Poèmes: l'eau
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Poèmes: l'eau
Poème de Yani
L'eau douce
NON! N'écoute pas le coquillage.
Cours et regagne la plage.
Le soleil efface nos amis
Et lorsqu'il meurt, tombe la pluie.
Avec le vent, je marche
Même si mes cheveux arrachent.
NON! N'écoute pas ce coquillage,
car À marée basse, l'huître n'est plus sage.
L'eau douce
NON! N'écoute pas le coquillage.
Cours et regagne la plage.
Le soleil efface nos amis
Et lorsqu'il meurt, tombe la pluie.
Avec le vent, je marche
Même si mes cheveux arrachent.
NON! N'écoute pas ce coquillage,
car À marée basse, l'huître n'est plus sage.
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Le Nil
Poème de Dr. Elie K. Mangoubi
Nul fleuve ne l'égale
Irrésistible, majestueux
Loué, béni des Dieux
Le Nil part en voyage
Souvent volage
Victoria son amante
Calme, avenante
Le protège tendrement
Son amour le rend
Heureux, blanc, bleu
En Nubie, le voilà en feu
En passant les cataractes
Il gronde, sans hâte
Traverse le désert
Tout droit, il est vert
Son don, l'Egypte
Auparavant copte
Aujourd'hui islamisée.
Le voila, calme, dirigée
Vers la mer, delta devenu
Son effort continu,
Son voyage terminé
Repos bien mérité
Dans la Méditerranée
Nul fleuve ne l'égale
Irrésistible, majestueux
Loué, béni des Dieux
Le Nil part en voyage
Souvent volage
Victoria son amante
Calme, avenante
Le protège tendrement
Son amour le rend
Heureux, blanc, bleu
En Nubie, le voilà en feu
En passant les cataractes
Il gronde, sans hâte
Traverse le désert
Tout droit, il est vert
Son don, l'Egypte
Auparavant copte
Aujourd'hui islamisée.
Le voila, calme, dirigée
Vers la mer, delta devenu
Son effort continu,
Son voyage terminé
Repos bien mérité
Dans la Méditerranée
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Prélude aquatique
Et voici le Vent de l'Eau
Qui chuchote dans la Nuit
La Fragilité des Mots
Et la Puissance des Cris
Voici les Sources, les Étangs
Qui savent avec Certitude
Qu'un bel Amour se prend
Dans une même Solitude
Voici la Pluie chaude de l'Été
Pleuvant pour enivrer les Forêts
Qui auraient pu encore ignorer
L'Eau bleue des Baisers que je volais.
Qui chuchote dans la Nuit
La Fragilité des Mots
Et la Puissance des Cris
Voici les Sources, les Étangs
Qui savent avec Certitude
Qu'un bel Amour se prend
Dans une même Solitude
Voici la Pluie chaude de l'Été
Pleuvant pour enivrer les Forêts
Qui auraient pu encore ignorer
L'Eau bleue des Baisers que je volais.
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Re: Poèmes: l'eau
La source
Une eau vive étincelle en la forêt muette,
Dérobée aux ardeurs du jour ;
Et le roseau s'y ploie, et fleurissent autour
L'hyacinthe et la violette.
Ni les chèvres paissant les cytises amers
Aux pentes des proches collines,
Ni les pasteurs chantant sur les flûtes divines,
N'ont troublé la source aux flots clairs.
Les noirs chênes, aimés des abeilles fidèles,
En ce beau lieu versent la paix,
Et les ramiers, blottis dans le feuillage épais,
Ont ployé leur col sous leurs ailes.
Les grands cerfs indolents, par les halliers mousseux,
Hument les tardives rosées ;
Sous le dais lumineux des feuilles reposées
Dorment les Sylvains paresseux.
Et la blanche Naïs dans la source sacrée
Mollement ferme ses beaux yeux ;
Elle songe, endormie ; un rire harmonieux
Flotte sur sa bouche pourprée.
Nul oeil étincelant d'un amoureux désir
N'a vu sous ces voiles limpides
La Nymphe au corps de neige, aux longs cheveux fluides
Sur le sable argenté dormir.
Et nul n'a contemplé la joue adolescente,
L'ivoire du col, ou l'éclat
Du jeune sein, l'épaule au contour délicat,
Les bras blancs, la lèvre innocente.
Mais l'Aigipan lascif, sur le prochain rameau,
Entr'ouvre la feuillée épaisse
Et voit, tout enlacé d'une humide caresse,
Ce corps souple briller sous l'eau.
