joiedevie Forum de Aziza Rahmouni
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Poèmes Toi

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Poèmes Toi Empty Poèmes Toi

Message par nadia ibrahimi Jeu 1 Avr - 21:47

Ta forme est un éclair
qui laisse les bras vides,

Ton sourire est l’instant que
l’on ne peut saisir…
Tu
fuis, lorsque l’appel de mes lèvres
avides
T’implore, ô
mon Désir !

Plus froide
que l’Espoir, ta caresse est cruelle
Passe comme
un parfum et meurt
comme un reflet.
Ah !
l’éternelle
faim et soif éternelle
Et l’éternel regret
!

Tu frôles
sans étreindre, ainsi
que la Chimère
Vers qu tendent toujours les vœux
inapaisés…
Rien ne vaut ce
tourment ni cette
extase amère

De
tes rares baisers !

[ Ta
forme est un éclair qui laisse les bras vides
]

Poèmes de Renée Vivien
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Poèmes Toi Empty Toi la seule

Message par nadia ibrahimi Jeu 1 Avr - 21:48

Toi la seule et j'entends les herbes
de ton rire
Toi c'est la tête
qui t'enlève
Et du
haut des dangers de mort
Sur
les globes brouillés de pluie
des vallées
Sous la lumière lourde
sous le ciel de terre
Tu enfantes la chute.


Les
oiseaux ne sont
plus un abri suffisant
Ni la
paresse ni la fatigue

Le souvenir des bois
et des ruisseaux fragiles
Au matin
des caprices
Au matin
des caresses visibles
Au grand
matin de l'absence la chute.

Les barques de tes yeux
s'égarent
Dans la dentelle des disparitions

Le gouffre est dévoilé aux autres
de l'éteindre
Les
ombres que tu crées
n'ont pas droit à la
nuit.
[ Toi la seule ]
Poèmes
de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

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Poèmes Toi Empty Ton rire est clair,...

Message par nadia ibrahimi Jeu 1 Avr - 21:49

Ton rire est clair, ta caresse est profonde,
Tes
froids baisers aiment
le mal qu’ils font ;
Tes
yeux sont bleus comme
un lotus sur l’onde,
Et
les lys d’eau sont moins
purs que ton front.

Ta forme
fuit, ta démarche est fluide,
Et
tes cheveux sont de légers
roseaux ;
Ta
voix ruisselle ainsi
qu’un flot perfide ;
Tes
souples bras sont
pareils aux roseaux,

Aux
longs roseaux des fleuves, dont l’étreinte
Enlace, étouffe, étrangle savamment,
Au
fond des flots, une agonie
éteint
Dans un nocturne évanouissement.
[ Ton
rire est clair, ta caresse est profonde
]

Poèmes de Renée Vivien
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Poèmes Toi Empty Tu nous brûles

Message par nadia ibrahimi Jeu 1 Avr - 21:50

Mes lèvres ont soif de
ton baiser amer,
Et
la sombre ardeur
qu’en vain tu dissimules

Déchire mon âme et
ravage ma chair :

Eros, tu nous brûles…
[ Tu nous brûles ]

Poèmes de Renée Vivien
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Poèmes Toi Empty Le Miroir

Message par Iness Ven 2 Avr - 8:13

Je t’admire, et je ne suis que ton miroir fidèle
Car je m’abîme en toi pour t’aimer un peu mieux ;
Je rêve ta beauté, je me confonds en elle,
Et j’ai fait de mas yeux le miroir de tes yeux.

Je t’adore, et mon cœur est le profond miroir
Où ton humeur d’avril se reflète sans cesse.
Tout entier, il s’éclaire à tes moments d’espoir
Et se meurt lentement à ta moindre tristesse.

O toujours la plus douce, ö blonde entre les blondes,
Je t‘adore, et mon corps est l’amoureux miroir
Où tu verras tes seins et tes hanches profondes,
Tes seins pâles qui font si lumineux le soir !

