Poèmes printemps
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Poèmes printemps
Rappel du premier message :
Le printemps de Jacques Brenner
Jacques Brenner (1922-2001) est un romancier, essayiste et poète français.
Chanson
Toute la nature
frémit et murmure
dans les roseaux
au renouveau.
Musique divine
où l’on devine
le parfait accord
du Sud et du Nord.
Le bonheur vient
tends les mains,
le bonheur passe
suis sa trace.
Jacques Brenner "La Minute heureuse"
Le printemps de Jacques Brenner
Jacques Brenner (1922-2001) est un romancier, essayiste et poète français.
Chanson
Toute la nature
frémit et murmure
dans les roseaux
au renouveau.
Musique divine
où l’on devine
le parfait accord
du Sud et du Nord.
Le bonheur vient
tends les mains,
le bonheur passe
suis sa trace.
Jacques Brenner "La Minute heureuse"
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Re: Poèmes printemps
Théophile Gautier — Émaux et Camées
La Fleur qui fait le Printemps
La Fleur qui fait le Printemps
Les marronniers de la terrasse
Vont bientôt fleurir, à Saint-Jean,
La villa d’où la vue embrasse
Tant de monts bleus coiffés d’argent.
La feuille, hier encor pliée
Dans son étroit corset d’hiver,
Met sur la branche déliée
Les premières touches de vert.
Mais en vain le soleil excite
La sève des rameaux trop lents ;
La fleur retardataire hésite
À faire voir ses thyrses blancs.
Pourtant le pêcher est tout rose,
Comme un désir de la pudeur,
Et le pommier, que l’aube arrose,
S’épanouit dans sa candeur.
La véronique s’aventure
Près des boutons d’or dans les prés,
Les caresses de la nature
Hâtent les germes rassurés.
Il me faut retourner encore
Au cercle d’enfer où je vis ;
Marronniers, pressez-vous d’éclore
Et d’éblouir mes yeux ravis.
Vous pouvez sortir pour la fête
Vos girandoles sans péril.
Un ciel bleu luit sur votre faîte
Et déjà mai talonne avril.
Par pitié, donnez cette joie
Au poète dans ses douleurs,
Qu’avant de s’en aller, il voie
Vos feux d’artifice de fleurs.
Grands marronniers de la terrasse,
Si fiers de vos splendeurs d’été,
Montrez-vous à moi dans la grâce
Qui précède votre beauté.
Je connais vos riches livrées
Quand Octobre, ouvrant son essor,
Vous met des tuniques pourprées,
Vous pose des couronnes d’or.
Je vous ai vus, blanches ramées,
Pareils aux dessins que le froid
Aux vitres d’argent étamées
Trace la nuit avec son doigt.
Je sais tous vos aspects superbes,
Arbres géants, vieux marronniers,
Mais j’ignore vos fraîches gerbes
Et vos arômes printaniers...
Adieu ! je pars, lassé d’attendre ;
Gardez vos bouquets éclatants !
Une autre fleur, suave et tendre,
Seule à mes yeux fait le printemps.
Que mai remporte sa corbeille !
Il me suffit de cette fleur :
Toujours pour l’âme et pour l’abeille
Elle a du miel pur dans le cœur ;
Par le ciel d’azur ou de brume,
Par la chaude ou froide saison,
Elle sourit, charme et parfume,
Violette de la maison !
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Fleurs d’avril
André Lemoyne — Les Charmeuses
Fleurs d’avril
Fleurs d’avril
À André Theuriet.
Le bouvreuil a sifflé dans l’aubépine blanche ;
Les ramiers, deux à deux, ont au loin roucoulé,
Et les petits muguets, qui sous bois ont perlé,
Embaument les ravins où bleuit la pervenche.
Sous les vieux hêtres verts, dans un frais demi-jour,
Les heureux de vingt ans, les mains entrelacées,
Echangent, tout rêveurs, des trésors de pensées
Dans un mystérieux et long baiser d’amour.
