
En votre lit, quand vous seriez seulette.
Or sus ! c’est fait, ma gentille brunette.
Recommençons afin que nos beaux ans
Soient réchauffés de combats si plaisants.
PIERRE DE RONSARD
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Pierre Louÿs:Elle
Elle tourne, elle est nue, elle est grave; ses flancs
Ondulent d’ombre bleue et de sueur farouche.
Dans les cheveux mouillés s’ouvre rouge la bouche
Et le regard se meurt entre les cils tremblants.
Ses doigts caressent vers des lèvres ignorées
La peau douce, la chaleur molle de ses seins.
Ses coudes étendus comme sur des coussins
Ouvrent le baiser creux des aisselles dorées.
Mais la taille, ployée à la renverse, tend
Le pur ventre, gonflé d’un souffle intermittent,
Et sous l’arachnéen tissu noir de sa robe
Ses bras tendres, avec des gestes assoupis,
Ses pieds froids sur les arabesques des tapis,
Cherchent l’imaginaire amant qui se dérobe …
Pierre Louÿs (1870-1925)
Ondulent d’ombre bleue et de sueur farouche.
Dans les cheveux mouillés s’ouvre rouge la bouche
Et le regard se meurt entre les cils tremblants.
Ses doigts caressent vers des lèvres ignorées
La peau douce, la chaleur molle de ses seins.
Ses coudes étendus comme sur des coussins
Ouvrent le baiser creux des aisselles dorées.
Mais la taille, ployée à la renverse, tend
Le pur ventre, gonflé d’un souffle intermittent,
Et sous l’arachnéen tissu noir de sa robe
Ses bras tendres, avec des gestes assoupis,
Ses pieds froids sur les arabesques des tapis,
Cherchent l’imaginaire amant qui se dérobe …
Pierre Louÿs (1870-1925)
Invité- Invité
haiku:Cardinal de Retz
« Mlle de Retz avait les plus beaux yeux du monde ;
mais ils n’étaient
jamais si
beaux que quand ils mourraient,
et je n’en ai jamais vu à qui la langueur
donnât
tant de grâces. »
Cardinal de Retz
*
mais ils n’étaient
jamais si
beaux que quand ils mourraient,
et je n’en ai jamais vu à qui la langueur
donnât
tant de grâces. »
Cardinal de Retz
*
Invité- Invité
Baudelaire
Tes beaux yeux sont las, pauvre amante !
Reste longtemps, sans les rouvrir,
Dans cette pose nonchalante
Où t'a surprise le plaisir.
Baudelaire
Invité- Invité
Arioste
Je lui parlai ainsi et je fis en sorte
Qu'elle trouve de sa main cette vérité exprimée.
Arioste (Rolando Furioso)
Invité- Invité
G. Alaux
...Je mis un genou
à terre et lui baisai la main, en le costume où elle était,
mon nez lui
vint, pour ce faire, tout proche du haut de la cuisse,
dont je sentis, pour
la dernière fois, le piquant parfum.
G. Alaux
*
à terre et lui baisai la main, en le costume où elle était,
mon nez lui
vint, pour ce faire, tout proche du haut de la cuisse,
dont je sentis, pour
la dernière fois, le piquant parfum.
G. Alaux
*
Invité- Invité
Paul Valéry
Chaque heure, hélas, atrocement me vante
La chaleur de ton sein,
Ta bouche au fier dessin
Et l'autre, plus vivante
***
C'est en vain que tu te dérobes
Sous tous les plis que tu voudras
A la plus belle de tes robes
J'aime mieux le pli de tes draps
Paul Valéry
La chaleur de ton sein,
Ta bouche au fier dessin
Et l'autre, plus vivante
***
C'est en vain que tu te dérobes
Sous tous les plis que tu voudras
A la plus belle de tes robes
J'aime mieux le pli de tes draps
Paul Valéry
Dernière édition par anonymas le Ven 30 Avr - 5:59, édité 1 fois
Invité- Invité
Paul Valéry
ourquoi t'aimerais-je
Si tu n'étais Celle
Avec qui s'abrège
L'heure universelle ?
...
Ô le bel éclair
Entre chair et chair
Q'échangent les coeurs
Paul Valéry
Si tu n'étais Celle
Avec qui s'abrège
L'heure universelle ?
...
