POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL
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rayane
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POEMES SUR LE MONDE DU SPIRITUEL
Le Maître que j'adore (Alphonse Lamartine)
Et j'ai dit mon coeur : que faire de la vie ? Irais-je encore, suivant ceux qui m'ont devancé Comme l'agneau qui passe où sa mère a passé Imiter des mortels : l'immortelle folie ? |
Le paresseux s'endort dans les bras de la faim ; Le laboureur conduit sa fertile charrue ; Le savant pense et lit, le guerrier frappe et tue ; Le mendiant s'assied sur les bords du chemin. |
Où vont-ils cependant ? ils vont où va la feuille, Que chasse devant lui le souffle des hivers, Ainsi vont se flétrir dans leur travaux divers Ces générations que le temps sème et cueille ! |
Ils luttaient contre lui, mais le temps a vaincu ; Comme un fleuve engloutit le sable de ses rives, Je l'ai vu dévorer leurs ombres fugitives. Ils sont nés, ils sont morts : Seigneur, ont-ils vécus ? |
Pour moi, je chanterai le Maître que j'adore, Dans le bruit des cités, dans la paix des déserts, Couché sur le rivage ou flottants sur les mers, Au déclin du soleil, au réveil de l'aurore. |
La terre m'a crié : Qui est donc le Seigneur ? Celui dont l'âme immense est partout répandue, Celui dont un seul pas mesure l'étendue, Celui dont le soleil emprunte sa splendeur ; |
Celui qui du néant a tiré la matière, Celui qui sur le vide a fondé l'univers, Celui qui sans rivage a renfermé les mers, Celui qui d'un regard a lancé la lumière ; |
Celui qui ne connaît ni jour, ni lendemain, Celui qui de tout temps de soi-même s'enfante, Qui vit dans l'avenir comme à l'heure présente Et rappelle les temps échappés de sa main : |
C'est lui ! c'est le Seigneur : que ma langue redise Les cent noms de sa gloire aux enfants des mortels, Comme la harpe d'or suspendue à l'autel, Je chanterai pour lui, jusqu'à ce qu'il me brise... |
(Stances - Nouvelles Méditations)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
LE COUVENT
- (Georges Rodenbach 1855-1898)
I. En fines lettres d'or chaque nom des couvents Sur les portes s'enroule, autour de banderoles, Noms charmants chuchotés par la lèvre des vents ; La maison de l'amour, la maison des Corolles, | ||||
Oh! le silence heureux de l'ouvroir aux grands murs, Où l'on entend à peine un bruit de banc qui bouge, Tandis qu'elles sont là, suivant de leurs yeux purs Le sable en ruisseaux blonds sur le pavement rouge | ||||
C'est un charme imprévu de leur dire " ma soeur " Et de voir la pâleur de leur teint diaphane Avec un pointillé de taches de rousseur Comme un camélia d'un blanc mat qui se fane. | ||||
Rien d'impur n'a flétri leurs flancs immaculés, Car la source de vie est enfermée en elles Comme un vin rare et doux dans des vases scellés Qui veulent, pour s'ouvrir, des lèvres éternelles !
