Poèmes villes et campagnes
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marie la rebelle
rayane
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Poèmes villes et campagnes
Rappel du premier message :
Les gratte-ciel
A New York City,
Sam se sent tout petit
Quand il regarde en l'air,
pour voir un peu de bleu,
il se cogne les yeux
contre le béton et le verre
des gratte-ciel, plantés serrés
comme des arbres dans la forêt.
Les gratte-ciel
A New York City,
Sam se sent tout petit
Quand il regarde en l'air,
pour voir un peu de bleu,
il se cogne les yeux
contre le béton et le verre
des gratte-ciel, plantés serrés
comme des arbres dans la forêt.
Corinne Albaut
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
VENELLE:Carole Menahem-Lilin
VENELLE
(mon enfance
interstice)
(mon enfance
interstice)
encre de Marie-Lydie Joffre | Venelle, Venir en elle, Advenir En moi grandir D’un désir d’interstice Aller au bout du signe de la ruelle Moi là-bas, fuyante dans la ruelle Venelle, mère interstice. Matrice que ce trottoir, la chaussée marquée de vergetures, la façade fendillée où s’agrippe la vigne, Matrice que ces fenêtres rêveuses, la perspective, les faux-fuyants. Matrice que la marelle dessinée à la craie où s’agitent les fourmis Comme elles, Je remonte de l’enfer au paradis, redescends du paradis à l’enfer Tirée en avant par l’adresse même Que je mets à envoyer le caillou au-devant de moi. |
Tirée en avant alors que peut-être je ne voudrais que demeurer là indéfiniment entre les murs maternels de la venelle entrelacés d’herbes, de surgeons, cloutés de capsules de coca et de bière animés par des chats en maraude | |
Demeurer là, indéfiniment à pousser du pied un caillou couleur cannelle lisse, rond et doux, rond, lisse et doux comme le ventre sur lequel enfant on reposait sa joue. |
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Carole Menahem-Lilin:Combinatoires
Carole Menahem-Lilin
Combinatoires |
encre de M.L. Joffre | Nos silhouettes orchestrées par un rythme inconscient vont dans le crépuscule et ses cymbales. Un chat sur son mirador. Assis sur le trottoir, des ados casque aux oreilles, Musique et gaz d’échappement. Un rat surgit du caniveau et s’arrête à leurs pieds. Panique. Le chat bondit, le rat se taille. Pressé contre la poitrine de son père, un bébé tout en yeux. Là-bas deux femmes devisent, le panier des courses à leur bras. Elles leur sourit. Regards. Temps suspendu. Une mobylette surgit, raye le silence. |
Une pinkette bleu fluo, Deux filles en foulard puis trois gothiques vêtues de noir, chaînes et crucifix Longent la grande et rouge croix des pénitents involontaire procession. | |
Des routards et leurs chiens, Accroupis couchés en cercle Se préparent à la nuit. Les boutiques ferment. | |
Visages qui n’ont rien vu de ce que je vois Tout à leurs explorations intérieures. Entre eux je tisse des liens. | |
Là-haut les fenêtres songeuses Reflètent le ciel et ses combinatoires Un arbre rêve au-dessus de la grille. | |
Je m’endors debout, Entre deux trottoirs de la ville. |
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
François-Xavier GARNEAU: Le Voltigeur. Souvenir de Châteaugu
- François-Xavier GARNEAU
(1809-1866)
Le Voltigeur. Souvenir de Châteauguay (1831)
Sombre et , debout sur la frontière,
Un Voltigeur allait
finir son quart ;
L'astre du jour achevait sa carrière,
Un rais au loin
argentait le rempart.
Hélas, dit-il, quelle est donc ma consigne ?
Un mot
anglais que je ne comprends pas :
Mon père était du pays de la vigne,
Mon
poste, non, je ne te laisse pas.
Un bruit soudain vient frapper son
oreille :
Qui vive... point. Mais j'entends le tambour.
Au corps de garde
est-ce que l'on sommeille ?
L'aigle, déjà, plane aux bois
d'alentour.
Hélas, etc.
C'est l'ennemi, je vois une victoire !
Feu,
mon fusil : ce coup est bien porté ;
Un Canadien défend le
territoire,
Comme il saurait venger la Liberté.
Hélas, etc.
Quoi !
l'on voudrait assiéger ma guérite ?
Mais quel cordon ! ma foi qu'ils sont
nombreux !
Un Voltigeur, déjà prendre la fuite ?
Il faut encor, que j'en
tue un ou deux.
Hélas, etc.
Un plomb l'atteint, il pâlit, il chancelle
;
Mais son coup part, puis il tombe à genoux.
Le sol est teint de son sang
qui ruisselle.
Pour son pays, de mourir qu'il est doux !
Hélas,
etc.
Ses compagnons, courant à la victoire,
Vont jusqu'à lui pour
étendre leur rang.
Le jour, déjà, désertait sa paupière,
Mais il semblait
dire encor en mourant :
Hélas ! c'est fait, quelle est donc ma consigne
?
Un mot anglais que je ne comprends pas :
Mon père était du pays de la
vigne.
Mon poste, non, je ne te laisse pas.
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008
Charles de NUGENT :Palerme
- Charles de NUGENT (1820-18??)
Palerme
Palerme ! sur tes monts déserts
Que la fraîcheur du soir descende,
Et que son ombre se suspende
Comme une gaze dans les airs.
Prodigues de leur riche offrande,
Tes aloès, tes myrtes verts,
Exhalent, au souffle des mers,
Tous les parfums de leur guirlande.
Aux bruits des flots mêlant ses bruits,
La brise alors redit aux nuits
Un chant que le jour fera taire.
C'est l'heure où brillent à tes yeux
Les fleurs, étoiles de la terre,
Et les étoiles, fleurs des cieux.
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
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