Les yeux en poèmes
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Najat
Yonlihinza Amadou
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Les yeux en poèmes
Sully Prudhomme 1839-1907)
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ; Ils dorment au fond des tombeaux, Et le soleil se lève encore. |
Les nuits, plus douces que les jours, Ont enchanté des yeux sans nombre ; Les étoiles brillent toujours, Et les yeux se sont remplis d'ombre. |
Oh ! qu'ils aient perdu le regard, Non, non cela n'est pas possible ! Ils se sont tournés quelque part Vers ce qu'on nomme l'invisible ; |
Et comme les astres penchants Nous quittent, mais au ciel demeurent, Les prunelles ont leurs couchants, Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent. |
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Ouverts à quelque immense aurore, De l'autre côté des tombeaux, Les yeux qu'on ferme voient encore. |
(Stances : la vie intérieure)
Yonlihinza Amadou- Nombre de messages : 432
Date d'inscription : 26/06/2008
Les yeux lointains
(Jules Supervielle 1884-1960)
(Le Forçat innocent)
Chers yeux si beaux qui cherchez un visage, Vous si lointains, cachés par d'autres âges, Apparaissant et puis disparaissant Dans la brise et le soleil naissant, |
Et d'un léger battement de paupières, Sous le tonnerre et les célestes pierres Ah ! protégés de vos cils seulement Chers yeux livrés aux tristes éléments. |
Que voulez-vous de moi, de quelle sorte Puis-je montrer, derrière mille portes, Que je suis prêt à vous porter secours, Moi, qui ne vous regarde qu'avec l'amour. |
(Le Forçat innocent)
Yonlihinza Amadou- Nombre de messages : 432
Date d'inscription : 26/06/2008
LES YEUX FERTILES
(Paul Eluard 1895-1952)
On ne peut me connaître Mieux que tu me connais Tes yeux dans lesquels nous dormons Tous les deux, Ont fait à mes lumières d'homme Un sort meilleur qu'aux nuits du monde. |
Tes yeux dans lesquels je voyage Ont donné aux gestes des routes Un sens détaché de la terre. |
Dans tes yeux ceux qui nous révèlent Notre solitude infinie Ne sont plus ce qu'ils croyaient être. On ne peut te connaître, mieux que je te connais. |
Elle est debout sur mes paupières Et ses cheveux sont dans les miens Elle a la forme de mes mains Elle a la couleur de mes yeux, Elle s'engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel. |
Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir, Ses rêves en pleine lumière Font s'évaporer les soleils... |
(Mourir de ne pas mourir)
Yonlihinza Amadou- Nombre de messages : 432
Date d'inscription : 26/06/2008
LES YEUX OUVERTS
(Jean Follain 1903-1971)
(Présent jour)
Quand les filles mangent Loin d'elles on pense A leur fines fourrures cachées Aux doigts joints vers un visage A l'eau qui sur le corps Aux douces mains opérant | Ruisselle, glace Aux douces mains opérant Une besogne fangeuse A des bêtes mourant Avec la vue De leurs yeux larges ouverts. |
(Présent jour)
Yonlihinza Amadou- Nombre de messages : 432
Date d'inscription : 26/06/2008
LES YEUX D'ELSA
(Louis Aragon 1897-1982)
Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire J'ai vu tous les soleils y venir s'y mirer S'y jeter à mourir tous les désespérés, Tes yeux sont si profonds que j'y perd la mémoire. |
Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit Tes yeux rendent jaloux le ciel après la pluie Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure. |
Une bouche suffit au mois de Mai, des mots Pour toutes les chansons et pour tous les " hélas ! " Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux. |
Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où Des insectes défont leurs amours violentes Je suis pris au filet des étoiles filantes Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août. |
J'ai retiré ce radium de la pechblende Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu O paradis cent fois retrouvé, reperdu, Tes yeux sont mon Pérou, ma Colconde, mes Indes |
Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa Sur des récifs que des naufrageurs enflammèrent, Moi, je voyais briller au-dessus de la mer Les yeux d'Elsa... les yeux d'Elsa... les yeux d'Elsa ... |
(Elsa, de Louis Aragon)
Yonlihinza Amadou- Nombre de messages : 432
Date d'inscription : 26/06/2008
Le miroir de l'âme
Les yeux sont le reflet de l'âme Des âmes claires, pures, grandes ouvertes Yeux brûlants vifs comme une flamme Yeux profonds comme une mer toute claire... |
Yeux coquins, sournois, maquillés, Perçants, froncés, crispés, serrés, Agacés, Tristes, hagards, mouillés, Veloutés, Sincères, Rassurés, |