(La Jeunesse blanche) |
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Les yeux du Maître
Il y a deux mille ans, dans l'ancienne Galilée Un jeune homme s'est levé, il était charpentier ! Ses amis, ses voisins l'ont cru fou à lier Quand il a déclaré : "Ce jour est arrivé" ! |
Ah ! Ce regard du Maître si doux et prévenant Plein de compréhension, d'amour et d'attentions Il guérit ceux qui souffrent, quelque soit leur nation, Il réconforte les humbles et les insignifiants... |
Rayons surnaturels qui plongent dans l'infini, Force mystique secrète qui perce l'intimité, Chaleur douce, apaisante où règne l'unité, Richesse inépuisable pour tous les démunis... |
Etaient-elles brunes ou bleues ces étonnantes prunelles, Que tant d'êtres ont suivi, assoiffés de bonheur ? Parce qu'il leur parlait d'un avenir meilleur Dans une nouvelle vie : au Royaume éternel... |
Ses miracles ont surpris toutes les assemblées, Car partout où il passe il soigne les corps blessés, Il cicatrise les âmes, pardonne les fautes passées, Il est "le bon berger" qui veut tous rassembler. |
Toi qui dirige les étoiles du grand Univers Et qui vois de là-haut "notre petite misère", Apporte ta lumière aux hommes qui espèrent Pour qu'ils boivent un jour l'eau vive de ta rivière. |
(Jean-Claude Brinette)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
LA VIE ANTERIEURE
(Charles Baudelaire)
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques Que les soleils marins teignaient de mille feux, Et que leurs grands piliers, droits et majestueux Rendaient pareils le soir, aux grottes basaltiques. |
Les houles, en roulant les images des cieux, Mêlaient d'une façon solennelle et mystique Les tout-puissants accords de leur riche musique Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux. |
C'est là que j'ai vécu des voluptés calmes, Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs, |
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes, Et dont l'unique soin était d'approfondir Le secret douloureux qui me faisait languir. |
(les Fleurs du mal)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
La mort des amants
- (Charles Baudelaire)
(les Fleurs du mal)
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux. |
Consumant dans l'extrême nos chaleurs dernières Nos deux coeurs brilleront comme deux vastes flambeaux, Qui réfléchiront leurs doubles lumières, Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. |
Un soir fait de rose et de bleu mystique, Nous échangerons un éclair unique Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux ; |
Et plus tard un Ange, entrouvrant les portes, Viendra ranimer, fidèle et joyeux, Les miroirs ternis et les flammes mortes. |
(les Fleurs du mal)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Ombres chéries
- (Alphonse de Lamartine)
1. Mon coeur à ta clarté s'enflamme, Je sens des transports inconnus Je songe à ceux qui ne sont plus Douce lumière, es-tu leur âme ? | 2. Peut-être ces mânes* heureux Glissent dans le bocage Enveloppé de leur image Je crois me sentir plus près d'eux | |
3. Ah! si c'est vous, ombres chéries! Loin de la foule et loin du bruit, Revenez ainsi chaque nuit Vous mêler à mes rêveries. | 4. Ramenez la paix et l'amour Au sein de mon âme épuisée, Comme la nocturne rosée Qui tombe après les feux du jour | |
|
(Méditations poétiques)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Etrangère au Paradis
- (Charles Van Lerberghe 1861-1907)
(Entrevisions)
1. Du monde invisible et d'aurore Où me guidaient mes anges pieux, Qui viendra me rouvrir les yeux ? Voici le jour. Je rêve encore. | 2. Le doux enchantement des airs Qui passent sur les roseraies, Dans mes prunelles azurées Vient comme un aube au fond des mers. |
3. Heures et choses incertaines ; Au loin, dans des bosquets de fleurs, Me chantent mes divines soeurs, Et j'écoute leurs voix lointaines. | 4. Je tremble et de joie et d'effroi. Nue, en ma chevelure blonde J'attends que le soleil m'inonde, Et qu'une ombre tombe de moi. |
(Entrevisions)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
L ' â m e
- (Jules Supervielle 1884-1960)
Puisqu'elle tient parfois dans le bruit de la mer Ou passe librement par le trou d'une aiguille Aussi bien qu'elle couvre une haute montagne Avec son tissu clair, |
