poèmes femme
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Nadej-isis
daniel
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poèmes femme
Elle si discrète et combative.
Solidaire et jusqu'au bout des lèvres femme
Juive.
La femme arabe... à fleur de pierre.
Expressive et forte
comme l'arbre et son écores.
Femme basque ou corse.
La femme arabe...à
fleur de pierre.
Douce et le sourire à l'aise.
Elle est femme Béni-noise, chinoise, antillaise ou rwandaise.
La femme arabe...à fleur de
pierre.
Femme Libre et émerveillée, femme jusqu'au bout des cils
Femme même prise pour cible, femme habile, femme kabyle.
La femme arabe...à fleur
de pierre.
Transcendé par son mépris, j'ai reçu environnant la chaleur de
toute l'humanité
de part le monde entier, la fleur de pierre s'en est allée
par ricochet par millier...
Et m'a oublié.
Solidaire et jusqu'au bout des lèvres femme
Juive.
La femme arabe... à fleur de pierre.
Expressive et forte
comme l'arbre et son écores.
Femme basque ou corse.
La femme arabe...à
fleur de pierre.
Douce et le sourire à l'aise.
Elle est femme Béni-noise, chinoise, antillaise ou rwandaise.
La femme arabe...à fleur de
pierre.
Femme Libre et émerveillée, femme jusqu'au bout des cils
Femme même prise pour cible, femme habile, femme kabyle.
La femme arabe...à fleur
de pierre.
Transcendé par son mépris, j'ai reçu environnant la chaleur de
toute l'humanité
de part le monde entier, la fleur de pierre s'en est allée
par ricochet par millier...
Et m'a oublié.
daniel- Nombre de messages : 1002
loisirs : lecture,chasse,pêche,course
Humeur : humour
Date d'inscription : 12/06/2008
Ode pour une belle femme
Sera-t-elle évoquée par le fleuve,
Evoquée par l'arbre ?
Sera-t-elle ressuscitée en fleur par l'été blanc
Ou naîtra-t-elle étoile au front de la nuit ?
Sera-t-elle versée comme coupe d'or
Dans le gosier de l'amant un soir ?
Offrira-t-elle au vent à la main inclinée
Les branches de sa taille enjouée ?
Rira-t-elle de plein cœur ?
Elle avait un cœur de cristal :
Chaque fois qu'il débordait de vin d'amour
Les choses en fête dansaient sous sa lumière
Sera-t-elle évoquée par la pluie bleuâtre
Au-dessus de l'aube nue ?
Elle était l'oiseau qui ne battait jamais de l'aile
— dansant sous les pluies
chantant pour les voyages —
Elle comblait des biens de son paradis
L'amant jusqu'à en devenir l'âme,
Et le corps salé, comme d'une ombre de nuage.
Elle était, dans la nuit constellée, une forêt
Que ne pénétrait que l'étoile chargée de songes.
Le parfum s'en exhalait de toutes parts.
Comme tout mortel, elle ressentait la faim, mangeait
Elle se réveillait à l'aube, se fanait
Quand se couchait la lune sans défense.
Elle était étoile inaccomplie,
Vent entourant les épaules des arbres.
Ah, rudesse des destins !
Nous mourons de mes dépits
Le marin meurt sous le regard de la plage verte
L'assoiffé meurt sur le bord du fleuve
Elle est morte …
Le destin chantait alors qu'elle mourait.
De son histoire, elle n'a gardé
Que ce que le vent porte
D'exhalation de parfum.
Aux fleurs rêvant du printemps,
Elle a offert la couleur, puis elle s'est retirée
derrière les pierres.
Les pommes veloutées
Ont ravi la soie de sa joue ardente.
Elle est morte :
Les doux moments éphémères l'évoqueront-ils
Sous la lune bleue
La nuit d'été ?
Son oiseau l'évoquera-t-il
En débattant avec les souffles du vent ?
Les fleurs de la vallée l'évoqueront-elles
En s'exaltant ?
Elle est morte,
La lune déclinante pleure
Et alors que j'aperçois une fleur
Des vagues s'ouvrent dans ma mémoire
Des vagues s'ouvrent dans ma mémoire
Mohamad Ibrahim Abou-Senna (Poète Égyptien, né en 1937 à Guizeh)
Evoquée par l'arbre ?
Sera-t-elle ressuscitée en fleur par l'été blanc
Ou naîtra-t-elle étoile au front de la nuit ?
Sera-t-elle versée comme coupe d'or
Dans le gosier de l'amant un soir ?
Offrira-t-elle au vent à la main inclinée
Les branches de sa taille enjouée ?
Rira-t-elle de plein cœur ?
Elle avait un cœur de cristal :
Chaque fois qu'il débordait de vin d'amour
Les choses en fête dansaient sous sa lumière
Sera-t-elle évoquée par la pluie bleuâtre
Au-dessus de l'aube nue ?
Elle était l'oiseau qui ne battait jamais de l'aile
— dansant sous les pluies
chantant pour les voyages —
Elle comblait des biens de son paradis
L'amant jusqu'à en devenir l'âme,
Et le corps salé, comme d'une ombre de nuage.
Elle était, dans la nuit constellée, une forêt
Que ne pénétrait que l'étoile chargée de songes.
Le parfum s'en exhalait de toutes parts.
Comme tout mortel, elle ressentait la faim, mangeait
Elle se réveillait à l'aube, se fanait
Quand se couchait la lune sans défense.
Elle était étoile inaccomplie,
Vent entourant les épaules des arbres.
Ah, rudesse des destins !
Nous mourons de mes dépits
Le marin meurt sous le regard de la plage verte
L'assoiffé meurt sur le bord du fleuve
Elle est morte …
Le destin chantait alors qu'elle mourait.
De son histoire, elle n'a gardé
Que ce que le vent porte
D'exhalation de parfum.
Aux fleurs rêvant du printemps,
Elle a offert la couleur, puis elle s'est retirée
derrière les pierres.
Les pommes veloutées
Ont ravi la soie de sa joue ardente.
Elle est morte :
Les doux moments éphémères l'évoqueront-ils
Sous la lune bleue
La nuit d'été ?
