poèmes érotiques
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Najat
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poèmes érotiques
Amourette
Or que l’hiver roidit la glace épaisse,
Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse,
Non accroupis près le foyer cendreux,
Mais aux plaisirs des combats amoureux.
Assisons-nous sur cette molle couche.
Sus ! baisez-moi, tendez-moi votre bouche,
Pressez mon col de vos bras dépliés,
Et maintenant votre mère oubliez.
Que de la dent votre tétin je morde,
Que vos cheveux fil à fil je détorde.
Il ne faut point, en si folâtres jeux,
Comme au dimanche arranger ses cheveux.
Approchez donc, tournez-moi votre joue.
Vous rougissez ? il faut que je me joue.
Vous souriez : avez-vous . point ouï
Quelque doux mot qui vous ait réjoui ?
Je vous disais que la main j’allais mettre
Sur votre sein : le voulez-vous permettre ?
Ne fuyez pas sans parler : je vois bien
A vos regards que vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine.
Je jure Amour que vous êtes si fine,
Que pour mourir, de bouche ne diriez
Qu’on vous baisât, bien que le désiriez ;
Car toute fille, encor’ qu’elle ait envie
Du jeu d’aimer, désire être ravie.
Témoin en est Hélène, qui suivit
D’un franc vouloir Pâris, qui la ravit.
Je veux user d’une douce main-forte.
Hà ! vous tombez, vous faites jà la morte.
Hà ! quel plaisir dans le coeur je reçois !
Sans vous baiser, vous moqueriez de moi
En votre lit, quand vous seriez seulette.
Or sus ! c’est fait, ma gentille brunette.
Recommençons afin que nos beaux ans
Soient réchauffés de combats si plaisants.
PIERRE DE RONSARD
Or que l’hiver roidit la glace épaisse,
Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse,
Non accroupis près le foyer cendreux,
Mais aux plaisirs des combats amoureux.
Assisons-nous sur cette molle couche.
Sus ! baisez-moi, tendez-moi votre bouche,
Pressez mon col de vos bras dépliés,
Et maintenant votre mère oubliez.
Que de la dent votre tétin je morde,
Que vos cheveux fil à fil je détorde.
Il ne faut point, en si folâtres jeux,
Comme au dimanche arranger ses cheveux.
Approchez donc, tournez-moi votre joue.
Vous rougissez ? il faut que je me joue.
Vous souriez : avez-vous . point ouï
Quelque doux mot qui vous ait réjoui ?
Je vous disais que la main j’allais mettre
Sur votre sein : le voulez-vous permettre ?
Ne fuyez pas sans parler : je vois bien
A vos regards que vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine.
Je jure Amour que vous êtes si fine,
Que pour mourir, de bouche ne diriez
Qu’on vous baisât, bien que le désiriez ;
Car toute fille, encor’ qu’elle ait envie
Du jeu d’aimer, désire être ravie.
Témoin en est Hélène, qui suivit
D’un franc vouloir Pâris, qui la ravit.
Je veux user d’une douce main-forte.
Hà ! vous tombez, vous faites jà la morte.
Hà ! quel plaisir dans le coeur je reçois !
Sans vous baiser, vous moqueriez de moi
En votre lit, quand vous seriez seulette.
Or sus ! c’est fait, ma gentille brunette.
Recommençons afin que nos beaux ans
Soient réchauffés de combats si plaisants.
PIERRE DE RONSARD
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
BAISER
Baiser
Quand ton col de couleur rose
Se donne à mon embrassement
Et ton oeil languit doucement
D’une paupière à demi close,
Mon âme se fond du désir
Dont elle est ardemment pleine
Et ne peut souffrir à grand’peine
La force d’un si grand plaisir.
Puis, quand s’approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine ambroisienne,
Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,
Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.
Si le bien qui au plus grand bien
Est plus prochain, prendre ou me laisse,
Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
Qu’encore le plus grand soit mien?
As-tu peur que la jouissance
D’un si grand heur me fasse dieu?
Et que sans toi je vole au lieu
D’éternelle réjouissance?
Belle, n’aie peur de cela,
Partout où sera ta demeure,
Mon ciel, jusqu’à tant que je meure,
Et mon paradis sera là.
JOACHIM DU BELLAY
Quand ton col de couleur rose
Se donne à mon embrassement
Et ton oeil languit doucement
D’une paupière à demi close,
Mon âme se fond du désir
Dont elle est ardemment pleine
Et ne peut souffrir à grand’peine
La force d’un si grand plaisir.
Puis, quand s’approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine ambroisienne,
Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,
Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.
Si le bien qui au plus grand bien
Est plus prochain, prendre ou me laisse,
Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
Qu’encore le plus grand soit mien?
As-tu peur que la jouissance
D’un si grand heur me fasse dieu?
Et que sans toi je vole au lieu
D’éternelle réjouissance?
Belle, n’aie peur de cela,
Partout où sera ta demeure,
Mon ciel, jusqu’à tant que je meure,
Et mon paradis sera là.
JOACHIM DU BELLAY
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Nombril
Le Nombril
Nombril, je t’aime, astre du ventre.