Puisqu'elle chante ainsi que le garçon, la fille, Et qu'elle brille au loin aussi bien que tout près, Tantôt bougie ou bien étoile qui grésille Toujours sans faire exprès, |
Puisqu'elle va de vous à moi, sans être vue, Et fait en l'air son nid comme sur une plante, Cherchons-la, sans bouger, dans cette nuit tremblante Puisque le moindre bruit, tant qu'il dure, la tue. |
(Les amis inconnus)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Les profondeurs de l'âme
- (Georges Rodenbach 1855-1898)
Nous ne savons de notre âme que, ce que sait De la mer un enfant , qui joue avec la vague ! Il suit au loin, dans la brume qui les élague, Les vaisseaux que tantôt leur ombre devançait. |
Nous ne savons de notre âme que la pointe de l'iceberg Enormes blocs de glace nés dans la préhistoire Dont la masse sournoise causa le désespoir De ceux qui n'ont rien vu, du haut de la grande vergue ! |
Ah ! plonger dans la mer, savoir tout de l'abîme : Les monstres, les coraux, tant de trésors sombrés ! Et les zones du fond, vertes comme des prés. Ce qu'on voyait de la surface, est si minime ! |
Et plonger dans notre âme : elle est un gouffre aussi ! Pour voir les rêves nus, le combat des pensées, Et les projets qui sont des perles nuancées, Tout le Moi sous-marin dans le cerveau transi. |
Pour le plongeur de l'âme, y a-t-il une cloche ? Ah Oui ! Descendre au fond de son propre destin, Savoir ce qui se passe en cette mer sans fin, Et démêler tout ce varech qui s'effiloche ! |
Mais cette vie en profondeur nous l'ignorons, Ne voyant de notre âme - que l'eau de la surface Comme l'eau de mer qu'un enfant dans le sable transvase, Croyant vider la mer... de ses petites mains rondes ! |
(Les vies encloses)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Le Monde de l'Invisible
(Charles Baudelaire)
(Les Fleurs du mal)
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ? La honte, les remords, les sanglots, les ennuis ? Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse ? Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ? |
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ? Et les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel, Quand la vengeance bat son infernal rappel, Et de nos facultés se fait le capitaine ? Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ? |
Ange plein de santé, connaissez-vous les fièvres ? Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard, Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard, Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ? Ange plein de santé, connaissez-vous les fièvres ? |
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ? Et la peur de vieillir et ce hideux tourment De lire la secrète horreur du dévouement Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides ? Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ? |
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières, David mourant aurait demandé la santé Aux émanation de ton corps enchanté ; Mais de toi je n'implore, ange que tes prières, Ange plein de bonheur, de joie et de lumières ! |
(Les Fleurs du mal)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
L'ange Gabriel chez Marie
- (Marie-Noël Rouget 1883-1967)
La Vierge Marie est dans sa maison, Son petit jardin par la porte ouverte Respire. Une abeille entre. La saison Qui vient de très loin n'est pas encore verte. |
L'air joue au soleil avec un fétu, Je me suis assise à ton seuil, Marie, Sur la marche tiède... O ma soeur, sais-tu Si la fleur de Pâque est tantôt fleurie ? ... |
La Vierge Marie est penchée au bord De son coeur, profond comme une fontaine Et joint ses deux mains pour garder plus fort Le ciel jaillissant dont elle est trop pleine. |
La Vierge Marie a fermé les yeux Et voilé son coeur de ses deux paupières Pour ne plus rien voir, pour entendre mieux Un souffle qui fait trembler ses prières. |
Un Ange a parlé tout bas dans la chambre. Toi seule, ô Marie entends ce qu'il dit. Toi seule dans l'ombre et le Paradis. Il a semé Dieu tout grand dans tes membres. |
Je ne l'ai pas vu. Mais en s'en allant, J'étais sur le pas ému de la porte Il a laissé choir dans mon coeur tremblant Un grain murmurant du Verbe qu'il porte. |
