Poèmes:Maryse ABRAN-PENGRECH
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Poèmes:Maryse ABRAN-PENGRECH
Aimer (rondel)
Car l'on aime, sans le savoir,
Qu'on soit...
tournesol ou phalène,
Parfois chanter à perdre haleine
N'est que
prélude au désespoir.
L'âme se trouble dans le noir
Aux
accents d'une cantilène,
Car l'on aime, sans le savoir,
Qu'on soit
...tournesol ou phalène
Laissons, rangés dans un tiroir,
Senteurs
de rose et marjolaine,
Nos souvenirs de porcelaine...
La chair
frissonne encor ce soir,
Car l'on aime, sans le savoir.
Car l'on aime, sans le savoir,
Qu'on soit...
tournesol ou phalène,
Parfois chanter à perdre haleine
N'est que
prélude au désespoir.
L'âme se trouble dans le noir
Aux
accents d'une cantilène,
Car l'on aime, sans le savoir,
Qu'on soit
...tournesol ou phalène
Laissons, rangés dans un tiroir,
Senteurs
de rose et marjolaine,
Nos souvenirs de porcelaine...
La chair
frissonne encor ce soir,
Car l'on aime, sans le savoir.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Berceuse d'autrefois
Berceuse d'autrefois ( ballade)
Quand je fredonne la chanson
Que vous ne
pouvez pas connaître,
Un douloureux et long frisson
Vient se
répandre dans mon être.
On dit qu’avant de disparaître,
Ma mère,
au coeur de troubadour,
Chantait cet air qui me vit naître :
"
Dans les yeux clairs de mon amour ".
Puis l’on raconte qu’un
pinson
Du jardin s’était rendu maître ;
De ses trilles faisant
moisson
Mon père avait semblé renaître,
Au piano venant se mettre
Pour
jouer dès le petit jour,
Les yeux tournés vers la fenêtre,
" Dans
les yeux clairs de mon amour ".
La vie a-t-elle sa leçon
Au
bas d’une invisible lettre
Pour les âmes à l’unisson
Que le
souvenir enchevêtre ?
Sereine, avant de se soumettre
A la douleur
du non-retour,
Mon âme saura se repaître
Dans les yeux clairs de
mon amour !
ENVOI
Chers défunts ! puissiez-vous paraître,
Escortés
par l’ange au tambour
De votre berceuse champêtre
" Dans les yeux
clairs de mon amour ".
Quand je fredonne la chanson
Que vous ne
pouvez pas connaître,
Un douloureux et long frisson
Vient se
répandre dans mon être.
On dit qu’avant de disparaître,
Ma mère,
au coeur de troubadour,
Chantait cet air qui me vit naître :
"
Dans les yeux clairs de mon amour ".
Puis l’on raconte qu’un
pinson
Du jardin s’était rendu maître ;
De ses trilles faisant
moisson
Mon père avait semblé renaître,
Au piano venant se mettre
Pour
jouer dès le petit jour,
Les yeux tournés vers la fenêtre,
" Dans
les yeux clairs de mon amour ".
La vie a-t-elle sa leçon
Au
bas d’une invisible lettre
Pour les âmes à l’unisson
Que le
souvenir enchevêtre ?
Sereine, avant de se soumettre
A la douleur
du non-retour,
Mon âme saura se repaître
Dans les yeux clairs de
mon amour !
ENVOI
Chers défunts ! puissiez-vous paraître,
Escortés
par l’ange au tambour
De votre berceuse champêtre
" Dans les yeux
clairs de mon amour ".
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Enfants chantez
Enfants chantez (triolet)
Enfants, chantez avec le coeur,
Votre
innocence pour bannière ;
Ignorant la haine et la peur
Enfants,
chantez avec le coeur.
Sans la flétrir, humant la fleur,
Les yeux
mi-clos comme en prière,
Enfants, chantez avec le coeur,
Votre
innocence pour bannière.
Demain vous mendierez l'amour
D'un
dieu, d'un chien, l'âme en détresse ;
Quand le chagrin battra tambour
Demain
vous mendierez l'amour.
Aux souvenirs à contre-jour
Arrachant la
moindre caresse,
Demain vous mendierez l'amour
D'un dieu, d'un
chien, l'âme en détresse.
Enfants, chantez vos jours heureux :
Ils
berceront votre vieillesse ;
Cueillez le destin généreux,
Enfants,
chantez vos jours heureux.
Soyez l'oiseau des chemins creux
Sifflant
pour que l'aube se presse,
Enfants, chantez vos jours heureux :
Ils
berceront votre vieillesse.