Œil blanc dans le marbre sculpté,
Et que l’Amour a mis au centre
Du sanctuaire où seul il entre,
Comme un cachet de volupté.
Théophile Gautier, Poésies libertines
Nombril, je t’aime, astre du ventre.
Œil blanc dans le marbre sculpté,
Et que l’Amour a mis au centre
Du sanctuaire où seul il entre,
Comme un cachet de volupté.
Théophile Gautier, Poésies libertines
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Re: poèmes érotiques
Les bijoux
La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Maures.
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !
Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !
Charles Baudelaire
La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Maures.
Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.
Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !
Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !
Charles Baudelaire
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Musée secret
Musée secret
Des déesses et des mortelles
Quand ils font voir les charmes nus
Les sculpteurs grecs plument les ailes
De la colombe de Vénus.
Sous leur ciseau s’envole et tombe
Le doux manteau qui la revêt
Et sur son nid froid la colombe
Tremble sans plume et sans duvet.
Ô grands païens, je vous pardonne !
Les Grecs enlevant au contour
Le fin coton que Dieu lui donne
Otaient son mystère à l’amour ;
Mais nos peintres tondant leurs toiles
Comme des marbres de Paros,
Fauchent sur les beaux corps sans voiles
Le gazon où s’assied Éros.
Pourtant jamais beauté chrétienne
N’a fait à son trésor caché
Une visite athénienne
La lampe en main, comme Psyché.
Au soleil tirant sans vergogne
Le drap de la blonde qui dort,
Comme Philippe de Bourgogne
Vous trouveriez la toison d’or,
Et la brune est toujours certaine
D’amener autour de son doigt
Pour le diable de La Fontaine
Le cheveu que rien ne rend droit.
Aussi j’aime tes courtisanes
Et tes nymphes, ô Titien,
Roi des tons chauds et diaphanes,
Soleil du ciel Vénitien.
Sous une courtine pourprée
Elles étalent bravement,
Dans sa pâleur mate et dorée
Un corps superbe où rien ne ment.
Une touffe d’ombre soyeuse
Veloute, sur leur flanc poli
Cette envergure harmonieuse
Que trace l’aine avec son pli.
Et l’on voit sous leurs doigts d’ivoire
Naïf détail que nous aimons
Germer la mousse blonde ou noire
Dont Cypris tapisse ses monts.
À Naples, ouvrant des cuisses rondes
Sur un autel d’or Danaé
Laisse du ciel en larmes blondes
Pleuvoir Jupiter monnoyé.
Et la tribune de Florence
Au cant choqué montre Vénus
Baignant avec indifférence
Dans son manchon ses doigts menus,
Maître, ma gondole à Venise
Berçait un corps digne de toi
Avec un flanc superbe où frise
De quoi faire un ordre de roi.
Pour rendre sa beauté complète
Laisse moi faire, ô grand vieillard,
Changeant mon luth pour ta palette,
Une transposition d’art.
Oh ! comme dans la rouge alcôve
Sur la blancheur de ce beau corps
J’aime à voir cette tache fauve
Prendre le ton bruni des ors
Et rappeler ainsi posée
L’Amour sur sa mère endormi
Ombrant de sa tête frisée
Le beau sein qu’il cache à demi
Dans une soie ondée et rousse
Le fruit d’amour y rit aux yeux
Comme une pêche sous la mousse
D’un paradis mystérieux.
Pommes authentiques d’Hespéride,
Or crespelé, riche toison,
Qu’aurait voulu cueillir Alcide
Et qui ferait voguer Jason !
Sur ta laine annelée et fine
Que l’art toujours voulut raser
Ô douce barbe féminine
Reçois mon vers comme un baiser
Car il faut des oublis antiques
Et des pudeurs d’un temps châtré
Venger dans des strophes plastiques
Grande Vénus, ton mont sacré !
Théophile Gautier
Des déesses et des mortelles
Quand ils font voir les charmes nus
Les sculpteurs grecs plument les ailes
De la colombe de Vénus.
Sous leur ciseau s’envole et tombe
Le doux manteau qui la revêt
Et sur son nid froid la colombe
Tremble sans plume et sans duvet.
Ô grands païens, je vous pardonne !
Les Grecs enlevant au contour
Le fin coton que Dieu lui donne
Otaient son mystère à l’amour ;
Mais nos peintres tondant leurs toiles
Comme des marbres de Paros,
Fauchent sur les beaux corps sans voiles
Le gazon où s’assied Éros.
Pourtant jamais beauté chrétienne
N’a fait à son trésor caché
Une visite athénienne
La lampe en main, comme Psyché.
Au soleil tirant sans vergogne
Le drap de la blonde qui dort,
Comme Philippe de Bourgogne
Vous trouveriez la toison d’or,
Et la brune est toujours certaine
D’amener autour de son doigt
Pour le diable de La Fontaine
Le cheveu que rien ne rend droit.
Aussi j’aime tes courtisanes
Et tes nymphes, ô Titien,
Roi des tons chauds et diaphanes,
Soleil du ciel Vénitien.
Sous une courtine pourprée
Elles étalent bravement,
Dans sa pâleur mate et dorée
Un corps superbe où rien ne ment.