Yeux qu'on croise un jour par hasard Déclenchant un feu d'étincelles Alors que mille autres regards Se noient dans le monde matériel ! |
Pourquoi parler, vouloir paraître ? Quand un seul regard nous suffit Pour voir l'art d'un tableau de Maître, La perfection d'une goutte de pluie ? |
Les yeux sont le guide de la vie, Ils nous préviennent, extériorisent : La joie, les pleurs, la sympathie, La douleur, le bonheur limpide... |
Il est dans les étoiles, des mondes, Cachés et ignorés des hommes, Où anges et yeux purs se confondent, Dans la grande lumière d'un royaume... |
(Jean-Claude Brinette)
Yonlihinza Amadou- Nombre de messages : 432
Date d'inscription : 26/06/2008
GASTON Couté
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Yonlihinza Amadou- Nombre de messages : 432
Date d'inscription : 26/06/2008
Je noie en tes deux yeux mon âme tout entière
Je noie en tes deux yeux mon âme tout entière Et l'élan fou de cette âme éperdue, Pour que, plongée en leur douceur et leur prière, Plus claire et mieux trempée, elle me soit rendue. S'unir pour épurer son être Comme deux vitraux d'or en une même abside Croisent leurs feux différemment lucides Et se pénètrent ! Je suis parfois si lourd, si las, D'être celui qui ne sait pas Etre parfait, comme il le veut ! Mon coeur se bat contre ses voeux, Mon coeur dont les plantes mauvaises, Entre des rocs d'entêtements, Dressent, sournoisement, Leurs fleurs d'encre ou de braise ; Mon coeur si faux, si vrai, selon les jours, Mon coeur contradictoire, Mon coeur exagéré toujours De joie immense ou de crainte attentatoire. Emile VERHAEREN (1855-1916) |
Yonlihinza Amadou- Nombre de messages : 432
Date d'inscription : 26/06/2008
Aux iris de tes yeux…
Aux iris de tes yeux…
Respire l’essence
des vers que je t’offre par faim,
Laisse plonger tes pensées dans l’antre de
mes mots.
Ici point de revers, simplement des refrains
Pour te voir apaisé
de ce simple cadeau.
Un arôme sans dévers qui glisse jusqu’à tes
mains,
Laisse, sans fuir, tes excès, offre toi un repos.
Je ne suis pas
sévère encore moins un malin,
Pour te voir délassé de cet humble
préau.
Je t’offre mes raisons, logique d’un partage
Que j’ai mal à
traduire ailleurs que sur la toile.
Peu importe les saisons, mon cœur à ses
adages.
Si je peux te séduire et voir quelques étoiles
Aux iris de tes
yeux, alors je serai bien.
Je ne suis amoureux que de te voir
serein.
Respire l’essence
des vers que je t’offre par faim,
Laisse plonger tes pensées dans l’antre de
mes mots.
Ici point de revers, simplement des refrains
Pour te voir apaisé
de ce simple cadeau.
Un arôme sans dévers qui glisse jusqu’à tes
mains,
Laisse, sans fuir, tes excès, offre toi un repos.
Je ne suis pas
sévère encore moins un malin,
Pour te voir délassé de cet humble
préau.
Je t’offre mes raisons, logique d’un partage
Que j’ai mal à
traduire ailleurs que sur la toile.
Peu importe les saisons, mon cœur à ses
adages.
Si je peux te séduire et voir quelques étoiles
Aux iris de tes
yeux, alors je serai bien.
Je ne suis amoureux que de te voir
serein.
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Dans tes yeux d'émeraude
Dans tes yeux d'émeraude Je vois tant de plaisir dans tes yeux d’émeraude Quand mes mains sur ton corps caressent en maraude J’y vois des lagons verts et des sables d’argent Des plages au soleil et des fleurs au printemps Je vois tant de bonheur sur ta bouche en sourire Quand à l’émotion de mon cœur en délire Je viens te murmurer doucement des mots fous Que mes doigts curieux hantent des lieux doux Dans tes yeux j’aperçois le reflet ton âme Quand tu es contre moi et que mon corps s’enflamme J’y vois bien des désirs que tu veux partager Je lis de la douceur, une infinie tendresse J’éprouve des envies que tu sauras combler Dans les replis soyeux de ta délicatesse Ecrit par Anacreodes |
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Les yeux de ma reine
Je me surpris à entendre un très doux murmure,
Quand ta belle main vint troubler mon petit poème,
Soudain de grands yeux bleus, d'une beauté d’azur,
Me regardaient intensément sans la moindre gêne.
Ce beau miroir où mon âme reflétait, me fit frémir,
Me poussant à dire tendrement, je t’aime ma reine.
Tel un ange venu du ciel tu as comblé mes désirs,
Chassant de mon cœur tout ce qui faisait ma peine.
M’entraînant vers les belles couleurs de l’arc-en-ciel,
Tu m’as donné toute liberté de t’aimer ma vie entière,
Cet amour de l’espérance est aussi doux que le miel,
Que le temps a gravé pour nous comme une prière !