Les beaux enfants naïfs, trop ingénus encore
Pour comprendre la vie et ses enchantements,
Sont émus en plein cœur de chauds pressentiments,
Comme aux rayons d’avril les fleurs avant d’éclore.
Et l’homme ancien qui songe aux printemps d’autrefois,
Oubliant pour un jour le nombre des années,
Ecoute la voix d’or des heures fortunées
Et va silencieux en pleurant sous les bois.
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Matinée de Printemps
Jean Lahor — L’Illusion
Matinée de Printemps
Matinée de Printemps
Je marchais ébloui par le matin vermeil ;
Le fourmillement d’or de la mer au soleil
Aveuglait mes regards ; et je me sentais l’âme
Près d’elle s’alanguir à ses soupirs de femme.
Les flots étincelaient parfois comme des yeux.
Des troupes d’oiseaux blancs jetaient des cris joyeux,
Tournaient, et plongeaient fous, venant tremper leurs plumes
Aux vagues qui riaient de longs rires d’écumes ;
Et tout chantait, vibrait sous le vent matinal.
C’était un paysage immense, sans égal :
Sur cette mer d’azur, près de ses bords, une île,
De brume enveloppée encor, dormait tranquille,
Telle une fleur sur un grand vase de lapis ;
Et très haut dans les airs, en leur blancheur de lis,
Par delà les cités et les vagues campagnes,
Géantes, se dressaient des chaînes de montagnes.
Leurs neiges, en un ciel doux comme le satin,
Mêlaient leurs candeurs vierges à celle du matin.
Et des pêchers piquaient ce ciel de leurs fleurs roses.
J’allais ainsi, charmé par la beauté des choses,
Quand auprès de la ville, au détour d’un chemin,
Un pauvre enfant aveugle, et qui tendait la main,
M’apparut, oh ! si maigre, et pâle, et si sordide,
Et morne, avec ses yeux dont l’orbite était vide.
Quelques loques couvraient son coeur à demi nu ;
La mère était malade, et le père inconnu.
Jamais nulle caresse adoucissait sa peine ;
Le soleil baisait seul cette laideur humaine ;
Nul mot tendre au matin, alors qu’il s’en allait ;
Les passants étaient durs : il était sale et laid.
Et je songeais, voyant sa misère profonde,
À ce vautour du mal toujours aux flancs du monde,
À ce fond ignoré de muettes douleurs
Qu’auprès de nous jamais ne trahissent des pleurs,
Puis au hasard créant la naissance des êtres,
À ces enfants punis du péché des ancêtres,
Aux horreurs de la vie, à ses iniquités,
À tant de châtiments qui sont immérités ;
Et près de cet enfant dont les yeux étaient vides,
Je ne voulus plus voir l’éclat des flots splendides,
Ni sur la terre en fleur l’éclat du grand ciel bleu,
Tremblant qu’il n’y manquât la justice de Dieu.
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Le Printemps (Louis-Xavier de Ricard)
Louis-Xavier de Ricard — Le Parnasse contemporain
Le Printemps
Le Printemps
SONNET ESTRAMBOTE
Voici la saison fraîche et rose
Où, se levant dans un ciel pur,
Le soleil jeune et blond arrose
Les pâleurs moites de l’azur.
L’Hiver, accroupi dans la pose
D’un vieux mendiant contre un mur,
Grelotte à l’Occident morose
Que remplit un brouillard obscur,
Mais, se déroulant comme une onde,
Une large lumière inonde
L’Orient vague et radieux.
Que les rimeurs de pastorales
Alternent en stances égales
Les gloires des fleurs et des cieux ;
Moi, je chante un hymne candide
À l’amour dont l'aurore humide
Se lève et grandit dans tes yeux.
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
La Venue du printemps
LA VENUE DU PRINTEMPS.
À M. de Termes.
Ode.
À M. de Termes.
Ode.