Penche-toi, tu verras ton miroir tout à tout
Pâlir ou te sourire avec tes mêmes lèvres
trembleront encor tes mêmes mots d’amours ;
Tu verras frémir des mêmes longues fièvres.

Contemple ton miroir de chair tendre et nacrée
Car il s’est fait très pur afin de recevoir
Le reflet immortel de la Beauté sacrée…
Penche-toi longuement sur l’amoureux Miroir !
[ ]
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Poèmes Toi Empty Pourquoi négliges-tu l'extrême affection

Message par samuel samhoun Mar 6 Avr - 14:34

Marc de PAPILLON DE
LASPHRISE



Pourquoi négliges-tu l'extrême affection



Pourquoi négliges-tu l'extrême affection
Dont je te veux
servir, ma gente Théophile ?
Tu m'amènes la loi, qui est toute mobile,

Étant sujette aux rois, divers d'opinion.

Je ne trouve au couvent
nulle religion :
Sans l'effet apparent la voix est inutile.
La royale
Amilly si belle, si subtile,
S'abuse comme toi en la dévotion.

La vie
sans plaisir est une mort hideuse,
L'aise que tu reçois d'être religieuse,

C'est chanter - quel soulas ! - jour et nuit en latin,

Bien qu'en
psalmodiant ton âme s'éjouisse.
Mais ton honneur mignon, ta bouche, et ton
tétin
Ont malgré les saints voeux besoin d'autre délice !
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Poèmes Toi Empty Ton poil, ton oeil...

Message par samuel samhoun Mar 6 Avr - 14:47


Ton poil, ton oeil, ta main, crêpé, astré, polie



Ton poil, ton oeil, ta main, crêpé, astré, polie,
Si blond, si blutant, si blanche, calme beauté,
Noue, ard, touche mes ans, mes sens, ma
liberté,
Les plus chers, les plus prompts, la plus parfaite
amie.

Mais ce nœud, mais ce feu, mais ce trait gâte-vie,
Qui
m'enlace, m'enflamme, et me navre arrêté,
Étreint, en cendre, occis, avec
cruauté,
Quel cheveu, quel flambeau, quelle dextre ennemie ?

Phébus, Cyprès, l'Aurore, ange du plaisant jour,
Ton poète, ta mère, et ta cousine
amour,
Porte-crins, porte-rais, porte-doigts agréables,

Puisses-tu
donc, beau poil, bel œil, et belle main,
Lier, brûler, blesser, mon coeur,
mon corps, mon sein,
De cordelles, d'ardeurs, de plaies amiables.
samuel samhoun
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Poèmes Toi Empty Ton voile noir te fait approuver feinte

Message par samuel samhoun Mar 6 Avr - 14:48


Ton voile noir te fait approuver feinte



Ton voile noir te fait approuver feinte,
Il te déguise en
cachant tes beaux yeux,
Et si convient à ton voeu soucieux,
Qui est
couvert de religion sainte.

Certainement toute chose contrainte
Est
haïssable aux hommes et aux dieux ;
Par force on entre au couvent odieux

Qui rend la vie étroitement étreinte.

Tu me diras : " J'y ai dévotion
",
Quelle folie aimer l'affliction,
Vu que bonté est souvent dangereuse
!

Ainsi plusieurs se gâtent du bon vin,
En bonne terre est le mauvais
chemin,
Et ta vertu est ainsi vicieuse...
samuel samhoun
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Poèmes Toi Empty Ton image

Message par Rita-kazem Mer 7 Avr - 22:18







                Ton Image

                A La moindre étincelle elle jaillit du néant
                L umière de bonheur qui rayonne un instant
                A u plus profond de moi dans un coin de mon coeur
                I mage du passé que mon regard en pleurs
                N e pourra plus jamais oublier maintenant

                D epuis ce triste jour où tu nous à quitté
                E lle se laisse emporter par le vent des regrets