Une touffe d’ombre soyeuse
Veloute, sur leur flanc poli
Cette envergure harmonieuse
Que trace l’aine avec son pli.
Et l’on voit sous leurs doigts d’ivoire
Naïf détail que nous aimons
Germer la mousse blonde ou noire
Dont Cypris tapisse ses monts.
À Naples, ouvrant des cuisses rondes
Sur un autel d’or Danaé
Laisse du ciel en larmes blondes
Pleuvoir Jupiter monnoyé.
Et la tribune de Florence
Au cant choqué montre Vénus
Baignant avec indifférence
Dans son manchon ses doigts menus,
Maître, ma gondole à Venise
Berçait un corps digne de toi
Avec un flanc superbe où frise
De quoi faire un ordre de roi.
Pour rendre sa beauté complète
Laisse moi faire, ô grand vieillard,
Changeant mon luth pour ta palette,
Une transposition d’art.
Oh ! comme dans la rouge alcôve
Sur la blancheur de ce beau corps
J’aime à voir cette tache fauve
Prendre le ton bruni des ors
Et rappeler ainsi posée
L’Amour sur sa mère endormi
Ombrant de sa tête frisée
Le beau sein qu’il cache à demi
Dans une soie ondée et rousse
Le fruit d’amour y rit aux yeux
Comme une pêche sous la mousse
D’un paradis mystérieux.
Pommes authentiques d’Hespéride,
Or crespelé, riche toison,
Qu’aurait voulu cueillir Alcide
Et qui ferait voguer Jason !
Sur ta laine annelée et fine
Que l’art toujours voulut raser
Ô douce barbe féminine
Reçois mon vers comme un baiser
Car il faut des oublis antiques
Et des pudeurs d’un temps châtré
Venger dans des strophes plastiques
Grande Vénus, ton mont sacré !
Théophile Gautier
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Première soirée
Première soirée
Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d’aise
Ses petits pieds si fins, si fins.
- Je regardai, couleur de cire
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, - mouche ou rosier.
- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s’égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.
Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : “Veux-tu en finir !”
- La première audace permise,
Le rire feignait de punir !
- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : “Oh ! c’est encor mieux !
Monsieur, j’ai deux mots à te dire…”
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D’un bon rire qui voulait bien…
- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Arthur Rimbaud
Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d’aise
Ses petits pieds si fins, si fins.
- Je regardai, couleur de cire
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, - mouche ou rosier.
- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s’égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.
Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : “Veux-tu en finir !”
- La première audace permise,
Le rire feignait de punir !
- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : “Oh ! c’est encor mieux !
Monsieur, j’ai deux mots à te dire…”
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D’un bon rire qui voulait bien…
- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Arthur Rimbaud
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Une femme m’attend
Une femme m’attend
Une femme m’attend, elle contient tout, rien n’y manque;
Mais tout manquerait, si le sexe n’y était pas, et si pas
la sève de l’homme qu’il faut. Le sexe contient tout, corps, âmes,
Idées, preuves, puretés, délicatesses, fins, diffusions,
Chants, commandements, santé, orgueil, le mystère de la maternité,
le lait séminal, Tous espoirs, bienfaisances, dispensations,
toutes passions, amours, beautés, délices de la terre,
Tous gouvernements, juges, dieux, conducteurs de la terre,
C’est dans le sexe, comme autant de facultés du sexe, et toutes
ses raisons d’être.
Sans douté, l’homme, tel que je l’aime, sait et avoue les délices
de son sexe, Sans doute, la femme, telle que je l’aime, sait et
avoue les délices du sien.
Ainsi, je n’ai que faire des femmes insensibles,
Je veux aller avec celle qui m’attend, avec ces femmes qui ont le sang
chaud et peuvent me faire face, Je vois qu’elles me comprennent et
ne se détournent pas.
Je vois qu’elles sont dignes de moi. C’est de ces femmes que je veux
être le solide époux. Elles ne sont pas moins que moi, en rien;
Elles ont la face tannée par les soleils radieux et les vents qui passent,
Leur chair a la vieille souplesse divine, le bon vieux ressort divin;
Elles savent nager, ramer, monter à cheval, lutter, chasser, courir, frapper,
fuir et attaquer, résister, se défendre.
Elles sont extrêmes dans leur légitimité, - elles sont calmes, limpides,
en parfaite possession d’elles-mêmes. Je t’attire à moi, femme.
Je ne puis te laisser passer, je voudrais te faire un bien;
Je suis pour toi et tu es pour moi, non seulement pour l’amour de nous,
mais pour l’amour d’autres encore, En toi dorment de plus grands héros,
de plus grands bardes.
Et ils refusent d’être éveillés par un autre homme que moi.