Ô le bel éclair
Entre chair et chair
Q'échangent les coeurs
Paul Valéry
Invité- Invité
andré Cayrel
andré Cayrel
Première douceur
En ville avant les fleurs
le blanc des bras nus
printemps
l'envie partagée
de reproduction
nouveau décor
nouvelle saison
les corps mis à jour
Ah! lisse
sa dernière saison
en short
printemps
énième épilation
la lisse au pays des vermeils
seins de printemps
la dame a réussi
son exposé
les nouveaux membres
ne sont plus privés
robe et vent de printemps
dans les yeux l'envie
de voler
robe de printemps
retrouver la sensation
d'être une fille
la douceur d'être
un garçon
l'air plus léger
le vent sur la peau
les freins se défont
on pense à des choses
qui ne ce font pas
saison des amours
les mâles se font beaux les corps
des femmes aussi
printemps en ville
des femmes déjà enceintes
printemps en ville :
des robes à fleurs
des champs de vision
encore un printemps
la dame un peu âgée
y pense encore
printemps incertain
ses jambes trop longues
ou sa jupe trop courte
déjà le printemps
plus de froid pour se réchauffer
dans ses bras
sous sa jupe de printemps
son slip invisible
première chaleur
la ville envahie
de blondeur
le soleil dans ses cheveux
la couleur c'est elle ou lui
premières sueurs
les cuisses blanches
dans des collants noir
Les ronronnements de la chatte
Les chuchotements après l'acte
les seins des dessins
plus beaux que les siens…
et pourtant
en plein hiver
un décolleté d'été
blanche neige
ce soir en ville
toutes les femmes sont belles
surtout une
matin d'été
ton visage à la fenêtre
ensoleillé
Saint Valentin
Un parfum de rose
sur la capote
ses joues
plus rouges que les roses
Saint Valentin
reconquête
serments de salive et de sueur
dans la nuit d'été
l'instant silencieux
séparant les lèvres
du baiser
laissez nous vieillir
avec notre soif d'amour
jamais rassasiée
il n'y a d'éternité
que celle offerte un instant
aux amants
ses deux seins
dans la troisième
dimension
instant de
grâce à la fenêtre
sa silhouette
resto en amoureux
goûter lécher sucer sentir...
déjà
les yeux dans les yeux
les jambes dans les jambes
les deux dans les deux
fou rire d'été…
une étoile filante
ou un orgasme
Première douceur
En ville avant les fleurs
le blanc des bras nus
printemps
l'envie partagée
de reproduction
nouveau décor
nouvelle saison
les corps mis à jour
Ah! lisse
sa dernière saison
en short
printemps
énième épilation
la lisse au pays des vermeils
seins de printemps
la dame a réussi
son exposé
les nouveaux membres
ne sont plus privés
robe et vent de printemps
dans les yeux l'envie
de voler
robe de printemps
retrouver la sensation
d'être une fille
la douceur d'être
un garçon
l'air plus léger
le vent sur la peau
les freins se défont
on pense à des choses
qui ne ce font pas
saison des amours
les mâles se font beaux les corps
des femmes aussi
printemps en ville
des femmes déjà enceintes
printemps en ville :
des robes à fleurs
des champs de vision
encore un printemps
la dame un peu âgée
y pense encore
printemps incertain
ses jambes trop longues
ou sa jupe trop courte
déjà le printemps
plus de froid pour se réchauffer
dans ses bras
sous sa jupe de printemps
son slip invisible
première chaleur
la ville envahie
de blondeur
le soleil dans ses cheveux
la couleur c'est elle ou lui
premières sueurs
les cuisses blanches
dans des collants noir
Les ronronnements de la chatte
Les chuchotements après l'acte
les seins des dessins
plus beaux que les siens…
et pourtant
en plein hiver
un décolleté d'été
blanche neige
ce soir en ville
toutes les femmes sont belles
surtout une
matin d'été
ton visage à la fenêtre
ensoleillé
Saint Valentin
Un parfum de rose
sur la capote
ses joues
plus rouges que les roses
Saint Valentin
reconquête
serments de salive et de sueur
dans la nuit d'été
l'instant silencieux
séparant les lèvres
du baiser
laissez nous vieillir
avec notre soif d'amour
jamais rassasiée
il n'y a d'éternité
que celle offerte un instant
aux amants
ses deux seins
dans la troisième
dimension
instant de
grâce à la fenêtre
sa silhouette
resto en amoureux
goûter lécher sucer sentir...
déjà
les yeux dans les yeux
les jambes dans les jambes
les deux dans les deux
fou rire d'été…
une étoile filante
ou un orgasme
Invité- Invité
andré Cayrel
premier froid
elle enferme sa peau
pas ses form
le vent
sous sa robe
la vue
chez Séphora
que des parfums
d'avant l'amour
corps emmitouflés
le froid stimulant
l'imaginaire
c'était maladroit
douloureux infantile
mais j'ai aimé
à peine âgée
s'occuper d'elle
jusqu'à un certain point
son plaisir
vient de son vide
le mien aussi
trop de trous…
pendant l’amour
les travers continuent
devant derrière
elle garde le sens
de l’amour
après …
les bas de pyjama
au fond du lit
ascension
sur l'escalier roulant
son jeans moulant
sans livres en TGV
trois heures vingt à feuilleter
son corps
entre nous
elle avance des avantages
que je n'ai pas
les habits des femmes
le regards des hommes
La fenêtre ouverte
L'aube dénude son corps
dehors les bruits
dedans les couleus
elle enferme sa peau
pas ses form
le vent
sous sa robe
la vue
chez Séphora
que des parfums
d'avant l'amour
corps emmitouflés
le froid stimulant
l'imaginaire
c'était maladroit
douloureux infantile
mais j'ai aimé
à peine âgée
s'occuper d'elle
jusqu'à un certain point
son plaisir
vient de son vide
le mien aussi
trop de trous…
pendant l’amour
les travers continuent
devant derrière
elle garde le sens
de l’amour
après …
les bas de pyjama
au fond du lit
ascension
sur l'escalier roulant
son jeans moulant
sans livres en TGV
trois heures vingt à feuilleter
son corps
entre nous
elle avance des avantages
que je n'ai pas
les habits des femmes
le regards des hommes
La fenêtre ouverte
L'aube dénude son corps
dehors les bruits
dedans les couleus
Invité- Invité
andré Cayrel
ascension
sur l'escalier roulant
son jeans moulant
sans livres en TGV
trois heures vingt à feuilleter
son corps
entre nous
elle avance des avantages
que je n'ai pas
les habits des femmes
le regards des hommes
La fenêtre ouverte
L'aube dénude son corps
dehors les bruits
dedans les couleurs
montée d’escalier :
apparition toute nue
de la tête aux pieds
mère et fille
de dos en jeans
mêmes désirs
premier matin
contre lui à contre cœur
quitter son corps
Invité- Invité
andré Cayrel
thé aux épices
au lieu du thé au jasmin...