Son oiseau l'évoquera-t-il
En débattant avec les souffles du vent ?
Les fleurs de la vallée l'évoqueront-elles
En s'exaltant ?
Elle est morte,
La lune déclinante pleure
Et alors que j'aperçois une fleur
Des vagues s'ouvrent dans ma mémoire
Des vagues s'ouvrent dans ma mémoire
Mohamad Ibrahim Abou-Senna (Poète Égyptien, né en 1937 à Guizeh)
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
Élégie à une Dame
Si votre doux accueil n'eût consolé ma peine,
Mon âme languissait, je n'avais plus de veine,
Ma fureur était morte, et mes esprits couverts
D'une tristesse sombre avaient quitté les vers.
Ce métier est pénible, et notre sainte étude
Ne connaît que mépris, ne sent qu'ingratitude :
Qui de notre exercice aime le doux souci,
Il hait sa renommée et sa fortune aussi.
Le savoir est honteux, depuis que l'ignorance
A versé son venin dans le sein de la France.
Aujourd'hui l'injustice a vaincu la raison,
Les bonnes qualités ne sont plus de saison,
La vertu n'eut jamais un siècle plus barbare,
Et jamais le bon sens ne se trouva si rare.
Celui qui dans les coeurs met le mal ou le bien
Laisse faire au destin sans se mêler de rien ;
Non pas que ce grand Dieu qui donne l'âme au monde
Ne trouve à son plaisir la nature féconde,
Et que son influence encor à pleines mains
Ne verse ses faveurs dans les esprits humains.
Parmi tant de fuseaux la Parque en sait retordre
Où la contagion du vice n'a su mordre,
Et le Ciel en fait naître encore infinité
Qui retiennent beaucoup de la divinité,
Des bons entendements, qui sans cesse travaillent
Contre l'erreur du peuple, et jamais ne défaillent,
Et qui d'un sentiment hardi, grave et profond,
Vivent tout autrement que les autres ne font :
Mais leur divin génie est forcé de se feindre,
Et les rend malheureux s'il ne se peut contraindre.
La coutume et le nombre autorise les sots,
Il faut aimer la Cour, rire des mauvais mots,
Accoster un brutal, lui plaire, en faire estime
Lorsque cela m'advient je pense en faire un crime,
J'en suis tout transporté, le coeur me bat au sein,
Je ne crois plus avoir l'entendement bien sain,
Et pour m'être souillé de cet abord funeste,
Je crois longtemps après que mon âme a la peste.
Cependant il faut vivre en ce commun malheur,
Laisser à part esprit, et franchise, et valeur,
Rompre son naturel, emprisonner son âme,
Et perdre tout plaisir pour acquérir du blâme :
L'ignorant qui me juge un fantasque rêveur,
Me demandant des vers croit me faire faveur,
Blâme ce qu'il n'entend, et son âme étourdie
Pense que mon savoir me vient de maladie.
Mais vous à qui le Ciel de son plus doux flambeau
Inspira dans le sein tout ce qu'il a de beau,
Vous n'avez point l'erreur qui trouble ces infâmes,
Ni l'obscure fureur de ces brutales âmes,
Car l'esprit plus subtil en ses plus rares vers
N'a point de mouvements qui ne vous soient ouverts.
Vous avez un génie à voir dans les courages,
Et qui connaît assez mon âme et mes ouvrages.
Or bien que la façon de mes nouveaux écrits
Diffère du travail des plus fameux esprits,
Et qu'ils ne suivent point la trace accoutumée
Par où nos écrivains cherchent la renommée,
J'ose pourtant prétendre à quelque peu de bruit,
Et crois que mon espoir ne sera point sans fruit.
Vous me l'avez promis, et sur cette promesse
Je fausse ma promesse aux vierges de Permesse.
Je ne veux réclamer ni Muse, ni Phébus,
Grâce à Dieu bien guéri de ce grossier abus,
Pour façonner un vers que tout le monde estime,
Votre contentement est ma dernière lime,
Vous entendez le poids, le sens, la liaison,
Et n'avez en jugeant pour but que la raison :
Aussi mon sentiment à votre aveu se range,
Et ne reçoit d'autrui ni blâme ni louange.
Imite qui voudra les merveilles d'autrui,
Malherbe a très bien fait, mais il a fait pour lui,
Mille petits voleurs l'écorchent tout en vie :
Quant à moi ces larcins ne me font point d'envie,
J'approuve que chacun écrive à sa façon,
J'aime sa renommée et non pas sa leçon.
Ces esprits mendiants d'une veine infertile
Prennent à tous propos ou sa rime ou son style,
Et de tant d'ornements qu'on trouve en lui si beaux,
Joignent l'or et la soie à de vilains lambeaux
Pour paraître aujourd'hui d'aussi mauvaise grâce
Que parut autrefois la corneille d'Horace.
Ils travaillent un mois à chercher comme à fils
Pourra s'apparier la rime de Memphis.
Ce Liban, ce turban, et ces rivières mornes
Ont souvent de la peine à retrouver leurs bornes ;
Cet effort tient leurs sens dans la confusion,
Et n'ont jamais un rai de bonne vision.
J'en connais qui ne font des vers qu'à la moderne,
Qui cherchent à midi Phébus à la lanterne,
Grattent tant le français qu'ils le déchirent tout,
Blâmant tout ce qui n'est facile qu'à leur goût,
Sont un mois à connaître en tâtant la parole,
Lorsque l'accent est rude, ou que la rime est molle,
s Veulent persuader que ce qu'ils font est beau,
Et que leur renommée est franche du tombeau,
Sans autre fondement, sinon que tout leur âge
S'est laissé consommer en un petit ouvrage,
Que leurs vers dureront au monde précieux,
ioo Parce qu'en les faisant ils sont devenus vieux.
De même l'Araignée en filant son ordure
Use toute sa vie et ne fait rien qui dure.
Mais cet autre Poète est bien plein de ferveur,
Il est blême, transi, solitaire, rêveur,
La barbe mal peignée, un oeil branlant et cave,
Un front tout renfrogné, tout le visage hâve,
Ahane dans son lit, et marmotte tout seul,
Comme un esprit qu'on oit parler dans un linceul,
Grimace par la rue, et stupide retarde
Ses yeux sur un objet sans voir ce qu'il regarde.