C’est moi, femme, je vois mon chemin;
Je suis austère, âpre, immense, inébranlable, mais je t’aime;
Allons, je ne te blesse pas plus qu’il ne te faut,
Je verse l’essence qui engendrera des garçons et des filles dignes
de ces Etats-Unis; j’y vais d’un muscle rude et attentionné,
Et je m’enlace bien efficacement, et je n’écoute nulles supplications,
Et je ne puis me retirer avant d’avoir déposé ce qui s’est accumulé
si longuement en moi, A travers toi je lâche les fleuves endigués
de mon être, En toi je dépose un millier d’ans en avant,
Sur toi je greffe le plus cher de moi et de l’Amérique,
Les gouttes que je distille en toi grandiront en chaudes et puissantes
filles, en artistes de demain, musiciens, bardes; Les enfants que
j’engendre en toi engendreront à leur tour, Je demande que des hommes
parfaits, des femmes parfaites sortent de mes frais amoureux;
Je les attends, qu’ils s’accouplent un jour avec d’autres, comme
nous accouplons à cette heure, Je compte sur les fruits de leurs
arrosements jaillissants, comme je compte sur les fruits des
arrosements jaillissants que je donne en cette heure.
Et je surveillerai les moissons d’amour, naissance, vie, mort,
immortalité, que je sème en cette heure, si amoureusement.
Walt Whitman, Feuilles d’herbes
Une femme m’attend, elle contient tout, rien n’y manque;
Mais tout manquerait, si le sexe n’y était pas, et si pas
la sève de l’homme qu’il faut. Le sexe contient tout, corps, âmes,
Idées, preuves, puretés, délicatesses, fins, diffusions,
Chants, commandements, santé, orgueil, le mystère de la maternité,
le lait séminal, Tous espoirs, bienfaisances, dispensations,
toutes passions, amours, beautés, délices de la terre,
Tous gouvernements, juges, dieux, conducteurs de la terre,
C’est dans le sexe, comme autant de facultés du sexe, et toutes
ses raisons d’être.
Sans douté, l’homme, tel que je l’aime, sait et avoue les délices
de son sexe, Sans doute, la femme, telle que je l’aime, sait et
avoue les délices du sien.
Ainsi, je n’ai que faire des femmes insensibles,
Je veux aller avec celle qui m’attend, avec ces femmes qui ont le sang
chaud et peuvent me faire face, Je vois qu’elles me comprennent et
ne se détournent pas.
Je vois qu’elles sont dignes de moi. C’est de ces femmes que je veux
être le solide époux. Elles ne sont pas moins que moi, en rien;
Elles ont la face tannée par les soleils radieux et les vents qui passent,
Leur chair a la vieille souplesse divine, le bon vieux ressort divin;
Elles savent nager, ramer, monter à cheval, lutter, chasser, courir, frapper,
fuir et attaquer, résister, se défendre.
Elles sont extrêmes dans leur légitimité, - elles sont calmes, limpides,
en parfaite possession d’elles-mêmes. Je t’attire à moi, femme.
Je ne puis te laisser passer, je voudrais te faire un bien;
Je suis pour toi et tu es pour moi, non seulement pour l’amour de nous,
mais pour l’amour d’autres encore, En toi dorment de plus grands héros,
de plus grands bardes.
Et ils refusent d’être éveillés par un autre homme que moi.
C’est moi, femme, je vois mon chemin;
Je suis austère, âpre, immense, inébranlable, mais je t’aime;
Allons, je ne te blesse pas plus qu’il ne te faut,
Je verse l’essence qui engendrera des garçons et des filles dignes
de ces Etats-Unis; j’y vais d’un muscle rude et attentionné,
Et je m’enlace bien efficacement, et je n’écoute nulles supplications,
Et je ne puis me retirer avant d’avoir déposé ce qui s’est accumulé
si longuement en moi, A travers toi je lâche les fleuves endigués
de mon être, En toi je dépose un millier d’ans en avant,
Sur toi je greffe le plus cher de moi et de l’Amérique,
Les gouttes que je distille en toi grandiront en chaudes et puissantes
filles, en artistes de demain, musiciens, bardes; Les enfants que
j’engendre en toi engendreront à leur tour, Je demande que des hommes
parfaits, des femmes parfaites sortent de mes frais amoureux;
Je les attends, qu’ils s’accouplent un jour avec d’autres, comme
nous accouplons à cette heure, Je compte sur les fruits de leurs
arrosements jaillissants, comme je compte sur les fruits des
arrosements jaillissants que je donne en cette heure.
Et je surveillerai les moissons d’amour, naissance, vie, mort,
immortalité, que je sème en cette heure, si amoureusement.
Walt Whitman, Feuilles d’herbes
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Pierre Louÿs:SONNET LIMINAIRE
L’ORCHIDÉE
Une fleur a mangé ton ventre jusqu’au fond
Sa tige se prolonge en dard sous les entrailles
Fouille la chair de sa racine et tu tressailles
Quand aux sursauts du coeur tu l’entends qui répond
C’est une fleur étrange et rare, une orchidée
Mystérieuse, à peine encore en floraison
Ma bouche l’a connue et j’ai conçu l’idée
D’asservir sous ses lois l’orgueil de ma raison.