elle rougit
envies…
l’odeur du thé vert
et la sienne
le bar désert
regarder les jambes nues
du tabouret
robes d'été:
les premières raccourcissent
l'hiver
nuit d’été
ses seins blancs doucement
gomment la nuit
Envie de douceur
Son sexe appelle
son confrère
sillonnant entre les messieurs
elle essaime les fantasmes
fin du fantasme :
la forme de ses fesses
finit par s’effacer
Invité- Invité
G. Nouveau
G. Nouveau
Tout fait
l'amour. Et moi j'ajoute,
Lorsque tu
dis : "Tout fait l'amour":
Même le pas
avec la route
La
baguette avec le tambour.
Même le
doigt avec la bague,
Même la rime
et la raison,
même le vent
avec la vague,
Le regard
avec l'horizon...
Tout fait
l'amour. Et moi j'ajoute,
Lorsque tu
dis : "Tout fait l'amour":
Même le pas
avec la route
La
baguette avec le tambour.
Même le
doigt avec la bague,
Même la rime
et la raison,
même le vent
avec la vague,
Le regard
avec l'horizon...
Invité- Invité
Le Cantique des Cantiques
J'ai dépouillé ma robe; comment
la vêtirai-je?
J'ai lavé mes pieds, comment les
souillerai-je?
Mon ami a avancé la main par les pertuis,
et mon ventre a tremblé par
son attouchement.
Je me suis levée pour ouvrir à mon ami : mes mains distillèrent myrrhe,
et mes doigts sont pleins de myrrhe très bien éprouvée.
Le Cantique des Cantiques
la vêtirai-je?
J'ai lavé mes pieds, comment les
souillerai-je?
Mon ami a avancé la main par les pertuis,
et mon ventre a tremblé par
son attouchement.
Je me suis levée pour ouvrir à mon ami : mes mains distillèrent myrrhe,
et mes doigts sont pleins de myrrhe très bien éprouvée.
Le Cantique des Cantiques
Invité- Invité
Apollinaire
Nous lirons
dans un même lit
Au livre de
ton corps lui-même
- C'est un
livre qu'on lit au lit-
Nous lirons le charmant poème
Des grâces de ton corps joli
Nous
passerons de doux dimanches
Plus doux que n’est le chocolat,
jouant tous deux au jeu de hanches…
Apollinair
dans un même lit
Au livre de
ton corps lui-même
- C'est un
livre qu'on lit au lit-
Nous lirons le charmant poème
Des grâces de ton corps joli
Nous
passerons de doux dimanches
Plus doux que n’est le chocolat,
jouant tous deux au jeu de hanches…
Apollinair
Invité- Invité
René Domenget
Le rêve d'amour
Poésie érotique
Déposer tendrement sur ta lèvre mi-close,
Un baiser t’éveillant d’un sommeil si peu lourd,
Effleurer de mes doigts le bout de ton sein rose,
Voir tes yeux s’entrouvrir et quémander l’amour.
Serrer entre mes lèvres la fleur de ton sein,
L’aspirer, la rouler, la mordre doucement,
Lentement caresser la courbe de tes reins,
Faire vibrer ton corps d’un long frémissement.
Promener sur ta peau mes doigts et ma bouche,
Pas à pas m’avancer vers ta belle vallée,
Laisser mon coeur voler au-delà de ta couche,
Avec à ces côtés ta beauté étalée.
Goûter sur ton ventre la sueur de l’émoi,
Et n’étant qu’un manant me prendre pour un roi,
N’ayant pu en ce monde amasser la fortune,
Te tenant dans mes bras j’ai décroché la Lune.
Tremper avec délice ma bouche gourmande,
Aux flots de l’élixir de ta jolie rivière,
Aux délicats parfums de rose et de lavande,
Ceindre de mes lèvres ta précieuse pierre.