Enfin, Termes, les ombrages
Reverdissent dans les bois,
L’hyver et tous ses orages
Sont en prison pour neuf mois ;
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place ;
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomele, assurée
De la fureur de Terée,
Chante aux forests jour et nuit.
Déja les fleurs qoi bourgeonnent
Rajeunissent les vergers ;
Tous les échos ne résonnent
Que de chansons de bergers ;
Les jeux, les ris et la danse
Sont par tout en abondance ;
Les delices ont leur tour,
La tristesse se retire,
Et personne ne soupire,
S’il ne soupire d’amour.
Les moissons dorent les plaines,
Le ciel est tout de saphirs,
Le murmure des fontaines
S’accorde au bruit des zephirs ;
Les foudres et les tempestes
Ne grondent plus sur nos testes,
Ny des vents seditieux
Les insolentes coleres
Ne poussent plus les galeres
Des abîmes dans les cieux.
Ces belles fleurs que nature
Dans les campagnes produit
Brillent parmy la verdure
Comme des astres la nuit.
L’Aurore, qui dans son ame
Brusle d’une douce flâme,
Laissant au lit endormi
Son viel mary, froid et pasle,
Desormais est matinale
Pour aller voir son amy.
Termes, de qui le merite
Ne se peut trop estimer,
La belle saison invite
Chacun au plaisir d’aimer :
La jeunesse de l’année
Soudain se voit terminée ;
Aprés le chaud vehement
Revient l’extresme froidure,
Et rien au monde ne dure
Qu’un éternel changement.
Leurs courses entre-suivies
Vont comme un flus et reflus ;
Mais le printemps de nos vies
Passe et ne retourne plus.
Tout le soin des destinées
Est de guider nos journées
Pas à pas vers le tombeau !
Le Temps de sa faux moissonne,
Et sans respecter personne,
Ce que l’homme a de plus beau.
Tes loüanges immortelles,
Ny tes aimables appas,
Qui te font cherir des belles,
Né t’en garantiront pas.
Croy-moy, tant que Dieu t’octroye
Cet âge comblé de joye
Qui s’enfuit de jour en jour,
Joüis du temps qu’il te donne,
Et ne croy pas en autonne
Cueillir les fruits de l’amour1
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Re: Poèmes printemps
Le printemps 1
Quand arrive le printemps
Pour aller se goinfrer l`estomac de sucre.
J’ai hâte au printemps
Et ça m’émerveille.
Quand arrive le printemps
Je me sens tout content.
Je sors ma bicyclette
Et ma planche à roulettes.
Le printemps se réveille
On voit plus le soleil
On entend les oiseaux
Oh! Qu’il fait beau.
Je râtelle le parterre
Et aujourd’hui, c’est la fête des mères.
Je fais de la bicyclette
Et mon voisin fait de la planche a roulettes.
Au printemps, les animaux vont se réveiller,
Et la neige de l’hiver va s’écouler .
Au printemps, nous allons à la cabane à sucre
Je sors ma bicyclette
Et ma planche à roulettes.
Le printemps se réveille
On voit plus le soleil
On entend les oiseaux
Oh! Qu’il fait beau.
Je râtelle le parterre
Et aujourd’hui, c’est la fête des mères.
Je fais de la bicyclette
Et mon voisin fait de la planche a roulettes.
Au printemps, les animaux vont se réveiller,
Et la neige de l’hiver va s’écouler .
Au printemps, nous allons à la cabane à sucre
Pour aller se goinfrer l`estomac de sucre.
J’ai hâte au printemps
Parce que je vais avoir dix ans.
Les animaux se réveillent
Les animaux se réveillent
Et ça m’émerveille.
