Poèmes des JE & des J'ai
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magda
Najat
Nadej-isis
rayane
sherazed
daniel
samuel samhoun
Rita-kazem
nadia ibrahimi
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Poèmes des JE & des J'ai
J'aime le souvenir de ces époques nues,
Dont Phoebus se plaisait à dorer
les statues.
Alors l'homme
et la femme en leur agilité
Jouissaient
sans mensonge et sans
anxiété,
Et,
le ciel amoureux leur caressant l'échine,
Exerçaient
la santé de leur noble
machine.
Cybèle alors,
fertile en produits généreux,
Ne trouvait point
ses fils un poids trop onéreux,
Mais, louve
au cœur gonflé de tendresses communes,
Abreuvait
l'univers à ses tétines brunes.
L'homme,
élégant, robuste et fort, avait
le droit
D'être
fier des beautés qui le nommaient leur
roi ;
Fruits purs de
tout outrage et vierges de gerçures,
Dont la chair
lisse et ferme
appelait les morsures !
Le poète
aujourd'hui, quand
il veut concevoir
Ces
natives grandeurs, aux lieux
où se font voir
La nudité de l'homme
et celle de la femme,
Sent un froid
ténébreux envelopper son
âme
Devant ce noir
tableau plein
d'épouvantement.
Ô
monstruosités
pleurant leur vêtement !
Ô ridicules troncs
! Torses dignes
des masques !
Ô pauvres corps
tordus, maigres, ventrus ou flasques,
Que
le dieu de l'utile, implacable et serein,
Enfants, emmaillota dans
ses langes d'airain
!
Et vous, femmes, hélas !
Pâles comme
des cierges,
Que
ronge et que nourrit la débauche, et vous,
vierges,
Du
vice maternel traînant l'hérédité
Et toutes
les hideurs de la fécondité !
Nous avons,
il est vrai, nations corrompues,
Aux
peuples anciens des beautés inconnues :
Des
visages rongés
par les chancres du cœur,
Et
comme qui dirait
des beautés de langueur ;
Mais ces inventions de
nos muses tardives
N'empêcheront jamais
les races maladives
De rendre
à la jeunesse un hommage profond,
- À la
sainte jeunesse, à l'air
simple, au doux front,
À
œil limpide et clair
ainsi qu'une eau courante,
Et
qui va répandant sur
tout, insouciante
Comme l'azur du
ciel, les oiseaux et les fleurs,
Ses
parfums, ses chansons et ses douces
chaleurs !
[ J'aime le
souvenir de ces époques nues ]
Poèmes de Charles
Baudelaire
Dont Phoebus se plaisait à dorer
les statues.
Alors l'homme
et la femme en leur agilité
Jouissaient
sans mensonge et sans
anxiété,
Et,
le ciel amoureux leur caressant l'échine,
Exerçaient
la santé de leur noble
machine.
Cybèle alors,
fertile en produits généreux,
Ne trouvait point
ses fils un poids trop onéreux,
Mais, louve
au cœur gonflé de tendresses communes,
Abreuvait
l'univers à ses tétines brunes.
L'homme,
élégant, robuste et fort, avait
le droit
D'être
fier des beautés qui le nommaient leur
roi ;
Fruits purs de
tout outrage et vierges de gerçures,
Dont la chair
lisse et ferme
appelait les morsures !
Le poète
aujourd'hui, quand
il veut concevoir
Ces
natives grandeurs, aux lieux
où se font voir
La nudité de l'homme
et celle de la femme,
Sent un froid
ténébreux envelopper son
âme
Devant ce noir
tableau plein
d'épouvantement.
Ô
monstruosités
pleurant leur vêtement !
Ô ridicules troncs
! Torses dignes
des masques !
Ô pauvres corps
tordus, maigres, ventrus ou flasques,
Que
le dieu de l'utile, implacable et serein,
Enfants, emmaillota dans
ses langes d'airain
!
Et vous, femmes, hélas !
Pâles comme
des cierges,
Que
ronge et que nourrit la débauche, et vous,
vierges,
Du
vice maternel traînant l'hérédité
Et toutes
les hideurs de la fécondité !
Nous avons,
il est vrai, nations corrompues,
Aux
peuples anciens des beautés inconnues :
Des
visages rongés
par les chancres du cœur,
Et
comme qui dirait
des beautés de langueur ;
Mais ces inventions de
nos muses tardives
N'empêcheront jamais
les races maladives
De rendre
à la jeunesse un hommage profond,
- À la
sainte jeunesse, à l'air
simple, au doux front,
À
œil limpide et clair
ainsi qu'une eau courante,
Et
qui va répandant sur
tout, insouciante
Comme l'azur du
ciel, les oiseaux et les fleurs,
Ses
parfums, ses chansons et ses douces
chaleurs !
[ J'aime le
souvenir de ces époques nues ]
Poèmes de Charles
Baudelaire
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Je pleure sur toi
Le soir s'est refermé, telle
une sombre porte,
Sur mes ravissements,
sur mes élans d'hier...
Je t'évoque, ô splendide ! ô fille
de la mer !
Et je viens te pleurer comme
on pleure une morte.
L'air des bleus horizons ne gonfle
plus tes seins,
Et tes doigts
sans vigueur ont fléchi
sous les bagues.
N'as-tu
point chevauché sur la
crête des vagues,
Toi qui
dors aujourd'hui dans
l'ombre des coussins ?