Il a fait tomber la place en moi La plus ignorée et la plus profonde, Un mot où palpite on ne sait pas quoi, Un mot dans mon sein, pour le mettre au monde. |
Je suis la servante du Seigneur Qu'il me soit fait selon ta parole Et le Verbe s'est fait chair, Et Il a habité parmi nous... |
La Vierge Marie est dans son bonheur. La Vierge Marie est là qui se noie Dans le miel de Dieu. L'épine est en fleur Autour du jardin, autour de ma joie. |
Il y a en toi, Vierge, un petit Roi, Ton petit enfant : un Dieu ! Trois ensemble ! Et nul ne s'en doute. Il y a dedans moi Un petit oiseau dont le duvet tremble. |
Un oiseau secret qui bat, étourdi, Dans le creux d'un coeur, d'une âme la plus douce, Baignée dans un parfum de Paradis, J'ai senti déjà : comme une aile qui pousse... |
(Le Rosaire des joies)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
L' envol des anges
(Fernand Gregh)
(L'ombre est bleue)
L'ombre est bleu et la nuit palpite d'ors tremblants Dans l'azur, on croit voir flotter des voiles blancs Qui frémissent au souffle onduleux du mystère. |
Les longs voiles traînants des anges de la terre Qui montent vers les cieux, sans fin, sans bruit, en une Ascension dont l'essor tremble au clair de lune. |
N'entends-tu pas dans l'infini, battre leurs ailes ? Les étoiles, au chant des sphères éternelles, Palpitent dans le vent de ces ailes rythmées, |
Qui lentement, parmi les ombres embaumées, Et le soleil immense et bleu de toutes choses, Eventent le silence et font pâmer les roses. |
(L'ombre est bleue)
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Un ange au milieu de nous
… (Baha'u'llah) |
" Sois généreux dans la prospérité, dans l'adversité ne cesse de rendre grâces. Mérite la confiance de ton prochain, Montre lui toujours un visage amical et souriant. Sois le trésor du pauvre, admoneste le riche, Réponds à la plainte du nécessiteux et garde la sainteté de tes promesses. Sois équitable en ton jugement et réservé dans tes paroles. Ne sois injuste envers personne, et montre à tous une douceur parfaite. Sois une lampe pour ceux qui marchent dans les ténèbres, Une consolation pour les affligés, Une mer pour ceux qui ont soif, Un refuge pour ceux qui sont dans la détresse, Un soutien et un défenseur des victimes de l'oppression. Que la droiture et l'intégrité marquent tous tes actes. Sois un foyer pour l'étranger, Un baume pour ceux qui souffrent, Une forteresse pour les fugitifs, Des yeux pour les aveugles, un phare pour les égarés. Sois une parure pour le visage de la vérité, Une couronne sur le front de la fidélité, Un pilier du temple de la rectitude, Un souffle de vie pour le corps de l'humanité, Un drapeau des armées de la justice, Un flambeau qui brille à l'horizon de la vertu, Une rosée pour le sol desséché du cœur humain, Une arche sur l'océan de la connaissance, Un soleil dans le ciel de la bonté, Une gemme au diadème de la sagesse, Une lumière qui brille au firmament de ta génération, Un fruit de l'arbre d'humilité ". ( Extrait des Livres de Baha'u'llah ) |
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
L'Ange Gardien
Veillez sur moi, quand je m'éveille,
Bon ange, puisque Dieu l'a dit,
Et chaque nuit, quand je sommeille,
Penchez-vous sur mon petit lit ;
Ayez pitié de ma faiblesse,
A mes côtés marchez sans cesse,
Parlez-moi le long du chemin ;
Et pendant que je vous écoute,
De peur que je ne tombe en route,
Bon ange, donnez-moi la main.
Mme Testu
Extraits de la revue "L'Ange Gardien" n°6 - Octobre 1892.
Bon ange, puisque Dieu l'a dit,
Et chaque nuit, quand je sommeille,
Penchez-vous sur mon petit lit ;
Ayez pitié de ma faiblesse,
A mes côtés marchez sans cesse,
Parlez-moi le long du chemin ;
Et pendant que je vous écoute,
De peur que je ne tombe en route,
Bon ange, donnez-moi la main.
Mme Testu
Extraits de la revue "L'Ange Gardien" n°6 - Octobre 1892.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Beau comme un Ange
C'est une gracieuse chose
Que la rose ouvrant au jardin,
Parmi les perles du matin,
Sa fraîche robe de satin.
Mais l'Ange est plus beau que la rose.
Dorant de son éclat vermeil
Les fleurs, la vallée et la cime,
Roi de l'azur et de l'abîme,
Il est beau le soleil sublime.
L'Ange est plus beau que le soleil.
