POEMES SUR L'AMOUR
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POEMES: AMOUR
Rappel du premier message :
L'amour caché (Félix Arvers 1806-1850)
(Mes heures perdues)
L'amour caché (Félix Arvers 1806-1850)
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère Un amour éternel en un moment conçu : Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. |
Hélas! j'aurai passé près d'elle inaperçu, Toujours à ses côtés et pourtant solitaire ; Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre, N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. |
Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre, Elle suit son chemin, distraite et sans entendre Ce murmure d'amour élevé sur ses pas. |
A l'austère devoir pieusement fidèle, Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle : " Quelle est donc cette femme ? " Et ne comprendra pas ! |
(Mes heures perdues)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Mon Amour, parle-moi - Robert Desnos
Merci, Rita-kazem.
Mon amour, parle-moi
Quand tu m’aimes, qu’à tes étreintes
Je m’abandonne avec émoi
Pour calmer mes tourments mes craintes
Mon amour parle-moi.
Il faut peupler les nuits hostiles
Avec les cris de nos émois
Il faut charmer les nuits tranquilles
Mon amour parle-moi
Dans la nuit vouée aux mauvais sorts
Des fantômes jettent l’effroi
Et toi si tu n’es un mort
Mon amour parle-moi
Si tu m’aimes il faut le dire
Il faut me prouver tes émois
Il faut me prouver ton délire
Mon amour parle-moi
Même si tu dis des mensonges
si tu simules ton émoi
Pour que le songe se prolonge
Mon amour parle-moi.
Quand tu m’aimes, qu’à tes étreintes
Je m’abandonne avec émoi
Pour calmer mes tourments mes craintes
Mon amour parle-moi.
Il faut peupler les nuits hostiles
Avec les cris de nos émois
Il faut charmer les nuits tranquilles
Mon amour parle-moi
Dans la nuit vouée aux mauvais sorts
Des fantômes jettent l’effroi
Et toi si tu n’es un mort
Mon amour parle-moi
Si tu m’aimes il faut le dire
Il faut me prouver tes émois
Il faut me prouver ton délire
Mon amour parle-moi
Même si tu dis des mensonges
si tu simules ton émoi
Pour que le songe se prolonge
Mon amour parle-moi.
Re: POEMES SUR L'AMOUR
Infini remerciement pour ce partageEschyle a écrit:Merci, Rita-kazem.Mon amour, parle-moi
Quand tu m’aimes, qu’à tes étreintes
Je m’abandonne avec émoi
Pour calmer mes tourments mes craintes
Mon amour parle-moi.
Il faut peupler les nuits hostiles
Avec les cris de nos émois
Il faut charmer les nuits tranquilles
Mon amour parle-moi
Dans la nuit vouée aux mauvais sorts
Des fantômes jettent l’effroi
Et toi si tu n’es un mort
Mon amour parle-moi
Si tu m’aimes il faut le dire
Il faut me prouver tes émois
Il faut me prouver ton délire
Mon amour parle-moi
Même si tu dis des mensonges
si tu simules ton émoi
Pour que le songe se prolonge
Mon amour parle-moi.
l'amour est et restera notre horizon éternel
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Jamais d'autre que toi - Robert Desnos
Jamais d'autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes
En dépit des mutilations d'arbres à la tombée de la nuit
Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien
Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit
Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube quand fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses et des buissons d'orties je marcherai vers l'écume
Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux
Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidélité
Ce navire à l'ancre tu peux couper sa corde
Jamais d'autre que toi
L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grisés
Quelle évasion !
C'est le dimanche marqué par le chant des rossignols dans les bois d'un vert tendre l'ennui des petites filles en présence d'une cage où s'agite un serin tandis que dans la rue solitaire le soleil lentement déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud
Nous passerons d'autres lignes
Jamais jamais d'autre que toi
Et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue seul comme le verre
Et toi jamais d'autre que toi.
En dépit des mutilations d'arbres à la tombée de la nuit
Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien
Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit
Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube quand fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses et des buissons d'orties je marcherai vers l'écume
Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux
Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidélité
Ce navire à l'ancre tu peux couper sa corde
Jamais d'autre que toi
L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grisés
Quelle évasion !
C'est le dimanche marqué par le chant des rossignols dans les bois d'un vert tendre l'ennui des petites filles en présence d'une cage où s'agite un serin tandis que dans la rue solitaire le soleil lentement déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud
Nous passerons d'autres lignes
Jamais jamais d'autre que toi
Et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue seul comme le verre
Et toi jamais d'autre que toi.
Évariste de Parny Réflexion amoureuse
Évariste de Parny (1753-1814).
Recueil : Poésies érotiques (1778).
Réflexion amoureuse.
Je vais la voir, la presser dans mes bras.
Mon cœur ému palpite avec vitesse ;
Des voluptés je sens déjà l'ivresse ;
Et le désir précipite mes pas.
