Poèmes sur l'argent
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Poèmes sur l'argent
Jean de l'Espine du PONT-ALAIS (14??-15??) L'argent Qui argent a, la guerre il entretient, Qui argent a, gentilhomme devient, Qui argent a, chacun lui fait honneur : C'est monseigneur ; Qui argent a, les dames il maintient, Qui argent a, tout bon bruit lui advient, Qui argent a, c'est du monde le coeur, C'est la fleur. Sur tous vivants c'est cil qui peut et vaut, Mais aux méchants toujours argent leur fault. Qui argent a, pour sage homme on le tient, Qui argent a, tout le monde il contient, Qui argent a, toujours bruit en vigueur, Sans rigueur ; Qui argent a, ce qu'il lui plaît détient, Qui argent a, de tous il a faveur; C'est tout heur D'avoir argent quand jamais ne défaut Mais aux méchants toujours argent leur fault. Qui argent a, à tous plaît et revient, Qui argent a, chacun devers lui vient, Qui argent a, sur lui n'a point d'erreur, Ni malheur ; Qui argent a, nul son droit ne retient, Qui argent a, s'il veut, à tous subvient, Qui argent a, il est clerc et docteur, Et prieur ; S'il a des biens, chacun l'élève haut, Mais aux méchants toujours argent leur fault. |
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Joachim DU BELLAY : argent
Qui est ami du coeur est ami de la bourse (1522-1560) Qui est ami du coeur est ami de la bourse, Ce dira quelque honnête et hardi demandeur, Qui de l'argent d'autrui libéral dépendeur Lui-même à l'hôpital s'en va toute la course. Mais songe là-dessus qu'il n'est si vive source Qu'on ne puisse épuiser, ni si riche prêteur Qui ne puisse à la fin devenir emprunteur, Ayant affaire à gens qui n'ont point de ressource. Gordes, si tu veux vivre heureusement romain, Sois large de faveur, mais garde que ta main Ne soit à tous venants trop largement ouverte. Par l'un on peut gagner même son ennemi, Par l'autre bien souvent on perd un bon ami, Et quand on perd l'argent, c'est une double perte. |
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Jean de LA FONTAINE
L'Avare qui a perdu son trésor (1621-1695) L'Usage seulement fait la possession. Je demande à ces gens de qui la passion Est d'entasser toujours, mettre somme sur somme, Quel avantage ils ont que n'ait pas un autre homme. Diogène là-bas est aussi riche qu'eux, Et l'avare ici-haut comme lui vit en gueux. L'homme au trésor caché qu'Esope nous propose, Servira d'exemple à la chose. Ce malheureux attendait Pour jouir de son bien une seconde vie ; Ne possédait pas l'or, mais l'or le possédait. Il avait dans la terre une somme enfouie, Son coeur avec, n'ayant autre déduit Que d'y ruminer jour et nuit, Et rendre sa chevance à lui-même sacrée. Qu'il allât ou qu'il vînt, qu'il bût ou qu'il mangeât, On l'eût pris de bien court, à moins qu'il ne songeât A l'endroit où gisait cette somme enterrée. Il y fit tant de tours qu'un Fossoyeur le vit, Se douta du dépôt, l'enleva sans rien dire. Notre Avare un beau jour ne trouva que le nid. Voilà mon homme aux pleurs ; il gémit, il soupire. Il se tourmente, il se déchire. Un passant lui demande à quel sujet ses cris. C'est mon trésor que l'on m'a pris. - Votre trésor ? où pris ? - Tout joignant cette pierre. - Eh ! sommes-nous en temps de guerre, Pour l'apporter si loin ? N'eussiez-vous pas mieux fait De le laisser chez vous en votre cabinet, Que de le changer de demeure ? Vous auriez pu sans peine y puiser à toute heure. - A toute heure ? bons Dieux ! ne tient-il qu'à cela ? L'argent vient-il comme il s'en va ? Je n'y touchais jamais. - Dites-moi donc, de grâce, Reprit l'autre, pourquoi vous vous affligez tant, Puisque vous ne touchiez jamais à cet argent : Mettez une pierre à la place, Elle vous vaudra tout autant. |
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Jean de LA FONTAINE
Le Trésor et les deux Hommes
(1621-1695)
Un Homme n'ayant plus ni crédit, ni ressource,
Et logeant le Diable en sa bourse,
C'est-à-dire, n'y logeant rien,
S'imagina qu'il ferait bien
De se pendre, et finir lui-même sa misère,
Puisque aussi bien sans lui la faim le viendrait faire,
Genre de mort qui ne duit pas
A gens peu curieux de goûter le trépas.