Composé par
Philippe
Brandy
Marie-Pier
Justine
André
Philippe
Brandy
Marie-Pier
Justine
André
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Dans les bois
Au printemps l'Oiseau naît et chante : N'avez-vous pas ouï sa voix ? ... Elle est pure, simple et touchante, La voix de l'Oiseau - dans les bois ! L'été, l'Oiseau cherche l'Oiselle ; Il aime - et n'aime qu'une fois ! Qu'il est doux, paisible et fidèle, Le nid de l'Oiseau - dans les bois ! Puis quand vient l'automne brumeuse, Il se tait... avant les temps froids. Hélas ! qu'elle doit être heureuse La mort de l'Oiseau - dans les bois ! Gérard de Nerval Poésie et Souvenirs |
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
Michel d' AMBOISE: Le Printemps
- Michel d' AMBOISE (14??-15??)
Le Printemps
Au temps de Ver qu'un chacun prend plaisance
A écouter la musique accordance
Des oisillons qui par champs, à loisir,
A gergonner prennent joie et plaisir
Voyant les fleurs en verdures croissantes,
Arbres vêtus de feuilles verdoyantes,
Prendre Cérès sa robe jà couverte
Totalement de branche ou herbe verte,
Dame Nature aorner les branchettes
De prunes, noix, cerises et pommettes
Et d'autres biens qui servent de pâture
A toute humaine et fragile facture,
Le Dieu Priape, en jardins cultiveur,
Donnait aux fleurs délicate saveur,
Faisait herbette hors des boutons sortir,
Dont mettent peine amoureux s'assortir
Pour présenter à leurs dames frisquettes
Quand en secret sont dedans leurs chambrettes ;
Pan, le cornu, par forêt umbrifère,
Commençait jà ses maisons à refaire
Par froid hiver et gelée démolies,
Et les avait alors tant embellies
Que chose était par leur grande verdure,
Consolative à toute regardure ;
Les champs étaient verts comme papegay !
De quoi maint homme était joyeux et gai,
Et bien souvent aucun, par sa gaieté,
Lors d'amourette hantait l'aménité
Faisant rondeaux, chansonnette et ballades,
Dames menaient par jardins et feuillades
Et leur donnaient souvent sur le pré vert
Ou une oeillade ou un baiser couvert
Dont ils étaient résolus comme pape ;
Un autre ôtait son manteau ou sa cape
Pour faire sauts et pour bondir en l'air
A cette fin que de lui fît parler.
En ce temps-là, si propre aux amoureux,
Moi qui étais et douloureux
Et qui n'avais du plaisir une goutte
Non plus que ceux que tourmente la goutte,
Vouloir me prit de ma chambre laisser
Pour un petit aller le temps passer
En un vert bois qui près de moi était,
Le plus souvent où personne n'était,
Afin que pusse un mien deuil étranger,,
Pour un petit m'ébattre et soulager.
En ce vert bois doncques m'acheminai
Et ci et là, seulet, me promenai
Dessous rameaux et branches verdelettes ;
Me promenant, pensais mille chosettes.
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008
Jean moréas-Les Stances Livre 2-Eau printanière,
Eau printanière, pluie harmonieuse et douce
Autant qu' une rigole à travers le verger
Et plus que l' arrosoir balancé sur la mousse,
Comme tu prends mon coeur dans ton réseau léger !
A ma fenêtre, ou bien sous le hangar des routes
Où je cherche un abri, de quel bonheur secret
Viens-tu mêler ma peine, et dans tes belles gouttes
Quel est ce souvenir et cet ancien regret
Autant qu' une rigole à travers le verger
Et plus que l' arrosoir balancé sur la mousse,
Comme tu prends mon coeur dans ton réseau léger !
A ma fenêtre, ou bien sous le hangar des routes
Où je cherche un abri, de quel bonheur secret
Viens-tu mêler ma peine, et dans tes belles gouttes
Quel est ce souvenir et cet ancien regret
magda- Nombre de messages : 1253
Date d'inscription : 28/03/2010
Jean moréas-Lierre, que tu revêts de grâce bucolique
Lierre, que tu revêts de grâce bucolique
Les ruines des monuments !
Et tu me plais encor sur le platane antique
Qu' étouffent tes embrassements.
Mais je t' aime surtout, sombre et sinistre lierre,
A quelque fontaine pendu,
Et laissant l' eau couler, plaintive, dans la pierre
D' un bassin que l' âge a fendu.