Mais déjà ce discours m'a porté trop avant,
Je suis bien près du port, ma voile a trop de vent,
D'une insensible ardeur peu à peu je m'élève,
Commençant un discours que jamais je n'achève.
s Je ne veux point unir le fil de mon sujet,
Diversement je laisse et reprends mon objet,
Mon âme imaginant n'a point la patience
De bien polir les vers et ranger la science,
La règle me déplaît, j'écris confusément,
Jamais un bon esprit ne fait rien qu'aisément.
Autrefois quand mes vers ont animé la scène,
L'ordre où j'étais contraint m'a bien fait de la peine.
Ce travail importun m'a longtemps martyré,
Mais enfin grâce aux Dieux je m'en suis retiré.
Peu sans faire naufrage, et sans perdre leur ourse,
Se sont aventurés à cette longue course.
Il y faut par miracle être fol sagement,
Confondre la mémoire avec le jugement,
Imaginer beaucoup, et d'une source pleine,
Puiser toujours des vers dans une même veine.
Le dessein se dissipe, on change de propos,
Quand le style a goûté tant soit peu le repos.
Donnant à tels efforts ma première furie,
Jamais ma veine encor ne s'y trouva tarie ;
Mais il me faut résoudre à ne la plus presser,
Elle m'a bien servi, je la veux caresser,
Lui donner du relâche, entretenir la flamme,
Qui de sa jeune ardeur m'échauffe encore l'âme ;
Je veux faire des vers qui ne soient pas contraints,
Promener mon esprit par de petits desseins,
Chercher des lieux secrets où rien ne me déplaise,
Méditer à loisir, rêver tout à mon aise,
Employer toute une heure à me mirer dans l'eau,
Ouïr comme en songeant la course d'un ruisseau,
Écrire dans les bois, m'interrompre, me taire,
Composer un quatrain, sans songer à le faire.
Après m'être égayé par cette douce erreur,
Je veux qu'un grand dessein réchauffe ma fureur,
Qu'un oeuvre de dix ans me tienne à la contrainte,
De quelque beau Poème, où vous serez dépeinte :
Là si mes volontés ne manquent de pouvoir,
J'aurai bien de la peine en ce plaisant devoir.
En si haute entreprise où mon esprit s'engage,
Il faudrait inventer quelque nouveau langage,
Prendre un esprit nouveau, penser et dire mieux
Que n'ont jamais pensé les hommes et les Dieux.
Si je parviens au but où mon dessein m'appelle,
Mes vers se moqueront des ouvrages d'Apelle,
Qu'Hélène ressuscite, elle aussi rougira
Partout où votre nom dans mon ouvrage ira.
Tandis que je remets mon esprit à l'école,
Obligé dès longtemps à vous tenir parole,
Voici de mes écrits ce que mon souvenir,
Désireux de vous plaire, en a pu retenir.
Auteur:Théophile de VIAU
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
A celle qui est trop gaie
Ta tête, ton geste, ton air
Sont beaux comme un beau paysage ;
Le rire joue en ton visage
Comme un vent frais dans un ciel clair.
Le passant chagrin que tu frôles
Est ébloui par la santé
Qui jaillit comme une clarté
De tes bras et de tes épaules.
Les retentissantes couleurs
Dont tu parsèmes tes toilettes
Jettent dans l'esprit des poètes
L'image d'un ballet de fleurs.
Ces robes folles sont l'emblème
De ton esprit bariolé ;
Folle dont je suis affolé,
Je te hais autant que je t'aime !
Quelquefois dans un beau jardin
Où je traînais mon atonie,
J'ai senti, comme une ironie,
Le soleil déchirer mon sein ;
Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
L'insolence de la Nature.
Ainsi je voudrais, une nuit,
Quand l'heure des voluptés sonne,
Vers les trésors de ta personne,
Comme un lâche, ramper sans bruit,
Pour châtier ta chair joyeuse,
Pour meurtrir ton sein pardonné,
Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large et creuse,
Et, vertigineuse douceur !
A travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T'infuser mon venin, ma soeur !
Extrait du recueil "LES FLEURS DU MAL",
Sont beaux comme un beau paysage ;
Le rire joue en ton visage
Comme un vent frais dans un ciel clair.
Le passant chagrin que tu frôles
Est ébloui par la santé
Qui jaillit comme une clarté
De tes bras et de tes épaules.
Les retentissantes couleurs
Dont tu parsèmes tes toilettes
Jettent dans l'esprit des poètes
L'image d'un ballet de fleurs.
Ces robes folles sont l'emblème
De ton esprit bariolé ;
Folle dont je suis affolé,
Je te hais autant que je t'aime !
Quelquefois dans un beau jardin
Où je traînais mon atonie,
J'ai senti, comme une ironie,
Le soleil déchirer mon sein ;
Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
L'insolence de la Nature.
Ainsi je voudrais, une nuit,
Quand l'heure des voluptés sonne,
Vers les trésors de ta personne,
Comme un lâche, ramper sans bruit,
Pour châtier ta chair joyeuse,
Pour meurtrir ton sein pardonné,
Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large et creuse,
Et, vertigineuse douceur !
A travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T'infuser mon venin, ma soeur !
Extrait du recueil "LES FLEURS DU MAL",
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
A la femme aimée
A la femme aimée
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l'airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l'écume.
Le soir d'été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s'échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s'exhalaient tour à tour
L'agonie et l'amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l'effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j'entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l'ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m'apparus.
Et l'esprit assoiffé d'éternel, d'impossible,
D'infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d'émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
Recueil : Etudes et préludes)Renée VIVIEN
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l'airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l'écume.
Le soir d'été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s'échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s'exhalaient tour à tour
L'agonie et l'amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l'effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j'entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l'ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m'apparus.
Et l'esprit assoiffé d'éternel, d'impossible,
D'infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d'émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
Recueil : Etudes et préludes)Renée VIVIEN
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
à une dame créole
A une dame créole
Au pays parfumé que le soleil caresse,
J'ai connu, sous un dais d'arbres tout empourprés
Et de palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse,
Une dame créole aux charmes ignorés.
