Poèmes sur le thé
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Poèmes sur le thé
Poème de LU Tong
La première tasse humecte mes lèvres et mon gosier
La deuxième rompt ma
solitude
La troisième fouille mes entrailles mises à nu
et y débusque
mille volumes d'étranges idéogrammes
La quatrième suscite une légère
sueur
— et tout le noir de ma vie se dissout à travers mes pores
A la
cinquième tasse, je suis purifié
La sixième m'expédie au royaume des
Immortels
La septième — ah, je ne saurais en absorber davantage !
Je sens
seulement un souffle de vent frais gonfler mes manches.
Où est Peng Lai Shan*
?
Ah ! Laissez-moi chevaucher cette douce brise et m'envoler loin d'ici !
* Peng Lai Shan : un des paradis taoïstes
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le thé
Poème de DU Xiao Shang
Par une nuit d'hiver
Un ami arriva
Nous bûmes non pas du vin mais du
thé
La bouilloire siffla
Le charbon de bois rougeoya
Une lune éclatante
brilla au-dehors
La lune elle-même
N'avait rien de spécial
Mais — ah !
les fleurs du prunier !
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Re: Poèmes sur le thé
L’Europe découvre le thé
Dès le Xe siècle, le thé constitue pour la Chine un
produit d’exportation de première importance : d’abord vers les pays asiatiques
puis, à partir du XVIIe siècle, vers l’Europe.
En 1606, les premières caisses de thé arrivent à
Amsterdam, en Hollande : c’est la première cargaison de thé connue et
enregistrée dans un port occidental.
La Compagnie des Indes Orientales, compagnie
hollandaise, entretient à cette époque des relations régulières avec
l’Extrême-Orient et conservera, malgré la fondation en 1615 de l’East India
Company, son concurrent britannique, le monopole sur le négoce du thé jusqu’à la
fin des années 1660.
En 1657, Thomas Garraway, tenancier d’un
« coffee-house » à Londres, introduit le thé dans sa boutique et fait paraître
dans le journal de l’époque cette publicité : « Cette excellente boisson,
approuvée par tous les médecins chinois, que les Chinois appellent « Tcha »
d’autres nations « Tay » alias « Tee » est en vente à la Sultaness Mead près du
Royal Exchange à Londres. »
Réservé d’abord aux princes, il est ensuite très
apprécié de tous les beaux-esprits qui fréquentent les « coffee-houses » bientôt
baptisés « maisons de thé ». Cromwell, peu avant de mourir, impose sur le thé
une taxe substantielle, et le produit fait rapidement l’objet d’une contrebande
active. Au XVIIIe siècle, son prix redevient plus abordable et le thé est sacré
boisson nationale.
Un poème belge
maître je t’ai laissé le vide la courbe et
le bol
avec la pluie le bord est la leçon où je
m’épuise
je sais comme le sol ce qui s’échange en buvant
W. LAMBERSY
Dès le Xe siècle, le thé constitue pour la Chine un
produit d’exportation de première importance : d’abord vers les pays asiatiques
puis, à partir du XVIIe siècle, vers l’Europe.
En 1606, les premières caisses de thé arrivent à
Amsterdam, en Hollande : c’est la première cargaison de thé connue et
enregistrée dans un port occidental.
La Compagnie des Indes Orientales, compagnie
hollandaise, entretient à cette époque des relations régulières avec
l’Extrême-Orient et conservera, malgré la fondation en 1615 de l’East India
Company, son concurrent britannique, le monopole sur le négoce du thé jusqu’à la
fin des années 1660.
En 1657, Thomas Garraway, tenancier d’un
« coffee-house » à Londres, introduit le thé dans sa boutique et fait paraître
dans le journal de l’époque cette publicité : « Cette excellente boisson,
approuvée par tous les médecins chinois, que les Chinois appellent « Tcha »
d’autres nations « Tay » alias « Tee » est en vente à la Sultaness Mead près du
Royal Exchange à Londres. »
Réservé d’abord aux princes, il est ensuite très
apprécié de tous les beaux-esprits qui fréquentent les « coffee-houses » bientôt
baptisés « maisons de thé ». Cromwell, peu avant de mourir, impose sur le thé
une taxe substantielle, et le produit fait rapidement l’objet d’une contrebande
active. Au XVIIIe siècle, son prix redevient plus abordable et le thé est sacré
boisson nationale.