Il est plus beau que la phalange
Des grands aigles battus au vent,
Plus beau qu'un guerrier triomphant ;
Mais le cœur d'un petit enfant,
S'il est pur, est beau comme un Ange.
Joseph Serre
Extrait de la revue "L'Ange Gardien" n°3 - Juillet 1893.
Que la rose ouvrant au jardin,
Parmi les perles du matin,
Sa fraîche robe de satin.
Mais l'Ange est plus beau que la rose.
Dorant de son éclat vermeil
Les fleurs, la vallée et la cime,
Roi de l'azur et de l'abîme,
Il est beau le soleil sublime.
L'Ange est plus beau que le soleil.
Il est plus beau que la phalange
Des grands aigles battus au vent,
Plus beau qu'un guerrier triomphant ;
Mais le cœur d'un petit enfant,
S'il est pur, est beau comme un Ange.
Joseph Serre
Extrait de la revue "L'Ange Gardien" n°3 - Juillet 1893.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
O mon Ange gardien
Divin protecteur de l'enfance,
Bel ange ! ô mon ange gardien !
En toi je mets mon espérance,
Tu seras toujours mon soutien.
Sous ton égide rayonnante,
Protège mon âme innocente,
O mon ange gardien !
Quand la mort de sa faux tranchante
Viendra, mon bon ange gardien,
Délivrer mon âme souffrante,
Brisant de mes jours le lien,
Sur tes ailes d'or et de flamme
Enlève dans le ciel mon âme,
O mon ange gardien !
Extrait de "L'Ange Gardien", revue mensuelle des intérêts et des faits religieux, Première année, Paris, Librairie catholique L.F.Hivert, 1848.
Bel ange ! ô mon ange gardien !
En toi je mets mon espérance,
Tu seras toujours mon soutien.
Sous ton égide rayonnante,
Protège mon âme innocente,
O mon ange gardien !
Quand la mort de sa faux tranchante
Viendra, mon bon ange gardien,
Délivrer mon âme souffrante,
Brisant de mes jours le lien,
Sur tes ailes d'or et de flamme
Enlève dans le ciel mon âme,
O mon ange gardien !
Extrait de "L'Ange Gardien", revue mensuelle des intérêts et des faits religieux, Première année, Paris, Librairie catholique L.F.Hivert, 1848.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
La Nacelle de l'Ange Gardien
Quand le navire part, chacun avec transport
De la main, du mouchoir, le salue et répète :
" Bon voyage, vent sans tempête,
Surtout bonne arrivée au port ! "
Amis, c'est le départ d'une nouvelle année ;
Daigne à son gouvernail s'asseoir l'Ange gardien !
Avec lui, nous ne craindrons rien.
Qu'elle s'avance heureuse et de fleurs couronnée,
Qu'elle ignore tristesse et guerre et choléra,
Et, s'il se peut, jusqu'au phylloxéra !
Qu'elle rencontre joie à la joie enchaînée,
Amour, vertu, santé, succès et caetera !
Puis, enfin, qu'un beau soir, notre nef fortunée,
Mais plus tard, aussi tard que Dieu le permettra,
Aborde au ciel, où tous on se retrouvera !
Jacques Melchior Villefranche - Bourg, 30 décembre 1863
Extrait de la revue "L'Ange Gardien" n°3 - Juillet 1894.
De la main, du mouchoir, le salue et répète :
" Bon voyage, vent sans tempête,
Surtout bonne arrivée au port ! "
Amis, c'est le départ d'une nouvelle année ;
Daigne à son gouvernail s'asseoir l'Ange gardien !
Avec lui, nous ne craindrons rien.
Qu'elle s'avance heureuse et de fleurs couronnée,
Qu'elle ignore tristesse et guerre et choléra,
Et, s'il se peut, jusqu'au phylloxéra !
Qu'elle rencontre joie à la joie enchaînée,
Amour, vertu, santé, succès et caetera !
Puis, enfin, qu'un beau soir, notre nef fortunée,
Mais plus tard, aussi tard que Dieu le permettra,
Aborde au ciel, où tous on se retrouvera !