                M ême si les souvenirs évoluent chaque jours
                O n gardera toujours enfouis dans nos mémoires
                N otre Grand-père et son sourire et son humour
                C haque fois que je sens monter le désespoir
                U n visage familier se colle à mes yeux
                I l dort il est paisible et il a l'air heureux
                T u seras toujours là Bon-papa que j'aimais







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Poèmes Toi Empty Les différences:Paul Fort

Message par nadia ibrahimi Jeu 8 Avr - 9:28

Les différences
T’es pas la même que moi, c’est sûr.
T’es toute petite devant moi. Mais quand j’te quitte, ah ! tu grandis ! t’es sur
la mer une grande figure, qui grimpe au ciel, qui couvre tout. Moi, je suis
toujours moi pour moi. Dans mes souvenirs je n’grandis pas. J’suis à ma taille
dans mes souvenirs. C’est déjà ça, mignonne d’amour !… T’es pas la même que moi,
c’est sûr. T’es toute petite quand t’es devant moi. Mais quand
j’suis loin, quand j’pense à toi, dans mes souvenirs tu couvres tout, la mer, le
ciel, la nuit, le jour ! Et ça, c’est trop mignonne d’amour !


Paul Fort
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Poèmes Toi Empty Renée Vivien [ Sonnet féminin ]

Message par Rita-kazem Jeu 8 Avr - 9:56

Ta voix a la langueur des lyres lesbiennes,
L’anxiété des chants et des odes saphiques,
Et tu sais le secret d’accablantes musiques,
O ù pleure le soupir d’unions anciennes.

Les Aèdes fervents et les Musiciennes
T’enseignèrent l’ampleur des strophes érotiques
Et la gravité des lapidaires distiques.
Jadis tu comtemplas les nudités païennes.

Tu sembles écouter l’écho des harmonies
Mortes ; bleus de ce bleu des clartés infinies,
Tes yeux ont le reflet du ciel de Mytilène.

Les fleurs ont parfumé tes étranges mains creuses ;
De ton corps monte, ainsi qu’une légère haleine,
La blanche volupté des vierges amoureuses.

Poèmes de Renée Vivien

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Poèmes Toi Empty Tu me manques :ROUX Perrine

Message par marie la rebelle Jeu 8 Avr - 10:01

Tu me manques





Te voilà parti, loin de moi, toi qui comptes tant à mes yeux.
Sans toi, la vie est si terne que seuls les souvenirs heureux qui nous unissent
me réconfortent. Pour que tu saches à quel point ton absence déchire mon cœur,
je te dédie ce poème.



Ton absence me
ronge et me fait souffrir
Uni à toi par
mes sentiments, je suis épanoui

Mais
tu es loin de moi et je ne peux que survivre
Ecueil dans notre relation si intense, cette
séparation

Me fait prendre
conscience de la force de notre amour
Aucune autre personne ne te remplacera dans mon
cœur
Quelle que soit la saison, seul toi
peux faire mon bonheur
Un autre jour
sans toi me semble être un vrai siècle
Emplies de larmes et de souffrance, mes journées sont
vides
Sans toi, rien n'est pareil,
reviens moi au plus vite !
ROUX Perrine
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Poèmes Toi Empty Arlequine: Olga

Message par marie la rebelle Jeu 8 Avr - 18:24

A Mouloudi

Ton manteau d'Arlequin, ô ma langue,
Bien fièrement tu le revêts
Avec ton bonnet phrygien,
Bleublanc et rouge à la cocarde.
O ma langue, que Dieu te garde
De refuser dedans ton sein
Des mots qui ne sont ni latins,
Ni grecs ! Car tu as emprunté
A d'autres langues leurs beautés
Pour les fondre en cette gangue
Native, comme des joyaux
Qui le rendent encore plus beau,
Ton manteau d'
Arlequin, ô ma langue.