Son teint est pâle et chaud ; la brune enchanteresse
A dans le cou des airs noblement maniérés ;
Grande et svelte en marchant comme une chasseresse,
Son sourire est tranquille et ses yeux assurés.
Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire,
Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire,
Belle digne d'orner les antiques manoirs,
Vous feriez, à l'abri des ombreuses retraites,
Germer mille sonnets dans le coeur des poètes,
Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs.
Extrait du recueil "LES FLEURS DU MAL", paru en 1857.BAUDELAIRE
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
EVE
Ève
À Maurice Isabey.
Ève au corps ingénu lasse de jeux charmants
Avec les biches rivales et les doux léopards
Goûte à présent le repos extatique,
Sur la riche brocatelle des mousses.
Autour d’elle, le silence de midi
Exalte la pamoison odorante des calices,
Et le jeune soleil baise les feuillées neuves.
Tout est miraculeux dans ce Jardin de Joie:
Les branchages s’étoilent de fruits symboliques
Rouges comme des cœurs et blancs comme des âmes;
Les Roses d’Amour encore inécloses
Dorment au beau Rosier;
Les Lys premiers nés
Balancent leurs fervents encensoirs
Auprès
Des chères coupes des Iris
Où fermente le vin noir des mélancolies;
Et le Lotus auguste rêve aux règnes futurs.
Mais parmi les ramures,
C’est la joie criante des oiseaux;
Bleus comme les flammes vives du Désir,
Roses comme de chastes Caresses
Ornés d’or clair ainsi que des Poèmes
Et vêtus d’ailes sombres comme les Trahisons.
Ève repose,
Et cependant que ses beaux flancs nus,
Ignorants de leurs prodigieuses destinées,
Dorment paisibles et par leurs grâces émerveillent
La tribu docile des antilopes,
Voici descendre des plus hautes branches
Un merveilleux Serpent à la bouche lascive,
Un merveilleux Serpent qu’attire et tente
La douceur magnétique de ces beaux flancs nus,
Et voici que pareil à un bras amoureux,
Il s’enroule autour
De ces beaux flancs nus
Ignorants de leurs prodigieuses destinées.
Marie Krysinska , Rythmes pittoresques
À Maurice Isabey.
Ève au corps ingénu lasse de jeux charmants
Avec les biches rivales et les doux léopards
Goûte à présent le repos extatique,
Sur la riche brocatelle des mousses.
Autour d’elle, le silence de midi
Exalte la pamoison odorante des calices,
Et le jeune soleil baise les feuillées neuves.
Tout est miraculeux dans ce Jardin de Joie:
Les branchages s’étoilent de fruits symboliques
Rouges comme des cœurs et blancs comme des âmes;
Les Roses d’Amour encore inécloses
Dorment au beau Rosier;
Les Lys premiers nés
Balancent leurs fervents encensoirs
Auprès
Des chères coupes des Iris
Où fermente le vin noir des mélancolies;
Et le Lotus auguste rêve aux règnes futurs.
Mais parmi les ramures,
C’est la joie criante des oiseaux;
Bleus comme les flammes vives du Désir,
Roses comme de chastes Caresses
Ornés d’or clair ainsi que des Poèmes
Et vêtus d’ailes sombres comme les Trahisons.
Ève repose,
Et cependant que ses beaux flancs nus,
Ignorants de leurs prodigieuses destinées,
Dorment paisibles et par leurs grâces émerveillent
La tribu docile des antilopes,
Voici descendre des plus hautes branches
Un merveilleux Serpent à la bouche lascive,
Un merveilleux Serpent qu’attire et tente
La douceur magnétique de ces beaux flancs nus,
Et voici que pareil à un bras amoureux,
Il s’enroule autour
De ces beaux flancs nus
Ignorants de leurs prodigieuses destinées.
Marie Krysinska , Rythmes pittoresques
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
La Femme (Prudhomme)
Le premier homme est né, mais il est solitaire.
Il se sent l'âme triste en contemplant la terre :
« Pourquoi tant de trésors épars de tous côtés,
Si je ne peux, dit-il, étreindre ces beautés ?
Ni les arbres mouvants, ni les vapeurs qui courent,
Je ne puis rien saisir des objets qui m'entourent ;
Ils sont autres que moi, je ne les puis aimer,
Et j'en aimerais un que je ne sais nommer. »
Il demande un regard à l'aurore sereine,
Aux lèvres de la rose il demande une haleine,
Une caresse aux vents, et de plus tendres sons
Aux murmures légers qui montent des buissons ;
Des grappes de Hlas qu'un vol d'oiseau secoue
Il sent avec plaisir la fleur toucher sa joue,
Et, tourmenté d'un mal qu'il ne peut apaiser,
Il cherche vaguement le bienfait du baiser.
Mais un jour, à ses yeux, la nature féconde
De toutes les beautés qu'il admirait au monde
Fit un bouquet vivant, de jeunesse embaumé.
« O femme, viens à moi, s'écria-t-il charmé.
Femme, Dieu n'eût rien fait s'il n'eût fait que la rose ;
La rose prend un souffle et ta bouche est édose ;
Dieu de tous les rayons dispersés dans les cieux
Concentre les plus doux pour animer tes yeux.
Avec l'or de la plaine et le lustre de l'onde
Il fait ta chevelure étincelante et blonde.
Il forme de ton front la paix et la splendeur
Avec un lis nouveau qu'il a nommé candeur,
Et du frémissement des feuilles remuées,
Du caprice des flots et du vol des nuées,
De tout ce que la grâce a d'heureux mouvement
Il forme ta caresse et ton sourire aimant ;
Il choisit dans les fleurs les couleurs les plus belles
Pour en orner ton corps mobile et frais comme elles,
Et la terre n'a rien, ni l'onde, ni l'azur,
Qu'on ne possède en toi plus brillant et plus pur. »
daniel- Nombre de messages : 1002
loisirs : lecture,chasse,pêche,course
Humeur : humour
Date d'inscription : 12/06/2008
Pierre Louÿs: la femme
LA FEMME
(1889-1891)
Ex libris, nequam scriptoris
His libellus, o clitoris,
Ad limen te mittat oris.