Dans cette intention, une vieille masure
Fut la scène où devait se passer l'aventure.
Il y porte une corde, et veut avec un clou
Au haut d'un certain mur attacher le licou.
La muraille, vieille et peu forte,
S'ébranle aux premiers coups, tombe avec un trésor.
Notre désespéré le ramasse, et l'emporte,
Laisse là le licou, s'en retourne avec l'or,
Sans compter : ronde ou non, la somme plut au sire.
Tandis que le galant à grands pas se retire,
L'homme au trésor arrive, et trouve son argent
Absent.
Quoi, dit-il, sans mourir je perdrai cette somme ?
Je ne me pendrai pas ? Et vraiment si ferai,
Ou de corde je manquerai.
Le lacs était tout prêt ; il n'y manquait qu'un homme :
Celui-ci se l'attache, et se pend bien et beau.
Ce qui le consola peut-être
Fut qu'un autre eût pour lui fait les frais du cordeau.
Aussi bien que l'argent le licou trouva maître.
L'avare rarement finit ses jours sans pleurs :
Il a le moins de part au trésor qu'il enserre,
Thésaurisant pour les voleurs,
Pour ses parents, ou pour la terre.
Mais que dire du troc que la fortune fit ?
Ce sont là de ses traits ; elle s'en divertit.
Plus le tour est bizarre, et plus elle est contente.
Cette Déesse inconstante
Se mit alors en l'esprit
De voir un homme se pendre ;
Et celui qui se pendit
S'y devait le moins attendre.
(1621-1695)
Un Homme n'ayant plus ni crédit, ni ressource,
Et logeant le Diable en sa bourse,
C'est-à-dire, n'y logeant rien,
S'imagina qu'il ferait bien
De se pendre, et finir lui-même sa misère,
Puisque aussi bien sans lui la faim le viendrait faire,
Genre de mort qui ne duit pas
A gens peu curieux de goûter le trépas.
Dans cette intention, une vieille masure
Fut la scène où devait se passer l'aventure.
Il y porte une corde, et veut avec un clou
Au haut d'un certain mur attacher le licou.
La muraille, vieille et peu forte,
S'ébranle aux premiers coups, tombe avec un trésor.
Notre désespéré le ramasse, et l'emporte,
Laisse là le licou, s'en retourne avec l'or,
Sans compter : ronde ou non, la somme plut au sire.
Tandis que le galant à grands pas se retire,
L'homme au trésor arrive, et trouve son argent
Absent.
Quoi, dit-il, sans mourir je perdrai cette somme ?
Je ne me pendrai pas ? Et vraiment si ferai,
Ou de corde je manquerai.
Le lacs était tout prêt ; il n'y manquait qu'un homme :
Celui-ci se l'attache, et se pend bien et beau.
Ce qui le consola peut-être
Fut qu'un autre eût pour lui fait les frais du cordeau.
Aussi bien que l'argent le licou trouva maître.
L'avare rarement finit ses jours sans pleurs :
Il a le moins de part au trésor qu'il enserre,
Thésaurisant pour les voleurs,
Pour ses parents, ou pour la terre.
Mais que dire du troc que la fortune fit ?
Ce sont là de ses traits ; elle s'en divertit.
