Poèmes printemps
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Poèmes printemps
Le printemps de Jacques Brenner
Jacques Brenner (1922-2001) est un romancier, essayiste et poète français.
Chanson
Toute la nature
frémit et murmure
dans les roseaux
au renouveau.
Musique divine
où l’on devine
le parfait accord
du Sud et du Nord.
Le bonheur vient
tends les mains,
le bonheur passe
suis sa trace.
Jacques Brenner "La Minute heureuse"
Jacques Brenner (1922-2001) est un romancier, essayiste et poète français.
Chanson
Toute la nature
frémit et murmure
dans les roseaux
au renouveau.
Musique divine
où l’on devine
le parfait accord
du Sud et du Nord.
Le bonheur vient
tends les mains,
le bonheur passe
suis sa trace.
Jacques Brenner "La Minute heureuse"
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Jean-Claude Brinette
Jean-Claude Brinette est un auteur contemporain.
La noce des oiseaux
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! "
Immense symphonie, où des millions de fleurs,
Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs
Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.
Dans un ballet de cabrioles fantastiques
Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
Guidés par une force invisible et mystique,
Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie.
Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change !
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles.
Jean-Claude Brinette
La noce des oiseaux
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! "
Immense symphonie, où des millions de fleurs,
Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs
Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.
Dans un ballet de cabrioles fantastiques
Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
Guidés par une force invisible et mystique,
Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie.
Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change !
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles.
Jean-Claude Brinette
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de René-Guy Cadou
Avant-printemps
Des oeufs dans la haie
Fleurit l'aubépin
Voici le retour
Des marchands forains.
Et qu'un gai soleil
Pailleté d'or fin
Eveille les bois
Du pays voisin
Est-ce le printemps
Qui cherche son nid
Sur la haute branche
Où niche la pie ?
C'est mon coeur marqué
Par d'anciennes pluies
Et ce lent cortège
D'aubes qui le suit.
René-Guy Cadou
Des oeufs dans la haie
Fleurit l'aubépin
Voici le retour
Des marchands forains.
Et qu'un gai soleil
Pailleté d'or fin
Eveille les bois
Du pays voisin
Est-ce le printemps
Qui cherche son nid
Sur la haute branche
Où niche la pie ?
C'est mon coeur marqué
Par d'anciennes pluies
Et ce lent cortège
D'aubes qui le suit.
René-Guy Cadou
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Robert Calmels
Né en 1926, Robert Calmels est l'auteur de nombreuses poésies (recueils "Bouquet d'espérances et " Pétales d'or").
Avril
Avril mois du printemps
Est celui des averses
Jour après jour le vent
Sur le sol les déverse.
Les prés sont verdoyants
et les arbres s'habillent
D'un feuillage ondoyant
Que la brise brandille.
S'il commence à pleuvoir
Dès lors sous la pluie fine
Pataugent les canards
Dont le corps se dandine.
Puis le soleil revient
Les gouttes cristallines
De pluie dans les jardins
Sur les fleurs s'illuminent.
Sans l'éclaircie du ciel
Comme un heureux présage
Surgit un arc-en-ciel
Irisant les nuages.
Robert Calmels
Avril
Avril mois du printemps
Est celui des averses
Jour après jour le vent
Sur le sol les déverse.
Les prés sont verdoyants
et les arbres s'habillent
D'un feuillage ondoyant
Que la brise brandille.
S'il commence à pleuvoir
Dès lors sous la pluie fine
Pataugent les canards
Dont le corps se dandine.
Puis le soleil revient
Les gouttes cristallines
De pluie dans les jardins
Sur les fleurs s'illuminent.
Sans l'éclaircie du ciel
Comme un heureux présage
Surgit un arc-en-ciel
Irisant les nuages.
Robert Calmels
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Robert Calmels
Le papillon
Le papillon qui s’éveille
Et sort de sa chrysalide
Aux rayons qui l’ensoleille
Chauffe ses ailes humides.
En les déployant ses ailes
Brillent de teintes variées
Qui au soleil étincèlent
En ocelles colorées.
Puis insouciant il volète
Visitant chaque corolle
Pour y butiner des miettes
De pollen dont il raffole.
Il inspecte ainsi la flore
Arrive en valses légères
Au buddleia (1) qu’il adore
Pour ses senteurs printanières.
En voltigeant il explore
Chaque espèce florifère.