L'orage et l'infini
qui te charmaient naguère
N'étaient-ils point
parfaits et ne valaient-ils
pas
Le calme conjugal de l'âtre
et du repas
Et la sécurité près de
l'époux vulgaire ?
Tes yeux ont appris
l'art du regard chaud
et mol
Et la soumission des
paupières baissées.
Je
te vois, alanguie au fond
des gynécées,
Les cils
fardés, le cerné
agrandi par le
k'hol.
Tes paresses et tes attitudes meurtries
Ont enchanté le rêve
épais et le loisir
De celui qui t'apprit
le stupide plaisir,
Ô toi
qui fus hier la soeur des Valkyries !
L'époux montre
aujourd'hui tes
yeux, si méprisants
Jadis, tes mains,
ton col indifférent de
cygne,
Comme
on montre ses blés, son
jardin et sa vigne
Aux admirations des
amis complaisants.
Abdique ton royaume et sois la
faible épouse
Sans volonté devant
le vouloir de l'époux...
Livre
ton corps fluide
aux multiples remous,
Sois
plus docile encore
à son ardeur jalouse.
Garde
ce piètre amour,
qui ne sait décevoir
Ton esprit
autrefois possédé par les rêves...
Mais ne
reprends jamais
l'âpre chemin des grèves,
Où les
algues ont des rythmes lents
d'encensoir.
N'écoute plus la voix
de la mer, entendue
Comme
un songe à travers le soir aux
voiles d'or...
Car le soir et la mer
te parleraient encor
De ta virginité glorieuse et perdue.
[ Je pleure sur toi ]
Poèmes de Renée Vivien
une sombre porte,
Sur mes ravissements,
sur mes élans d'hier...
Je t'évoque, ô splendide ! ô fille
de la mer !
Et je viens te pleurer comme
on pleure une morte.
L'air des bleus horizons ne gonfle
plus tes seins,
Et tes doigts
sans vigueur ont fléchi
sous les bagues.
N'as-tu
point chevauché sur la
crête des vagues,
Toi qui
dors aujourd'hui dans
l'ombre des coussins ?
L'orage et l'infini
qui te charmaient naguère
N'étaient-ils point
parfaits et ne valaient-ils
pas
Le calme conjugal de l'âtre
et du repas
Et la sécurité près de
l'époux vulgaire ?
Tes yeux ont appris
l'art du regard chaud
et mol
Et la soumission des
paupières baissées.
Je
te vois, alanguie au fond
des gynécées,
Les cils
fardés, le cerné
agrandi par le
k'hol.
Tes paresses et tes attitudes meurtries
Ont enchanté le rêve
épais et le loisir
De celui qui t'apprit
le stupide plaisir,
Ô toi
qui fus hier la soeur des Valkyries !
L'époux montre
aujourd'hui tes
yeux, si méprisants
Jadis, tes mains,
ton col indifférent de
cygne,
Comme
on montre ses blés, son
jardin et sa vigne
Aux admirations des
amis complaisants.
Abdique ton royaume et sois la
faible épouse
Sans volonté devant
le vouloir de l'époux...
Livre
ton corps fluide
aux multiples remous,
Sois
plus docile encore
à son ardeur jalouse.
Garde
ce piètre amour,
qui ne sait décevoir
Ton esprit
autrefois possédé par les rêves...
Mais ne
reprends jamais
l'âpre chemin des grèves,
Où les
algues ont des rythmes lents
d'encensoir.
N'écoute plus la voix
de la mer, entendue
Comme
un songe à travers le soir aux
voiles d'or...
Car le soir et la mer
te parleraient encor
De ta virginité glorieuse et perdue.
[ Je pleure sur toi ]
Poèmes de Renée Vivien
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Je serai toujours vierge
Je demeurerai vierge
comme la neige
Sereine, qui dort
là-bas d’un blanc
sommeil,
Qui dort
pâlement, et que
l’hiver protège
Du brutal
soleil.
Et
j’ignorerai la
souillure et l’empreinte
Comme l’eau
du fleuve et l’haleine du
nord.
Je fuirai l’horreur sanglante de l’étreinte,
Du baiser qui mord.
Je demeurai vierge
comme la lune
Qui se
réfléchit dans le
miroir du flot,
Et que le désir de la mer importune
De
son long sanglot.
[ Je serai toujours
vierge ]
Poèmes de Renée Vivien
comme la neige
Sereine, qui dort
là-bas d’un blanc
sommeil,
Qui dort
pâlement, et que
l’hiver protège
Du brutal
soleil.
Et
j’ignorerai la
souillure et l’empreinte
Comme l’eau
du fleuve et l’haleine du
nord.
Je fuirai l’horreur sanglante de l’étreinte,
Du baiser qui mord.
Je demeurai vierge
comme la lune
Qui se
réfléchit dans le
miroir du flot,
Et que le désir de la mer importune
De
son long sanglot.
[ Je serai toujours
vierge ]
Poèmes de Renée Vivien
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne
Je t'adore à l'égal de la
voûte nocturne,
Ô vase
de tristesse, ô grande
taciturne,
Et
t'aime d'autant plus, belle,
que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironiquement
accumuler les lieues
Qui séparent mes bras
des immensités bleues.