C’est pourquoi, de ta fleur de chair endolorie,
Je veux faire un lys pur pour la Vierge Marie
Damasquiné d’or rouge et d’ivoire éclatant,
Corolle de rubis comme une fleur d’étoile
Chair de vierge fouettée avec des flots de sang
Ta Vulve rouge et blanche et toute liliale.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
LA VULVE
I. LES POILS
Un rayon du soleil levant caresse et dore
Sa chair marmoréenne et les poils flavescents
Ô que vous énervez mes doigts adolescents
Grands poils blonds qui vibrez dans un frisson d’aurore.
Quand son corps fatigué fait fléchir les coussins
La touffe délicate éclaire sa peau blanche
Et je crois voir briller d’une clarté moins franche
Sous des cheveux moins blonds la chasteté des seins,
Et sous des cils moins longs les yeux dans leur cernure.
Car ses poils ont grandi dans leur odeur impure
La mousse en est légère et faite d’or vivant
Et j’y vois les reflets du crépuscule jaune ;
Aussi je veux prier en silence devant
Comme une Byzantine aux pieds d’un saint icône.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: poèmes érotiques
II. LES POILS
Quand j’énerve mes doigts dans vos épaisseurs claires
Grands poils blonds, agités d’un frisson lumineux,
Je crois vivre géante, aux âges fabuleux
Et broyer sous mes mains les forêts quaternaires.
Quand ma langue vous noue à l’entour de mes dents
Une autre nostalgie obsède mes narines :
Je crois boire l’odeur qu’ont les algues marines
Et mâcher des varechs sous les rochers ardents.
Mais mes yeux grands ouverts ont mieux vu qui j’adore :
C’est un peu d’océan dans un frisson d’aurore,
La mousse d’une lame, un embrun d’or vivant,
Flocon vague oublié par la main vénérée
Qui façonna d’écume et de soleil levant
Ta peau blanche et ton corps splendide, Cythérée !
Quand j’énerve mes doigts dans vos épaisseurs claires
Grands poils blonds, agités d’un frisson lumineux,
Je crois vivre géante, aux âges fabuleux
Et broyer sous mes mains les forêts quaternaires.
Quand ma langue vous noue à l’entour de mes dents
Une autre nostalgie obsède mes narines :
Je crois boire l’odeur qu’ont les algues marines
Et mâcher des varechs sous les rochers ardents.
Mais mes yeux grands ouverts ont mieux vu qui j’adore :
C’est un peu d’océan dans un frisson d’aurore,
La mousse d’une lame, un embrun d’or vivant,
Flocon vague oublié par la main vénérée
Qui façonna d’écume et de soleil levant
Ta peau blanche et ton corps splendide, Cythérée !
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
III. LE MONT DE VÉNUS
Sous la fauve toison dressée en auréole
À la base du ventre obscène et triomphant,
Le Mont de Vénus, pur ainsi qu’un front d’enfant,
Brille paisiblement dans sa blancheur créole.
J’ose à peine le voir et l’effleurer du doigt ;
Sa pulpe a la douceur des paupières baissées
Sa pieuse clarté sublime les pensées
Et sanctifie au coeur ce que la chair y voit.
Ne t’étonne pas si ma pudeur m’empêche
De ternir l’épiderme exquis de cette pêche,
Si j’ai peur, si je veux l’adorer simplement
Et, penché peu à peu dans les cuisses ouvertes,
Baiser ton Vénusberg comme un saint sacrement
Tel que Tannhäuser baisant les branches vertes.
À la base du ventre obscène et triomphant,
Le Mont de Vénus, pur ainsi qu’un front d’enfant,
Brille paisiblement dans sa blancheur créole.
J’ose à peine le voir et l’effleurer du doigt ;
Sa pulpe a la douceur des paupières baissées
Sa pieuse clarté sublime les pensées
Et sanctifie au coeur ce que la chair y voit.
Ne t’étonne pas si ma pudeur m’empêche
De ternir l’épiderme exquis de cette pêche,
Si j’ai peur, si je veux l’adorer simplement
Et, penché peu à peu dans les cuisses ouvertes,
Baiser ton Vénusberg comme un saint sacrement
Tel que Tannhäuser baisant les branches vertes.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: poèmes érotiques
V. LE CLITORIS
Blotti sous la tiédeur des nymphes repliées
Comme un pistil de chair dans un lys douloureux
Le Clitoris, corail vivant, coeur ténébreux,
Frémit au souvenir des bouches oubliées.
Toute la Femme vibre et se concentre en lui
C’est la source du rut sous les doigts de la vierge
C’est le pôle éternel où le désir converge
Le paradis du spasme et le Coeur de la Nuit.
Ce qu’il murmure aux flancs, toutes les chairs l’entendent
À ses moindres frissons les mamelles se tendent
Et ses battements sourds mettent le corps en feu.
Ô Clitoris, rubis mystérieux qui bouges
Luisant comme un bijou sur le torse d’un dieu
Dresse-toi, noir de sang, devant les bouches rouges !
roby- Nombre de messages : 1357
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L’HYMEN
VI.
Vierge, c’est le témoin de ta virginité
C’est le rempart du temple intérieur, ô Sainte !
C’est le pur chevalier défenseur de l’enceinte
Où le culte du Coeur se donne à la Beauté
Nul phallus n’a froissé la voussure velue
Du portail triomphal par où l’on entre en Dieu
Nul homme n’a connu ton étreinte de feu
Et le rut a laissé ta pudeur impollue.