Heureusement il ignore
Sa destinée éphémère
(1) Le buddleia, appelé également "arbre à papillons" et "lilas d'été" est un buisson d'ornement qui se couvre de fleurs colorées.
Robert Calmels
Le papillon qui s’éveille
Et sort de sa chrysalide
Aux rayons qui l’ensoleille
Chauffe ses ailes humides.
En les déployant ses ailes
Brillent de teintes variées
Qui au soleil étincèlent
En ocelles colorées.
Puis insouciant il volète
Visitant chaque corolle
Pour y butiner des miettes
De pollen dont il raffole.
Il inspecte ainsi la flore
Arrive en valses légères
Au buddleia (1) qu’il adore
Pour ses senteurs printanières.
En voltigeant il explore
Chaque espèce florifère.
Heureusement il ignore
Sa destinée éphémère
(1) Le buddleia, appelé également "arbre à papillons" et "lilas d'été" est un buisson d'ornement qui se couvre de fleurs colorées.
Robert Calmels
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Francis Carco
Francis Carco (1886-1958) est un écrivain, auteur des romans connus Jésus la Caille (1914) et L'homme traqué (1922, Grand Prix du roman de l'Académie française). C'est un poète (La Bohème et mon cœur, 1913), un journaliste et un parolier de chansons (Le doux caboulot, Chanson tendre ...)
C'est la première strophe de ce poème, la plus simple, qu'on propose aux classes élémentaires :
Printemps
C'est dans le ciel clair
Un sifflement d'ailes,
Les roses nouvelles
Frissonnent à l'air
Bourdonnant d'abeilles.
Le soleil léger
Caresse les feuilles.
Ah ! que tu le veuilles
Ou non, va, chargé,
Du fruit de tes veilles.
Mais sois ingénu
Comme cette brise
Qui souffle et te grise
D'un philtre inconnu !
Francis Carco, 1913 ("La Bohème et mon cœur"
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Maurice Carême
Maurice Carême, instituteur belge (1899-1978) est présent dans chaque cahier de poésie des élèves de France et de Navarre (et de Belgique bien sûr).
Il nous propose deux poésies mensuelles pour débuter le printemps :
Mars
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c'est pour rire.
Quand les nuages se déchirent,
Le ciel écume de rayons.
Le vent caresse les bourgeons
Si longuement qu'il les fait luire.
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c'est pour rire.
Les fauvettes et les pinsons
Ont tant de choses à se dire
Que dans les jardins en délire
On oublie les premiers bourdons.
Il tombe encore des grêlons …
Maurice Carême ("La lanterne magique")
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Maurice Carême
Avril
J'ai crié. " Avril ! "
À travers la pluie,
Le soleil a ri.
J'ai crié. " Avril ! "
Et des hirondelles
Ont bleui le ciel.
J'ai crié. " Avril ! "
Et le vert des prés
S'est tout étoilé.
J'ai crié. " Avril !
Veux-tu me donner
Un beau fiancé ? "
Mais, turlututu,
Il n 'a rien répondu.
("La lanterne magique")
J'ai crié. " Avril ! "
À travers la pluie,
Le soleil a ri.
J'ai crié. " Avril ! "
Et des hirondelles
Ont bleui le ciel.
J'ai crié. " Avril ! "
Et le vert des prés
S'est tout étoilé.
J'ai crié. " Avril !
Veux-tu me donner
Un beau fiancé ? "
Mais, turlututu,
Il n 'a rien répondu.
("La lanterne magique")
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Maurice Carême
Le printemps reviendra
Hé oui , je sais bien qu'il fait froid,
Que le ciel est tout de travers ;
Je sais que ni la primevère
Ni l'agneau ne sont encore là .
La terre tourne ; il reviendra ,
Le printemps , sur son cheval vert .
Que ferait le bois sans pivert ,
Le petit jardin sans lilas ?
Oui , tout passe , même l'hiver ,
Je le sais par mon petit doigt
Que je garde toujours en l'air ...
("En sourdine")
Hé oui , je sais bien qu'il fait froid,
Que le ciel est tout de travers ;
Je sais que ni la primevère
Ni l'agneau ne sont encore là .
La terre tourne ; il reviendra ,
Le printemps , sur son cheval vert .
Que ferait le bois sans pivert ,
Le petit jardin sans lilas ?