Je
m'avance à l'attaque, et je grimpe
aux assauts,
Comme après
un cadavre un choeur
de vermisseaux,
Et je
chéris, ô bête implacable et cruelle !
Jusqu'à cette
froideur par où tu
m'es plus belle !
[ Je
t'adore à l'égal de la voûte nocturne ]
Poèmes de Charles
Baudelaire
voûte nocturne,
Ô vase
de tristesse, ô grande
taciturne,
Et
t'aime d'autant plus, belle,
que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironiquement
accumuler les lieues
Qui séparent mes bras
des immensités bleues.
Je
m'avance à l'attaque, et je grimpe
aux assauts,
Comme après
un cadavre un choeur
de vermisseaux,
Et je
chéris, ô bête implacable et cruelle !
Jusqu'à cette
froideur par où tu
m'es plus belle !
[ Je
t'adore à l'égal de la voûte nocturne ]
Poèmes de Charles
Baudelaire
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Je t'aime
Je t'aime pour toutes les femmes
Que je n'ai pas connues
Je
t'aime pour tout le temps
Où je n'ai
pas vécu
Pour l'odeur
du grand large
Et
l'odeur du pain chaud
Pour la neige
qui fond
Pour les premières
fleurs
Pour les animaux purs
Que
l'homme n'effraie pas
Je
t'aime pour aimer
Je
t'aime pour toutes les femmes
Que je n'aime pas
Qui
me reflète sinon
toi-même
Je me
vois si peu
Sans toi je ne
vois rien
Qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y
a eu toutes ces morts
Que j'ai franchies
Sur
de la paille
Je
n'ai pas pu percer
Le
mur de mon miroir
Il
m'a fallu apprendre
Mot
par mot la vie
Comme on oublie
Je
t'aime pour ta sagesse
Qui
n'est pas la mienne
Pour la santé je
t'aime
Contre tout ce
qui n'est qu'illusion
Pour ce cœur immortel
Que
je ne détiens pas
Que tu crois
être le doute
Et
tu n'es que raison
Tu es
le grand soleil
Qui me monte
à
la tête
Quand je suis sûr
de moi
Quand je suis sûr
de moi
Tu es le grand
soleil
Qui
me monte à la
tête
Quand je suis sûr
de moi
Quand je suis sûr
de moi
[ Je t'aime ]
Poèmes
de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Que je n'ai pas connues
Je
t'aime pour tout le temps
Où je n'ai
pas vécu
Pour l'odeur
du grand large
Et
l'odeur du pain chaud
Pour la neige
qui fond
Pour les premières
fleurs
Pour les animaux purs
Que
l'homme n'effraie pas
Je
t'aime pour aimer
Je
t'aime pour toutes les femmes
Que je n'aime pas
Qui
me reflète sinon
toi-même
Je me
vois si peu
Sans toi je ne
vois rien
Qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y
a eu toutes ces morts
Que j'ai franchies
Sur
de la paille
Je
n'ai pas pu percer
Le
mur de mon miroir
Il
m'a fallu apprendre
Mot
par mot la vie
Comme on oublie
Je
t'aime pour ta sagesse
Qui
n'est pas la mienne
Pour la santé je
t'aime
Contre tout ce
qui n'est qu'illusion
Pour ce cœur immortel
Que
je ne détiens pas
Que tu crois
être le doute
Et
tu n'es que raison
Tu es
le grand soleil
Qui me monte
à
la tête
Quand je suis sûr
de moi
Quand je suis sûr
de moi
Tu es le grand
soleil
Qui
me monte à la
tête
Quand je suis sûr
de moi
Quand je suis sûr
de moi
[ Je t'aime ]
Poèmes
de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Je te l’ai dit pour les nuages
Je te l’ai dit pour les nuages
Je te
l’ai dit pour l'arbre de la mer
Pour chaque
vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour
les cailloux du bruit
Pour
les mains familières
Pour
l’œil
qui devient visage
ou paysage
Et le
sommeil lui rend le
ciel de sa couleur
Pour
toute la nuit bue
Pour la grille
des routes
Pour
la fenêtre ouverte pour un front
découvert
Je
te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute
caresse toute
confiance se survivent.
[ Je te l’ai dit
pour les nuages ]
Poèmes
de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Je te
l’ai dit pour l'arbre de la mer
Pour chaque
vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour
les cailloux du bruit
Pour
les mains familières
Pour
l’œil
qui devient visage
ou paysage
Et le
sommeil lui rend le
ciel de sa couleur
Pour
toute la nuit bue
Pour la grille
des routes
Pour
la fenêtre ouverte pour un front
découvert
Je
te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute
caresse toute
confiance se survivent.
[ Je te l’ai dit
pour les nuages ]
Poèmes
de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Je t’ai possédée
Je t’ai possédée, ô fille
de Kuprôs !
Pâle, je servis
ta volupté cruelle…
Je
pris, aux lueurs du flambeau d’Hespérôs,
Ton
corps d’Immortelle.
Et ma chair
connut le soleil
de ta chair…
J’etreignis la
flamme et l’ombre et la rosée,
Ton gémissement mourait comme
la mer
Lascive et brisée.
Mortelle, je bus
dans la coupe des Dieux,
J’écartai l’azur
ondoyant de tes voiles…
Ma caresse fit agoniser tes yeux
Sur ton lit d’étoiles…
Depuis, c’est
en vain que la nuit de Lesbos
M’appelle, et
que l’or du paktis se prolonge…
Je
t’ai possédée, ô fille
de Kupôs,
Dans l’ardeur d’un songe.