Ce rubis flamboyant que ma langue caresse,
M’enivrer de ton vin et boire ta jeunesse,
Faire monter en toi tous les désirs du monde,
Ecouter les soupirs de ta gorge profonde.
Sentir soudain vibrer ton admirable corps,
Avoir tes doigts crispés dans ma noire crinière,
Découvrir en tes yeux éblouis de lumière,
L’abandon de ton coeur et t’en aimer plus fort.
Puis sombrer enfin entre tes jambes ouvertes,
M’engloutir, m’engloutir et m’engloutir toujours,
T’avoir entre mes bras, abandonnée, offerte,
Et connaître avec toi la saga de l’amour.
Me laisser emporter comme sur l’océan,
Au rythme langoureux qui balance tes reins,
Alors que monte en nous l’ivresse du néant,
Mes épaules griffées aux ongles de tes mains.
René Domenget
Poésie érotique
Déposer tendrement sur ta lèvre mi-close,
Un baiser t’éveillant d’un sommeil si peu lourd,
Effleurer de mes doigts le bout de ton sein rose,
Voir tes yeux s’entrouvrir et quémander l’amour.
Serrer entre mes lèvres la fleur de ton sein,
L’aspirer, la rouler, la mordre doucement,
Lentement caresser la courbe de tes reins,
Faire vibrer ton corps d’un long frémissement.
Promener sur ta peau mes doigts et ma bouche,
Pas à pas m’avancer vers ta belle vallée,
Laisser mon coeur voler au-delà de ta couche,
Avec à ces côtés ta beauté étalée.
Goûter sur ton ventre la sueur de l’émoi,
Et n’étant qu’un manant me prendre pour un roi,
N’ayant pu en ce monde amasser la fortune,
Te tenant dans mes bras j’ai décroché la Lune.
Tremper avec délice ma bouche gourmande,
Aux flots de l’élixir de ta jolie rivière,
Aux délicats parfums de rose et de lavande,
Ceindre de mes lèvres ta précieuse pierre.
Ce rubis flamboyant que ma langue caresse,
M’enivrer de ton vin et boire ta jeunesse,
Faire monter en toi tous les désirs du monde,
Ecouter les soupirs de ta gorge profonde.
Sentir soudain vibrer ton admirable corps,
Avoir tes doigts crispés dans ma noire crinière,
Découvrir en tes yeux éblouis de lumière,
L’abandon de ton coeur et t’en aimer plus fort.
Puis sombrer enfin entre tes jambes ouvertes,
M’engloutir, m’engloutir et m’engloutir toujours,
T’avoir entre mes bras, abandonnée, offerte,
Et connaître avec toi la saga de l’amour.
Me laisser emporter comme sur l’océan,
Au rythme langoureux qui balance tes reins,
Alors que monte en nous l’ivresse du néant,
Mes épaules griffées aux ongles de tes mains.
René Domenget
Invité- Invité
Les plaisirs érotiques
Les plaisirs érotiques
Poésie érotique
Que vois-je mon amour, vous avez froid,
Venez, venez, rapprochez-vous de moi.
Réchauffons-nous, ma tendre maîtresse,
De cette couverture, ô combien si épaisse.
De ma main, votre visage que je touche,
Approchez-vous, tendez-moi votre bouche.
Enlacez mon cou de vos bras, puis écoutez,
Que je puisse à votre oreille des mots y murmurer.
Ecoutez bien ce que je vais vous dire,
Vous allez en mourir, en gémir de plaisir.
Nous allons point dormir tous les deux,
Mais nous livrer aux plaisirs Amoureux.
Je vous dirai que cette main je vais mettre,
Sur votre sein: voulez-vous me le permettre ?
Mais que cette main ne pourra en rester là,
Qu'elle voudra sûrement descendre bien plus bas.
Ho, rassurez-vous, je n'oublierai pas votre nombril,
Cet endroit si beau, si pur, ô combien si fragile.
Viendra enfin ce moment tant désiré, tant aimé,
Où je pourrai lentement commencer à bouger,
Longtemps, longtemps comme vous aimez,
Après vous avoir amoureusement pénétré.
Ne fuyez pas sans parler, je vous en conjure,
Ces mots ne sont que quelques vaines écritures.
Ne rougissez pas, parce que je vois bien,
Qu'à votre regard vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine,
Laissez moi faire où alors je déprime.
Recommençons afin que nos beaux ans,
Soient réchauffés de combats si plaisants.
Maxalexis
Poème protégé
par des droits d'auteur.
Poésie érotique
Que vois-je mon amour, vous avez froid,
Venez, venez, rapprochez-vous de moi.
Réchauffons-nous, ma tendre maîtresse,
De cette couverture, ô combien si épaisse.
De ma main, votre visage que je touche,
Approchez-vous, tendez-moi votre bouche.
Enlacez mon cou de vos bras, puis écoutez,
Que je puisse à votre oreille des mots y murmurer.
Ecoutez bien ce que je vais vous dire,
Vous allez en mourir, en gémir de plaisir.
Nous allons point dormir tous les deux,
Mais nous livrer aux plaisirs Amoureux.