Oui , tout passe , même l'hiver ,
Je le sais par mon petit doigt
Que je garde toujours en l'air ...
("En sourdine")
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Maurice Carême
À la rencontre du printemps
Cheveux au vent
Tambour battant,
Allons-nous-en,
A la rencontre du printemps.
Des arbres, des toits, des auvents,
Il pleut des milliers d'hirondelles.
Le soleil verse sur les champs,
De pleins paniers de fleurs nouvelles.
Cheveux au vent,
Tambour battant,
Allons-nous-en,
A la rencontre du printemps.
Prenons nos trompettes gaiement
Et sonnons la mort de l'hiver.
La terre est comme un agneau blanc
Dans les bras nus de l'univers.
Cheveux au vent,
Tambour battant,
Allons-nous-en,
A la rencontre du printemps.
Cheveux au vent
Tambour battant,
Allons-nous-en,
A la rencontre du printemps.
Des arbres, des toits, des auvents,
Il pleut des milliers d'hirondelles.
Le soleil verse sur les champs,
De pleins paniers de fleurs nouvelles.
Cheveux au vent,
Tambour battant,
Allons-nous-en,
A la rencontre du printemps.
Prenons nos trompettes gaiement
Et sonnons la mort de l'hiver.
La terre est comme un agneau blanc
Dans les bras nus de l'univers.
Cheveux au vent,
Tambour battant,
Allons-nous-en,
A la rencontre du printemps.
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps d'Anne-Marie Chapouton
Printemps
Chante Printemps
L'oiseau batifole
L'herbe folle sourit
La fleur endormie
s'étire gaiement
Chante Printemps
Anne-Marie Chapouton
Chante Printemps
L'oiseau batifole
L'herbe folle sourit
La fleur endormie
s'étire gaiement
Chante Printemps
Anne-Marie Chapouton
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de François-René de Chateaubriand
Nuit de printemps
Le ciel est pur, la lune est sans nuage :
Déjà la nuit au calice des fleurs
Verse la perle et l'ambre de ses pleurs ;
Aucun zéphyr n'agite le feuillage.
Sous un berceau, tranquillement assis,
Où le lilas flotte et pend sur ma tête,
Je sens couler mes pensers rafraîchis
Dans les parfums que la nature apprête.
Des bois dont l'ombre, en ces prés blanchissants,
Avec lenteur se dessine et repose,
Deux rossignols, jaloux de leurs accents,
Vont tour à tour réveiller le printemps
Qui sommeillait sous ces touffes de rose.
Mélodieux, solitaire Ségrais,
Jusqu'à mon cœur vous portez votre paix !
Des prés aussi traversant le silence,
J'entends au loin, vers ce riant séjour,
La voix du chien qui gronde et veille autour
De l'humble toit qu'habite l'innocence.
Mais quoi ! déjà, belle nuit, je te perds !
Parmi les cieux à l'aurore entrouverts,
Phébé n'a plus que des clartés mourantes,
Et le zéphyr, en rasant le verger,
De l'orient, avec un bruit léger,
Se vient poser sur ces tiges tremblantes.
François-René de Chateaubriand (1768-1848) ("Tableaux de la nature")
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps d'André Chénier
André Chénier, de son vrai nom André Marie de Chénier (1762-1794) est considéré comme le précurseur des Romantiques.
Épigrammes (deux strophes extraites du poème, qui en compte trente-quatre !)
XVII
On dit que l’on a vu, de roses couronné,
Le jeune et beau Printemps sur nos bords ramené.
C’est aux autres amants dont l’amante est fidèle
De chanter les douceurs de la saison nouvelle.
Thestilis m’abandonne ; elle a trahi sa foi.
Il n’est plus de printemps ni de roses pour moi.
XVIII
L’hiver sous ses frimas tient la terre enchaînée ;
Le printemps les dissipe, et lui-même il s’enfuit ;
L’été vient ; il s’écoule, et Pomone le suit ;
Et bientôt aux frimas ils ramènent l’année.
André Chénie
Épigrammes (deux strophes extraites du poème, qui en compte trente-quatre !)
XVII
On dit que l’on a vu, de roses couronné,
Le jeune et beau Printemps sur nos bords ramené.
C’est aux autres amants dont l’amante est fidèle
De chanter les douceurs de la saison nouvelle.
Thestilis m’abandonne ; elle a trahi sa foi.