Aussitôt il rit d'aise en sa joie inhumaine ;
Son rire émeut le frais réduit ;
Et la Vierge s'éveille, et, pâlissant au bruit,
Disparaît comme une ombre vaine.
Telle que la Naïade, en ce bois écarté,
Dormant sous l'onde diaphane,
Fuis toujours l'oeil impur et la main du profane,
Lumière de l'âme, ô Beauté !
Charles-Marie LECONTE DE LISLE
Une eau vive étincelle en la forêt muette,
Dérobée aux ardeurs du jour ;
Et le roseau s'y ploie, et fleurissent autour
L'hyacinthe et la violette.
Ni les chèvres paissant les cytises amers
Aux pentes des proches collines,
Ni les pasteurs chantant sur les flûtes divines,
N'ont troublé la source aux flots clairs.
Les noirs chênes, aimés des abeilles fidèles,
En ce beau lieu versent la paix,
Et les ramiers, blottis dans le feuillage épais,
Ont ployé leur col sous leurs ailes.
Les grands cerfs indolents, par les halliers mousseux,
Hument les tardives rosées ;
Sous le dais lumineux des feuilles reposées
Dorment les Sylvains paresseux.
Et la blanche Naïs dans la source sacrée
Mollement ferme ses beaux yeux ;
Elle songe, endormie ; un rire harmonieux
Flotte sur sa bouche pourprée.
Nul oeil étincelant d'un amoureux désir
N'a vu sous ces voiles limpides
La Nymphe au corps de neige, aux longs cheveux fluides
Sur le sable argenté dormir.
Et nul n'a contemplé la joue adolescente,
L'ivoire du col, ou l'éclat
Du jeune sein, l'épaule au contour délicat,
Les bras blancs, la lèvre innocente.
Mais l'Aigipan lascif, sur le prochain rameau,
Entr'ouvre la feuillée épaisse
Et voit, tout enlacé d'une humide caresse,
Ce corps souple briller sous l'eau.
Aussitôt il rit d'aise en sa joie inhumaine ;
Son rire émeut le frais réduit ;
Et la Vierge s'éveille, et, pâlissant au bruit,
Disparaît comme une ombre vaine.
Telle que la Naïade, en ce bois écarté,
Dormant sous l'onde diaphane,
Fuis toujours l'oeil impur et la main du profane,
Lumière de l'âme, ô Beauté !
Charles-Marie LECONTE DE LISLE
davidof- Nombre de messages : 2697
loisirs : pêche, voyage, music...
Date d'inscription : 21/05/2008
la source
La source
Tout au long de l’année
Me parle cette source
En janvier enneigée,
En février gelée,
En mars encore boueuse,
En avril chuchotante,
En mai garnie de fleurs,
En juin toute tiédeur,
En juillet endormie,
En août presque tarie,
En septembre chantante,
En octobre dorée,
En novembre frileuse,
En décembre glacée.
C’est toi, petite source,
Le cœur de la forêt !
Louis Guillaume
Tout au long de l’année
Me parle cette source
En janvier enneigée,
En février gelée,
En mars encore boueuse,
En avril chuchotante,
En mai garnie de fleurs,
En juin toute tiédeur,
En juillet endormie,
En août presque tarie,
En septembre chantante,
En octobre dorée,
En novembre frileuse,
En décembre glacée.
C’est toi, petite source,
Le cœur de la forêt !
Louis Guillaume
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
une source
Une source
Une source
Point de départ
De la course
Vers le hasard
A l'arrivée
Point de fanfare
Juste un galet
Dans une mare
Agrémentée
De nénuphars
Entre les deux
Une onde claire
Qui coule au creux
De l'éphémère
Nid merveilleux
Point de repère
Fluide essieu
Petite Mer
Défi des cieux
Dans le désert
Germe de vie
Aux alentours
De ce long puit
Aux cent détours
Chemin béni
Aveugle et sourd
Qui suit le cours
De ses envies
Millet Benoist
Une source
Point de départ
De la course
Vers le hasard
A l'arrivée
Point de fanfare
Juste un galet
Dans une mare
Agrémentée
De nénuphars
Entre les deux
Une onde claire
Qui coule au creux
De l'éphémère
Nid merveilleux
Point de repère
Fluide essieu
Petite Mer
Défi des cieux
Dans le désert
Germe de vie
Aux alentours
De ce long puit
Aux cent détours
Chemin béni
Aveugle et sourd
Qui suit le cours
De ses envies
Millet Benoist
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Alphonse de Lamartine [ Le lac ]
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?
Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons !
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Poèmes de Alphonse de Lamartine
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?
Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons !
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Poèmes de Alphonse de Lamartine
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
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