Jacques Melchior Villefranche - Bourg, 30 décembre 1863
Extrait de la revue "L'Ange Gardien" n°3 - Juillet 1894.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Au Ciel et dans ton cœur
Il est loin, bien loin dans l'abîme,
Dans l'azur et dans l'infini,
Le Dieu dont le soleil sublime
N'est qu'un reflet pâle et terni.
Le firmament n'est qu'une goutte
De son insondable splendeur.
Il est loin dans le ciel… - Ecoute :
Il est là tout près dans ton cœur !
C'est pour brûler en sa présence
Que là-haut l'astre d'or a lui.
Ici, dans ton cœur, en silence
Un ange brûle devant Lui.
Ecoute l'astre de lumière
Te criant tout haut : C'est ton Dieu !
Ecoute cet ange de feu
Qui te dit tout bas : C'est ton Père !
Joseph Serre
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Mars 1894, p.379.
Dans l'azur et dans l'infini,
Le Dieu dont le soleil sublime
N'est qu'un reflet pâle et terni.
Le firmament n'est qu'une goutte
De son insondable splendeur.
Il est loin dans le ciel… - Ecoute :
Il est là tout près dans ton cœur !
C'est pour brûler en sa présence
Que là-haut l'astre d'or a lui.
Ici, dans ton cœur, en silence
Un ange brûle devant Lui.
Ecoute l'astre de lumière
Te criant tout haut : C'est ton Dieu !
Ecoute cet ange de feu
Qui te dit tout bas : C'est ton Père !
Joseph Serre
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Mars 1894, p.379.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Les deux Anges Gardiens
On prétend que chacun a son ange gardien ;
Moi je n'ai jamais vu le mien,
Disait en se couchant le petit Irénée.
En es-tu sûr ? lui dit sa sœur aînée,
Regarde encor, regarde bien,
Tire un peu le rideau. - L'enfant l'ouvre et derrière
Trouve une personne bien chère.
Ah ! c'est maman ! dit-il en tombant dans ses bras ;
J'ai deux anges gardiens, l'un qu'on n'aperçoit pas
Et l'autre visible : ma mère !
Jacques Melchior Villefranche
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Avril 1894, p.398.
Moi je n'ai jamais vu le mien,
Disait en se couchant le petit Irénée.
En es-tu sûr ? lui dit sa sœur aînée,
Regarde encor, regarde bien,
Tire un peu le rideau. - L'enfant l'ouvre et derrière
Trouve une personne bien chère.
Ah ! c'est maman ! dit-il en tombant dans ses bras ;
J'ai deux anges gardiens, l'un qu'on n'aperçoit pas
Et l'autre visible : ma mère !
Jacques Melchior Villefranche
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Avril 1894, p.398.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Sonnet à Saint-Michel
Pareil à l'Océan, quand mugit la tempête,
Ce monde est remué jusqu'en ses profondeurs.
L'enfer est déchaîné, Satan lève la tête.
Contre Dieu, contre nous, chrétiens, quelles clameurs !
Satan sera vaincu. Mais quelle âme inquiète
N'éprouve en ce temps sombre au moins quelques terreurs ?
Qui va sauver l'Eglise et changer en défaite
Le triomphe insolent du Père des erreurs ?…
Ce sera lui, l'Archange à l'épée invincible ;
Lui, l'envoyé de Dieu, lui, le guerrier terrible,
Qui terrassa jadis les anges révoltés.
On le verra descendre, éclatant de lumière ;
II viendra, messager de Jésus, de sa Mère ;
Nos ennemis fuiront, confus, épouvantés !
Charles Dubois
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Janvier 1897,
Ce monde est remué jusqu'en ses profondeurs.
L'enfer est déchaîné, Satan lève la tête.
Contre Dieu, contre nous, chrétiens, quelles clameurs !
Satan sera vaincu. Mais quelle âme inquiète
N'éprouve en ce temps sombre au moins quelques terreurs ?