Olga
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Poèmes Toi Empty Pavane

Message par sherazed Ven 9 Avr - 6:42


pavane



Belle qui tiens ma vie
Captive dans tes yeux,
Qui m'as l'âme ravie
D'un souris gracieux.
Viens tôt me secourir,
Ou me faudra mourir.

Pourquoi fuis-tu, mignarde,
Si je suis près de toi ?
Quand tes yeux je regarde,
Je me perds dedans moi !
Car tes perfections
Changent mes actions.

Tes beautés et ta grâce
Et tes divins propos
Ont échauffé la glace
Qui me gelait les os.
Ils ont rempli mon coeur
D'une amoureuse ardeur !

Approche donc ma belle,
Approche-toi mon bien !
Ne me sois plus rebelle
Puisque mon coeur est tien...
Pour mon mal apaiser
Donne-moi un baiser !
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Poèmes Toi Empty Re: Poèmes Toi

Message par Valerie-M-kaya Ven 9 Avr - 7:46

LA MUSIQUE.

Ton visage est auguste et ta voix jeune et douce;
Harmonieux enfant, je te plains, et je veux
Essuyer de ma main les larmes de tes yeux.
Puisque l'homme cruel désormais te repousse.
Lorsque tu parais seule et sans autre ornement
Que ta molle pudeur et ton blanc vêtement;
Puisqu'il dédaigne, hélas! ta chevelure blonde,
Tes célestes regards, tes pieds immaculés,
Et tous les purs trésors dans ton sein rassemblés,
Viens t'unir avec moi. Je suis reine du monde,
Et je veux sur ton front répandre comme une onde
La sainte mélodie à jamais en honneur.
Oh! viens, et tu verras, belle transfigurée,
Demain l'humanité t'ouvrir encor son cœur,
Et l'admiration, sur ta tête sacrée,
Déposer, en chantant une hymne à ta splendeur,
La couronne du monde où l'or de Tyr s'allie
Au saint laurier trempé des flots de Castalie.
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Poèmes Toi Empty Souvenirs d'automne

Message par rayane Dim 11 Avr - 10:39

(Paul-Jean Toulet 1867-1920)



Le temps irrévocable a fui, l'heure s'achève.
Mais toi, quand tu reviens et traverses mon rêve,
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,
Tes yeux plus clairs.

A travers le passé ma mémoire t'embrasse.
Te voici. Tu descends en courant la terrasse
Odorante, et tes faibles pas s'embarrassent
Parmi les fleurs.

Par un après-midi de l'automne, au mirage
De ce tremble inconstant que varient les nuages,
Ah ! verrais-je encor(e) se farder ton visage
D'ombre et de soleil ?
(Contrerimes)
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Poèmes Toi Empty Thierry François : es-tu sincère?

Message par Nadej-isis Lun 12 Avr - 8:41

Es-tu sincère ?



Es-tu sincère quand tu ne dis rien
Et tu te sers contre moi
Comme si ton corps qui a froid
Me disait reste... ?

Es-tu sincère quand tu ne dis rien
Et plonges ton regard dans le mien
Jusqu'à toucher, au plus profond de moi,
Mon âme de tes mains ?


Nadej-isis
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Poèmes Toi Empty Paul Valéry

Message par Rita-kazem Lun 12 Avr - 19:06

Les pas
Tes pas, enfants de
mon silence,
Saintement, lentement placés,
Vers le lit de ma vigilance
Procèdent muets et glacés.

Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus !
Dieux !... tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus !

Si, de tes lèvres
avancées,
Tu prépares pour l'apaiser,
A l'habitant de mes pensées
La nourriture d'un baiser,

Ne hâte pas
cet acte tendre,
Douceur d'être et de n'être pas,
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas.