Mais ton hymen se meurt, ses bords se sont usés
À force, nuit et jour, d’y boire des baisers
Avec l’acharnement de la langue farouche.
Et quelque jour, heurtant le voile exténué,
Le membre furieux dardé hors de ma bouche
Le déchiquettera comme un mouchoir troué.
Vierge, c’est le témoin de ta virginité
C’est le rempart du temple intérieur, ô Sainte !
C’est le pur chevalier défenseur de l’enceinte
Où le culte du Coeur se donne à la Beauté
Nul phallus n’a froissé la voussure velue
Du portail triomphal par où l’on entre en Dieu
Nul homme n’a connu ton étreinte de feu
Et le rut a laissé ta pudeur impollue.
Mais ton hymen se meurt, ses bords se sont usés
À force, nuit et jour, d’y boire des baisers
Avec l’acharnement de la langue farouche.
Et quelque jour, heurtant le voile exténué,
Le membre furieux dardé hors de ma bouche
Le déchiquettera comme un mouchoir troué.
roby- Nombre de messages : 1357
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LE CORPS
MAIN DE BRANLÉE
Les doigts longs et libidineux sont toujours rances
D’avoir trempé dans le jardin sanguinolent
D’où sort, avec l’odeur écoeurante, un relent
D’outrages gras, et de spasmodiques souffrances.
Sous les ongles mangés s’épatent les bouts ronds
Des doigts, qui meurtriraient les fragiles muqueuses
Et l’on pense à les voir de pubertés visqueuses
Et de vierges en rut fourrageant leurs girons.
Seul, un ongle érecteur du clitoris se dresse…
Ô mains, d’où semble fuir un geste de caresse
Charmes blancs précurseurs de mon membre viril
Mains qui faites l’amour aux petites branlées
Je chérirai sur votre galbe puéril
La trace et le parfum des blancheurs écoulées.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
LES POITRINES
SEIN DE BRANLÉE
Le pauvre sein qu’elle a branlé d’un air distrait
S’avachit jusqu’à la ceinture. La tétine
Pend comme le pis blanc d’une chèvre qu’on trait
Du bout des doigts, où le dard brun se ratatine.
Sa rondeur s’est raidie entre les doigts baveux.
Un afflux lourd de sang a gonflé sa chair grasse
Et la chatouille exquise et fine des cheveux
A soulevé les seins vers la bouche vorace.
Mais au jour, après tous les spasmes assouvis,
Quand le sein tombe avec les vulves et les vits
Un haut-le-coeur descend des mamelles branlées.
La jeune peau se fane en blanc, et le tétin
Incapable d’essor au haut des chairs tremblées
S’allonge et maigrit comme un tige enfantin.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
TOUTES LES VULVES
VULVE BLONDE
Bien qu’elle ait une peau très brune, et que son pul
Soit énorme, et que sa lourde mamelle tombe,
Elle épate en blason déchiré sur l’écu
Un grand con d’or triangulaire qui surplombe.
Dans les cuisses de chair reluisante, la fleur
Délicate, se creuse avec des airs de rose.
Une odeur de printemps et de grande chaleur
Y perle, avec la jouissance qui l’arrose.
Le soleil, dispersé par des reflets errants,
Circule, à travers les buissons exubérants
Qui mitrent de métal fragile le stigmate ;
Le clitoris attend les ongles adorés
Et sous l’ombre des doigts qui zèbre la chair mate
S’ouvre la rose blonde entre les poils dorés.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
LES SENTEURS
LA SENTEUR DES BRAS
Entre tes bras jetés sur mes épaules nues,
Chère ! je sens monter des odeurs si connues
Des arômes si blonds, des parfums si légers…
Ô le vol sidéral sur les bois d’orangers !
La sueur qui vient poindre où ton coude se plisse
Comme un gel de nectar à la chair d’un calice
Fleure dans un enchaînement rieur et fou
Deux lys longs et câlins mis autour de mon cou.
Aussi quand loin des lits heureux où tu me lies
Mon nostalgique amour rêve aux nuits abolies
C’est l’odeur de tes bras qui m’enlace et m’étreint.
Et dès qu’un souvenir de leur parfum lointain
Revient errer encor dans mon âme touchée,
Je vois dans un éclair toute ta chair couchée.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: poèmes érotiques
LA SENTEUR DES REINS
Quand tu dors à plat ventre et tes yeux sur tes mains
Je relève ta chevelure de sorcière
Qui voile, comme un bois funèbre les chemins,
Ton corps de boue obscène et de basse poussière.
Au fond des reins creusés en selle pour Satan
La rainure de tes vertèbres se prolonge
C’est là que lasse d’être, et d’avoir souffert tant,
Ma face, avec une fureur farouche, plonge.
Oh ! quelle odeur de chair et de rut convulsif
Croupit au creux des reins sous qui ronfle le sperme
Ma bouche sur tes os postérieurs se ferme,
Et je froisse à ta peau mon visage lascif
Qui hume en râlant comme un éphèbe impubère
Ô femme ! l’âcreté de ton odeur lombaire !