Enfants, chantez avec le coeur,
Votre
innocence pour bannière ;
Ignorant la haine et la peur
Enfants,
chantez avec le coeur.
Sans la flétrir, humant la fleur,
Les yeux
mi-clos comme en prière,
Enfants, chantez avec le coeur,
Votre
innocence pour bannière.
Demain vous mendierez l'amour
D'un
dieu, d'un chien, l'âme en détresse ;
Quand le chagrin battra tambour
Demain
vous mendierez l'amour.
Aux souvenirs à contre-jour
Arrachant la
moindre caresse,
Demain vous mendierez l'amour
D'un dieu, d'un
chien, l'âme en détresse.
Enfants, chantez vos jours heureux :
Ils
berceront votre vieillesse ;
Cueillez le destin généreux,
Enfants,
chantez vos jours heureux.
Soyez l'oiseau des chemins creux
Sifflant
pour que l'aube se presse,
Enfants, chantez vos jours heureux :
Ils
berceront votre vieillesse.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
L'empreinte du temps (sonnet)
L'empreinte du temps (sonnet)
A l'unisson des coeurs le temps marque une
trêve,
Sensible aux trémolos de l'amour clandestin
Dont il connaît
l'envol à l'heure du matin
Dans un sillage bleu vers l'étoile du
rêve.
Aux corps énamourés se dévoile une grève
Émergeant de
la nuit aux douceurs de satin,
Où s'accomplit, sereine, en dépit du
destin,
Des esprits en un seul, l'apothéose brève.
Oui ! le
fleuve des jours où sombrent les émois,
Par l'adieu laissera dans
chaque âme aux abois,
De la glace et du feu, la brûlure vorace ;
Mais,
ce soir, laisse donc le sort multiplier
L'indélébile instant que le
bonheur embrasse,
Retiens ta poudre d'or, ô fatal sablier.
A l'unisson des coeurs le temps marque une
trêve,
Sensible aux trémolos de l'amour clandestin
Dont il connaît
l'envol à l'heure du matin
Dans un sillage bleu vers l'étoile du
rêve.
Aux corps énamourés se dévoile une grève
Émergeant de
la nuit aux douceurs de satin,
Où s'accomplit, sereine, en dépit du
destin,
Des esprits en un seul, l'apothéose brève.
Oui ! le
fleuve des jours où sombrent les émois,
Par l'adieu laissera dans
chaque âme aux abois,
De la glace et du feu, la brûlure vorace ;
Mais,
ce soir, laisse donc le sort multiplier
L'indélébile instant que le
bonheur embrasse,
Retiens ta poudre d'or, ô fatal sablier.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Exaltation (ballade)
Exaltation (ballade)
Un poète a laissé sa plume
Tomber dans
l'encrier des ans
Où la mémoire se consume
En pleurs et rires
inconstants ;
Il se souvient d'hymnes gitans
Nés de fervents
épithalames
Orchestrant les hivers du temps
A l'heure où
s'endorment les femmes
Qu'il aimait barbouiller d'écume
Les
vagues aux jeux trépidants
Où s'attardaient les soirs de brume
Des
filles aux corps impudents !
Bercé de désirs persistants
Source
de magiques sésames,
Il rêvait d'aveux fécondants
A l'heure où
s'endorment les femmes.
Sa chair inassouvie exhume
Le poids
des bonheurs décadents,
Son coeur balayé d'amertume
Chante au
maquis ses résistants,
Lorsqu'au nom d'espoirs transcendants
L'ombre
de mortes oriflammes
Réveille les buissons ardents
A l'heure où
s'endorment les femmes
ENVOI
Moissonneurs d'ultimes
instants,
Faut-il que vos guerres infâmes
Fauchent le fruit de
leurs printemps
A l'heure où s'endorment les femmes ?
Un poète a laissé sa plume
Tomber dans
l'encrier des ans
Où la mémoire se consume
En pleurs et rires
inconstants ;
Il se souvient d'hymnes gitans
Nés de fervents
épithalames
Orchestrant les hivers du temps
A l'heure où
s'endorment les femmes
Qu'il aimait barbouiller d'écume
Les
vagues aux jeux trépidants
Où s'attardaient les soirs de brume
Des
filles aux corps impudents !
Bercé de désirs persistants
Source
de magiques sésames,
Il rêvait d'aveux fécondants
A l'heure où
s'endorment les femmes.