Plus le tour est bizarre, et plus elle est contente.
Cette Déesse inconstante
Se mit alors en l'esprit
De voir un homme se pendre ;
Et celui qui se pendit
S'y devait le moins attendre.
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Re: Poèmes sur l'argent
L'argent et l’humanité
Quand L'argent est roi et qu’il se fait maître
Alors viens hélas le temps du paraître.
Dans cette société ou le superficiel règne en maître
Pour l’humanité il ne reste que les miettes
Le cœur des hommes à ce jour n'est que solitude
Ils s’interpelle il se parle mais ne s’entende pas
Leurs idéo d’autre fois est passe sous trépas
Je voudrais criée toute mon espérance
A la face du monde
Pour que tout recommence
Pour qu’enfin l’humanité prennent consciences
Des dégâts engendré par tant d’insouciance
De l’autre coté des peuples meurt en silence
En bas dans la rue il meure de fin il meure de froid
C’est étonnant que personne ne les voie
Quand l’hiver se fait proche
Le clientélisme mes la mais a la poche
Il n’y a la aucune charité du moins elle est bien ordonne
Quand il vous donne c’est pour mieux récolte
Que fait le peuples a sanglote
Lève toi et marche vers ta destine
La grandeur d’âme toi seul tu connais
Le politique ses toi qui la installé
N’est pas la moindre crainte à le désarçonner
Reconduis le a grand cou de pieds
Crois le il a bien mérité
Philippe
Quand L'argent est roi et qu’il se fait maître
Alors viens hélas le temps du paraître.
Dans cette société ou le superficiel règne en maître
Pour l’humanité il ne reste que les miettes
Le cœur des hommes à ce jour n'est que solitude
Ils s’interpelle il se parle mais ne s’entende pas
Leurs idéo d’autre fois est passe sous trépas
Je voudrais criée toute mon espérance
A la face du monde
Pour que tout recommence
Pour qu’enfin l’humanité prennent consciences
Des dégâts engendré par tant d’insouciance
De l’autre coté des peuples meurt en silence
En bas dans la rue il meure de fin il meure de froid
C’est étonnant que personne ne les voie
Quand l’hiver se fait proche
Le clientélisme mes la mais a la poche
Il n’y a la aucune charité du moins elle est bien ordonne
Quand il vous donne c’est pour mieux récolte
Que fait le peuples a sanglote
Lève toi et marche vers ta destine
La grandeur d’âme toi seul tu connais
Le politique ses toi qui la installé
N’est pas la moindre crainte à le désarçonner
Reconduis le a grand cou de pieds
Crois le il a bien mérité
Philippe
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Jean de l'Espine du PONT-ALAIS
- (14??-15??)
L'argent
Qui argent a, la guerre il entretient,
Qui argent a, gentilhomme devient,
Qui argent a, chacun lui fait honneur :
C'est monseigneur ;
Qui argent a, les dames il maintient,
Qui argent a, tout bon bruit lui advient,
Qui argent a, c'est du monde le coeur,
C'est la fleur.
Sur tous vivants c'est cil qui peut et vaut,
Mais aux méchants toujours argent leur fault.
Qui argent a, pour sage homme on le tient,
Qui argent a, tout le monde il contient,
Qui argent a, toujours bruit en vigueur,
Sans rigueur ;
Qui argent a, ce qu'il lui plaît détient,
Qui argent a, de tous il a faveur;
C'est tout heur
D'avoir argent quand jamais ne défaut
Mais aux méchants toujours argent leur fault.
Qui argent a, à tous plaît et revient,
Qui argent a, chacun devers lui vient,
Qui argent a, sur lui n'a point d'erreur,
Ni malheur ;
Qui argent a, nul son droit ne retient,
Qui argent a, s'il veut, à tous subvient,
Qui argent a, il est clerc et docteur,
Et prieur ;
S'il a des biens, chacun l'élève haut,
Mais aux méchants toujours argent leur fault.
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