[ Je t’ai possédée ]
Poèmes de Renée Vivien
de Kuprôs !
Pâle, je servis
ta volupté cruelle…
Je
pris, aux lueurs du flambeau d’Hespérôs,
Ton
corps d’Immortelle.
Et ma chair
connut le soleil
de ta chair…
J’etreignis la
flamme et l’ombre et la rosée,
Ton gémissement mourait comme
la mer
Lascive et brisée.
Mortelle, je bus
dans la coupe des Dieux,
J’écartai l’azur
ondoyant de tes voiles…
Ma caresse fit agoniser tes yeux
Sur ton lit d’étoiles…
Depuis, c’est
en vain que la nuit de Lesbos
M’appelle, et
que l’or du paktis se prolonge…
Je
t’ai possédée, ô fille
de Kupôs,
Dans l’ardeur d’un songe.
[ Je t’ai possédée ]
Poèmes de Renée Vivien
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
J’ai ruiné mon cœur
J’ai ruiné mon cœur, j’ai
dévasté mon âme
Et je suis aujourd’hui le
mendiant d’amour :
Des souvenirs, pareils à la vermine infâme,
Me rongent à la face
implacable du
jour.
J’ai ruiné mon cœur, j’ai
dévasté mon âme
Et je viens lâchement implorer du destin
Un reflet de tes yeux
au caprice divin,
O forme fugitive, ô pâleur
parfumée
Si prodigalement,
si largement aimée !
J’ai cherché ton regard
dans les yeux étrangers,
J’ai cherché ton baiser
sur des lèvres fuyantes ;
La
vigne qui rougit
au soleil des vergers
M’a versé
dans ses flots le rire des Bacchantes ;
J’ai cherché ton regard
dans les yeux étrangers
Sans libérer mon cœur de
tes âpres caresses.
Et,
comme les soupirs des plaintives maîtresses
Qui pleurent dans la
nuit un été sans retour,
J’entends gémir
l’écho des paroles d’amour.
O
forme fugitive, ô pâleur
parfumée,
Incertaine douceur arrachée au destin,
Si prodigalement,
si largement aimée,
J’ai perdu ton sourire au caprice divin ;
O forme fugitive, ô pâleur
parfumée,
Tu
m’as fait aujourd’hui le
mendiant d’amour
Étalant à la face
implacable du
jour
La douleur sans beauté
d’une misère
infâme…
J’ai ruiné
mon cœur, j’ai dévasté mon
âme.
[ J’ai ruiné mon cœur ]
Poèmes de Renée Vivien
dévasté mon âme
Et je suis aujourd’hui le
mendiant d’amour :
Des souvenirs, pareils à la vermine infâme,
Me rongent à la face
implacable du
jour.
J’ai ruiné mon cœur, j’ai
dévasté mon âme
Et je viens lâchement implorer du destin
Un reflet de tes yeux
au caprice divin,
O forme fugitive, ô pâleur
parfumée
Si prodigalement,
si largement aimée !
J’ai cherché ton regard
dans les yeux étrangers,
J’ai cherché ton baiser
sur des lèvres fuyantes ;
La
vigne qui rougit
au soleil des vergers
M’a versé
dans ses flots le rire des Bacchantes ;
J’ai cherché ton regard
dans les yeux étrangers
Sans libérer mon cœur de
tes âpres caresses.
Et,
comme les soupirs des plaintives maîtresses
Qui pleurent dans la
nuit un été sans retour,
J’entends gémir
l’écho des paroles d’amour.
O
forme fugitive, ô pâleur
parfumée,
Incertaine douceur arrachée au destin,
Si prodigalement,
si largement aimée,
J’ai perdu ton sourire au caprice divin ;
O forme fugitive, ô pâleur
parfumée,
Tu
m’as fait aujourd’hui le
mendiant d’amour
Étalant à la face
implacable du
jour
La douleur sans beauté
d’une misère
infâme…
J’ai ruiné
mon cœur, j’ai dévasté mon
âme.
[ J’ai ruiné mon cœur ]
Poèmes de Renée Vivien
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Emile NELLIGAN
Silvio Corelli pleure
Je ne suis qu'un être chétif :
Tout jeune, m'a laissé ma mère ;
Je vais errant et maladif :
Je n'ai pas d'amis sur la terre.
Seul soutien et seul compagnon
- Gagne-pain de mes jours très drôle -
Je n'ai qu'un rude violon,
Pour gîte, l'ombrage d'un saule.
Grand comme les cieux est mon coeur ;
Et bien que mon oeil soit sans flamme,
Je lis dans la vie un bonheur
Comme lit le Christ dans notre âme.
Le soir, je veille au clair de lune
Jouant des airs tristes et vieux
Qui charment un oiseau nocturne
Ou consolent quelque amoureux.
Ainsi rêvant à l'avenir,
Je songe à mon printemps qui tombe ;
Mon passé n'est qu'un souvenir,
Mais, hélas ! il sera ma tombe.
Je ne suis qu'un être chétif :
Tout jeune, m'a laissé ma mère ;
Je vais errant et maladif :
Je n'ai pas d'amis sur la terre.
Seul soutien et seul compagnon
- Gagne-pain de mes jours très drôle -
Je n'ai qu'un rude violon,
Pour gîte, l'ombrage d'un saule.