Un poème belge
maître je t’ai laissé le vide la courbe et
le bol
avec la pluie le bord est la leçon où je
m’épuise
je sais comme le sol ce qui s’échange en buvant
W. LAMBERSY
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Re: Poèmes sur le thé
Angleterre
Le lait ou le thé en premier ...
That is the question !
La petite histoire de
l’angleterre et du thé
Raconte que c’est Anne la 7ème duchesse de Bedford
(1788-1861) qui fut la première à inviter ses amies pour une petite collation
autour d’une tasse de thé avec sandwiches et pâtisseries.
La duchesse trouvait que le temps entre le repas du
midi et celui du soir était trop éloigné, elle eut l’idée de faire préparer une
petite collation composée de thé, de pâtisseries, de petits sandwiches. La
pratique de « l’afternoon tea » se répandit dans toutes les couches de la
population et se formalisa au XIXe siècle en five o’clock tea.
Le lait ou le thé en premier ...
That is the question !
La petite histoire de
l’angleterre et du thé
Raconte que c’est Anne la 7ème duchesse de Bedford
(1788-1861) qui fut la première à inviter ses amies pour une petite collation
autour d’une tasse de thé avec sandwiches et pâtisseries.
La duchesse trouvait que le temps entre le repas du
midi et celui du soir était trop éloigné, elle eut l’idée de faire préparer une
petite collation composée de thé, de pâtisseries, de petits sandwiches. La
pratique de « l’afternoon tea » se répandit dans toutes les couches de la
population et se formalisa au XIXe siècle en five o’clock tea.
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Re: Poèmes sur le thé
France
Marcel
Proust
A la recherche du temps
perdu
« Je portais à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais
laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée
mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui
se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé,
sans notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie
indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même
façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt
cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir
médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je
sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le
dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle ? que
signifiait-elle ? où l’appréhender ? »
Marcel
Proust
A la recherche du temps
perdu
« Je portais à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais
laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée
mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui
se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé,
sans notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie
indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même
façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt
cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir
médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je
sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le
dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle ? que
signifiait-elle ? où l’appréhender ? »
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Re: Poèmes sur le thé
Proverbe arabe
Le premier verre est aussi amer que la vie.
Le
deuxième est aussi doux que l’amour.
Le troisième est aussi apaisant que la
mort.
Le premier verre est aussi amer que la vie.
Le
deuxième est aussi doux que l’amour.
Le troisième est aussi apaisant que la
mort.
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Re: Poèmes sur le thé
Le thé dans les pays arabes
Les Arabes connaissent le thé depuis le 9ème siècle
par le biais des échanges commerciaux avec la Chine et le Japon. Certains de
leurs récits anciens font mention de cette boisson. Pourtant leur intérêt ne
semble guère avoir été éveillé avant le 19ème siècle. En fait, le thé est si
bien accueilli qu’on se met à en consommer à toute heure du jour et il devient
même la boisson nationale, intimement associée à l’hospitalité et à la
sociabilité.
Le thé à la menthe
Le thé à la menthe (en arabe, nâa-naa), aussi appelé
thé arabe ou familièrement whisky berbère, est la boisson traditionnelle des
pays arabes. Elle résulte de l’infusion de feuilles de thé vert (généralement du
gunpowder) et de menthe précédemment lavée, accompagnée de beaucoup de sucre et
servie très chaude et souvent avec des pâtisseries. Dans les pays arabes, le thé
à la menthe est la boisson rituelle de l’hospitalité.
La préparation du thé a la menthe est prise très au
sérieux et c’est presque tout un art, l’art de la patience.