Je vous dirai que cette main je vais mettre,
Sur votre sein: voulez-vous me le permettre ?
Mais que cette main ne pourra en rester là,
Qu'elle voudra sûrement descendre bien plus bas.
Ho, rassurez-vous, je n'oublierai pas votre nombril,
Cet endroit si beau, si pur, ô combien si fragile.
Viendra enfin ce moment tant désiré, tant aimé,
Où je pourrai lentement commencer à bouger,
Longtemps, longtemps comme vous aimez,
Après vous avoir amoureusement pénétré.
Ne fuyez pas sans parler, je vous en conjure,
Ces mots ne sont que quelques vaines écritures.
Ne rougissez pas, parce que je vois bien,
Qu'à votre regard vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine,
Laissez moi faire où alors je déprime.
Recommençons afin que nos beaux ans,
Soient réchauffés de combats si plaisants.
Maxalexis
Poème protégé
par des droits d'auteur.
Invité- Invité
Lucie Delarue-Mardrus
Baiser
Poésie érotique
Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :
C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au coeur...
- Ah ! puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;
Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...
Lucie Delarue-Mardrus
Poésie érotique
Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :
C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au coeur...
- Ah ! puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;
Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...
Lucie Delarue-Mardrus
Invité- Invité
Jean-Marc Buttin
Vent de vie.
Poésie érotique
Aux bouts de tes petits seins un grain de folie
A poussé mes lèvres à dire quelques mots
Susurrés entre deux gorgées d'un vent de vie
Avalées comme un doux nectar au goût très chaud
L'amour a coulé de ta poitrine charnue
Pour inonder la Terre d'un lait de bonheur
Je nage sur le temps transporté au-dessus
Des instants figés d'une absence langueur
Au galbe de tes fesses les belles rondeurs
De la Terre s'effacent au fond d'océan
A la surface une peau aux grains de fureur
Pour donner à la mer la houle de son temps
J'ai couru le monde à ces deux hémisphères
Découvrant des continents encore inconnus
Restés secrets au trop commun du vulgaire
Sur la partie de la terre la plus charnue
Au bleu profond de tes yeux l'invention couleur
D'une palette qu'aucun peintre jamais n'a
En délires les plus rayonnants de noirceur
Imaginée comme caresse de nana
Ton accent me chante encore des mots câlins
Retenus si longtemps qu'ils explosent de joie
Me donnent la fièvre jusqu'au bout de mes doigts
A résonner sans cesse à ce manque de toi
Aux bouts de tes petits seins un grain de folie
A poussé mes lèvres à dire quelques mots
Susurrés entre deux gorgées d'un vent de vie
Avalées comme un doux nectar au goût très chaud.
Jean-Marc Buttin
Poésie érotique
Aux bouts de tes petits seins un grain de folie
A poussé mes lèvres à dire quelques mots
Susurrés entre deux gorgées d'un vent de vie
Avalées comme un doux nectar au goût très chaud
L'amour a coulé de ta poitrine charnue
Pour inonder la Terre d'un lait de bonheur
Je nage sur le temps transporté au-dessus
Des instants figés d'une absence langueur
Au galbe de tes fesses les belles rondeurs
De la Terre s'effacent au fond d'océan
A la surface une peau aux grains de fureur
Pour donner à la mer la houle de son temps
J'ai couru le monde à ces deux hémisphères
Découvrant des continents encore inconnus
Restés secrets au trop commun du vulgaire
Sur la partie de la terre la plus charnue
Au bleu profond de tes yeux l'invention couleur
D'une palette qu'aucun peintre jamais n'a
En délires les plus rayonnants de noirceur
Imaginée comme caresse de nana
Ton accent me chante encore des mots câlins
Retenus si longtemps qu'ils explosent de joie
Me donnent la fièvre jusqu'au bout de mes doigts
A résonner sans cesse à ce manque de toi
Aux bouts de tes petits seins un grain de folie
A poussé mes lèvres à dire quelques mots
Susurrés entre deux gorgées d'un vent de vie
Avalées comme un doux nectar au goût très chaud.
Jean-Marc Buttin
Invité- Invité
René Domenget
Le rêve d'amour
Poésie érotique
Déposer tendrement sur ta lèvre mi-close,
Un baiser t’éveillant d’un sommeil si peu lourd,
Effleurer de mes doigts le bout de ton sein rose,
Voir tes yeux s’entrouvrir et quémander l’amour.
Serrer entre mes lèvres la fleur de ton sein,
L’aspirer, la rouler, la mordre doucement,
Lentement caresser la courbe de tes reins,
Faire vibrer ton corps d’un long frémissement.
Promener sur ta peau mes doigts et ma bouche,
Pas à pas m’avancer vers ta belle vallée,
Laisser mon coeur voler au-delà de ta couche,
Avec à ces côtés ta beauté étalée.
Goûter sur ton ventre la sueur de l’émoi,
Et n’étant qu’un manant me prendre pour un roi,
N’ayant pu en ce monde amasser la fortune,
Te tenant dans mes bras j’ai décroché la Lune.