Grand comme les cieux est mon coeur ;
Et bien que mon oeil soit sans flamme,
Je lis dans la vie un bonheur
Comme lit le Christ dans notre âme.
Le soir, je veille au clair de lune
Jouant des airs tristes et vieux
Qui charment un oiseau nocturne
Ou consolent quelque amoureux.
Ainsi rêvant à l'avenir,
Je songe à mon printemps qui tombe ;
Mon passé n'est qu'un souvenir,
Mais, hélas ! il sera ma tombe.
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Que ne suis-je échangé en précieuse pluie
Marc de PAPILLON DE
LASPHRISE
Que ne suis-je échangé en précieuse pluie
Que ne suis-je échangé en précieuse pluie,
J'assoupirai Éole en
sa prison soufflant !
Que ne suis-je changé en aigle haut volant
Pour te
faire compagne à la grande Asterie !
Que ne suis-je échangé en babillarde
pie
Pour t'aller saluer ores en gaudissant !
Que ne suis-je échangé en
taureau blanchissant
Pour paître bienheureux en ta belle prairie
!
Mais que n'ai-je le charme au valeureux Jason
Pour gagner glorieux
ta plus riche toison,
Car tu es l'ornement du troupeau mieux
voulu,
J'en crois les saints bergers, le prophète Anagramme
Dit encor
que toi seule ORNE CE PRÉ ELLEU
Que L'OR LÈVE EN CE PRÉ pour l'amour de ma
dame.
LASPHRISE
Que ne suis-je échangé en précieuse pluie
Que ne suis-je échangé en précieuse pluie,
J'assoupirai Éole en
sa prison soufflant !
Que ne suis-je changé en aigle haut volant
Pour te
faire compagne à la grande Asterie !
Que ne suis-je échangé en babillarde
pie
Pour t'aller saluer ores en gaudissant !
Que ne suis-je échangé en
taureau blanchissant
Pour paître bienheureux en ta belle prairie
!
Mais que n'ai-je le charme au valeureux Jason
Pour gagner glorieux
ta plus riche toison,
Car tu es l'ornement du troupeau mieux
voulu,
J'en crois les saints bergers, le prophète Anagramme
Dit encor
que toi seule ORNE CE PRÉ ELLEU
Que L'OR LÈVE EN CE PRÉ pour l'amour de ma
dame.
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
loisirs : écrire, marcher,voyager
Humeur : changeante !
Date d'inscription : 22/06/2008
J'aime bien le savoir, bien que je n'aime à lire
J'aime bien le savoir, bien que je n'aime à lire
J'aime bien le savoir, bien que je n'aime à lire,
J'aime
beaucoup la guerre et la douce santé,
J'aime les bons chevaux, qui ont de la
beauté,
J'aime le doux repos, j'aime à chanter et rire.
J'aime bien à
moquer, un petit à médire,
- Ne disant toutefois que toute vérité
-
J'aime l'honnête habit, j'aime la propreté,
J'aime bien à voguer dessus
un fort Navire.
J'aime les lieux déserts, les habités aussi,
J'aime
le jeu, la dance, ennemis du souci,
J'aime l'eau, la salade et la bonne
viande.
J'aime bien aux repas le vin délicieux,
J'aime bien tout cela
: mais, Saret, j'aime mieux
Jouir de la beauté qui douce me
commande.
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
loisirs : écrire, marcher,voyager
Humeur : changeante !
Date d'inscription : 22/06/2008
J'aime tant ce parler bégaiement mignard
J'aime tant ce parler bégaiement mignard
J'aime tant ce parler bégaiement mignard
Qui sent encor le
lait d'une voix enfantine,
Toutefois bien souvent il donne du
poignard
Qui m'objecte soudain à faire maigre mine.
Mais tout ainsi
qu'il faut que le brave soldard
Doute moins l'ennemi que son bon capitaine,
Ainsi, ma chère amour, je crains votre regard,
Plus que de mes haineux
la présence inhumaine.
J'ai peur en vous aimant que vous soyez fâchée,
Mais si vous courroucez de vous voir recherchée,
N'ayez plus de rigueur,
fuyez l'ombre commun,
Ô sotte invention, ou bien devenez laide.
Alors
je ne serai nullement importun :
Qui veut guérir d'Amour, en voilà le remède
!
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
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Humeur : changeante !
Date d'inscription : 22/06/2008
Je l'oeilladais mi-nue, échevelée
- Marc de PAPILLON DE
LASPHRISE (1555-1599)
Je l'oeilladais mi-nue, échevelée
Je l'oeilladais mi-nue, échevelée,
Par un pertuis dérobé
finement,
Mon coeur battait d'un tel débattement
Qu'on m'eût jugé comme
en peur déréglée.
Or' j'étais plein d'une ardeur enflammée,
Orne de
glace en ce frissonnement.
Je fus ravi d'un doux contentement,
Tant que
ma vie en fut toute pâmée.
Là folâtrait le beau soleil joyeux,
Avec
un vent, zéphyrs gracieux,
Parmi l'or blond de sa tresse
ondoyante,
Qui haut volante ombrageait ses genoux.
Que de beautés !
mais le destin jaloux
Ne me permit de voir ma chère attente.