Madame, vois l’ex-libris
D’un auteur français, qui peut-être
A mouillé votre clitoris
Plus d’une fois sans vous connaître.
(1889-1891)
Ex libris, nequam scriptoris
His libellus, o clitoris,
Ad limen te mittat oris.
Madame, vois l’ex-libris
D’un auteur français, qui peut-être
A mouillé votre clitoris
Plus d’une fois sans vous connaître.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Femme tchadienne: DJORKODEI ABDALLAH CHIDI
Femme tchadienne |
Femme Tchadienne Femme libre et courageuse Femme endurante et vertueuse Femme loyale et couveuse Femme obéissante et crémeuse Femme Tchadienne Nid de la lumière blanche Espoir de la justice et des tâches Champ de la sagesse Chemin de la noblesse Femme Tchadienne Saine de corps Bouche souriant au fabuleux amour Langue bien pendue Femme Tchadienne On lit parfois tes articles dans les journaux Une autre fois, on t’entend parler à la télévision Une troisième fois, on t’écoute au tribunal Toujours avec une argumentation forte sans réplique Femme Tchadienne La patrie compte sur toi La bonne marche sociale Le maintien de la paix Ont besoin de toi Femme Tchadienne Que le Tout Puissant conserve ta beauté | |
Auteur : DJORKODEI ABDALLAH CHIDI |
marie la rebelle- Nombre de messages : 1328
Date d'inscription : 11/07/2008
Re: poèmes femme
Ex libris, nequam scriptoris
His libellus, o clitoris,
Ad limen te mittat oris.
*******
Madame, vois l’ex-libris
D’un auteur français, qui peut-être
A mouillé votre clitoris
Plus d’une fois sans vous connaître.
Pierre Louÿs
His libellus, o clitoris,
Ad limen te mittat oris.
*******
Madame, vois l’ex-libris
D’un auteur français, qui peut-être
A mouillé votre clitoris
Plus d’une fois sans vous connaître.
Pierre Louÿs
yefimia- Nombre de messages : 2495
Humeur : Cyclothimique
Date d'inscription : 01/05/2008
Toutes les femmes du monde
Toutes les femmes du monde
(Jean-Claude Brinette)
| ||
Blondes filles du Nord Aux longs cheveux pleins d'or Qui viennent du bord des mers Où chantent les sirènes. | Brunes biches aux abois Qu'on aperçoit parfois Au détour d'un chemin Quand décide le destin | |
Rousses aux tempéraments Semblables à des pur-sang Le feu sur votre visage Eclate en petites taches. | Femmes à la peau bronzée, Derrière vos formes voilées, Vos prunelles étincellent Comme les éclairs du ciel. | |
Papillons jaunes d'Orient Qui sourient tout le temps, Silhouettes effacées, Aux longues nattes tressées. | Filles noires du soleil A la bouche roses vermeille Aux dents blanches éclatantes, Aux longues boucles pendantes | |
|
(Jean-Claude Brinette)
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
M A R I L Y N
M A R I L Y N (Monroe ou Norma Becker :
1926-1962)
(Jean Claude Brinette)
1926-1962)
Elle est douce et gentille Peut-être un peu naïve ? Elle a un visage d'ange, Des dents blanches éclatantes, | Une mèche sur la joue Des lèvres toutes rouges Des cils qui illuminent Deux prunelles qui scintillent. |
Naturelle et si belle, On aime "TOUT" en elle : - Ses yeux pleins de lumière - Sa taille si familière - Ses longs cheveux bouclés - ses rubans enlacés - Son superbe décolleté Plein de féminité... | |
Un soupçon exaltée Elle n(e) fait rien à moitié : Elle reçoit et elle donne, Elle souffre et s'abandonne, Elle aime passionnément, C'est son tempérament, | Elle ne peut plus mentir ! Elle préfère mieux... partir ! Au sommet de la gloire Sa peur de décevoir, Un soir l'a emporté, Et jamais réveillé. |
Elle vieillira jamais, c'était là son destin, D'aller un peu plus vite : où nous irons demain ! Les hommes sont égoïstes, ils font du mal aux fleurs Parce qu'elles sont sans défense et rêvent de bonheur... |
Parfois, on la revoit avec son air de fête Sur une épaule amie, poser doucement sa tête O feux de la caméra ! qui traversez le temps Faites-nous revivre souvent " le meilleur des instants..." |
(Jean Claude Brinette)
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Pour les femmes afghanes
Longue vie à toi ! Longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
Marcheuse de l’impossible !
Poème pour les femmes afghan
Sur les sentiers de pierre, les chevaux saignent
Et traversent périlleusement les rapides
Marche interminable et danger sur la piste de neige
Où les mines antipersonnelles sont tapies
Dans le brouillard les cimes du Penjshir
La vallée pleine d’odeurs et de temps suspendu aux murets de pierre
Et traversent périlleusement les rapides
Marche interminable et danger sur la piste de neige
Où les mines antipersonnelles sont tapies
Dans le brouillard les cimes du Penjshir
La vallée pleine d’odeurs et de temps suspendu aux murets de pierre
vie à toi ! longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
Le visage se durcit : perte, haine, trahison
Négoce d’armes pour combattants
L’attente et la révolte des hommes : impatients, résistants, morts.
La guerre installée dans le paysage lourd des bœufs tractant la moisson
Et l’économie souterraine contre la force immonde des talibans.
Archaïques la charrue, la faucille, la santé et l’école interdites
Tandis que le fleuve coule entre les verts feuillages
La guerre a repris incendiant le pays
De longues traînées s’échappent du ciel noir sur les ruines
Tandis qu’une musique lancine la désolation
[Longue vie à toi ! longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
Fière combattante roulant la pierre trouée jusqu’aux tanks explosés
Et agile dans l’arbre où tu cueilles les bruits blonds de l’abricotier
L’enfant sur la monture dansait dans la verdure
Et le sourire radieux bouillonnait dans les flots
Vers brisé d’un poème
Il fait nuit
Nos regards sont les yeux de ceux qui nous regardent
Dans la nuit les étoiles scintillent et accrochent l’espoir
Mon lit est plongé dans les flammes des souffrances et des morts
Ce rien, cette perle, cette goutte de pluie
Pareille à ton courage
Longue vie à toi ! longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
Et la guerre reprend comme une cantate de Bach
Guerre civile où les blessures enflamment l’histoire
Et la charrue trace de longs sillons de sang
La nuit au bord du fleuve veillent les combattantes
Plus de message
Et dans la forge rugit la poésie des caravanes marchant dans la montagne
Etrange rencontre où la cascade unit les blessés des deux camps.