Les ruines des monuments !
Et tu me plais encor sur le platane antique
Qu' étouffent tes embrassements.
Mais je t' aime surtout, sombre et sinistre lierre,
A quelque fontaine pendu,
Et laissant l' eau couler, plaintive, dans la pierre
D' un bassin que l' âge a fendu.
magda- Nombre de messages : 1253
Date d'inscription : 28/03/2010
Bernard De L'Océan: Le Sacre Du Printemps.
Le Sacre Du Printemps.
I
Sous un soleil étrange et sombre,
L'obscurité pâle de l'ombre
Fait croître dans d'obscurs sommeils,
Une flamme, qui peu à peu,
Immense de nuit et de feu,
Ouvre d'éblouissant vermeils.
II
Et sur le ciel d'azur et d'or
Dans un resplendissant essor
En couleur pourpre de lumière,
En songe d' immobilité,
L'Etrange d'ombre et de clarté
Conçois la déesse de pierre,
III
Qui dans la brume d'un nuage,
Ascension qui d'âge en âge,
En crescendo universel,
De la matière consumée
exhale ineffable pensée,
Un intérieur spirituel.
IV
Comme une vague rêverie
Elle apparaît, sombre de vie
Et ses immenses cheveux d'Eve,
Depuis l'étoile qui rayonne
L'ombre splendide qui la donne
En nuées de lueurs élève,
V
Le rouge étrange qui rend ivre
L'océan rose qui se livre,
De sa forme phosphorescente,
Tel un azur ferait fremir
Une aube lente de soupir
A rendre d'ombre éblouissante,
VI
la transparence lumineuse
De sa quiétude ténébreuse
Qui s'accoutume à ce pouvoir,
Quand le ciel fait sur l'immobilité
Pleuvoir un sang torride de clarté
Et l'animer sous son pâle mouvoir.
VII
De la lumière immense de la vie,
Qu'on voit briller étincelante en pluie
D'obscurité, sur un premier vermeil,
Dans la grandeur d'un sombre sacrifice,
Quant s'allumant sous l'étrange supplice,
Sous les rougeurs constellées du soleil,
VIII
Vient la pâleur d'une larme pyrique
Qui lentement à enflammer s'applique
La jeune fille aux cheveux océans,
Quant ruisselant en mouvements sa vague
Fait d'une idée à l'impression vague
Cristalliser les couleurs du printemps.
IX
En multitude immuable et tacite
D'étoiles d'or que le sombre suscite
Elle épanouit pourpre contre le vent,
Rêve que teint une aube qui s'allume,
Dans le silence une aurore de brume,
Un infini de paupières d'argent
X
Bleu, sur le ciel aux lumières des marbres
Qu'on voit briller aux mobiles des arbres
En êtres bruns et pâles de diamants,
Quand dans l'azur en farouche volute
L'immensité contre le sombre lutte
A s'affranchir d'infinis mouvements.
XI
Quelle chaleur commence d'éblouir
L'obscurité immense de mourir
Et quel vivant célèbre ce pouvoir,
Quand sur le ciel des multiples idées
S'ouvre le vol des flèches étoilées
Au point obscur du splendide mouvoir,
XII
Que l'être Eole et vermeil à venir
Dans des douleurs nymphes qui font frémir
Jette la nuit au pâle du solstice,
Lorsqu'on voit s'avancer immense de silence
La figure fragile et blême qui s' élance
A l'éblouissement de sa pourpre complice?
XIII
Est-ce un songe immobile étincelant de nuit,
Un éclaboussement d'ombre qui s'éblouit
Dans les profondeurs d'or rives qui se font vaines?
La mer à s'agiter sous l'immensité d'ombre
A faire feuilloler l'obscurité qui sombre
Phosphore étrangement de lumières sirènes.
