POEMES SUR L'AMOUR
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POEMES: AMOUR
L'amour caché (Félix Arvers 1806-1850)
(Mes heures perdues)
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère Un amour éternel en un moment conçu : Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. |
Hélas! j'aurai passé près d'elle inaperçu, Toujours à ses côtés et pourtant solitaire ; Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre, N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. |
Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre, Elle suit son chemin, distraite et sans entendre Ce murmure d'amour élevé sur ses pas. |
A l'austère devoir pieusement fidèle, Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle : " Quelle est donc cette femme ? " Et ne comprendra pas ! |
(Mes heures perdues)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Une allée du Luxembourg
(Gerard de Nerval, Labrunie 1808-1858)
Elle a passé, la jeune fille Vive et preste comme un oiseau : A la main une fleur qui brille A la bouche un refrain nouveau | C'est peut-être la seule au monde Dont le coeur au mien répondrait Qui venant dans ma nuit profonde D'un seul regard l'éclaircirait ? | |
|
(Odelettes)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Mon rêve familier
(Paul Verlaine 1844 - 1896)
(Poèmes saturniens)
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même, Ni tout à fait une autre, qui m'aime et me comprend. |
Car elle me comprend et mon coeur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seul, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. |
Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila. |
Son regard est pareil au regard des statues, Et pour sa voix, lointaine, si calme et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues. |
(Poèmes saturniens)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
A la Saint Valentin
(Paul Verlaine)
1. J'ai peur d'un baiser Comme d'une abeille Je souffre et je veille Sans me reposer : J'ai peur d'un baiser ! | 2. C'est Saint Valentin ! Je dois et je n'ose Lui dire au matin ... La terrible chose Que Saint Valentin |
3. Elle m'est promise, Fort heureusement ! Mais quelle entreprise Que d'être amant Près d'une promise ! | 4. J'ai peur d'un baiser Comme d'une abeille Je souffre et je veille Sans me reposer : J'ai peur d'un baiser ! |
(Romances sans paroles)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
L'ordinateur et la Saint Valentin
Je n'ai ni tête, ni jambes Et pourtant mon cerveau Electrique se vante De ne point être sot ! | Ma mémoire si petite Se compare à des puces Qui dans mon cœur s'irritent Quand s'y cache un virus... | |
Bien-aimé Valentin Qui n'ose pas dire je t'aime : Force donc ton destin Pour qu'elle le sache quand même | Au lieu de pleurnicher Glisse-moi tes quelques mots Dans ma mémoire cachée Ils seront en dépôt | |
Au jour de fête choisi, Ton message parviendra, Et même si elle rougit Une bise elle te donnera. | Attendant le Printemps Moi je m'éclipserai, Laissant mes jeunes amants Echanger leurs secrets... | |
|
(Jean-Claude Brinette)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Ballade du dernier amour
- (Charles Cros)
1. Amours heureux ou malheureux, Lourds regrets, satiété pire, Yeux noirs veloutés, clairs yeux bleus, Aux regards qu'on ne peut pas dire, Cheveux noyant le démêloir Couleur d'or, d'ébène ou de cuivre, J'ai voulu tout voir, tout avoir Je me suis trop hâté de vivre. | 2. Je suis las. Plus d'amour. Je veux Vivre seul, pour moi seul d'écrire Jusqu'à l'odeur de tes cheveux, Jusqu'à l'éclair de ton sourire, Dire ton royal nonchaloir, T'évoquer entière en un livre Pur et vrai comme ton miroir, Je me suis trop hâté de vivre. | |
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(Le coffret de Santal)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Soif d'un baiser
(Germain Nouveau 1851-1920)
Comme une ville qui s'allume Et que le vent vient embraser, Tout mon coeur brûle et se consume, J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser. | Baiser de la bouche et des lèvres Où notre amour vient se poser, Pleins de délices et de fièvres, Ah ! j'ai soif d'un baiser ! | |
Baiser multiplié que l'homme Ne pourra jamais épuiser, O toi, que tout mon être nomme, J'ai soif, oui d'un baiser. | Fruit doux où la lèvre s'amuse, Beau fruit qui rit de s'écraser, Qu'il se donne ou qu'il se refuse, Je veux vivre pour ce baiser. | |
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(Valentines)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
J'ai rêvé de toi