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
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Date d'inscription : 22/06/2008
Je voudrais bien, pour m'ôter de misère
Je voudrais bien, pour m'ôter de misère
Je voudrais bien, pour m'ôter de misère,
Baiser ton oeil - bel
Astre flamboyant.
Je voudrais bien de ton poil ondoyant
Nouer un noeud
qui ne se pût défaire,
Je voudrais bien ta bonne grâce attraire,
Pour
me jouer un jour à bon esciant,
Je voudrais bien manier ce friant :
Aux
appétits de mon désir contraire.
Je voudrais bien faire encore bien plus,
Défendre nu le beau flux et reflux
De ta mer douce où l'Amour est
Pilote.
Je voudrais bien y être bien ancré,
Et puis après ayant le
vent à gré,
Je voudrais bien périr en cette flotte.
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
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Date d'inscription : 22/06/2008
La honte à l'oeil baissé ne me fera point taire
- Marc de PAPILLON DE
LASPHRISE (1555-1599)
La honte à l'oeil baissé ne me fera point taire
La honte à l'oeil baissé ne me fera point taire,
Je ne
craindrai l'orgueil du causeur affeté,
Je ne me cacherai pour n'être
fréquenté,
Laissant la sainte Amour qui ne me veut complaire.
Je
connais maintenant mon humeur téméraire,
C'est trop pour un mortel qu'une
Divinité,
J'aimerai - comme humain - la douce humanité,
Dont l'invincible
mort ne me saurait distraire.
J'ai adoré longtemps, gonflé de belle
ardeur,
Théophile aux beaux yeux, Déesse de l'honneur,
Qui a d'un chaste
voeu repu ma triste vie.
Adieu donc feu m'Amour, miracle glorieux,
Je
suis trop peu pour vous digne des mêmes Dieux,
Je vais voir les douceurs de
l'humble Noémie.
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
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Date d'inscription : 22/06/2008
Rosées
À Paul Bouvard.
Je rêve, et la pâle rosée
Dans les plaines perle sans bruit,
Sur le duvet des fleurs posée
Par la main fraîche de la nuit.
D’où viennent ces tremblantes gouttes ?
Il ne pleut pas, le temps est clair ;
C’est qu’avant de se former, toutes,
Elles étaient déjà dans l’air.
D’où viennent mes pleurs ? Toute flamme,
Ce soir, est douce au fond des cieux ;
C’est que je les avais dans l’âme
Avant de les sentir aux yeux.
On a dans l’âme une tendresse
Où tremblent toutes les douleurs,
Et c’est parfois une caresse
Qui trouble, et fait germer les pleurs.
daniel- Nombre de messages : 1002
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Humeur : humour
Date d'inscription : 12/06/2008
Un sérail
J'ai mon sérail comme un prince d'Asie,
Riche en beautés pour un immense amour ;
Je leur souris selon ma fantaisie :
J'aime éternellement la dernière choisie,
Et je les choisis tour à tour.
Ce ne sont pas ces esclaves traîtresses
Que l'Orient berce dans la langueur ;
Ce ne sont pas de vénales maltresses :
C'est un vierge harem d'amantes sans caresses,
Car mon harem est dans mon cœur.
N'y cherchez point les boîtes parfumées,
Ni la guitare aux soupirs frémissants ;
Chants et parfums ne sont qu'air et fumées :
C'est ma jeunesse même, ô douces bienraimées,
Que je vous brûle pour encens !
Les gardiens noirs que le soupçon dévore
Selon mes vœux ne vous cacheraient pas ;
Ma jalousie est plus farouche encore :
Elle est toute en mon âme, et le vent même ignore
Les noms que je lui dis tout bas.
daniel- Nombre de messages : 1002
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Date d'inscription : 12/06/2008
Je ne dois plus
Je ne dois plus la voir jamais,
Mais je vais voir souvent sa mère ;
C'est ma joie, et c'est la dernière,
De respirer où je l'aimais.
Je goûte un peu de sa présence
Dans l'air que sa voix ébranla ;
Il me semble que parler là,
C'est parler d'elle à qui je pense.
Nulle autre chose que ses traits
N'y fixait mon regard avide ;
Mais, depuis que sa chambre est vide,
Que de trésors j'y baiserais !
Le miroir, le livre, l'aiguille,
Et le bénitier près du lit...
Un sommeil léger te remplit,
O chambre de la jeune fille !
Quand je regarde bien ces lieux,
Nous y sommes encore ensemble ;
Sa mère parfois lui ressemble
A m'arracher les pleurs des yeux.
Peut-être la croyez-vous morte ?
Non. Le jour où j'ai pris son deuil,
Je n'ai vu de loin ni cercueil
Ni drap tendu devant sa porte.
daniel- Nombre de messages : 1002
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Date d'inscription : 12/06/2008
« Si je pouvais »
Si je pouvais aller lui dire ;
« Elle est à vous et ne m'inspire
Plus rien, même plus d'amitié ;
Je n'en ai plus pour cette ingrate,
Mais elle est pâle, délicate :
Ayez soin d'elle par pitié.
« Écoutez-moi sans jalousie,
Car l'aile de sa fantaisie
N'a fait, hélas ! que m'effleurer ;
Je sais comment sa main repousse,
Mais pour ceux qu'elle aime elle est douce :
Ne la faites jamais pleurer. »
Si je pouvais aller lui dire :
« Elle est triste et lente à sourire ;
Donnez-lui des fleurs chaque jour,
Des bluets plutôt que des roses :
C'est l'offrande des moindres choses
Qui recèle le plus d'amour. »
Je pourrais vivre avec l'idée
Qu'elle est chérie et possédée
Non par moi, mais selon mon cœur...