Tremper avec délice ma bouche gourmande,
Aux flots de l’élixir de ta jolie rivière,
Aux délicats parfums de rose et de lavande,
Ceindre de mes lèvres ta précieuse pierre.
Ce rubis flamboyant que ma langue caresse,
M’enivrer de ton vin et boire ta jeunesse,
Faire monter en toi tous les désirs du monde,
Ecouter les soupirs de ta gorge profonde.
Sentir soudain vibrer ton admirable corps,
Avoir tes doigts crispés dans ma noire crinière,
Découvrir en tes yeux éblouis de lumière,
L’abandon de ton coeur et t’en aimer plus fort.
Puis sombrer enfin entre tes jambes ouvertes,
M’engloutir, m’engloutir et m’engloutir toujours,
T’avoir entre mes bras, abandonnée, offerte,
Et connaître avec toi la saga de l’amour.
Me laisser emporter comme sur l’océan,
Au rythme langoureux qui balance tes reins,
Alors que monte en nous l’ivresse du néant,
Mes épaules griffées aux ongles de tes mains.
René Domenget
Poésie érotique
Déposer tendrement sur ta lèvre mi-close,
Un baiser t’éveillant d’un sommeil si peu lourd,
Effleurer de mes doigts le bout de ton sein rose,
Voir tes yeux s’entrouvrir et quémander l’amour.
Serrer entre mes lèvres la fleur de ton sein,
L’aspirer, la rouler, la mordre doucement,
Lentement caresser la courbe de tes reins,
Faire vibrer ton corps d’un long frémissement.
Promener sur ta peau mes doigts et ma bouche,
Pas à pas m’avancer vers ta belle vallée,
Laisser mon coeur voler au-delà de ta couche,
Avec à ces côtés ta beauté étalée.
Goûter sur ton ventre la sueur de l’émoi,
Et n’étant qu’un manant me prendre pour un roi,
N’ayant pu en ce monde amasser la fortune,
Te tenant dans mes bras j’ai décroché la Lune.
Tremper avec délice ma bouche gourmande,
Aux flots de l’élixir de ta jolie rivière,
Aux délicats parfums de rose et de lavande,
Ceindre de mes lèvres ta précieuse pierre.
Ce rubis flamboyant que ma langue caresse,
M’enivrer de ton vin et boire ta jeunesse,
Faire monter en toi tous les désirs du monde,
Ecouter les soupirs de ta gorge profonde.
Sentir soudain vibrer ton admirable corps,
Avoir tes doigts crispés dans ma noire crinière,
Découvrir en tes yeux éblouis de lumière,
L’abandon de ton coeur et t’en aimer plus fort.
Puis sombrer enfin entre tes jambes ouvertes,
M’engloutir, m’engloutir et m’engloutir toujours,
T’avoir entre mes bras, abandonnée, offerte,
Et connaître avec toi la saga de l’amour.
Me laisser emporter comme sur l’océan,
Au rythme langoureux qui balance tes reins,
Alors que monte en nous l’ivresse du néant,
Mes épaules griffées aux ongles de tes mains.
René Domenget
Invité- Invité
Re: poèmes érotiques
Les plaisirs érotiques
Poésie érotique
Que vois-je mon amour, vous avez froid,
Venez, venez, rapprochez-vous de moi.
Réchauffons-nous, ma tendre maîtresse,
De cette couverture, ô combien si épaisse.
De ma main, votre visage que je touche,
Approchez-vous, tendez-moi votre bouche.
Enlacez mon cou de vos bras, puis écoutez,
Que je puisse à votre oreille des mots y murmurer.
Ecoutez bien ce que je vais vous dire,
Vous allez en mourir, en gémir de plaisir.
Nous allons point dormir tous les deux,
Mais nous livrer aux plaisirs Amoureux.
Je vous dirai que cette main je vais mettre,
Sur votre sein: voulez-vous me le permettre ?
Mais que cette main ne pourra en rester là,
Qu'elle voudra sûrement descendre bien plus bas.
Ho, rassurez-vous, je n'oublierai pas votre nombril,
Cet endroit si beau, si pur, ô combien si fragile.
Viendra enfin ce moment tant désiré, tant aimé,
Où je pourrai lentement commencer à bouger,
Longtemps, longtemps comme vous aimez,
Après vous avoir amoureusement pénétré.
Ne fuyez pas sans parler, je vous en conjure,
Ces mots ne sont que quelques vaines écritures.
Ne rougissez pas, parce que je vois bien,
Qu'à votre regard vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine,
Laissez moi faire où alors je déprime.
Recommençons afin que nos beaux ans,
Soient réchauffés de combats si plaisants.
Maxalexis
Poème protégé
Poésie érotique
Que vois-je mon amour, vous avez froid,
Venez, venez, rapprochez-vous de moi.
Réchauffons-nous, ma tendre maîtresse,
De cette couverture, ô combien si épaisse.
De ma main, votre visage que je touche,
Approchez-vous, tendez-moi votre bouche.