Il n’est plus de printemps ni de roses pour moi.
XVIII
L’hiver sous ses frimas tient la terre enchaînée ;
Le printemps les dissipe, et lui-même il s’enfuit ;
L’été vient ; il s’écoule, et Pomone le suit ;
Et bientôt aux frimas ils ramènent l’année.
André Chénie
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Charles Cros
Les quatre saisons - Le printemps
Au printemps, c'est dans les bois nus
Qu'un jour nous nous sommes connus.
Les bourgeons poussaient vapeur verte.
L'amour fut une découverte.
Grâce aux lilas, grâce aux muguets,
De rêveurs nous devînmes gais.
Sous la glycine et le cytise,
Tous deux seuls, que faut-il qu'on dise ?
Nous n'aurions rien dit, réséda,
Sans ton parfum qui nous aida.
Charles Cros (1842-1888) ("Le coffret de santal")
Au printemps, c'est dans les bois nus
Qu'un jour nous nous sommes connus.
Les bourgeons poussaient vapeur verte.
L'amour fut une découverte.
Grâce aux lilas, grâce aux muguets,
De rêveurs nous devînmes gais.
Sous la glycine et le cytise,
Tous deux seuls, que faut-il qu'on dise ?
Nous n'aurions rien dit, réséda,
Sans ton parfum qui nous aida.
Charles Cros (1842-1888) ("Le coffret de santal")
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le Printemps.Charles d'Orléans
Duc d'Orléans et père de Louis XII. Exilé en Angleterre lors de la défaite d'Azincourt,
il passa 25 années en captivité. De retour à Blois, sa cour devint un centre de poésies.
il passa 25 années en captivité. De retour à Blois, sa cour devint un centre de poésies.
Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure et de pluie Et s'est vêtu de broderies, De soleil luisant, clair et beau | Il n'y a bête, ni oiseau Qu'en son langage ne chante ou crie Le temps a laissé son manteau De vent de froidure et de pluie | |
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Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Lucie Delarue-Mardrus
Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945) a écrit de nombreux poèmes, romans, contes et nouvelles ...
Elle était aussi dessinatrice, sculptrice et historienne.
Joie du printemps
Au printemps, on est un peu fou,
Toutes les fenêtres sont claires,
Les prés sont pleins de primevères,
On voit des nouveautés partout.
Oh! regarde, une branche verte!
Ses feuilles sortent de l'étui!
Une tulipe s'est ouverte...
Ce soir, il ne fera pas nuit,
Les oiseaux chantent à tue-tête,
Et tous les enfants sont contents
On dirait que c'est une fête...
Ah! que c'est joli le printemps!
Lucie Delarue-Mardrus
Elle était aussi dessinatrice, sculptrice et historienne.
Joie du printemps
Au printemps, on est un peu fou,
Toutes les fenêtres sont claires,
Les prés sont pleins de primevères,
On voit des nouveautés partout.
Oh! regarde, une branche verte!
Ses feuilles sortent de l'étui!
Une tulipe s'est ouverte...
Ce soir, il ne fera pas nuit,
Les oiseaux chantent à tue-tête,
Et tous les enfants sont contents
On dirait que c'est une fête...
Ah! que c'est joli le printemps!
Lucie Delarue-Mardrus
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Philippe Desportes
Philippe Desportes
Le printemps gracieux
Celui qui n'a point vu le printemps gracieux
Quand il étale au ciel sa richesse prisée,
Remplissant l'air d'odeurs, les herbes de rosée,
Les coeurs d'affections, et de larmes les yeux :
Celui qui n'a point vu par un temps furieux
La tourmente cesser et la mer apaisée,
Et qui ne sait quand l'âme est du corps divisée
Comme on peut réjouir de la clarté des cieux :
Qu'il s'arrête pour voir la céleste lumière
Des yeux de ma Déesse, une Vénus première.
Mais que dis-je ? ah ! mon Dieu qu'il ne s'arrête pas :
S'il s'arrête à la voir pour une saison neuve,
Un temps calme, une vie, il pourrait faire épreuve
De glaçons, de tempête, et de mille trépas.
Philippe Desportes (1546-1606)
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Mohammed Dib
Mohammed Dib (1920-2003) est un grand romancier et poète algérien de langue française
( ce Printemps n'est classique que dans la forme) :
Printemps
Il flotte sur les quais une haleine d'abîmes,
L'air sent la violette entre de lourds poisons,
Des odeurs de goudron, de varech, de poisson ;
Le printemps envahit les chantiers maritimes.