Sa chair inassouvie exhume
Le poids
des bonheurs décadents,
Son coeur balayé d'amertume
Chante au
maquis ses résistants,
Lorsqu'au nom d'espoirs transcendants
L'ombre
de mortes oriflammes
Réveille les buissons ardents
A l'heure où
s'endorment les femmes
ENVOI
Moissonneurs d'ultimes
instants,
Faut-il que vos guerres infâmes
Fauchent le fruit de
leurs printemps
A l'heure où s'endorment les femmes ?
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
L'oiseau bleu (rondel)
L'oiseau bleu (rondel)
On dit qu'il est un oiseau bleu
Né des
amours de fleurs sauvages
Sur les dunes d'anciens rivages
Qu'un
soleil jaloux mit en feu.
A l'heure où chacun rêve un peu,
Pour
endormir les enfants sages
On dit qu'il est un oiseau bleu
Né des
amours de fleurs sauvages
A ces promis qu'un désaveu
Égare au
jardin des mirages,
Vers eux, venant, trempé d'orages,
Messager
d'un céleste vœu,
On dit qu'il est un oiseau bleu.
On dit qu'il est un oiseau bleu
Né des
amours de fleurs sauvages
Sur les dunes d'anciens rivages
Qu'un
soleil jaloux mit en feu.
A l'heure où chacun rêve un peu,
Pour
endormir les enfants sages
On dit qu'il est un oiseau bleu
Né des
amours de fleurs sauvages
A ces promis qu'un désaveu
Égare au
jardin des mirages,
Vers eux, venant, trempé d'orages,
Messager
d'un céleste vœu,
On dit qu'il est un oiseau bleu.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
L'oiseau du lac (sonnet)
L'oiseau du lac (sonnet)
Je me souviens d'avoir, au hasard d'un plan
d'eau,
Découvert dans mes pas, ô tristesse muette,
Surnageant,
fort meurtrie, une jeune mouette
Captive du filin de l'ancre d'un
bateau.
L'encolure brisée avait l'air d'un fardeau
Pour le
poitrail ténu sous la blanche jaquette ;
Aux aînés prédateurs
masquant l'âpre cueillette,
Jusqu'au rivage herbeux ma main guida
l'oiseau.
Sur la bruyère en fleurs j'ai bercé son délire,
Tourné
ses yeux éteints vers le ciel son empire,
Sous la brise en frissons,
à l'ombre des genêts.
Alors, au bord du soir où le temps se
consume,
Envahirent le lac des vols de sansonnets
En célébration
d'une amitié posthume.
Je me souviens d'avoir, au hasard d'un plan
d'eau,
Découvert dans mes pas, ô tristesse muette,
Surnageant,
fort meurtrie, une jeune mouette
Captive du filin de l'ancre d'un
bateau.
L'encolure brisée avait l'air d'un fardeau
Pour le
poitrail ténu sous la blanche jaquette ;
Aux aînés prédateurs
masquant l'âpre cueillette,
Jusqu'au rivage herbeux ma main guida
l'oiseau.
Sur la bruyère en fleurs j'ai bercé son délire,
Tourné
ses yeux éteints vers le ciel son empire,
Sous la brise en frissons,
à l'ombre des genêts.
Alors, au bord du soir où le temps se
consume,
Envahirent le lac des vols de sansonnets
En célébration
d'une amitié posthume.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Les pleurs de la nuit
Les pleurs de la nuit
Je sais qu'ils pleurent dans la nuit
Ceux dont
les bras demeurent vides,
Toujours empreints des mots candides
Volés
par chaque aube qui luit.
Quand l'ombre triomphe et séduit,
Ignorés
des âmes placides
Je sais qu'ils pleurent dans la nuit
Ceux dont
les bras demeurent vides.
Brisés par un bonheur fortuit,
Papillons
restés chrysalides
Pareils à des steppes arides
Ces coeurs là,
d'où l'amour s'enfuit,
Je sais qu'ils pleurent dans la nuit !
Je sais qu'ils pleurent dans la nuit
Ceux dont
les bras demeurent vides,
Toujours empreints des mots candides
Volés
par chaque aube qui luit.
Quand l'ombre triomphe et séduit,
Ignorés
des âmes placides
Je sais qu'ils pleurent dans la nuit
Ceux dont
les bras demeurent vides.
Brisés par un bonheur fortuit,
Papillons
restés chrysalides
Pareils à des steppes arides
Ces coeurs là,
d'où l'amour s'enfuit,
Je sais qu'ils pleurent dans la nuit !