Méchante enfant qui m'abandonnes,
Vois le chagrin que tu me donnes :
Je ne peux rien pour ton bonheur !
daniel- Nombre de messages : 1002
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Date d'inscription : 12/06/2008
Ma bohème
Ma Bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot soudain devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!
Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!
Arthur Rimbaud
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot soudain devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!
Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!
Arthur Rimbaud
samuel samhoun- Nombre de messages : 724
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Date d'inscription : 22/06/2008
je pense à toi
Je pense à toi
Quand mon esprit se noie
Au milieu de mes rêves
Et que mes rêves coulent
Au milieu du chemin...
Je pense à toi!
Quand mon âme s'accroche
A mon corps affaibli
Et que mon coeur approche
D'une lente agonie...
Je pense à toi!
Quand mes désirs ne sont
Que des désillusions
Et que mes joies déteignent
En imagination...
Je pense à toi!
Quand mes peines m'étouffent
Au plus profond de moi
Et que toutes ma vie
En un coup s'assombrie...
Je pense à toi!
Quand le temps qui s'avance
Ne fait que repousser
Le reste de mes chances
De tout recommencer
Je pense à toi!
Mais le fil d'amour
Qui reliait nos vie
S'est rompu un beau jour
Nous séparant depuis...
Je pense à nous
Millet Benoist
Quand mon esprit se noie
Au milieu de mes rêves
Et que mes rêves coulent
Au milieu du chemin...
Je pense à toi!
Quand mon âme s'accroche
A mon corps affaibli
Et que mon coeur approche
D'une lente agonie...
Je pense à toi!
Quand mes désirs ne sont
Que des désillusions
Et que mes joies déteignent
En imagination...
Je pense à toi!
Quand mes peines m'étouffent
Au plus profond de moi
Et que toutes ma vie
En un coup s'assombrie...
Je pense à toi!
Quand le temps qui s'avance
Ne fait que repousser
Le reste de mes chances
De tout recommencer
Je pense à toi!
Mais le fil d'amour
Qui reliait nos vie
S'est rompu un beau jour
Nous séparant depuis...
Je pense à nous
Millet Benoist
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
je t'offre...
Je t'offre ce bouquet
Je t'offre ce bouquet
Pour te dire que mon coeur
Rempli de ta douceur
Ton charme et ta beauté
Murmure tous les jours
De simples mots d'amours
Qui ont la même odeur
Et la même couleur
Que ce feu d'artifice
De pétales et de fleurs
Véritable délice
Pour des yeux amoureux
Quand les tiens sont ouvert
On peut voir au travers
Cette douce lumière
Qui courberait un roi
Dont on craint la colère
Richissime en affaires
Possédant terre entière
Mais si pauvre de toi
Millet Benoist
Je t'offre ce bouquet
Pour te dire que mon coeur
Rempli de ta douceur
Ton charme et ta beauté
Murmure tous les jours
De simples mots d'amours
Qui ont la même odeur
Et la même couleur
Que ce feu d'artifice
De pétales et de fleurs
Véritable délice
Pour des yeux amoureux
Quand les tiens sont ouvert
On peut voir au travers
Cette douce lumière
Qui courberait un roi
Dont on craint la colère
Richissime en affaires
Possédant terre entière
Mais si pauvre de toi
Millet Benoist
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
J’ai été, je suis.
J’ai été le prisonnier d’une obscurité hantée,
Toile d’araignée tressée de souvenirs épinglés,
Les regrets sont des papillons aux ailes jaunies,
Séchées sur la poussière d’une triste mélancolie.
J’ai été l’acteur d’une infâme comédie humaine,
Rôle maudit à la pale figuration de mon trouble,
Mimant, dans les coulisses, mon insondable peine.
Le rideau s’est déchiré, j’aperçus, alors, mon double.
J’ai été la sentinelle d’un vieux temple imprenable,
Attachant mes pas à un fol combat d’arrière garde,
Mon triste cœur fut porteur de profondes lézardes,
L’amour et la beauté pour seul sentiment véritable.
Je suis maintenant de venu celui que je devais être,
Un cri d’humanité plein de chaleur et d’espérance,
Tu es le soleil de ma vie, je me sens enfin renaître,
Ma belle italienne, le paradis de ma tendre existence.
Alain Meyer-Abbatucci
Toile d’araignée tressée de souvenirs épinglés,
Les regrets sont des papillons aux ailes jaunies,
Séchées sur la poussière d’une triste mélancolie.
J’ai été l’acteur d’une infâme comédie humaine,
Rôle maudit à la pale figuration de mon trouble,
Mimant, dans les coulisses, mon insondable peine.
Le rideau s’est déchiré, j’aperçus, alors, mon double.
J’ai été la sentinelle d’un vieux temple imprenable,
Attachant mes pas à un fol combat d’arrière garde,
Mon triste cœur fut porteur de profondes lézardes,
L’amour et la beauté pour seul sentiment véritable.
Je suis maintenant de venu celui que je devais être,
Un cri d’humanité plein de chaleur et d’espérance,
Tu es le soleil de ma vie, je me sens enfin renaître,
Ma belle italienne, le paradis de ma tendre existence.
