poésies: Henri Bataille,
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poésies: Henri Bataille,
Poèmes et poésies de Henri Bataille, auteur poète du 19ème siècle
Par les vitres grises de la lavanderie,
J'ai vu tomber la, nuit d'automne que voilà...
Quelqu'un marche le long des fossés pleins de pluie...
Voyageur, voyageur de jadis, qui t'en vas,
A l'heure où les bergers descendent des montagnes,
Hâte-toi. - Les foyers sont éteints où tu vas,
Closes les portes au pays que tu regagnes...
La grande route est vide et le bruit des luzernes
Vient de si loin qu'il ferait peur... Dépêche-toi :
Les vieilles carrioles ont soufflé leurs lanternes...
C'est l'automne : elle s'est assise et dort de froid
Sur la chaise de paille au fond de la cuisine...
L'automne chante dans les sarments morts des vignes...
C'est le moment où les cadavres introuvés,
Les blancs noyés, flottant, songeurs, entre deux ondes,
Saisis eux-mêmes aux premiers froids soulevés,
Descendent s'abriter dans les vases profondes.
Le mois mouillé |
J'ai vu tomber la, nuit d'automne que voilà...
Quelqu'un marche le long des fossés pleins de pluie...
Voyageur, voyageur de jadis, qui t'en vas,
A l'heure où les bergers descendent des montagnes,
Hâte-toi. - Les foyers sont éteints où tu vas,
Closes les portes au pays que tu regagnes...
La grande route est vide et le bruit des luzernes
Vient de si loin qu'il ferait peur... Dépêche-toi :
Les vieilles carrioles ont soufflé leurs lanternes...
C'est l'automne : elle s'est assise et dort de froid
Sur la chaise de paille au fond de la cuisine...
L'automne chante dans les sarments morts des vignes...
C'est le moment où les cadavres introuvés,
Les blancs noyés, flottant, songeurs, entre deux ondes,
Saisis eux-mêmes aux premiers froids soulevés,
Descendent s'abriter dans les vases profondes.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Les doux mots ...
Les doux mots . |
On dirait presque des mots d'amour,
De sommeil et de demi-jour...
La plupart des mots que l'on sait
N'enferment pas tant de bonheur.
On dit Marthe et l'on dit Marie,
Et cela calme et rafraîchit. -
Il y a bien des mots qui pleurent
Ceux-là ne pleurent presque pas...
Marthe, c'est, au réveil, le pas
Des mères dans la chambre blanche,
C'est comme une main qui se pose,
Et l'armoire sent la lavande...
Il faut murmurer quelque chose
Pour se bien consoler, des mots,
N'importe lesquels s'ils consolent,
S'ils endorment et tiennent chaud. -
Ah! loin des meilleures paroles,
Les doux noms que Marthe et Marie,
Les doux mots que morte et passée...
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Les souvenirs
Les souvenirs |
Les souvenirs, ce sont les chambres sans serrures,
Des chambres vides où l'on n'ose plus entrer,
Parce que de vieux parents jadis y moururent.
On vit dans la maison où sont ces chambres closes.
On sait qu'elles sont là comme à leur habitude,
Et c'est la chambre bleue, et c'est la chambre rose...
La maison se remplit ainsi de solitude,
Et l'on y continue à vivre en souriant...
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Soirs
Soirs |
Après que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure
Et le cri bleu des hirondelles au clocher...
Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...
Au loin le chemin gris chemine avec douceur...
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...
Puis les lumières s'éteignent, cependant
Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme,
Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Le beau voyage
Le beau voyage |
Ils rêvent des heures, puis grincent et démarrent...
J'aime ces trains mouillés qui passent dans les champs,
Ces longs convois de marchandises bruissant,
Qui pour la pluie ont mis leurs lourds manteaux de bâches,
Ou qui forment la nuit entière dans les garages...
Et les trains de bestiaux où beuglent mornement
Des bêtes qui se plaignent au village natal...
Tous ces rands wagons gris, hermétiques et clos,
Dont le silence luit sous l'averse automnale,
Avec leurs inscriptions effacées, leurs repos
Infinis, leurs nuits abandonnées, leurs vitres pâles...
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
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