D’ailleurs si on
a un spécialiste dans « l’assemblée » c’est toujours devant lui qu’on dépose le
service a thé et c’est un honneur pour lui de préparer le thé. Cela signifie
qu’on reconnaît son « talent » et on dégustera le thé qu’il aura prépare en
appréciant le dosage, l’allure du thé dans le verre, le goût sucre.
Le rituel exige qu’il soit servit de très haut, afin
de l’oxygéner, après avoir servi par deux fois un verre qui est reversé dans la
théière pour mélanger quelque peu la boisson.
le Thé, en plein
désert...
La particularité de sa préparation est due à la
conservation de quelques feuilles de thé et de menthe dans la théière, qui
continuent ainsi à infuser tant que celle-ci n’est pas entièrement vidée,
généralement au bout des trois tournées rituelles. De ce fait, la boisson gagne
progressivement en amertume (prolongation de l’infusion du thé), mais surtout en
saveur et en douceur, d’autant que l’on peut ajouter du sucre au cours du
service. La couleur or de la boisson sera par là même également de plus en plus
prononcée. Dans certaines contrées, on y ajoute quelques pignons.
Un proverbe nigérien
dit qu’il faut 3 choses pour réussir un bon
thé : les amis, le temps et les braises.
Les Arabes connaissent le thé depuis le 9ème siècle
par le biais des échanges commerciaux avec la Chine et le Japon. Certains de
leurs récits anciens font mention de cette boisson. Pourtant leur intérêt ne
semble guère avoir été éveillé avant le 19ème siècle. En fait, le thé est si
bien accueilli qu’on se met à en consommer à toute heure du jour et il devient
même la boisson nationale, intimement associée à l’hospitalité et à la
sociabilité.
Le thé à la menthe
Le thé à la menthe (en arabe, nâa-naa), aussi appelé
thé arabe ou familièrement whisky berbère, est la boisson traditionnelle des
pays arabes. Elle résulte de l’infusion de feuilles de thé vert (généralement du
gunpowder) et de menthe précédemment lavée, accompagnée de beaucoup de sucre et
servie très chaude et souvent avec des pâtisseries. Dans les pays arabes, le thé
à la menthe est la boisson rituelle de l’hospitalité.
La préparation du thé a la menthe est prise très au
sérieux et c’est presque tout un art, l’art de la patience.
D’ailleurs si on
a un spécialiste dans « l’assemblée » c’est toujours devant lui qu’on dépose le
service a thé et c’est un honneur pour lui de préparer le thé. Cela signifie
qu’on reconnaît son « talent » et on dégustera le thé qu’il aura prépare en
appréciant le dosage, l’allure du thé dans le verre, le goût sucre.
Le rituel exige qu’il soit servit de très haut, afin
de l’oxygéner, après avoir servi par deux fois un verre qui est reversé dans la
théière pour mélanger quelque peu la boisson.
le Thé, en plein
désert...
La particularité de sa préparation est due à la
conservation de quelques feuilles de thé et de menthe dans la théière, qui
continuent ainsi à infuser tant que celle-ci n’est pas entièrement vidée,
généralement au bout des trois tournées rituelles. De ce fait, la boisson gagne
progressivement en amertume (prolongation de l’infusion du thé), mais surtout en
saveur et en douceur, d’autant que l’on peut ajouter du sucre au cours du
service. La couleur or de la boisson sera par là même également de plus en plus
prononcée. Dans certaines contrées, on y ajoute quelques pignons.
Un proverbe nigérien
dit qu’il faut 3 choses pour réussir un bon
thé : les amis, le temps et les braises.
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Re: Poèmes sur le thé
Le Thé |
Dans la belle tasse chinoise, Où des poissons d’or cherchent noise Au monstre rose épouvanté. J’aime la folle cruauté Des chimères qu’on apprivoise : Miss Ellen, versez-moi le Thé Dans la belle tasse chinoise. Là, sous un ciel rouge irrité, Une dame fière et sournoise Montre en ses longs yeux de turquoise L’extase et la naïveté : Miss Ellen, versez-moi le Thé.Miss Ellen, versez-moi le Thé ] | |
Auteur : Théodore de Banville (1823-1891) |
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