Ce jour de pluie oblique a doucement poncé
Les gréements noirs et gris qui festonnent le port ;
Eaux, docks et ciel unis par un subtil accord
Inscrivent dans l'espace une sourde pensée.
En cale sèche on voit des épaves ouvertes;
En elles l'âme vit peut-être... Oiseau têtu,
Oiseau perdu, de l'aube au soir reviendras-tu
Rêver rie haute mer, d'embruns et d'îles vertes ?
Je rôde aussi, le coeur vide et comme aux abois,
Un navire qui part hurle au loin sous la brume ;
Je tourne dans la ville où les usines fument,
Je cherche obstinément à me rappeler, quoi ?
Mohammed Dib
( ce Printemps n'est classique que dans la forme) :
Printemps
Il flotte sur les quais une haleine d'abîmes,
L'air sent la violette entre de lourds poisons,
Des odeurs de goudron, de varech, de poisson ;
Le printemps envahit les chantiers maritimes.
Ce jour de pluie oblique a doucement poncé
Les gréements noirs et gris qui festonnent le port ;
Eaux, docks et ciel unis par un subtil accord
Inscrivent dans l'espace une sourde pensée.
En cale sèche on voit des épaves ouvertes;
En elles l'âme vit peut-être... Oiseau têtu,
Oiseau perdu, de l'aube au soir reviendras-tu
Rêver rie haute mer, d'embruns et d'îles vertes ?
Je rôde aussi, le coeur vide et comme aux abois,
Un navire qui part hurle au loin sous la brume ;
Je tourne dans la ville où les usines fument,
Je cherche obstinément à me rappeler, quoi ?
Mohammed Dib
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Paul Éluard
Printemps
Il y a, sur la plage, quelques flaques d'eau.
Il y a, dans les bois, des arbres fous d'oiseaux.
La neige fond dans la montagne.
Les branches des pommiers brillent de tant de fleurs
Que le pâle soleil recule.
C'est par un soir d'hiver,
Dans un monde très dur,
Que tu vis ce printemps,
Près de moi, l'innocente.
Il n'y a pas de nuit pour nous.
Rien de ce qui périt, n'a de prise sur moi
Mais je ne veux pas avoir froid.
Notre printemps est un printemps qui a raison.
Paul Éluard
Il y a, sur la plage, quelques flaques d'eau.
Il y a, dans les bois, des arbres fous d'oiseaux.
La neige fond dans la montagne.
Les branches des pommiers brillent de tant de fleurs
Que le pâle soleil recule.
C'est par un soir d'hiver,
Dans un monde très dur,
Que tu vis ce printemps,
Près de moi, l'innocente.
Il n'y a pas de nuit pour nous.
Rien de ce qui périt, n'a de prise sur moi
Mais je ne veux pas avoir froid.
Notre printemps est un printemps qui a raison.
Paul Éluard
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Maurice Fombeure
C'est le joli printemps
C'est le joli printemps
Qui fait sortir les filles,
C'est le joli printemps
Qui fait briller le temps.
J'y vais à la fontaine,
C'est le joli printemps,
Trouver celle qui m'aime,
Celle que j'aime tant.
C'est dans le mois d'avril
Qu'on promet pour longtemps,
C'est le joli printemps,
Qui fait sortir les filles,
La fille et le galant,
Pour danser le quadrille.
C'est le joli printemps
Qui fait briller le temps.
Aussi, profitez-en,
Jeunes gens, jeunes filles;
C'est le joli printemps
Qui fait briller le temps.
Car le joli printemps,
C'est le temps d'une aiguille.
Car le joli printemps
Ne dure pas longtemps.
Maurice Fombeure ("À dos d'oiseau"
C'est le joli printemps
Qui fait sortir les filles,
C'est le joli printemps
Qui fait briller le temps.
J'y vais à la fontaine,
C'est le joli printemps,
Trouver celle qui m'aime,
Celle que j'aime tant.
C'est dans le mois d'avril
Qu'on promet pour longtemps,
C'est le joli printemps,
Qui fait sortir les filles,
La fille et le galant,
Pour danser le quadrille.
C'est le joli printemps
Qui fait briller le temps.