XIV
Et la violette pâle aux yeux illuminés
Bleus, sur l'immensité des liquides clartés,
Frémit immensément à sentir l'ombre d'or
Des aurores d'argent qui s'élèvent moroses
Et rêve de lueurs sous les étoiles roses:
Mourir dans le soleil immobile qui dort. . .
XV
A voir l'immensité de l'ombre se ternir
Dans une obscurité qui brûle de souffrir
Les stellaires candeurs ruisselant de savoir,
Sentir immensément monter, forces d' écumes,
Les éblouissements qui se lèvent des brumes
En intériorités qui songent concevoir,
XVI
N'est pas sembler périr au contraire de vivre
Si l'on arrive au terme étrange qui rend ivre
De rêves sidéraux les immenses lascifs;
Lorsqu'on doit jusqu'au soir être jusqu'à l'absence
Sous une immensité de feu et de silence
Que la nuit fait frémir en songes récessifs. . .
XVII
Si l'immobilité du rêve se fait d'or
Pour songer de plus loin dans l'ombre qui s'endort
A tout ce qui devient mobile de lumières
Et quérir qui demeure à l'ingénuité
Sous le soleil immense et pâle de clarté
Afin d'ouvrir aux jours leurs ailes éphémères,
XVIII
Lorsque en ascensions mobilement lointaines,
Les voici s'élever où pleurent les fontaines
D'étoile à la pâleur des astres lactéscents. . .
Hélas rien ne leurs font ces aubes de lueurs
Même si sur le ciel des liquides rumeurs
Vient alors à régner les éblouissements. . .
I
Sous un soleil étrange et sombre,
L'obscurité pâle de l'ombre
Fait croître dans d'obscurs sommeils,
Une flamme, qui peu à peu,
Immense de nuit et de feu,
Ouvre d'éblouissant vermeils.
II
Et sur le ciel d'azur et d'or
Dans un resplendissant essor
En couleur pourpre de lumière,
En songe d' immobilité,
L'Etrange d'ombre et de clarté
Conçois la déesse de pierre,
III
Qui dans la brume d'un nuage,
Ascension qui d'âge en âge,
En crescendo universel,
De la matière consumée
exhale ineffable pensée,
Un intérieur spirituel.
IV
Comme une vague rêverie
Elle apparaît, sombre de vie
Et ses immenses cheveux d'Eve,
Depuis l'étoile qui rayonne
L'ombre splendide qui la donne
En nuées de lueurs élève,
V
Le rouge étrange qui rend ivre
L'océan rose qui se livre,
De sa forme phosphorescente,
Tel un azur ferait fremir
Une aube lente de soupir
A rendre d'ombre éblouissante,
VI
la transparence lumineuse
De sa quiétude ténébreuse
Qui s'accoutume à ce pouvoir,
Quand le ciel fait sur l'immobilité
Pleuvoir un sang torride de clarté
Et l'animer sous son pâle mouvoir.
VII
De la lumière immense de la vie,
Qu'on voit briller étincelante en pluie
D'obscurité, sur un premier vermeil,
Dans la grandeur d'un sombre sacrifice,
Quant s'allumant sous l'étrange supplice,
Sous les rougeurs constellées du soleil,
VIII
Vient la pâleur d'une larme pyrique
Qui lentement à enflammer s'applique
La jeune fille aux cheveux océans,
Quant ruisselant en mouvements sa vague
Fait d'une idée à l'impression vague
Cristalliser les couleurs du printemps.
IX
En multitude immuable et tacite
D'étoiles d'or que le sombre suscite
Elle épanouit pourpre contre le vent,
Rêve que teint une aube qui s'allume,
Dans le silence une aurore de brume,
Un infini de paupières d'argent
X
Bleu, sur le ciel aux lumières des marbres
Qu'on voit briller aux mobiles des arbres
En êtres bruns et pâles de diamants,
Quand dans l'azur en farouche volute
L'immensité contre le sombre lutte
A s'affranchir d'infinis mouvements.