Paul
Valéry

Extrait de
Poésies - Charmes
éd. Poésie/Gallimard
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Poèmes Toi Empty Passé

Message par davidof Mar 13 Avr - 10:55


Tu avais jadis, lorsque je t'ai prise,
il y a trois ans,
des timidités, des pudeurs exquises.
Je te les ai désapprises.
Je les regrette à présent.
A présent, tu viens, tu te déshabilles,
tu noues tes cheveux, tu me tends ton corps...
Tu n'étais pas si prompte alors.
Je t'appelais : ma jeune fille.
Tu t'approchais craintivement.
Tu avais peur de la lumière.
Dans nos plus grands embrassements,
je ne t'avais pas tout entière...
Je t'en voulais. J'étais avide,
ce pauvre baiser trop candide,
de le sentir répondre au mien.
Je te disais, tu t'en souviens :
« Vous ne seriez pas si timide
si vous m'aimiez tout à fait bien !... »
Et maintenant je la regrette
cette enfant au front sérieux,
qui pour être un peu plus secrète
mettait son bras nu sur ses yeux.
Auteur :
Paul Géraldy (1885-1983)
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Poèmes Toi Empty Absence

Message par davidof Mar 13 Avr - 10:55


Ce n'est pas dans le moment
où tu pars que tu me quittes.
Laisse-moi, va, ma petite,
il est tard, sauve-toi vite!
Plus encor que tes visites
j'aime leurs prolongements.
Tu m'es plus présente, absente.
Tu me parles. Je te vois.
Moins proche, plus attachante,
moins vivante, plus touchante,
tu me hantes, tu m'enchantes!
Je n'ai plus besoin de toi.
Mais déjà pâle, irréelle,
trouble, hésitante, infidèle,
tu te dissous dans le temps.
Insaisissable, rebelle,
tu m'échappes, je t'appelle.
Tu me manques, je t'attends!
Auteur :
Paul Géraldy (1885-1983)
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Poèmes Toi Empty pour t'empêcher de courir au trépas

Message par sandrine jillou Mar 13 Avr - 14:25

Puisque, ...

Puisque, pour t'empêcher de courir au trépas,
Ta vie et ton honneur sont de faibles appas,
Si jamais je t'aimai, cher Rodrigue, en revanche,
Défends-toi maintenant pour m'ôter à don Sanche ;
Combats pour m'affranchir d'une condition
Qui me donne à l'objet de mon aversion.
Te dirai-je encore plus ? va, songe à ta défense,
Pour forcer mon devoir pour m'imposer silence ;
Et si tu sens pour moi ton coeur encore épris,
Sors vainqueur d'un combat dont Chiméne est le prix.
Adieu : ce mot lâché me fait rougir de honte.

Auteur :
Pierre Corneille (1606-1684)
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Poèmes Toi Empty Si...

Message par sandrine jillou Mar 13 Avr - 14:26

Si d'un triste devoir la juste violence...

Si d'un triste devoir la juste violence,
Qui me fait malgré moi poursuivre ta vaillance,
Prescrit à ton amour une si forte loi
Qu'il te rend sans défense à qui combat pour moi,
En cet aveuglement ne perds pas la mémoire
Qu'ainsi que de ta vie il y va de ta gloire,
Et que, dans quelque éclat que Rodrigue ait vécu,
Quand on le saura mort, on le croira vaincu.
Ton honneur t'est plus cher que je ne te suis chère,
Puisqu'il trempe tes mains dans le sang de mon père,
Et te fait renoncer malgré ta passion,
À l'espoir le plus doux de ma possession :
Je t’envois cependant faire si peu de conte,
Que sans rendre combat tu veux qu'on te surmonte.
Quelle inégalité ravale ta vertu ?
Pourquoi ne l'as-tu plus ? ou pourquoi l'avais-tu ?
Quoi ! n'es-tu généreux que pour me faire outrage ?
S'il ne faut m'offenser n'as-tu point de courage ?
Et traites-tu mon père avec tant de rigueur
Qu'après l'avoir vaincu tu souffres un vainqueur ?
Va, sans vouloir mourir laisse-moi te poursuivre,
Et défends ton honneur si tu veux ne plus vivre.
Auteur :
Pierre Corneille (1606-1684)
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Poèmes Toi Empty Blaise Cendrars