Les lentes colonnes de soldats attendent aux guérites
La foi et la paix détruites
Silence de vaincu et poussière obstruant l’avenir
Longue vie à toi ! longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
L’enfant au berceau, seul espoir de revivre
L’enfant adolescent blessé dans son courage
Et ce vieillard penché lui tenant la main au-dessus du désert
Alors de longues volutes ont envahi le pays et dit :
« A mort la poésie, les cavalières et les conteuses,
A mort les mosaïques changeantes et les douces mélodies
A mort les fileuses de liberté et les douces amantes
Traverse le fleuve dans cette cage
Et entends la pauvre musique rythmée par l’énumération des absentes
Et la main de l’enfant envahie de gangrène »
Pourquoi la guerre ?
Là-bas il y a une source au lever du jour
Et nous avons la gorge en feu
Installées sur les rochers des plateaux surplombant la plaine
Nous entendons :
« Longue vie à toi ! longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
Longue vie à toi ! Longue vie à toi !
Combattante du désir !
Longue vie à toi ! Longue vie à toi !
Résistante des crêtes de feu !
Longue vie à toi ! Longue vie à toi !
Habitante du Penjshir !
Ce poème est extrait du recueil Longue vie à toi ! Marcheuse de l’impossible ! suivi de D’amour et de paix, par Nicole Barrière, Les Presses littéraires,
Marcheuse de l’impossible !
Le visage se durcit : perte, haine, trahison
Négoce d’armes pour combattants
L’attente et la révolte des hommes : impatients, résistants, morts.
La guerre installée dans le paysage lourd des bœufs tractant la moisson
Et l’économie souterraine contre la force immonde des talibans.
Archaïques la charrue, la faucille, la santé et l’école interdites
Tandis que le fleuve coule entre les verts feuillages
La guerre a repris incendiant le pays
De longues traînées s’échappent du ciel noir sur les ruines
Tandis qu’une musique lancine la désolation
[Longue vie à toi ! longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
Fière combattante roulant la pierre trouée jusqu’aux tanks explosés
Et agile dans l’arbre où tu cueilles les bruits blonds de l’abricotier
L’enfant sur la monture dansait dans la verdure
Et le sourire radieux bouillonnait dans les flots
Vers brisé d’un poème
Il fait nuit
Nos regards sont les yeux de ceux qui nous regardent
Dans la nuit les étoiles scintillent et accrochent l’espoir
Mon lit est plongé dans les flammes des souffrances et des morts
Ce rien, cette perle, cette goutte de pluie
Pareille à ton courage
Longue vie à toi ! longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
Et la guerre reprend comme une cantate de Bach
Guerre civile où les blessures enflamment l’histoire
Et la charrue trace de longs sillons de sang
La nuit au bord du fleuve veillent les combattantes
Plus de message
Et dans la forge rugit la poésie des caravanes marchant dans la montagne
Etrange rencontre où la cascade unit les blessés des deux camps.
Les lentes colonnes de soldats attendent aux guérites
La foi et la paix détruites
Silence de vaincu et poussière obstruant l’avenir
Longue vie à toi ! longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
L’enfant au berceau, seul espoir de revivre
L’enfant adolescent blessé dans son courage
Et ce vieillard penché lui tenant la main au-dessus du désert
Alors de longues volutes ont envahi le pays et dit :
« A mort la poésie, les cavalières et les conteuses,
A mort les mosaïques changeantes et les douces mélodies
A mort les fileuses de liberté et les douces amantes
Traverse le fleuve dans cette cage
Et entends la pauvre musique rythmée par l’énumération des absentes
Et la main de l’enfant envahie de gangrène »
Pourquoi la guerre ?
Là-bas il y a une source au lever du jour
Et nous avons la gorge en feu
Installées sur les rochers des plateaux surplombant la plaine
Nous entendons :
« Longue vie à toi ! longue vie à toi !
Marcheuse de l’impossible !
Longue vie à toi ! Longue vie à toi !
Combattante du désir !
Longue vie à toi ! Longue vie à toi !
Résistante des crêtes de feu !
Longue vie à toi ! Longue vie à toi !
Habitante du Penjshir !
Ce poème est extrait du recueil Longue vie à toi ! Marcheuse de l’impossible ! suivi de D’amour et de paix, par Nicole Barrière, Les Presses littéraires,
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Tu es présente par Yves Alavo
Tu es présente
Femme
Femme de la vie et des victoires
Femme de la joie et des gloires
Femmes de tous les combats et de la grande nuit
Femme des airs de paix et de la vie éternelle
Femme Femme 2009. Pour le 8 mars.
Dans tous les instants de conscience
Et de profonde tendresse.
Femme décidée
Femme active
Femme intelligente et superbe
Femme royale et géante
Femme engagée et sereine
Femme rassembleuse et combative
Femme, avant-garde du monde et fer de lance de l’humanité
Femme au front de l’espoir
Femme des projets de paix
Femme des luttes totales
Femme des idées nouvelles
Femme des actions sublimes
Femme des arts et des sciences
Femmes des rêves et des actes de libération
Femme qui œuvre le beau
Femme qui crée
Femme qui donne
Femme qui est
Femme qui sera
Femme toujours au présent
Femme pourtant d’avenir
Femme de parole
Femme de mouvement
Femme fusée et vertige
Femme lune et soleil
Femme saisons et vision
Femme de génie
Femme de prouesse
Femme de trouvailles
Femmes de retrouvailles
Femme de désir
Femme de pouvoir
Femme
Femme
Femme
Femme de mots et de sentiments
Femme des émotions et des passions
Femme des extases et des prières
Femme des étoiles
Femme des vents
Femme des raz de marrée
Femme des couchants et des aubes intimes
Femmes des crépuscules et des sommeils publics
Femmes des vagues et des nuages
Femme volcanique
Femme électrique
Femme mécanique
Femme artistique
Femme mélodique
Femme rythmique
Femme divine
Quelle idée super,
Être ensemble.