Ton image est restée gravée dans ma mémoire J'ai voulu t'échapper, te sortir de ma vie Mais partout où je vais je ne pense qu'à toi Et pourtant tu ignores combien je suis épris… |
Ta démarche si légère hypnotise mon regard. Tes longs cheveux qui flottent soulevés par le vent Et dansent sur tes épaules accentuant le charme D'une auréole dorée venue d'un autre temps… |
J'aime ton sourire qui éclaire ton visage Et le son de ta voix qui fait vibrer mon cœur, Comme le chant d'une sirène. Il faut que je reste sage De peur que je succombe devant tant de splendeurs |
Ton regard si profond a pénétré mon âme Tes yeux pleins de lumière ont changé toute ma vie J'aime ton beau décolleté qui rempli mes fantasmes Tes dents blanches éclatantes qui illuminent mes nuits |
Un jour tu es venue dans mon jardin secret Sous une pluie de roses, par des chemins fleuris, Tu m'as donné ta main et un baiser discret… Mais je m'suis réveillé et tu étais partie… |
Peut-être bien qu'un jour tu liras ce poème, Il n'est jamais trop tard pour dire ses sentiments Je voulais tout simplement te dire : je t'aime Comme te l'aurait dit un jour le beau Prince Charmant. |
Rêveries - Jean Cl. Brinette
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
L'art d'aimer
AIMER c'est : | |
Etre disponible, chaque fois que c'est possible. | |
Dire la vérité, lorsqu'on sait qu'on la doit. |
Aimer : | c'est un bouton de rose Fragile et parfumé, Que de toucher on n'ose, De peur de l'abîmer. |
Une chevelure d'ange Dans une robe de velours Fragile et sans défense Qui a grandi un jour | |
Aimer : | c'est un parfum de femme, Une créature de rêve , Un regard qui enflamme, Une voix qui vous pénètre ! |
Un besoin de caresses, Un monde de douceur, Une soif de tendresse Que partage l'âme soeur, | |
Avant que la vieillesse Ne soit au rendez-vous Montrez votre tendresse A chaque instant du jour | |
Aimer : | c'est chanter et danser Respirer et sentir, Enlacer et bercer Oublier de maudire |
Voir un coucher de soleil Entendre le bruit des flots Voir planer dans le ciel Les oiseaux tout là-haut | |
Grimper sur la montagne Et se rouler dans l'herbe Sentir dans nos campagnes L'odeur fraîche de la terre | |
Aimer : | C'est protéger la vie Vivre l'un pour l'autre Partager : joies, soucis Se battre côte à côte |
(Jean-Claude Brinette)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Thérèse Deroy/ Que dieu protège notre amour
Que Dieu protège notre amour
Qu'il te conserve près de moi
Je rêve de finir mes jours
Ma tête appuyée contre toi
Que Dieu protège notre amour
Et qu'il nous donne bonheur et joies
Qu'il soit plus grand de jour en jour
Brûlant comme la première fois
Que Dieu protège notre amour
Que Dieu protège notre amour
Qu'il soit plus grand que le désir
Qui pourrait embrumer nos jours
Nous faire pleurer nous faire souffrir
Que Dieu protège notre amour
Et qu'il nous garde des faiblesses
Qui nous jouerait de mauvais tour
Et gâcherait notre vieillesse
Que Dieu protège notre amour
Qu'il te conserve près de moi
Je rêve de finir mes jours
Ma tête appuyée contre toi
Que Dieu protège notre amour
Et qu'il nous donne bonheur et joies
Qu'il soit plus grand de jour en jour
Brûlant comme la première fois
Que Dieu protège notre amour
Que Dieu protège notre amour
Qu'il soit plus grand que le désir
Qui pourrait embrumer nos jours
Nous faire pleurer nous faire souffrir
Que Dieu protège notre amour
Et qu'il nous garde des faiblesses
Qui nous jouerait de mauvais tour
Et gâcherait notre vieillesse
Que Dieu protège notre amour
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Alphonse Allais:Complainte amoureuse
Complainte
amoureuse
Oui,
dès l’instant que je vous vis,
Beauté féroce,vous me plûtes !
De l’amour qu’en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçutes.
Ah ! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me
plussiez,
Qu'ingénument, je vous le dise,
Qu’avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que
je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu’en vain je m’opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m’assassinassiez !
Alphonse
Allais
(1855-1905)
amoureuse
Oui,
dès l’instant que je vous vis,
Beauté féroce,vous me plûtes !
De l’amour qu’en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçutes.
Ah ! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me
plussiez,
Qu'ingénument, je vous le dise,
Qu’avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que
je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu’en vain je m’opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m’assassinassiez !
Alphonse
Allais
(1855-1905)
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Paul-Jean Toulet
Contrerime LXIIIToute
allégresse a son défaut
Et se brise elle-même.