Quand tu dors à plat ventre et tes yeux sur tes mains
Je relève ta chevelure de sorcière
Qui voile, comme un bois funèbre les chemins,
Ton corps de boue obscène et de basse poussière.
Au fond des reins creusés en selle pour Satan
La rainure de tes vertèbres se prolonge
C’est là que lasse d’être, et d’avoir souffert tant,
Ma face, avec une fureur farouche, plonge.
Oh ! quelle odeur de chair et de rut convulsif
Croupit au creux des reins sous qui ronfle le sperme
Ma bouche sur tes os postérieurs se ferme,
Et je froisse à ta peau mon visage lascif
Qui hume en râlant comme un éphèbe impubère
Ô femme ! l’âcreté de ton odeur lombaire !
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: poèmes érotiques
LES AMBROISIES
Puisque je suis ton enfant tout débile, et que
Tu berces dans tes bras consolateurs ma peine
Tu seras si bonne que me sourire, et que
Guider ma faible bouche à ta poitrine pleine.
Mes lèvres où frissonne un vagissement froid
Plainte dispersée au vent puéril de rire
S’empliront de ton mamelon noir sans effroi
Gloutonne que sa chair rugueuse les attire.
Dans tes bras, toujours dans tes bras clos, j’affluerai
Le lait par qui surgit le doux globe azuré,
Le lait tiède, où subsiste une odeur animale
De femme ; et comme un prêtre en prière aux lieux saints
Je boirai ton sang d’ombre avec ta chair d’étoile
Sous l’espèce du lait consacré dans tes seins.
Puisque je suis ton enfant tout débile, et que
Tu berces dans tes bras consolateurs ma peine
Tu seras si bonne que me sourire, et que
Guider ma faible bouche à ta poitrine pleine.
Mes lèvres où frissonne un vagissement froid
Plainte dispersée au vent puéril de rire
S’empliront de ton mamelon noir sans effroi
Gloutonne que sa chair rugueuse les attire.
Dans tes bras, toujours dans tes bras clos, j’affluerai
Le lait par qui surgit le doux globe azuré,
Le lait tiède, où subsiste une odeur animale
De femme ; et comme un prêtre en prière aux lieux saints
Je boirai ton sang d’ombre avec ta chair d’étoile
Sous l’espèce du lait consacré dans tes seins.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
LA TOILETTE
LE LAVEMENT DES SEINS
Qui lavera vos seins magnifiques, maîtresse ?
Quelle main lascive épongera leur splendeur
D’un geste délicat, lent comme une caresse
À les faire exulter de joie et d’impudeur ?
Quel lait de quelle biche qui ne les salisse ?
Quelle douceur de doigt qui ne heurte leur grain
Sera-ce votre lait, ô chère ? et votre main,
Qui laveront ce soir leur virginité lisse ?
Lavez-les bien, vos seins ; lavez-les, vos seins blancs
Promenez vos doigts fins sur leurs globes tremblants
Et pénétrez-les d’éblouissante lumière
Afin qu’en vos cheveux dont la noirceur reluit
Ils brillent dans leur sérénité coutumière,
Lunes de clarté nue au torse de la Nuit.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
LES BAISERS
LE BAISER SUR LA JOUE
Laisse-moi, comme un peu ton frère, te baiser
Sur la joue, ô Savante implacable et moqueuse.
Cache ton sexe avec tes mains de Belliqueuse
Et que veuillent tes seins d’orage s’apaiser.
Ma lèvre, voyageuse de ta chair, se lasse
D’errer sur toi durant les heures… Il est temps
Que je m’endorme et rêve entre tes bras contents
Dont la nonchalance à ma nudité s’enlace.
Laisse en toute pitié que pose ton amant
Sa bouche sur ta joue imprévue, en dormant
Fraternel et gisant contre toi sans un geste.
Et ces lèvres seront si franches, que sur nous
S’attendrira comme un obscur parfum d’inceste,
Et que, honteuse, tu fermeras tes genoux.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: poèmes érotiques
LE BAISER SOUS L’AISSELLE
Plonger, quand ton aisselle est en sueur, ma bouche
Sous ton bras tiède et mou, dans les poils bruns et fins
Et là, gaver à pleines dents toutes mes faims
Du beau corps savoureux sur qui mon corps se couche.
Ah ! le rêve réalisé ! — Ma langue est là,
Dardée à la naissance odorante des touffes
Et ma bouche à baiser pleurant que tu l’étouffes
Lisse aux lèvres les poils que la langue emmêla.
De longs frissonnements te courent, ô peureuse !
Sous la caresse ta haute aisselle se creuse
Et tremble ta mamelle où j’ai les doigts crispés,
Quand je puise, abrité par ton bras, ô clémente !
Dans la coupe de peau nubile aux bords jaspés
Où l’âcre vin de la chair en chaleur fermente.
Plonger, quand ton aisselle est en sueur, ma bouche
Sous ton bras tiède et mou, dans les poils bruns et fins
Et là, gaver à pleines dents toutes mes faims
Du beau corps savoureux sur qui mon corps se couche.
