Léon VALADE
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Léon VALADE
Léon VALADE
L'enseigne
À Léon Cladel.
C'est un trumeau. Le site est galant à merveille :
Un ciel bleu ; point d'épis, mais des buissons entiers
De roses ; et partout débouchent des sentiers
Les couples qu'au hasard le Printemps appareille.
Les pimpantes beautés, une perle à l'oreille,
Une plume au chapeau, les grands seigneurs altiers
Cheminent enlacés ; et les fiers églantiers
Pâlissent à côté de leur grâce vermeille.
But commun de ces beaux pèlerins, apparaît
Dans le fond un rustique et riant cabaret
Dont un vert chèvrefeuille embaume les tonnelles.
Aux fenêtres, croisant ses vrilles à plaisir,
Le liseron bleuit comme un vague désir...
Et sur l'enseigne on lit : Aux amours éternelles !
L'enseigne
À Léon Cladel.
C'est un trumeau. Le site est galant à merveille :
Un ciel bleu ; point d'épis, mais des buissons entiers
De roses ; et partout débouchent des sentiers
Les couples qu'au hasard le Printemps appareille.
Les pimpantes beautés, une perle à l'oreille,
Une plume au chapeau, les grands seigneurs altiers
Cheminent enlacés ; et les fiers églantiers
Pâlissent à côté de leur grâce vermeille.
But commun de ces beaux pèlerins, apparaît
Dans le fond un rustique et riant cabaret
Dont un vert chèvrefeuille embaume les tonnelles.
Aux fenêtres, croisant ses vrilles à plaisir,
Le liseron bleuit comme un vague désir...
Et sur l'enseigne on lit : Aux amours éternelles !
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Madrigal amer
Madrigal amer
Sur la mer de tes yeux sincères
Qu'abritent les doux cils arqués,
Mes rêves se sont embarqués
Comme d'aventureux corsaires.
Sur l'azur glauque de tes yeux
Où baignent des lueurs d'étoiles,
Mes rêves déployant leurs voiles
Ont cru fendre le bleu des cieux.
Et dans vos prunelles profondes,
Beaux yeux perfides où je lis,
Mes rêves sont ensevelis
Comme le noyé sous les ondes.
Sur la mer de tes yeux sincères
Qu'abritent les doux cils arqués,
Mes rêves se sont embarqués
Comme d'aventureux corsaires.
Sur l'azur glauque de tes yeux
Où baignent des lueurs d'étoiles,
Mes rêves déployant leurs voiles
Ont cru fendre le bleu des cieux.
Et dans vos prunelles profondes,
Beaux yeux perfides où je lis,
Mes rêves sont ensevelis
Comme le noyé sous les ondes.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Nuit de Paris
Nuit de Paris
À Jean Richepin.
Le ciel des nuits d'été fait à Paris dormant
Un dais de velours bleu piqué de blanches nues,
Et les aspects nouveaux des ruelles connues
Flottent dans un magique et pâle enchantement.
L'angle, plus effilé, des noires avenues
Invite le regard, lointain vague et charmant.
Les derniers Philistins, qui marchent pesamment,
Ont fait trêve aux éclats de leurs voix saugrenues.
Les yeux d'or de la Nuit, par eux effarouchés,
Brillent mieux, à présent que les voilà couchés...
- C'est l'heure unique et douce où vaguent, de fortune,
Glissant d'un pas léger sur le pavé chanceux,
Les poètes, les fous, les buveurs, - et tous ceux
Dont le cerveau fêlé loge un rayon de lune.
À Jean Richepin.
Le ciel des nuits d'été fait à Paris dormant
Un dais de velours bleu piqué de blanches nues,
Et les aspects nouveaux des ruelles connues
Flottent dans un magique et pâle enchantement.
L'angle, plus effilé, des noires avenues
Invite le regard, lointain vague et charmant.
Les derniers Philistins, qui marchent pesamment,
Ont fait trêve aux éclats de leurs voix saugrenues.
Les yeux d'or de la Nuit, par eux effarouchés,
Brillent mieux, à présent que les voilà couchés...
- C'est l'heure unique et douce où vaguent, de fortune,
Glissant d'un pas léger sur le pavé chanceux,
Les poètes, les fous, les buveurs, - et tous ceux
Dont le cerveau fêlé loge un rayon de lune.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Ressouvenance
Ressouvenance
Il est de fins ressorts dont la marche ignorée
- Ni savants, ni rêveurs, n'ont deviné comment -
Va dans un coin de l'âme éveiller brusquement
Le parfum d'une fleur autrefois respirée.
Autrefois, le céleste épanouissement
De ta bouche qui rit, cette rose pourprée,
M'avait tout embaumé l'âme... Chère adorée
Qui t'envolas si tôt, l'oubli vint lentement !
Voilà que, ravivant ton image effacée,
Ta grâce tout à coup me vient à la pensée,
Comme l'air qu'un hasard souffle aux musiciens.
D'un soir déjà lointain je reconnais les fièvres
Et mon coeur a senti refluer à mes lèvres
Une fraîche saveur de baisers anciens.
Il est de fins ressorts dont la marche ignorée
- Ni savants, ni rêveurs, n'ont deviné comment -
Va dans un coin de l'âme éveiller brusquement
Le parfum d'une fleur autrefois respirée.
Autrefois, le céleste épanouissement
De ta bouche qui rit, cette rose pourprée,
M'avait tout embaumé l'âme... Chère adorée
Qui t'envolas si tôt, l'oubli vint lentement !
Voilà que, ravivant ton image effacée,
Ta grâce tout à coup me vient à la pensée,
Comme l'air qu'un hasard souffle aux musiciens.
D'un soir déjà lointain je reconnais les fièvres
Et mon coeur a senti refluer à mes lèvres
Une fraîche saveur de baisers anciens.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
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