Si vous voulez que je vous aime,
Ne riez pas trop haut.C'est à voix basse qu'on enchante
Sous la cendre d'hiver
Ce coeur, pareil au feu couvert,
Qui se consume et chante.
Paul-Jean Toulet
allégresse a son défaut
Et se brise elle-même.
Si vous voulez que je vous aime,
Ne riez pas trop haut.C'est à voix basse qu'on enchante
Sous la cendre d'hiver
Ce coeur, pareil au feu couvert,
Qui se consume et chante.
Paul-Jean Toulet
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Plaisir d'amour : Jean-Pierre Claris de Florian
Plaisir d'amour |
Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, Chagrin d’amour dure toute la vie. J’ai tout quitté pour l’ingrate Sylvie, Elle me quitte et prend un autre amant. Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, Chagrin d’amour dure toute la vie. Tant que cette eau coulera doucement Vers ce ruisseau qui borde la prairie, Je t’aimerai, me répétait Sylvie … L’eau coule encore, elle a changé pourtant ! Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, Chagrin d’amour dure toute la vie. | |
Auteur : Jean-Pierre Claris de Florian (1755-1794) |
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
De l'amoureux ardant
Au feu, qui mon coeur a choisi, Jetez-y, ma seule Déesse, De l'eau de grâce et de liesse, Car il est consommé quasi. Amour l'a de si près saisi Que force est qu'il crie sans cesse Au feu. Si par vous en est dessaisi, Amour lui doint plus grand détresse, Si jamais sert autre maîtresse : Doncques, ma dame, courez-y Au feu | |
Auteur : Clément Marot (1496-1544) |
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
De celui qui ...
De celui qui entra de nuit chez s’amie |
De nuit et jour faut être aventureux Qui d’amours veut avoir biens plantureux : Quant est de moi, je n’eus onc crainte d’âme, Fors seulement, en entrant chez ma Dame, D’être aperçu des Langars dangereux. Un soir bien tard me firent si peureux, Qu’avis m’était qu’il était jour pour eux : Mais si entrai-je, et n’en vint jamais blâme De nuit et jour. La nuit je pris d’elle un fruit savoureux, Au point du jour vis son corps amoureux, Entre deux draps, plus odorants que Baume. Mon Œil adonc, qui de plaisir se pâme, Dit à mes Bras : vous êtes bien heureux De nuit et jour. | |
Auteur : Clément Marot (1496-1544) |
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Honoré d' URFÉ : sonnet
- (1567-1625)
Sonnet d'Alcippe
Sur la constance de son amitié
Amarillis toute pleine de grâce
Allait ces bords de ces fleurs dépouillant,
Mais sous la main qui les allait cueillant,
D'autres soudain renaissaient en leur place.
Ces beaux cheveux où l'Amour s'entrelasse,
Amour allait d'un doux air éveillant,
Et s'il en voit quelqu'un s'éparpillant,
Tout curieux soudain il le ramasse.
Telle Lignon pour la voir s'arrêta
Et pour miroir ses eaux lui présenta,
Et puis lui dit : Une si belle image
À ton départ mon onde éloignera ;
Mais de ton coeur jamais ne partira
Le trait fatal, nymphe, de ton visage.
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Re: POEMES SUR L'AMOUR
rayane a écrit:L'amour caché (Félix Arvers 1806-1850)
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.Hélas! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés et pourtant solitaire ;
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.A l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
" Quelle est donc cette femme ? " Et ne comprendra pas !
(Mes heures perdues)
Quelle belle surprise pour moi de découvrir à nouveau ces vers qui ont bercé ma jeunesse.
En effet j'ai vécu mon enfance dans le village de ce poète à Cézy dans l'Yonne.
Un magnifique poème d'amour!
Merci pour ce beau cadeau!
Amicalement
celle de toujours
Celle de toujours, toute
Si je vous dis : " j'ai tout abandonné "
C'est qu'elle n'est pas celle de mon corps,
Je ne m'en suis jamais vanté,
Ce n'est pas vrai
Et la brume de fond où je me meus
Ne sait jamais si j'ai passé.
L'éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux,
Je suis le seul à en parler,
je suis le seul qui soit concerné
Par ce miroir si nul où l'air circule à travers moi
Et l'air a un visage aimant, ton visage,
A toi qui n'as pas de nom et que les autres ignorent,
La mer te dit : sur moi, le ciel te dit : sur moi,
Les astres te devinent, les nuages t'imaginent
Et le sang de la générosité
Te porte avec délices.