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Matin d'ailleurs (rondel)
Matin d'ailleurs (rondel)
J'aimerais surprendre, un matin,
L'azur en
papillotes blanches
Étreignant lilas et pervenches
Pour bleuir son
lit de satin.
Telle une femme à l'œil mutin
Offrant aux
fontaines ses hanches
J'aimerais surprendre, un matin,
L'azur en
papillotes blanches.
Sur le seuil d'un rêve enfantin
Qui me
fit prier maints dimanches,
Parmi les fleurs à pleines branches
Dans
un coin du Ciel pour jardin
J'aimerais surprendre un matin.
J'aimerais surprendre, un matin,
L'azur en
papillotes blanches
Étreignant lilas et pervenches
Pour bleuir son
lit de satin.
Telle une femme à l'œil mutin
Offrant aux
fontaines ses hanches
J'aimerais surprendre, un matin,
L'azur en
papillotes blanches.
Sur le seuil d'un rêve enfantin
Qui me
fit prier maints dimanches,
Parmi les fleurs à pleines branches
Dans
un coin du Ciel pour jardin
J'aimerais surprendre un matin.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Mourir en ville (ballade)
Mourir en ville (ballade)
Quand triomphante la Camarde
Usera du
dernier tourment
Pour briser mon cœur qui musarde
Ébahi sous le
firmament ;
Lorsqu'au nord, immuablement,
L'infini ment grand se
profile,
Si l'heure était au châtiment,
Je ne veux pas mourir en
ville.
Je me souviens d'une mansarde
Où s'épanchait avidement
Ma
jeunesse tendre et bavarde
Dans les bras du premier amant !
J’y
cours, en rêve, éperdument
Quand en mois le passé défile,
Mais
sans amour, assurément,
Je ne veux pas mourir en ville.
Entendre
glapir la renarde,
M'emplir du moindre craquement,
Voir dame Lune
cabocharde
Paraître au ciel ludique-ment ...
Afin, de la Terre,
ardemment,
Jusqu'au bout du temps qui s'effile
Deviner encor le
ferment
Je ne veux pas mourir en ville.
ENVOI
Vous tous
! m'oyez donc instamment
Si l'aube ultime se faufile,
Ce poème
est mon testament :
Je ne veux pas mourir en ville.
Quand triomphante la Camarde
Usera du
dernier tourment
Pour briser mon cœur qui musarde
Ébahi sous le
firmament ;
Lorsqu'au nord, immuablement,
L'infini ment grand se
profile,
Si l'heure était au châtiment,
Je ne veux pas mourir en
ville.
Je me souviens d'une mansarde
Où s'épanchait avidement
Ma
jeunesse tendre et bavarde
Dans les bras du premier amant !
J’y
cours, en rêve, éperdument
Quand en mois le passé défile,
Mais
sans amour, assurément,
Je ne veux pas mourir en ville.
Entendre
glapir la renarde,
M'emplir du moindre craquement,
Voir dame Lune
cabocharde
Paraître au ciel ludique-ment ...
Afin, de la Terre,
ardemment,
Jusqu'au bout du temps qui s'effile
Deviner encor le
ferment
Je ne veux pas mourir en ville.
ENVOI
Vous tous
! m'oyez donc instamment
Si l'aube ultime se faufile,
Ce poème
est mon testament :
Je ne veux pas mourir en ville.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Soir d'orage (sonnet quadrille)
Soir d'orage (sonnet quadrille)
Où vont dormir les grands oiseaux,
Quand du ciel
pris de démence
Les vents déchirent le silence
Par-dessus bois
et hameaux ?
Quand du ciel pris de démence
Des torrents
déversent leurs eaux,
Les prés tels de verts tombeaux
Voient périr
duvets et semence ;
Les vents déchirent le silence
Dans un
cliquetis de ciseaux
Sur les vagues en lambeaux.
Par-dessus
bois et hameaux,
Du soir fuyant l'inclémence,
Où vont dormir les
grands oiseaux ?
Où vont dormir les grands oiseaux,
Quand du ciel
pris de démence
Les vents déchirent le silence
Par-dessus bois
et hameaux ?
Quand du ciel pris de démence
Des torrents
déversent leurs eaux,
Les prés tels de verts tombeaux
Voient périr
duvets et semence ;
Les vents déchirent le silence
Dans un
cliquetis de ciseaux
Sur les vagues en lambeaux.
Par-dessus
bois et hameaux,
Du soir fuyant l'inclémence,
Où vont dormir les
grands oiseaux ?
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
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