Qui va sauver l'Eglise et changer en défaite
Le triomphe insolent du Père des erreurs ?…
Ce sera lui, l'Archange à l'épée invincible ;
Lui, l'envoyé de Dieu, lui, le guerrier terrible,
Qui terrassa jadis les anges révoltés.
On le verra descendre, éclatant de lumière ;
II viendra, messager de Jésus, de sa Mère ;
Nos ennemis fuiront, confus, épouvantés !
Charles Dubois
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Janvier 1897,
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Jésus, à un premier Communiant
Enfant si pur ! Ton Dieu t'appelle,
Accours à lui, car c'est ton Roi ;
Je t'aime et ton âme est si belle,
Je veux venir et rester en toi.
Viens, tu grandiras sous mon aile,
Enfant d'amour, écoute-moi ;
Toujours, toujours sois-moi fidèle,
Je veux ton cœur, je veux ta foi.
Viens t'asseoir à ma sainte table,
Viens goûter la joie ineffable,
Au divin banquet du Seigneur.
Je garderai ton innocence,
Précieux trésor de l'enfance,
Viens à Jésus, à ton Sauveur.
J.B.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Avril 1894.
Accours à lui, car c'est ton Roi ;
Je t'aime et ton âme est si belle,
Je veux venir et rester en toi.
Viens, tu grandiras sous mon aile,
Enfant d'amour, écoute-moi ;
Toujours, toujours sois-moi fidèle,
Je veux ton cœur, je veux ta foi.
Viens t'asseoir à ma sainte table,
Viens goûter la joie ineffable,
Au divin banquet du Seigneur.
Je garderai ton innocence,
Précieux trésor de l'enfance,
Viens à Jésus, à ton Sauveur.
J.B.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Avril 1894.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
La rencontre des Anges
A mi-chemin du ciel et de ce triste monde,
Dans les jardins d'azur que la lumière inonde,
Au détour d'un sentier bordé d'astres en fleurs,
Un Ange souriant rencontre un Ange en pleurs.
Celui qui souriait remontait de la terre ;
L'autre, en venant vers nous, penchait un front austère.
- « Frère, dit le premier, quel deuil voile tes yeux ?
- « Un nouveau-né m'attend là-bas, bien loin des cieux ;
Mais d'où te vient le bonheur qui fait battre ton aile ?
- « J'ai pris dans un berceau cette fleur éternelle. »
P. Victor Delaporte S.J.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Juin 1894.
Dans les jardins d'azur que la lumière inonde,
Au détour d'un sentier bordé d'astres en fleurs,
Un Ange souriant rencontre un Ange en pleurs.
Celui qui souriait remontait de la terre ;
L'autre, en venant vers nous, penchait un front austère.
- « Frère, dit le premier, quel deuil voile tes yeux ?
- « Un nouveau-né m'attend là-bas, bien loin des cieux ;
Mais d'où te vient le bonheur qui fait battre ton aile ?
- « J'ai pris dans un berceau cette fleur éternelle. »
P. Victor Delaporte S.J.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Juin 1894.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
La prière des petits enfants
Voici le soir ! enfants, n'avez-vous rien à dire
Au Dieu qui vous donna vos mères et vos sœurs ?
Il écoute, il est bon et vers lui vous attire,
Pour lui votre prière a le parfum des fleurs.
Priez tous, car Dieu vient à tous ceux qui l'appellent,
Innocents ou pécheurs, vers lui le front courbé.
C'est lui qui tend la main quand un homme est tombé,
Et c'est lui qui soutient les enfants qui chancellent.
Priez ; pour lui porter vos prières, vos vœux,
Vos Anges gardiens sont prêts, battent des ailes,
Et pour vous exaucer, cœurs simples et fidèles,
Jésus, qui fut enfant, vous écoute des cieux.
A. Ségalas
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Août 1897.
Au Dieu qui vous donna vos mères et vos sœurs ?
Il écoute, il est bon et vers lui vous attire,
Pour lui votre prière a le parfum des fleurs.
Priez tous, car Dieu vient à tous ceux qui l'appellent,
Innocents ou pécheurs, vers lui le front courbé.