Parlons-nous demain.
Pourrons-nous parler ?
Si tu le veux.
Je suis à Toi.
Mille élans d’amour.
Être infini
Femme
par Yves Alavo |
Femme
Femme de la vie et des victoires
Femme de la joie et des gloires
Femmes de tous les combats et de la grande nuit
Femme des airs de paix et de la vie éternelle
Femme Femme 2009. Pour le 8 mars.
Dans tous les instants de conscience
Et de profonde tendresse.
Femme décidée
Femme active
Femme intelligente et superbe
Femme royale et géante
Femme engagée et sereine
Femme rassembleuse et combative
Femme, avant-garde du monde et fer de lance de l’humanité
Femme au front de l’espoir
Femme des projets de paix
Femme des luttes totales
Femme des idées nouvelles
Femme des actions sublimes
Femme des arts et des sciences
Femmes des rêves et des actes de libération
Femme qui œuvre le beau
Femme qui crée
Femme qui donne
Femme qui est
Femme qui sera
Femme toujours au présent
Femme pourtant d’avenir
Femme de parole
Femme de mouvement
Femme fusée et vertige
Femme lune et soleil
Femme saisons et vision
Femme de génie
Femme de prouesse
Femme de trouvailles
Femmes de retrouvailles
Femme de désir
Femme de pouvoir
Femme
Femme
Femme
Femme de mots et de sentiments
Femme des émotions et des passions
Femme des extases et des prières
Femme des étoiles
Femme des vents
Femme des raz de marrée
Femme des couchants et des aubes intimes
Femmes des crépuscules et des sommeils publics
Femmes des vagues et des nuages
Femme volcanique
Femme électrique
Femme mécanique
Femme artistique
Femme mélodique
Femme rythmique
Femme divine
Quelle idée super,
Être ensemble.
Parlons-nous demain.
Pourrons-nous parler ?
Si tu le veux.
Je suis à Toi.
Mille élans d’amour.
Être infini
Femme
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008
Femmes-mères par Aimée Dandois
Femmes-mères
Genèse de moissons multiples
Flamboyantes dans la galaxie des jours
Fortes de nos faiblesses
Vos nuits d’oublis
Cristallisent nos rivages d’inquiétude
Clairs soleils des jours sombres
Cap où s’achoppent nos désespérances
Talisman qui exsangue nos tourments
Sphynx régénérateur
Vos ombres fraternelles
Se soudent au mortier du clan
Sages Pénélopes
Tissant de persévérance
Nos cheminées de cristal
Où l’ubac se jouxte à l’adret des attentes
Havres de paix
Dans l’écume des ans
Jonchant notre dérive terrestre
Femmes-mères courage
Guerrières de l’impossible
Traçant à même nos chairs
Les rêves avortés
Nous sommes filles d’espoir
Au sillon de vos veines.
par Aimée Dandois |
Genèse de moissons multiples
Flamboyantes dans la galaxie des jours
Fortes de nos faiblesses
Vos nuits d’oublis
Cristallisent nos rivages d’inquiétude
Clairs soleils des jours sombres
Cap où s’achoppent nos désespérances
Talisman qui exsangue nos tourments
Sphynx régénérateur
Vos ombres fraternelles
Se soudent au mortier du clan
Sages Pénélopes
Tissant de persévérance
Nos cheminées de cristal
Où l’ubac se jouxte à l’adret des attentes
Havres de paix
Dans l’écume des ans
Jonchant notre dérive terrestre
Femmes-mères courage
Guerrières de l’impossible
Traçant à même nos chairs
Les rêves avortés
Nous sommes filles d’espoir
Au sillon de vos veines.
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008
Je crois en la femme par Stéphanie LeBlanc
Je crois en la femme
Le
thème du féminin sacré m’intéresse beaucoup. J’ai donc décidé de
m’inspirer de la prière "Je crois en dieu" pour écrire une prière
féministe pour honorer les femmes du passé, en particulier celles qui
ont vécu à l’époque des sociétés matrilinéaires d’avant l’Antiquité.
Ces sociétés, malheureusement peu connues, ont voué un culte à la
Déesse-Mère jusque dans le haut Moyen Âge, où ce culte fut réprimé.
Je crois en la femme
Je crois en la femme toute puissante
Créatrice de l’humanité
Et en ses innombrables filles
Qui ont été conçues de l’amour ou de la haine
Sont nées dans la joie ou la honte
Ont construit, cultivé, nourri, soigné et aimé
Furent honorées pour ensuite être méprisées
Sont mortes et ont été oubliées
Le troisième millénaire, sont sorties de l’ombre
Vivent en chacune de nous
Attendant que leur héritage soit transmis
À nos filles et aux filles de nos filles
Je crois en la solidarité féminine
Au partage de la connaissance
À la restauration de la vérité
À la célébration de la vie
Ainsi soit-elle
par Stéphanie LeBlanc |
Le
thème du féminin sacré m’intéresse beaucoup. J’ai donc décidé de
m’inspirer de la prière "Je crois en dieu" pour écrire une prière
féministe pour honorer les femmes du passé, en particulier celles qui
ont vécu à l’époque des sociétés matrilinéaires d’avant l’Antiquité.
Ces sociétés, malheureusement peu connues, ont voué un culte à la
Déesse-Mère jusque dans le haut Moyen Âge, où ce culte fut réprimé.
Je crois en la femme
Je crois en la femme toute puissante
Créatrice de l’humanité
Et en ses innombrables filles
Qui ont été conçues de l’amour ou de la haine
Sont nées dans la joie ou la honte
Ont construit, cultivé, nourri, soigné et aimé
Furent honorées pour ensuite être méprisées
Sont mortes et ont été oubliées
Le troisième millénaire, sont sorties de l’ombre
Vivent en chacune de nous
Attendant que leur héritage soit transmis
À nos filles et aux filles de nos filles
Je crois en la solidarité féminine
Au partage de la connaissance
À la restauration de la vérité
À la célébration de la vie
Ainsi soit-elle
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008
Chuchotements écrits par Michèle Bourgon
Chuchotements écrits
par Michèle Bourgon |
Ces femmes qui se couchent et qui accouchent
couchent la revanche dans leurs berceaux.