Je chante la grande joie de te chanter,
La grande joie de t'avoir ou de ne pas t'avoir,
La candeur de t'attendre, l'innocence de te connaitre,
O toi qui supprimes l'oubli, l'espoir et l'ignorance,
Qui supprimes l'absence et qui me mets au monde,
Je chante pour chanter, je t'aime pour chanter
Le mystère où l'amour me crée et se délivre.
Tu es pure, tu es encore plus pure que moi-même.
- entre Oct. 1924 et aout 1926 -
Ce poème provient du recueil intitulé " Capitale de la douleur "
Si je vous dis : " j'ai tout abandonné "
C'est qu'elle n'est pas celle de mon corps,
Je ne m'en suis jamais vanté,
Ce n'est pas vrai
Et la brume de fond où je me meus
Ne sait jamais si j'ai passé.
L'éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux,
Je suis le seul à en parler,
je suis le seul qui soit concerné
Par ce miroir si nul où l'air circule à travers moi
Et l'air a un visage aimant, ton visage,
A toi qui n'as pas de nom et que les autres ignorent,
La mer te dit : sur moi, le ciel te dit : sur moi,
Les astres te devinent, les nuages t'imaginent
Et le sang de la générosité
Te porte avec délices.
Je chante la grande joie de te chanter,
La grande joie de t'avoir ou de ne pas t'avoir,
La candeur de t'attendre, l'innocence de te connaitre,
O toi qui supprimes l'oubli, l'espoir et l'ignorance,
Qui supprimes l'absence et qui me mets au monde,
Je chante pour chanter, je t'aime pour chanter
Le mystère où l'amour me crée et se délivre.
Tu es pure, tu es encore plus pure que moi-même.
- entre Oct. 1924 et aout 1926 -
Ce poème provient du recueil intitulé " Capitale de la douleur "
yassine- Nombre de messages : 713
Date d'inscription : 21/03/2010
toi la seule-éluard
Toi la seule
Toi la seule et j'entends les herbes de ton rire
Toi c'est la tête qui t'enlève
Et du haut des dangers de mort
Sur les globes brouillés de pluie des vallées
Sous la lumière lourde sous le ciel de terre
Tu enfantes la chute.
Les oiseaux ne sont plus un abri suffisant
Ni la paresse ni la fatigue
Le souvenir des bois et des ruisseaux fragiles
Au matin des caprices
Au matin des caresses visibles
Au grand matin de l'absence la chute.
Les barques de tes yeux s'égarent
Dans la dentelle des disparitions
Le gouffre est dévoilé aux autres de l'éteindre
Les ombres que tu crées n'ont pas droit à la nuit.
- 1929 -
Ce poème provient du recueil intitulé " L'amour la poésie "
Toi la seule et j'entends les herbes de ton rire
Toi c'est la tête qui t'enlève
Et du haut des dangers de mort
Sur les globes brouillés de pluie des vallées
Sous la lumière lourde sous le ciel de terre
Tu enfantes la chute.
Les oiseaux ne sont plus un abri suffisant
Ni la paresse ni la fatigue
Le souvenir des bois et des ruisseaux fragiles
Au matin des caprices
Au matin des caresses visibles
Au grand matin de l'absence la chute.
Les barques de tes yeux s'égarent
Dans la dentelle des disparitions
Le gouffre est dévoilé aux autres de l'éteindre
Les ombres que tu crées n'ont pas droit à la nuit.
- 1929 -
Ce poème provient du recueil intitulé " L'amour la poésie "
yassine- Nombre de messages : 713
Date d'inscription : 21/03/2010
Nous avons fait la nuit
paul éluard
Nous avons fait la nuit je tiens ta main je veille
Je te soutiens de toutes mes forces
Je grave sur un roc l'étoile de tes forces
Sillons profonds où la bonté de ton corps germera
Je me répète ta voix cachée ta voix publique
Je ris encore de l'orgueilleuse
que tu traites comme une mendiante
Des fous que tu respectes des simples où tu te baignes
Et dans ma tête qui se met doucement d'accord avec la tienne avec la nuit
Je m'émerveille de l'inconnue semblable à toi semblable à tout ce que j'aime
Qui est toujours nouveau.
- 1936 -
Ce poème provient du recueil intitulé " Les yeux fertiles "
Nous avons fait la nuit je tiens ta main je veille
Je te soutiens de toutes mes forces
Je grave sur un roc l'étoile de tes forces
Sillons profonds où la bonté de ton corps germera
Je me répète ta voix cachée ta voix publique
Je ris encore de l'orgueilleuse
que tu traites comme une mendiante
Des fous que tu respectes des simples où tu te baignes
Et dans ma tête qui se met doucement d'accord avec la tienne avec la nuit
Je m'émerveille de l'inconnue semblable à toi semblable à tout ce que j'aime
Qui est toujours nouveau.