Sachons pourtant, près de celle que j'aime,
Donner un frein aux transports du désir ;
Sa folle ardeur abrège le plaisir,
Et trop d'amour peut nuire à l'amour même.
Évariste de Parny.
salwa jaafar- Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 07/03/2011
Marceline Desbordes-Valmore poème d'Amour
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859).
Recueil : Poésies inédites (1860).
Amour, divin rôdeur.
Amour, divin rôdeur, glissant entre les âmes,
Sans te voir de mes yeux, je reconnais tes flammes.
Inquiets des lueurs qui brûlent dans les airs,
Tous les regards errants sont pleins de tes éclairs...
C'est lui ! Sauve qui peut ! Voici venir les larmes !...
Ce n'est pas tout d'aimer, l'amour porte des armes.
C'est le roi, c'est le maître, et, pour le désarmer,
Il faut plaire à l'Amour : ce n'est pas tout d'aimer !
Marceline Desbordes-Valmore.
salwa jaafar- Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 07/03/2011
Théodore Agrippa d'Aubigné poeme d'amour
Théodore Agrippa d'Aubigné (1552-1630).
Recueil : Hécatombe à Diane.
Sonnet LXXIII.
Nos désirs sont d'amour la dévorante braise,
Sa boutique nos corps, ses flammes nos douleurs,
Ses tenailles nos yeux, et la trempe nos pleurs,
Nos soupirs ses soufflets, et nos sens sa fournaise.
De courroux, ses marteaux, il tourmente notre aise
Et sur la dureté, il rabat nos malheurs,
Elle lui sert d'enclume et d'étoffe nos coeurs
Qu'au feu trop violent, de nos pleurs il apaise,
Afin que l'apaisant et mouillant peu à peu
Il brûle d'avantage et rengrège (1) son feu.
Mais l'abondance d'eau peut amortir la flamme.
Je tromperai l'enfant, car pensant m'embraser,
Tant de pleurs sortiront sur le feu qui m'enflamme
Qu'il noiera sa fournaise au lieu de l'arroser.
1. Rengrège : Augmente.
Recueil : Hécatombe à Diane.
Sonnet LXXIII.
Nos désirs sont d'amour la dévorante braise,
Sa boutique nos corps, ses flammes nos douleurs,
Ses tenailles nos yeux, et la trempe nos pleurs,
Nos soupirs ses soufflets, et nos sens sa fournaise.
De courroux, ses marteaux, il tourmente notre aise
Et sur la dureté, il rabat nos malheurs,
Elle lui sert d'enclume et d'étoffe nos coeurs
Qu'au feu trop violent, de nos pleurs il apaise,
Afin que l'apaisant et mouillant peu à peu
Il brûle d'avantage et rengrège (1) son feu.
Mais l'abondance d'eau peut amortir la flamme.
Je tromperai l'enfant, car pensant m'embraser,
Tant de pleurs sortiront sur le feu qui m'enflamme
Qu'il noiera sa fournaise au lieu de l'arroser.
1. Rengrège : Augmente.
salwa jaafar- Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 07/03/2011
René-François Sully Prudhomme poeme amour
Le meilleur moment des amours.
Le meilleur moment des amours
N'est pas quand on a dit : « Je t'aime. »
Il est dans le silence même
À demi rompu tous les jours ;
Il est dans les intelligences
Promptes et furtives des cœurs ;
Il est dans les feintes rigueurs
Et les secrètes indulgences ;
Il est dans le frisson du bras
Où se pose la main qui tremble,
Dans la page qu'on tourne ensemble
Et que pourtant on ne lit pas.
Heure unique où la bouche close
Par sa pudeur seule en dit tant ;
Où le cœur s'ouvre en éclatant
Tout bas, comme un bouton de rose ;
Où le parfum seul des cheveux
Parait une faveur conquise !
Heure de la tendresse exquise
Où les respects sont des aveux.
René-François Sully Prudhomme.
Le meilleur moment des amours
N'est pas quand on a dit : « Je t'aime. »
Il est dans le silence même
À demi rompu tous les jours ;
Il est dans les intelligences
Promptes et furtives des cœurs ;
Il est dans les feintes rigueurs
Et les secrètes indulgences ;
Il est dans le frisson du bras
Où se pose la main qui tremble,
Dans la page qu'on tourne ensemble
Et que pourtant on ne lit pas.
Heure unique où la bouche close
Par sa pudeur seule en dit tant ;
Où le cœur s'ouvre en éclatant
Tout bas, comme un bouton de rose ;
Où le parfum seul des cheveux
Parait une faveur conquise !
Heure de la tendresse exquise
Où les respects sont des aveux.
René-François Sully Prudhomme.
daniel- Nombre de messages : 1002
loisirs : lecture,chasse,pêche,course
Humeur : humour
Date d'inscription : 12/06/2008
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