De Ouagadougou à Tombouctou ou à Rivière du Loup
Chut, chut, chut, chute,
Et cette vengeance si douce à leur cœur de femmes.
Et tous ces bébés qui crient à pleins poumons :
Nous sommes un peuple ! Nous vaincrons la différence, l’indifférence, l’interférence.
Ensemble. Tous ensemble.
couchent la revanche dans leurs berceaux.
De Ouagadougou à Tombouctou ou à Rivière du Loup
Chut, chut, chut, chute,
Et cette vengeance si douce à leur cœur de femmes.
Et tous ces bébés qui crient à pleins poumons :
Nous sommes un peuple ! Nous vaincrons la différence, l’indifférence, l’interférence.
Ensemble. Tous ensemble.
Chut, chut, chut, chute.
]Leur voix s’éteint, se tait.
C’était...
Chut, chut, chut, chute !
C’était...
Chut, chut, chut, chute !
C’était ?
Et ces femmes qui éduquent, instruisent, soignent, aiment.
Toutes ces femmes de partout qui saignent du fruit de leur entaille bénie.
Ces femmes dont le lait abreuve la Patrie.
Combien de foi pénétrée à voguer dans leur utérus ?
Combien de fois trompées, brimées, violées, torturées ?
Chut, chut, chut, chutes ?
Toutes ces femmes de partout qui saignent du fruit de leur entaille bénie.
Ces femmes dont le lait abreuve la Patrie.
Combien de foi pénétrée à voguer dans leur utérus ?
Combien de fois trompées, brimées, violées, torturées ?
Chut, chut, chut, chutes ?
Combien d’hommes renouvelés passent le soc et le coutre dans leur chair qui cicatrise et se referme sur eux ?
Et ces femmes qui pardonnent, oeuvrent d’amour, enfantent doucement le désir ;
Désir de la terre, faim d’appartenance, soif d’identité.
Ici, au Québec et partout dans le monde. Même combat contre la haine, les femmes enfantent l’enfance, la jouissance, la puissance de l’amour.
Don d’elles, don d’elles, don d’elles.
Et ces femmes qui pardonnent, oeuvrent d’amour, enfantent doucement le désir ;
Désir de la terre, faim d’appartenance, soif d’identité.
Ici, au Québec et partout dans le monde. Même combat contre la haine, les femmes enfantent l’enfance, la jouissance, la puissance de l’amour.
Don d’elles, don d’elles, don d’elles.
Chut, chut, chut.
Du bout de leur « hiver de force, de leurs saisons déréglées,elles se relèvent à nouveau,
marchent dans la plaine, la rizière, la brousse, la montagneet à travers chants, elles portent l’étang d’or sur leurs épaules
et le pays dans leur ventre jusqu’à extinction des feux de voix,jusqu’au cri primal de la renaissance.
Ici, sur la planète !
Ici, sur cette terre ; ici, pour l’univers.
Ici dans cette vie pour que l’autre vie...
Pour que l’autre vie...
marchent dans la plaine, la rizière, la brousse, la montagneet à travers chants, elles portent l’étang d’or sur leurs épaules
et le pays dans leur ventre jusqu’à extinction des feux de voix,jusqu’au cri primal de la renaissance.
Ici, sur la planète !
Ici, sur cette terre ; ici, pour l’univers.
Ici dans cette vie pour que l’autre vie...
Pour que l’autre vie...
Et elles crient, ces femmes,elles crient en Swahili,en Bengali, en Cri, à l’infini...(cris lointains de femmes, bouleversants)elles crient leur douleur, elles crient de bonheur,elles crient pour leurs sœurs,elles crient pour changer le monde, de tout leur cœur,
Pour le rendre meilleur.
Pour le rendre meilleur.
Chants de femmes indistincts)
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Poèmes de Kaboul:Adam Pascal
Poèmes de Kaboul
Ne dites pas que les Afghanes...
Ne dites pas que les Afghanes
Ne sont pas libres !
Je les ai vues
Séduisantes, insolentes
Ne dites pas que les Afghanes
Sont soumises, prisonnières
A la maison
Sous la burqa
Je les ai vues
Sourire, courir, danser
Dans la rue
A peine vêtues
Effrontées comme le printemps
Enflammées comme l’été
Légères
Rayonnantes
Cheveux au vent
par Adam Pascal |
Ne dites pas que les Afghanes...
Ne dites pas que les Afghanes
Ne sont pas libres !
Je les ai vues
Séduisantes, insolentes
Ne dites pas que les Afghanes
Sont soumises, prisonnières
A la maison
Sous la burqa
Je les ai vues
Sourire, courir, danser
Dans la rue
A peine vêtues
Effrontées comme le printemps
Enflammées comme l’été
Légères
Rayonnantes
Cheveux au vent
Ne dites pas que les Afghanes
Ne sont pas libres
Ne sont pas libres
Dernière édition par Rita-kazem le Ven 16 Avr - 15:08, édité 1 fois
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Abnégation
par Micheline Mercier |
Femmes du monde…
Le temps est venu de
Monter aux barricades.
Armez-vous de nobles paroles
Et de grandes connaissances.
Qu’elles servent à panser les chagrins
De vos pauvres filles ployées sous l’abnégation.
Refusez d’être l’ombre du loup.
Ne soyez plus jamais de celles qui sourient
À l’inconcevable violence.
Irez-vous jusqu’à croire que
L’histoire violée tire à sa fin ?
J’en ai le souhait.
Refusez le cadeau qui sent
La rance……..
Dites non au second plan.
Effacez le cœur au beurre noir
Chassez le brouillard dans la tête,
De même que cette cicatrice qui ferme votre œil.
Éloignez la main qui fait
Cuire la joue et le mot qui
Alourdit le ventre.
Dormez seules, plutôt que de
Vivre sans rêves.
Découvrez que la vie est un plaisir
Que la force n’est pas l’apanage des muscles,
Mais prend sa source dans l’âme.
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
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