Ah ! le rêve réalisé ! — Ma langue est là,
Dardée à la naissance odorante des touffes
Et ma bouche à baiser pleurant que tu l’étouffes
Lisse aux lèvres les poils que la langue emmêla.
De longs frissonnements te courent, ô peureuse !
Sous la caresse ta haute aisselle se creuse
Et tremble ta mamelle où j’ai les doigts crispés,
Quand je puise, abrité par ton bras, ô clémente !
Dans la coupe de peau nubile aux bords jaspés
Où l’âcre vin de la chair en chaleur fermente.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: poèmes érotiques
LE BAISER SUR LES SEINS
Après les grands efforts, quand les doigts apaisés
Tremblent encore un peu comme au frisson des fièvres
C’est la chaleur des seins qui tente les baisers
La gorge maternelle est douce aux faibles lèvres
Sous la Victorieuse au torse triomphant
Qui lui châtra la Jouissance et la pensée,
L’homme se fait câlin comme un petit enfant
Et sur les seins cléments met sa bouche lassée
Mais il ne tente plus comme au cours du combat
De mordre méchamment les chairs endolories
Et d’arracher du lait aux mamelles taries
Non. Il écoute nonchalant le coeur qui bat —
Laisse dormir sa joue entre les seins —, et touche
La chair souple qui roule et cède sous la bouche.
Après les grands efforts, quand les doigts apaisés
Tremblent encore un peu comme au frisson des fièvres
C’est la chaleur des seins qui tente les baisers
La gorge maternelle est douce aux faibles lèvres
Sous la Victorieuse au torse triomphant
Qui lui châtra la Jouissance et la pensée,
L’homme se fait câlin comme un petit enfant
Et sur les seins cléments met sa bouche lassée
Mais il ne tente plus comme au cours du combat
De mordre méchamment les chairs endolories
Et d’arracher du lait aux mamelles taries
Non. Il écoute nonchalant le coeur qui bat —
Laisse dormir sa joue entre les seins —, et touche
La chair souple qui roule et cède sous la bouche.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: poèmes érotiques
LE BAISER ENTRE LES JAMBES
Tout près du sexe qui fleurit dans les poils roses
Il est pour les amants une place à baisers.
C’est là que rêvent les visages épuisés
Et que la cuisse est tendre aux sourires moroses.
Nul duvet, si léger qu’il soit, n’y vient ravir
L’extase de la lèvre à la peau qui frissonne
Et la chair fraîche y peut lentement assouvir
Le cruel amoureux qu’un charme passionne.
Plus douce que la joue et pure que les seins,
La cuisse est là si blanche au milieu des coussins
Que la bouche y promène en souriant sa grâce,
Et cherche à ranimer sous les baisers voilés
La trace et le parfum des spermes écoulés
Sur le grain d’une peau voluptueuse et grasse.
Tout près du sexe qui fleurit dans les poils roses
Il est pour les amants une place à baisers.
C’est là que rêvent les visages épuisés
Et que la cuisse est tendre aux sourires moroses.
Nul duvet, si léger qu’il soit, n’y vient ravir
L’extase de la lèvre à la peau qui frissonne
Et la chair fraîche y peut lentement assouvir
Le cruel amoureux qu’un charme passionne.
Plus douce que la joue et pure que les seins,
La cuisse est là si blanche au milieu des coussins
Que la bouche y promène en souriant sa grâce,
Et cherche à ranimer sous les baisers voilés
La trace et le parfum des spermes écoulés
Sur le grain d’une peau voluptueuse et grasse.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: poèmes érotiques
AUX CHEVEUX
Donne, maîtresse, tes cheveux couleur de flamme
Prends une mèche entre tes doigts efféminés
Et pour le spasme aigu au coeur de l’âme
Apprends le rituel des baisers condamnés.
Tu cerneras mon gland dans tes cheveux de soie
Comme un casque de pourpre au cimier lourd de crins,
Et tu feras sourire en mon âme la joie
De m’envirginiser loin des coeurs utérins.
Car dans l’étreinte délicate de la boucle
Fonceront sur mon gland des rugueurs d’escarboucle,
Feux d’ombre, attisés par les sursauts nerveux
Et si tes rayons blonds, ta mèche d’or, maîtresse,
Précipite ardemment la subtile caresse,
De longs jets pâles pisseront sur tes cheveux.
Donne, maîtresse, tes cheveux couleur de flamme
Prends une mèche entre tes doigts efféminés
Et pour le spasme aigu au coeur de l’âme
Apprends le rituel des baisers condamnés.
Tu cerneras mon gland dans tes cheveux de soie
Comme un casque de pourpre au cimier lourd de crins,
Et tu feras sourire en mon âme la joie
De m’envirginiser loin des coeurs utérins.
Car dans l’étreinte délicate de la boucle
Fonceront sur mon gland des rugueurs d’escarboucle,
Feux d’ombre, attisés par les sursauts nerveux
Et si tes rayons blonds, ta mèche d’or, maîtresse,
Précipite ardemment la subtile caresse,
De longs jets pâles pisseront sur tes cheveux.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
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