La mendiante

TITEFEE a écrit:

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La silhouette maigre
Se tordait dans le froid
D’effroi,
Sentait la sueur aigre
Et des relents d’urines
purines

Raide tel l’est un cierge
Elle battait le pavé
Lavé
Devant la sainte vierge
Et le tronc du curé
carré

un Isoloir –alcôve
l’abritait dès le soir
pour boire
cette mixture fauve
Qui lui chauffait les reins
Trop bien

Elle longtemps agile
Elle descend les degrés
Au gré
De sa santé fragile
et teint couperosé
rosé

elle s’était enfuie
d’un travail ordinaire
Calvaire
Et trainait un ennui
En sachant solitaire
Le taire=

Elle apprit à mendier
Et à tendre la main
très Bien
en Sachant stipendier
La pitié d'un regard
hagard

Je m'échappe parfois de la forme et ne sais même pas si cette façon de faire
à un nom, mais je voulais que ce soit hâché, meurtri, comme cette mendiante que
les aléas ont conduit à la mendicité. Et L'on en voit de plus en plus de ces
silhouettes informes qui tendent la main. hélas ! NOtre société ne sait pas
encore accueillir et redonner la dignité à l'humain.