Elle était si belle

Elle était si belle
Tendre et aimante
Devenue louve, cruelle
Faisant office d’amante
Du pouvoir et du superficiel
Elle raconte qu’elle est fuyante
De tout souci duquel
Elle dit qu’elle en est consciente
Mais qu’elle ne se mêle
De rien, elle envoûte
Par ses paroles et ses conseils
Son partenaire qui écoute
Tout ce qu’elle révèle
De secrets et de déroutes
Des autres pour qu’elle
Soit lavée de tous les doutes
Elle croit sauver des séquelles
Son âme, sa vie et sa culotte
Mouvant comme un modèle
Parfaite, elle se remet en route
Pour revivre en labels
En marques et « Redoute »
Elle s’empiffre de manuels
Qui la guide et lui rajoute
A sa beauté perdue, qu’elle rappelle
Aux oubliés qui se rameutent
En dessous de sa chapelle

Elle me dira que j’ai tort
Sûrement, j’en suis certain
Parce qu’elle existe
Celle qui a le béguin
Elle peut en être triste
Mais jamais, elle ne se lasse
D’aimer, elle résiste
Aux doutes et aux douleurs
Elle signe et persiste
Pour conserver ses valeurs
Elle couve son turfiste
De partenaire et de joueur
Qu’elle ramène sur la piste
Et déclare en vainqueur
Toujours, elle insiste
Sur la bonté et la rigueur
Il lui fera mal ce laxiste
A leur progéniture, des malheurs
Qu’elle en fera sans qu’elle ne désiste
Le seul moment de bonheur
La seule minute qui subsiste
Des gens bien, non des crâneurs
Elle les voudrait des artistes
Elle y tient à cœur
Des francs, des perchistes
De la volonté et de l’honneur