Aussi, profitez-en,
Jeunes gens, jeunes filles;
C'est le joli printemps
Qui fait briller le temps.
Car le joli printemps,
C'est le temps d'une aiguille.
Car le joli printemps
Ne dure pas longtemps.
Maurice Fombeure ("À dos d'oiseau"
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Théophile Gautier
Premier sourire du printemps
Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du .
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "
Théophile Gautier (1811-1872) ("Émaux et camées")
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Re: Poèmes printemps
Au printemps
Regardez les branches
Comme elles sont blanches !
Il neige des fleurs.
Riant dans la pluie,
Le soleil essuie
Les saules en pleurs
Et le ciel reflète,
Dans la violette
Ses pures couleurs...
La mouche ouvre l'aile
Et la demoiselle
Aux prunelles d'or,
Au corset de guêpe
Dépliant son crêpe,
A repris l'essor.
L'eau gaîment babille,
Le goujon frétille ...
Un printemps encore !
Théophile Gautier
Regardez les branches
Comme elles sont blanches !
Il neige des fleurs.
Riant dans la pluie,
Le soleil essuie
Les saules en pleurs
Et le ciel reflète,
Dans la violette
Ses pures couleurs...
La mouche ouvre l'aile
Et la demoiselle
Aux prunelles d'or,
Au corset de guêpe
Dépliant son crêpe,
A repris l'essor.
L'eau gaîment babille,
Le goujon frétille ...
Un printemps encore !
Théophile Gautier
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Paul Géraldy
Bonjour
Comme un diable au fond de sa boîte,
le bourgeon s'est tenu caché...
mais dans sa prison trop étroite
il baille et voudrait respirer.
Il entend des chants, des bruits d'ailes,
il a soif de grand jour et d'air...
il voudrait savoir les nouvelles,
il fait craquer son corset vert.
Puis, d'un geste brusque, il déchire
son habit étroit et trop court
"enfin, se dit-il, je respire,
je vis, je suis libre... bonjour !"
Paul Géraldy (1885-1983)
Comme un diable au fond de sa boîte,
le bourgeon s'est tenu caché...
mais dans sa prison trop étroite
il baille et voudrait respirer.
Il entend des chants, des bruits d'ailes,
il a soif de grand jour et d'air...
il voudrait savoir les nouvelles,
il fait craquer son corset vert.
Puis, d'un geste brusque, il déchire
son habit étroit et trop court
"enfin, se dit-il, je respire,
je vis, je suis libre... bonjour !"
Paul Géraldy (1885-1983)
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps d'Émile Goudeau
Pour hâter le retour du Printemps*
Voici revenir le Printemps,
Qui chasse les Frimas moroses.
J’ouvre mon cœur à deux battants
Au Roi-Soleil, père des Roses.
Je guette l’horizon vermeil,
Et faites-y de longues pauses,
Mon beau Soleil !
Déjà les oiseaux querelleurs
Sur les rameaux boivent les sèves.
Écoutons les merles siffleurs !
Les forêts s’emplissent de rêves.
Je veux me mettre à l’unisson:
Entrez chez moi, jeune Chanson ;
Faites sonner les heures brèves,
Douce Chanson !
Déjà fleurissent les lilas
En lourdes grappes violettes.
Les charmeuses à falbalas
Jettent au zéphyr leurs voilettes :
Prenez le chemin le plus court,
Entrez chez moi, Seigneur Amour,
Rois des femmes et des athlètes,
Ô bel Amour !
Émile Goudeau (1849-1906)
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps de Victor Hugo
Printemps
C'est la jeunesse et le matin.
Vois donc, ô ma belle farouche,
Partout des perles : dans le thym,
Dans les roses, et dans ta bouche.
L'infini n'a rien d'effrayant ;
L'azur sourit à la chaumière
Et la terre est heureuse, ayant
Confiance dans la lumière.
Quand le soir vient, le soir profond,
Les fleurs se ferment sous les branches ;
Ces petites âmes s'en vont
Au fond de leurs alcôves blanches.
Elles s'endorment, et la nuit
A beau tomber noire et glacée,
Tout ce monde des fleurs qui luit
Et qui ne vit que de rosée,
L'oeillet, le jasmin, le genêt,
Le trèfle incarnat qu'avril dore,
Est tranquille, car il connaît
L'exactitude de l'aurore.
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
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