- 1936 -
Ce poème provient du recueil intitulé " Les yeux fertiles "
yassine- Nombre de messages : 713
Date d'inscription : 21/03/2010
je t'aime- Paul éluard
Je t'aime
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas
Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie
Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.
- 1950 -
Ce poème provient du recueil intitulé " Le Phénix "
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas
Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie
Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.
- 1950 -
Ce poème provient du recueil intitulé " Le Phénix "
yassine- Nombre de messages : 713
Date d'inscription : 21/03/2010
roi HENRI II: Vers adressés à Diane de Poitiers
- roi HENRI II (1519-1559)
Vers adressés à Diane de Poitiers
Plus ferme foi ne fut oncques jurée
A nouveau prince, ô ma belle princesse,
Que mon amour qui vous sera sans cesse
Contre le temps et la mort assurée.
De fossés creux ou de tour bien murée
N'a pas besoin de ma foi la fortresse,
Dont je vous fis, dame, reine et maîtresse,
Parce qu'elle est d'éternelle durée.
Trésor ne peut sur elle être vainqueur
Un si vil prix n'acquiert un gentil coeur.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Sybille Rembard-Amour binaire
Amour binaire
Tu es l’autre partition
solitaire et inséparable.
La vie sans toi sera néantisée.
Symbiose qui réjouit
ou véritable angoisse ?
Ta présence enflamme la dichotomie de notre amour,
fusionne nos étincelles.
Crois-tu pouvoir survivre ?
Moi, je sais !
Je marche à la dérive dans un désert en décomposition
avec cette seule pensée
un jour tu ne seras plus.
Et je serai
Dépariée.
Sybille Rembard, 2009
Tu es l’autre partition
solitaire et inséparable.
La vie sans toi sera néantisée.
Symbiose qui réjouit
ou véritable angoisse ?
Ta présence enflamme la dichotomie de notre amour,
fusionne nos étincelles.
Crois-tu pouvoir survivre ?
Moi, je sais !
Je marche à la dérive dans un désert en décomposition
avec cette seule pensée
un jour tu ne seras plus.
Et je serai
Dépariée.
Sybille Rembard, 2009
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Elodie Santos-J’étais ce jour de pluie
J’étais ce jour de pluie
La paille était bien belle
et jaune comme l’été
au dessus, une pelle
qui n’avait pas creusé
J’étais toute à l’abri
sous ce toit de campagne
et regardais la pluie
tomber du ciel d’Espagne
Allongée sur ce banc
de bois, terre de Sienne
je m’en allais rêvant
j’étais une italienne
Mes cheveux étaient noir
mon corps pur comme l’eau
mes pieds posés sur l’or
et mes yeux un ruisseau
J’étais ce jour de pluie
comme je ne serai jamais plus
Elodie Santos
La paille était bien belle
et jaune comme l’été
au dessus, une pelle
qui n’avait pas creusé
J’étais toute à l’abri
sous ce toit de campagne
et regardais la pluie
tomber du ciel d’Espagne
Allongée sur ce banc
de bois, terre de Sienne
je m’en allais rêvant
j’étais une italienne
Mes cheveux étaient noir
mon corps pur comme l’eau
mes pieds posés sur l’or
et mes yeux un ruisseau
J’étais ce jour de pluie
comme je ne serai jamais plus
Elodie Santos
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Fester Bryan-Amour nordique
Amour nordique
Le vent polaire fouette férocement mon corps
Des formations de glace apparaissent au moindre souffle
Ma fourrure me couvre comme un maillot de corps
Il fait moins vingt cinq
Mais au cœur de moi
Rougeoie calmement une veilleuse
Où mes pensées pour toi
Dansent à jamais
Prêtes à s’enflammer passionnellement
Fester Bryan
Titre original : Northern Love
Traduit de l’anglais par Michel Blanc
Le vent polaire fouette férocement mon corps
Des formations de glace apparaissent au moindre souffle
Ma fourrure me couvre comme un maillot de corps
Il fait moins vingt cinq
Mais au cœur de moi
Rougeoie calmement une veilleuse
Où mes pensées pour toi
Dansent à jamais
Prêtes à s’enflammer passionnellement
Fester Bryan
Titre original : Northern Love
Traduit de l’anglais par Michel Blanc
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
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