Enlacez mon cou de vos bras, puis écoutez,
Que je puisse à votre oreille des mots y murmurer.
Ecoutez bien ce que je vais vous dire,
Vous allez en mourir, en gémir de plaisir.
Nous allons point dormir tous les deux,
Mais nous livrer aux plaisirs Amoureux.
Je vous dirai que cette main je vais mettre,
Sur votre sein: voulez-vous me le permettre ?
Mais que cette main ne pourra en rester là,
Qu'elle voudra sûrement descendre bien plus bas.
Ho, rassurez-vous, je n'oublierai pas votre nombril,
Cet endroit si beau, si pur, ô combien si fragile.
Viendra enfin ce moment tant désiré, tant aimé,
Où je pourrai lentement commencer à bouger,
Longtemps, longtemps comme vous aimez,
Après vous avoir amoureusement pénétré.
Ne fuyez pas sans parler, je vous en conjure,
Ces mots ne sont que quelques vaines écritures.
Ne rougissez pas, parce que je vois bien,
Qu'à votre regard vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine,
Laissez moi faire où alors je déprime.
Recommençons afin que nos beaux ans,
Soient réchauffés de combats si plaisants.
Maxalexis
Poème protégé
Invité- Invité
Re: poèmes érotiques
Ô chaude image qui me tente...
Tais-toi, Cervelle... Et toi, ma main
Ne vas pas, par le bas chemin
Manoeuvrer à tromper l'attente...
Ne pense plus... Ne touche point:
Une amante n'est pas un poing
Qui donne la vie avec rage...
Ô comment vaincre cet émoi
Et ne pas déchainer l'orage
Qui grossit et monte de moi?
Paul Valéry
Tais-toi, Cervelle... Et toi, ma main
Ne vas pas, par le bas chemin
Manoeuvrer à tromper l'attente...
Ne pense plus... Ne touche point:
Une amante n'est pas un poing
Qui donne la vie avec rage...
Ô comment vaincre cet émoi
Et ne pas déchainer l'orage
Qui grossit et monte de moi?
Paul Valéry
Invité- Invité
Re: poèmes érotiques
Ô Jeanne, sortrilège,
Tu m'égares... Que sais-je
Ce qui m'est le plus doux ?
L'ambre de ton visage
Ou l'autre paysage
Que l'on voit à genoux ?
***
Ô palpitante, ô tendre
Divinité de moi,
Je ne hais point d'entendre
Le haletant émoi
Paul Valéry (Corona §...)
Tu m'égares... Que sais-je
Ce qui m'est le plus doux ?
L'ambre de ton visage
Ou l'autre paysage
Que l'on voit à genoux ?
***
Ô palpitante, ô tendre
Divinité de moi,
Je ne hais point d'entendre
Le haletant émoi
Paul Valéry (Corona §...)
Invité- Invité
Re: poèmes érotiques
Lorsque nous tremblions
L'un contre l'autre dans le bois
Au bord du ruisseau,
Lorsque nos corps
Devenaient à nous,
Lorsque chacun de nous
S'appartenait dans l'autre
Et qu'ensemble nous avancions,
C'était alors aussi
La teneur du printemps
Qui passait dans nos corps
Et qui se connaissait
Guillevic
L'un contre l'autre dans le bois
Au bord du ruisseau,
Lorsque nos corps
Devenaient à nous,
Lorsque chacun de nous
S'appartenait dans l'autre
Et qu'ensemble nous avancions,
C'était alors aussi
La teneur du printemps
Qui passait dans nos corps
Et qui se connaissait
Guillevic
Invité- Invité
Re: poèmes érotiques
.. Un soir favorisé de
colombes sublimes,
La pucelle doucement se peigne au soleil.
Aux nénuphars de l’onde elle donne un orteil
Ultime, et pour tiédir ses froides mains errantes
Parfois trempe au couchant leurs roses transparentes.
Tantôt, si d’une ondée innocente, sa peau
Frissonne, c’est le dire absurde d’un pipeau,
Flûte dont le coupable aux dents de pierrerie
Tire un futile vent d’ombre et de rêverie
Par l’occulte baiser qu’il risque sous les fleurs.
Mais presque indifférente aux feintes de ces pleurs,
Ni se se divinisant par aucune parole
De rose, elle démêle une lourde auréole ;
Et tirant de sa nuque un plaisir qui la tord,
Ses poings délicieux pressent la touffe d’or
Dont la lumière coule entre ses doigts limpides !
... Une feuille meurt sur ses épaules humides,
Une goutte tombe de la flûte sur l’eau,
Et le pied pur s’épeure comme un bel oiseau
Ivre d’ombre...
Paul Valéry (Album de vers anciens )
colombes sublimes,
La pucelle doucement se peigne au soleil.
Aux nénuphars de l’onde elle donne un orteil
Ultime, et pour tiédir ses froides mains errantes
Parfois trempe au couchant leurs roses transparentes.
