poésie:Emile blémont
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poésie:Emile blémont
Vénus au ciel |
Le creux de la vallée est couvert de brouillard ;
Mais sur les coteaux clairs luit au loin la feuillée,
Et le firmament mêle à la forêt mouillée
Des palpitations de clarté pâle. Amis,
L'heure est propice : allons, par les bois endormis,
Dans les champs, au-dessus de la prairie humide,
Voir Vénus qui se lève à l'horizon limpide !
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
Sur la plage
Sur la plage |
Et retentit, vaste enclume
Que les vagues et le vent
Couvrent de bruit et d'écume.
Je vais, selon ma coutume,
Le long du galet mouvant,
Les yeux au large, rêvant
Quelque rêve décevant
Salé de fraîche amertume.
Avec leurs doux cris joyeux
Et leurs mines ingénues,
De beaux enfants, jambes nues,
Se mouillent à qui mieux mieux.
De loin, les suit et les gronde
Une vieille grand-maman.
Une jeune femme blonde
Lit toute seule un roman.
Les légères mousselines
Des nuages vagabonds
Se déchirent aux collines.
Les grandes vagues félines
Se cabrent, puis font des bonds.
Et je contemple l'abîme ;
Et je voudrais, âme et corps,
Me mêler aux longs accords
Qui roulent de cime en cime.
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
Le soir
Le soir, après avoir veillé tard sur un livre,
Quand ma lampe charbonne en son cercle de cuivre,
Quand au loin, dans Paris silencieux et noir,
L'écho des derniers pas meurt le long du trottoir,
Je sors de mon travail fiévreux, comme d'un rêve.
Quand ma lampe charbonne en son cercle de cuivre,
Quand au loin, dans Paris silencieux et noir,
L'écho des derniers pas meurt le long du trottoir,
Je sors de mon travail fiévreux, comme d'un rêve.
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
La brise émeut les rameaux bruns,
La brise émeut les rameaux bruns,
L'aube déjà blanchit le store ;
Tout devient rose, c'est l'aurore !
Le palais s'emplit de parfums.
L'air du ciel mêle le ramage
Des fontaines et des oiseaux ;
Les fleurs de la terre et des eaux
Offrent au printemps leur hommage...
Ô feuilles des saules tremblants,
Vous êtes de l'or fin ! Vous êtes
Une neige chère aux poètes,
Ô fleurs dont les poiriers sont blancs.
L'aube déjà blanchit le store ;
Tout devient rose, c'est l'aurore !
Le palais s'emplit de parfums.
L'air du ciel mêle le ramage
Des fontaines et des oiseaux ;
Les fleurs de la terre et des eaux
Offrent au printemps leur hommage...
Ô feuilles des saules tremblants,
Vous êtes de l'or fin ! Vous êtes
Une neige chère aux poètes,
Ô fleurs dont les poiriers sont blancs.
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
En mémoire d’un enfant – 1
En mémoire d’un enfant – chapitre 1 |
Est-ce un pressentiment qu’il deviendra le nôtre ;
Et l’homme, en son prochain, ne plaint-il donc si fort
Que lui-même, ou l’image exacte de son sort ?
Pitié naïve ! – Un jour, dans mon passé prospère
(Comme ce jour est loin !), je vis pleurer un père
Qui, le front nu, suivait, pâle, un petit cercueil ;
Et jusqu’au fond de moi pénétra tout le deuil
Qu’il traînait sous le ciel ; et toute sa souffrance
Vint assaillir mon cœur, alors fou d’espérance.
« Quoi ? mort, son seul enfant !…) Hélas ! je devais bien,
Dès cet instant, prévoir qu’on me prendrait le mien.
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
En mémoire d’un enfant – 2
En mémoire d’un enfant – chapitre 2 |
Quand ma lampe charbonne en son cercle de cuivre,
Quand, au loin, dans Paris silencieux et noir,
L’écho des derniers pas meurt le long du trottoir,
Je sors de mon travail fiévreux, comme d’un rêve.
Je dégage mon front de mes mains ; je me lève
Péniblement, les yeux obscurcis, l’esprit las.
A travers ma langueur minuit sonne le glas ;
Il faut se reposer, c’est l’heure coutumière.
Je pousse le fauteuil, j’emporte la lumière
Et je gagne la chambre à coucher. Mais devant
La pièce où sommeillait naguère notre enfant ;
Je crains (c’est un retour de l’ancienne habitude),
Je crains, dans ce silence et cette solitude,
De faire trop de bruit. Je marche à petits pas,
Sur la pointe du pied, tout doucement, tout bas ;
Et je m’arrête court, en suspens, immobile,
Dès que le parquet craque en la maison tranquille.
- Comme si nous l’avions toujours là ! Comme si
Notre fragile espoir, notre tendre souci,
Notre bel enfant rose, en attendant l’aurore,
Dans les blancheurs de son berceau dormait encore !
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
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