Elle était la mendiante
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Elle était la mendiante
Une beauté aux traits d'aimée
Sollicitait le passant pressé
Il n'avait d'yeux que pour ce décolleté
Qu'un tissu rapiécé dégarnissait
Une robe trouée laissait voir pureté
D'un corps par de moins protégé
Pour laisser s'effeuiller beauté
D'un nacre pur qui vous hélait
Ses doigt ciselés comme joyaux
Etaient coffre qui enfermait trésor
Jour et matin, toujours et encore
Pour oublier le fort de ses maux
Sa rousse chevelure en son frisson
Excitait les esprits troublés et ravis
De ces jeunes gens par delà séduits
Mais sa pauvreté giflait leur séduction
Ses yeux parlaient un langage radieux
Qu'un sourire venait serein traduire
Pour mettre sa proie à se démunir
De son petit sou par tant miséricordieux
Un soulier démodé enrichissait son pied
Son nacre fleurait parfum des sens
Qu'un jeune prédateur en tout sens
Rêvait de caresser au bonheur ganté
Elle était là, la mendiante de la gare
Comme un phare elle illuminait sage
De sa grâce l'horizon du monde des âges
Et que sa noble silhouette, là vous accapare
☼ŦC
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