C'est lui qui tend la main quand un homme est tombé,
Et c'est lui qui soutient les enfants qui chancellent.
Priez ; pour lui porter vos prières, vos vœux,
Vos Anges gardiens sont prêts, battent des ailes,
Et pour vous exaucer, cœurs simples et fidèles,
Jésus, qui fut enfant, vous écoute des cieux.
A. Ségalas
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Août 1897.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
L'Ange gardien
Près de l'enfant Dieu fait descendre
Un des beaux Anges de son ciel,
Pour le chérir, pour le défendre
Et lui donner des jours de miel.
L'heureux enfant, quand il se laisse
Conduire en tout par cette main,
Jamais ne tombe et ne se blesse,
Jamais ne sort du bon chemin.
Et quand il prie avec sa mère
A deux genoux dans le saint lieu,
L'Ange fait monter sa prière,
Comme un doux parfum, au bon Dieu.
S'il donne au pauvre qui soupire,
S'il est sage et travaille bien,
Dans un beau rêve, il voit sourire
Près de son lit l'Ange gardien.
Mais si parfois le mal l'effleure
Et qu'il l'écoute un seul instant,
L'Ange oublié se cache et pleure,
Et le bon Dieu n'est pas content.
Enfants, aimez bien vos Anges,
Et, quand viendra le dernier jour,
Ils vous ouvriront leurs phalanges
Au sein de l'éternel séjour.
Quételart
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Février 1899.
Un des beaux Anges de son ciel,
Pour le chérir, pour le défendre
Et lui donner des jours de miel.
L'heureux enfant, quand il se laisse
Conduire en tout par cette main,
Jamais ne tombe et ne se blesse,
Jamais ne sort du bon chemin.
Et quand il prie avec sa mère
A deux genoux dans le saint lieu,
L'Ange fait monter sa prière,
Comme un doux parfum, au bon Dieu.
S'il donne au pauvre qui soupire,
S'il est sage et travaille bien,
Dans un beau rêve, il voit sourire
Près de son lit l'Ange gardien.
Mais si parfois le mal l'effleure
Et qu'il l'écoute un seul instant,
L'Ange oublié se cache et pleure,
Et le bon Dieu n'est pas content.
Enfants, aimez bien vos Anges,
Et, quand viendra le dernier jour,
Ils vous ouvriront leurs phalanges
Au sein de l'éternel séjour.
Quételart
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Février 1899.
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
L'Ange du pardon
Il est aux pieds du Christ, à côté de sa Mère,
Un ange, le plus beau des habitants du ciel,
Un frère adolescent de ceux que Raphaël
Entre ses bras divins apporta sur la terre.
Un léger trouble effleure à demi sa paupière,
Sa voix ne s'unit pas au cantique éternel ;
Mais son regard plus tendre et presque maternel
Suit l'homme qui s'égare au vallon de misère.
De clémence et d'amour, esprit consolateur,
Dans une coupe d'or sous les yeux du Seigneur
Par lui du repentir les larmes sont comptées :
Car, de la piété sainte il a reçu le don ;
C'est lui qui mène à Dieu les âmes rachetées,
Et ce doux séraphin se nomme : le Pardon !
Antoine de Latour
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Septembre 1899.
Un ange, le plus beau des habitants du ciel,
Un frère adolescent de ceux que Raphaël
Entre ses bras divins apporta sur la terre.
Un léger trouble effleure à demi sa paupière,
Sa voix ne s'unit pas au cantique éternel ;
Mais son regard plus tendre et presque maternel
Suit l'homme qui s'égare au vallon de misère.
De clémence et d'amour, esprit consolateur,
Dans une coupe d'or sous les yeux du Seigneur
Par lui du repentir les larmes sont comptées :
Car, de la piété sainte il a reçu le don ;
C'est lui qui mène à Dieu les âmes rachetées,
Et ce doux séraphin se nomme : le Pardon !
Antoine de Latour
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Septembre 1899.
rayane- Nombre de messages : 1418
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