Message par magda Mar 13 Avr - 20:37




Poèmes Toi Cendrs3 Tu m'as dit si tu m'écris
Ne tape pas tout à la machine
Ajoute une ligne de ta main
Un mot un rien oh pas grand chose
Oui oui oui oui oui oui oui oui
Ma Remington est belle pourtant
Je l'aime beaucoup et travaille bien
Mon écriture est nette est claire
On voit très bien que c'est moi
qui l'ai tapée
Il y a des blancs que je suis seul à savoir faire
Vois donc l'oeil qu'à ma page
Pourtant, pour te faire plaisir j'ajoute à l'encre
Deux trois mots
Et une grosse tache d'encre
Pour que tu ne puisses pas les lire.
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Poèmes Toi Empty Rabindranath Tagore

Message par magda Mar 13 Avr - 20:53



De peur que je n'apprenne à te connaître trop facilement,
tu joues avec moi.
Tu m'éblouis de tes éclats de rire pour cacher tes larmes.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire.
De peur que je ne t'apprécie pas, tu m'échappes de cent façons.
De peur que je te confonde avec la foule, tu te tiens seule à part.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais prendre.
Tu demandes plus que les autres, c'est pourquoi tu es silencieuse.
Avec une folâtre insouciance, tu évites mes dons.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre.

(Le Jardinier d'amour, XXXV)
Poèmes Toi Shiva
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Poèmes Toi Empty Shelley

Message par magda Mar 13 Avr - 21:08

Percy Bysshe Shelley
To a Skylark

Percy Bysshe Shelley
To a Skylark

Hail to thee, blithe Spirit!
Bird thou never wert,

That from Heaven, or near it,

Pourest thy full heart

In profuse strains of unpremeditated art.

Higher still and higher

From the earth thou springest

Like a cloud of fire;

The blue deep thou wingest,

And singing still dost soar, and soaring ever singest.

In the golden lightning

Of the sunken sun

O'er which clouds are bright'ning,

Thou dost float and run,

Like an unbodied joy whose race is just begun.

The pale purple even

Melts around thy flight;

Like a star of Heaven

In the broad daylight

Thou art unseen, but yet I hear thy shrill delight:

Keen as are the arrows

Of that silver sphere,

Whose intense lamp narrows

In the white dawn clear

Until we hardly see -- we feel that it is there.

All the earth and air

With thy voice is loud.

As, when night is bare,

From one lonely cloud

The moon rains out her beams, and heaven is overflowed.

What thou art we know not;

What is most like thee?

From rainbow clouds there flow not

Drops so bright to see

As from thy presence showers a rain of melody.

Like a poet hidden

In the light of thought,

Singing hymns unbidden,

Till the world is wrought

To sympathy with hopes and fears it heeded not:

Like a high-born maiden

In a palace tower,

Soothing her love-laden

Soul in secret hour

With music sweet as love, which overflows her bower:

Like a glow-worm golden

In a dell of dew,

Scattering unbeholden

Its aerial hue

Among the flowers and grass, which screen it from the view:

Like a rose embowered

In its own green leaves,

By warm winds deflowered,

Till the scent it gives

Makes faint with too much sweet these heavy-winged thieves.