Tantôt, si d’une ondée innocente, sa peau
Frissonne, c’est le dire absurde d’un pipeau,
Flûte dont le coupable aux dents de pierrerie
Tire un futile vent d’ombre et de rêverie
Par l’occulte baiser qu’il risque sous les fleurs.
Mais presque indifférente aux feintes de ces pleurs,
Ni se se divinisant par aucune parole
De rose, elle démêle une lourde auréole ;
Et tirant de sa nuque un plaisir qui la tord,
Ses poings délicieux pressent la touffe d’or
Dont la lumière coule entre ses doigts limpides !
... Une feuille meurt sur ses épaules humides,
Une goutte tombe de la flûte sur l’eau,
Et le pied pur s’épeure comme un bel oiseau
Ivre d’ombre...
Paul Valéry (Album de vers anciens )
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Re: poèmes érotiques
Passage à l'acte
Voilà qu'un lit complice accueille les
amants
Ma muse, n'entre point dans cette chambre close.
Sans toi, seuls, ils sauront inventer mille mots,
et sa main gauche à lui ne sera pas oisive
Au lit, ses doigts sauront s'occuper aux endroits
où l'Amour, en secret, aime tremper son dard.
Hector si valeureux, bon ailleurs qu'aux combats
ainsi pour commencer besognait Andromaque
Et de même faisait Achille à sa captive,
las de ses ennemis, sur sa couche alangui.
Tu les laissais sur toi se poser, Briséis,
1 ces mains toujours trempées du sang des Phrygiens.
A moins que ton plaisir ne fût, belle jouisseuse,
que viennent sur ton corps ces mains d'homme vainqueur ?
Crois-moi : ne hâte point les plaisirs de Vénus,
mais tarde, et, peu à peu, diffères-en le charme.
Cet endroit où la femme aime qu'on la caresse,
tu l'as trouvé? Caresse, et n'aie pas de pudeur!
Tu verras dans ses yeux trembler comme un éclair,
un reflet du soleil sur l'onde transparente ;
Ensuite elle gémit, puis murmure d'amour,
geint doucement et dit les mots que veut ce jeu.
Mais ne va pas alors, déployant trop ta voile,
laisser l'amante là, ni lui courir après :
Ensemble vers le but hâtez-vous — plein plaisir,
si elle et lui, vaincus, gisent en même temps.
Telle est la marche à suivre, à loisir, librement,
sans hâter ce larcin d'amour par quelque crainte,
Si tarder est peu sûr, alors, rame à pleins bras,
donne de l'éperon, fonce à bride abattue 1.
L'Art d'aimer, II, 703 sqq.
]Ovide (43 AV. J.C. - vers 18 APR
J.C.)[
*
Dernière édition par anonymas le Sam 1 Mai - 22:50, édité 1 fois
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Re: poèmes érotiques
À vous, Mesdames...
Mais puisqu'à l'ennemi j'ai ouvert grand la
porte,
je vais tout lui livrer, traître de bonne foi.
Long amour se nourrit mal de bontés faciles :
il faut à ces doux jeux mêler quelques refus.
Qu'il se traîne à ta porte, et la dise cruelle,
qu'il s'humilie beaucoup, et menace beaucoup.
Le sucré nous écoeure, et l'amer nous réveille.
La barque, par bon vent, souvent chavire et sombre.
Épouses, s'il vous est refusé d'être aimées,
c'est que votre mari va vous voir quand il veut.
Ajoutez une porte et un portier sévère
qui dit : «Tu n'entres pas ! » — exclu, il t'aimera!
Vos glaives sont usés, laissez-les donc tomber,
prenez pour le combat des armes affûtées.
Et je ne doute point que vous me viserez
avec les traits que, moi, je vous aurai
donnés!
Tombé dans tes filets, captif de frais, l'amant
espère être le seul à posséder ta chambre.
Qu'il soupçonne un rival, des faveurs partagées :
sans cette ruse-là, coup de vieux sur l'amour!
Un bon cheval court bien, aussitôt qu'on le
lâche,
s'il précède ou poursuit quelques autres coursiers.
Nos feux se sont éteints ? Un affront les ranime.
J'avoue: je n'aime point, si je ne suis blessé!
La cause de ses maux doit rester vague : inquiet,
il pensera qu'il y a plus encore qu'il ne sait.
Pour qu'il s'emballe, feins qu'un esclave te garde
ou qu'un galant trop dur d'un soin jaloux t'ennuie.
Sans le moindre danger, le plaisir est moins vif.
Et même si tu es plus libre que Thaïs,
Feins de tout redouter ; si, plus facilement,
il peut aller chez toi par la porte d'entrée,
Fais entrer ton amant par la fenêtre ouverte,
sur ton visage, affiche une visible peur.
Fais surgir tout à coup ta servante rusée,
dis-lui de s'écrier : « Ah! nous sommes perdus!»,
Puis cache quelque part ton jeunot tout tremblant,
Mais il faudra mêler à toutes ces alarmes
Des plaisirs sans souci, pour qu'il n'aille pas croire
que ses nuits avec toi se payent à ce prix !
L'Art d'aimer, 111, 577 sqq.
Ovide (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.)
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