Alain Meyer-Abbatucci
sherazed- Nombre de messages : 763
Date d'inscription : 09/03/2010
Le soupirant
Alain Meyer-Abbatucci
J’ai vu le vent souffler mon émotion,
Mon esprit n’est plus ému, il s’incline
La rage s’est muée en triste abandon,
Me voilà, anéanti, broyé par le spleen.
L’oiseau qui soupire aux souvenirs,
Dernières pirouettes de l’alouette,
Un petit tour puis s’en va mourir,
Qu’ils sont loin, les jours de fête.
J’ai voulu croire à tous les espoirs,
Égarement d’une âme généreuse,
Mais la réalité est une pierre noire,
Caillou d’une nature malheureuse.
L’oiseau qui soupire aux souvenirs,
Dernières pirouettes de l’alouette,
Un petit tour puis s’en va mourir,
Qu’ils sont loin, les jours de fête.
Pour quels yeux plein de mystères,
J’ai déshonoré une noble pudeur,
Petit poucet perdant ses repaires,
Se larmoie d’avoir froissé un cœur.
L’oiseau qui soupire aux souvenirs,
Dernières pirouettes de l’alouette,
Un petit tour puis s’en va mourir,
Qu’ils sont loin, les jours de fête.
______________________________
Poésie et poèmes illustrés
http://artpoesie.com
J’ai vu le vent souffler mon émotion,
Mon esprit n’est plus ému, il s’incline
La rage s’est muée en triste abandon,
Me voilà, anéanti, broyé par le spleen.
L’oiseau qui soupire aux souvenirs,
Dernières pirouettes de l’alouette,
Un petit tour puis s’en va mourir,
Qu’ils sont loin, les jours de fête.
J’ai voulu croire à tous les espoirs,
Égarement d’une âme généreuse,
Mais la réalité est une pierre noire,
Caillou d’une nature malheureuse.
L’oiseau qui soupire aux souvenirs,
Dernières pirouettes de l’alouette,
Un petit tour puis s’en va mourir,
Qu’ils sont loin, les jours de fête.
Pour quels yeux plein de mystères,
J’ai déshonoré une noble pudeur,
Petit poucet perdant ses repaires,
Se larmoie d’avoir froissé un cœur.
L’oiseau qui soupire aux souvenirs,
Dernières pirouettes de l’alouette,
Un petit tour puis s’en va mourir,
Qu’ils sont loin, les jours de fête.
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sherazed- Nombre de messages : 763
Date d'inscription : 09/03/2010
Sur la trace de l’amour
Je ne sais, si un jour, ma poésie rencontrera un vif succès,
Ou du moins, si publiée, elle suscitera quelques émotions
Chez les âmes sensibles à la joie et aux affres de la passion,
Mais, poussière d‘azur ne peut pas faire du mal à l’humanité.
Projectiles contre le temps, tiraillés au fusil de ma mémoire,
Mes mots, impacts sanglants, remplis de blessures, tuent
En mémorial, les amours déçus, au fil meurtrier de l’espoir
D’assassiner définitivement la nostalgie, arme de mon vécu.
Au combat de ma solitude, l’ennui reste mon propre ennemi,
Ma victoire, la caresse de rêve d’une femme métamorphose,
Où convergent toutes les joies et les peines, l’amour et la folie,
Un soleil de nuit, aux rais parfumés sur mon cœur morose.
Au fleuve inspiré, mon imaginaire, faire-part froissé, invite
Les eaux bouillonnantes à réchauffer l’abîme de ma nature,
Et, à inonder mon esprit plaintif de ses murmures insolites.
Le courant m’entraîne, au vertige de ses desseins obscurs.
L’amour est un sentiment insaisissable, engendré par la vie
Et la mort, un enfant, à l’âme épanouie, nous faisant grandir,
Réfléchissant sur son front de lumière, des horizons infinis,
L’espérance d’un juste bonheur que l’on ne devra plus fuir.
______________________________
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Ou du moins, si publiée, elle suscitera quelques émotions
Chez les âmes sensibles à la joie et aux affres de la passion,
Mais, poussière d‘azur ne peut pas faire du mal à l’humanité.
Projectiles contre le temps, tiraillés au fusil de ma mémoire,
Mes mots, impacts sanglants, remplis de blessures, tuent
En mémorial, les amours déçus, au fil meurtrier de l’espoir
D’assassiner définitivement la nostalgie, arme de mon vécu.
Au combat de ma solitude, l’ennui reste mon propre ennemi,
Ma victoire, la caresse de rêve d’une femme métamorphose,
Où convergent toutes les joies et les peines, l’amour et la folie,
Un soleil de nuit, aux rais parfumés sur mon cœur morose.
Au fleuve inspiré, mon imaginaire, faire-part froissé, invite
Les eaux bouillonnantes à réchauffer l’abîme de ma nature,
Et, à inonder mon esprit plaintif de ses murmures insolites.
Le courant m’entraîne, au vertige de ses desseins obscurs.
L’amour est un sentiment insaisissable, engendré par la vie
Et la mort, un enfant, à l’âme épanouie, nous faisant grandir,
Réfléchissant sur son front de lumière, des horizons infinis,
L’espérance d’un juste bonheur que l’on ne devra plus fuir.
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sherazed- Nombre de messages : 763
Date d'inscription : 09/03/2010
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