XI
Quelle chaleur commence d'éblouir
L'obscurité immense de mourir
Et quel vivant célèbre ce pouvoir,
Quand sur le ciel des multiples idées
S'ouvre le vol des flèches étoilées
Au point obscur du splendide mouvoir,
XII
Que l'être Eole et vermeil à venir
Dans des douleurs nymphes qui font frémir
Jette la nuit au pâle du solstice,
Lorsqu'on voit s'avancer immense de silence
La figure fragile et blême qui s' élance
A l'éblouissement de sa pourpre complice?
XIII
Est-ce un songe immobile étincelant de nuit,
Un éclaboussement d'ombre qui s'éblouit
Dans les profondeurs d'or rives qui se font vaines?
La mer à s'agiter sous l'immensité d'ombre
A faire feuilloler l'obscurité qui sombre
Phosphore étrangement de lumières sirènes.
XIV
Et la violette pâle aux yeux illuminés
Bleus, sur l'immensité des liquides clartés,
Frémit immensément à sentir l'ombre d'or
Des aurores d'argent qui s'élèvent moroses
Et rêve de lueurs sous les étoiles roses:
Mourir dans le soleil immobile qui dort. . .
XV
A voir l'immensité de l'ombre se ternir
Dans une obscurité qui brûle de souffrir
Les stellaires candeurs ruisselant de savoir,
Sentir immensément monter, forces d' écumes,
Les éblouissements qui se lèvent des brumes
En intériorités qui songent concevoir,
XVI
N'est pas sembler périr au contraire de vivre
Si l'on arrive au terme étrange qui rend ivre
De rêves sidéraux les immenses lascifs;
Lorsqu'on doit jusqu'au soir être jusqu'à l'absence
Sous une immensité de feu et de silence
Que la nuit fait frémir en songes récessifs. . .
XVII
Si l'immobilité du rêve se fait d'or
Pour songer de plus loin dans l'ombre qui s'endort
A tout ce qui devient mobile de lumières
Et quérir qui demeure à l'ingénuité
Sous le soleil immense et pâle de clarté
Afin d'ouvrir aux jours leurs ailes éphémères,
XVIII
Lorsque en ascensions mobilement lointaines,
Les voici s'élever où pleurent les fontaines
D'étoile à la pâleur des astres lactéscents. . .
Hélas rien ne leurs font ces aubes de lueurs
Même si sur le ciel des liquides rumeurs
Vient alors à régner les éblouissements. . .
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Le printemps:albert ferland
Enfin l'hiver se lasse à souffler la froidure.
Grincements de verglas et clameurs d'aquilons
Font place aux gazouillis des gentils oisillons,
Aux duos des zéphyrs jouant dans la verdure.
Le souffle printanier se parfume aux vallons,
Sifflotte sur les eaux, roucoule en la ramure,
Et l'oeil vers les gazons, l'oreille à tout murmure,
Le gai semeur répand le blé dans les sillons.
Les mousses s'agraffant coiffent les monts sauvages,
Et l'herbe qui revêt les prés et les rivages
Dissimule déjà toute trace d'autans.
Par moment l'on entend quelque bruissement d'ailes,
Et, on se dit: « Ce sont les hirondelles
Dont la troupe joyeuse escorte le printemps. »
Grincements de verglas et clameurs d'aquilons
Font place aux gazouillis des gentils oisillons,
Aux duos des zéphyrs jouant dans la verdure.
Le souffle printanier se parfume aux vallons,
Sifflotte sur les eaux, roucoule en la ramure,
Et l'oeil vers les gazons, l'oreille à tout murmure,
Le gai semeur répand le blé dans les sillons.
Les mousses s'agraffant coiffent les monts sauvages,
Et l'herbe qui revêt les prés et les rivages
Dissimule déjà toute trace d'autans.
Par moment l'on entend quelque bruissement d'ailes,
Et, on se dit: « Ce sont les hirondelles
Dont la troupe joyeuse escorte le printemps. »
magda- Nombre de messages : 1253
Date d'inscription : 28/03/2010
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