A une Alouette

Salut à toi, Esprit joyeux!
Car oiseau jamais tu ne fus
Qui dans le ciel, et presqu'aux Cieux
Epanche en longs accents profus
Un coeur empli de sons qu'aucun art n'a conçus.
De la terre où tu prends essor,
Nuage de feu jaillissant,
Tu t'élèves plus haut encore
Loin au-dessus de l'océan
Ne cessant l'ascension, ta chanson ne cessant.
Dans le soleil crépusculaire
Et l'or de son évanescence
Où les nuées se font plus claires
Tu sembles flotter, puis t'élances
Comme une joie sans corps dont la course commence.
Même pâleur et cramoisi
S'effacent quand tu les pourfends;
Comme une étoile en plein midi,
Nul ne te voit au firmament,
Pourtant j'entends le cri de ton enchantement;
Ardent comme là-haut la sphère
Aux si vives flèches d'argent,
Mais dont s'estompe la lumière
Dans la clarté du matin blanc
Jusqu'à n'être vue guère, que l'on sent là pourtant.
Partout sur terre et dans les airs
Ta puissante voix retentit
Comme quand la lune à travers
Le seul nuage de la nuit
Inonde tout le ciel de lumineuse pluie.
Ce que tu es nous ignorons;
Qu'est-ce qui le mieux te décrit?
Car les gouttes d'arc-en-ciel n'ont
Des nues jamais resplendi
Comme tombe l'averse de ta mélodie.
Ainsi le poète oublié
Dans sa lumière intérieure,
Chantant, sans en être prié,
L'hymne à ses espoirs et ses peurs
Aux hommes ébahis d'y découvrir les leurs;
Ainsi la noble damoiselle
Au palais, dans sa haute tour,
Qui des musiques les plus belles
Berce son coeur épris d'amour
Sans savoir qu'elle charme aussi toute la cour;
Ainsi le ver luisant doré
Dont la couleur seule est perçue
Au fond d'un vallon de rosée,
Parsemant ce halo diffus
Parmi l'herbe et les fleurs où lui est hors de vue;
Ainsi le rosier habillé
Du feuillage vert de ses fleurs
Que le vent brûlant vient piller
Mais dont l'odorante douceur
Fera s'évanouir l'aérien détrousseur.
L'averse vernale et son bruit
Sur les herbes qui étincellent,
Les fleurs éveillées par la pluie,
Joies pures et vives, certes, mais elles
Ne surpassent jamais ta musique éternelle.
Apprends-nous donc, sylphe ou oiseau,
Les doux pensers qui sont les tiens;
Je n'ai jamais entendu mots
D'éloge à l'amour ou au vin
Déclamés en un flot de bonheur si divin.
Chants de triomphe et choeurs nuptiaux,
Si à ta voix on les compare,
Nous paraissent creux, sonnent faux
Et ne sont que vaines fanfares
Auxquelles font défaut les choses les plus rares.
Quelle est la source, quel est l'objet
De cette chantante fontaine?
Des bois? Des vagues? De hauts sommets?
Des formes de ciel ou de plaine?
L'amour de ton espèce? Le mépris de la peine?
Car dans ton pur ravissement
La langueur ne trouve point place;
Et l'ombre du désagrément
Jamais même ne te menace;
Tu aimes, mais de l'amour ignores ce qui lasse.
En éveil, ou lorsque tu dors,
N'est-ce pas qu'en toi s'illumine
Plus de vérité sur la mort
Que les mortels n'en imaginent,
Pour que coulent de toi notes si cristallines?
Nous voulons demain et hier,
Après eux soupirons sans cesse;
Dans nos rires les plus sincères,
Il est toujours quelque détresse;
Et nos chants sont plus beaux qui parlent de tristesse.
Pourtant si nous avions pouvoir
D'oublier peur, orgueil et haine,
Si nous étions nés pour avoir
De la vie ni larmes ni peine,
Comme ta joie dès lors nous paraîtrait lointaine.
Ton art, mieux que tous les ténors
Qui touchent l'âme profonde,
Ton art, mieux que tous les trésors
Dont tant de grands livres abondent,
Servirait le poète, ô oublieux du monde!
Apprends-moi un peu du plaisir
Connu d'un coeur toujours content,
Pareil harmonieux délire
Coulerait alors dans mon chant;
Le monde m'entendrait, comme moi je t'entends!


Trad. Jean-Luc Wronski


Poèmes Toi Oisanim3
magda
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