Ce poème de l’amour a repris sa belle plénitude,
Écris pour toi pour qu’un jour tu puisses le relire,
Je sais que tu ne douteras point de mon attitude,
Ton regard doux et tendre me redonne le sourire.
Roman
Quand ta belle main vint troubler mon petit poème,
Soudain de grands yeux bleus, d'une beauté d’azur,
Me regardaient intensément sans la moindre gêne.
Ce beau miroir où mon âme reflétait, me fit frémir,
Me poussant à dire tendrement, je t’aime ma reine.
Tel un ange venu du ciel tu as comblé mes désirs,
Chassant de mon cœur tout ce qui faisait ma peine.
M’entraînant vers les belles couleurs de l’arc-en-ciel,
Tu m’as donné toute liberté de t’aimer ma vie entière,
Cet amour de l’espérance est aussi doux que le miel,
Que le temps a gravé pour nous comme une prière !
Ce poème de l’amour a repris sa belle plénitude,
Écris pour toi pour qu’un jour tu puisses le relire,
Je sais que tu ne douteras point de mon attitude,
Ton regard doux et tendre me redonne le sourire.
Roman
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
A de beaux yeux verts
Vous avez un regard singulier et charmant ;
Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
Votre prunelle, où brille une humide paillette,
Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;
Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;
Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète,
Ne voilent qu'à demi leur vif rayonnement.
Mille petits amours, à leur miroir de flamme,
Se viennent regarder et s'y trouvent plus beaux,
Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.
Ils sont si transparents, qu'ils laissent voir votre âme,
Comme une fleur céleste au calice idéal
Que l'on apercevrait à travers un cristal.
Recueil La Comédie de la mort
Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
Votre prunelle, où brille une humide paillette,
Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;
Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;
Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète,
Ne voilent qu'à demi leur vif rayonnement.
Mille petits amours, à leur miroir de flamme,
Se viennent regarder et s'y trouvent plus beaux,
Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.
Ils sont si transparents, qu'ils laissent voir votre âme,
Comme une fleur céleste au calice idéal
Que l'on apercevrait à travers un cristal.
Recueil La Comédie de la mort
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Les yeux bleus de la foule
On trouve dans les monts des lacs de quelques toises, Purs comme des cristaux, bleus comme des turquoises, Joyaux tombés du doigt de l'ange Ithuriel, Où le chamois craintif, lorsqu'il vient pour y boire, S'imagine, trompé par l'optique illusoire, Laper l'azur du ciel. Ces limpides bassins, quand le jour s'y reflète, Ont comme la prunelle une humide paillette ; Et ce sont les yeux bleus, au regard calme et doux, Par lesquels la montagne en extase contemple, Forgeant quelque soleil dans le fond de son temple, Dieu, l'ouvrier jaloux ! Recueil Espana |
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Ô beaux yeux bruns...
..., ô regards détournés Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés, Ô chauds soupirs, ô larmes épandues, Ô noires nuits vainement attendues, Ô jours luisants vainement retournée ! Ô tristes plaints, ô désirs obstiné, Ô temps perdu, ô peines dépendues, Ô milles morts en mille rets tendues, Ô pires maux contre moi destiné ! Ô ris, ô front, cheveux bras mains et doigts ! Ô luth plaintif, viole, archet et voix ! Tant de flambeaux pour ardre une femelle ! De toi me plains, que tant de feux portant, En tant d'endroits d'iceux mon cœur tâtant, N'en ai sur toi volé quelque étincelle. Sonnets |
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
doux regards...
Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté
Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté
Petits jardins pleins de fleurs amoureuses
Où sont d'Amour les flèches dangereuses,
Tant à vous voir mon oeil s'est arrêté !
Ô cœur félon, ô rude cruauté,
Tant tu me tiens de façons rigoureuses,
Tant j'ai coulé de larmes langoureuses,
Sentant l'ardeur de mon cœur tourmenté !
Doncques, mes yeux, tant de plaisir avez,
Tant de bons tours par ces yeux recevez ;
Mais toi, mon cœur, plus les vois s'y complaire,
Plus tu languis, plus en as de souci.
Or devinez si je suis aise aussi,
Sentant mon oeil être à mon cœur contraire.
Sonnets
Louise LABE
Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté
Petits jardins pleins de fleurs amoureuses
Où sont d'Amour les flèches dangereuses,
Tant à vous voir mon oeil s'est arrêté !
Ô cœur félon, ô rude cruauté,
Tant tu me tiens de façons rigoureuses,
Tant j'ai coulé de larmes langoureuses,
Sentant l'ardeur de mon cœur tourmenté !
Doncques, mes yeux, tant de plaisir avez,
Tant de bons tours par ces yeux recevez ;
Mais toi, mon cœur, plus les vois s'y complaire,
Plus tu languis, plus en as de souci.
Or devinez si je suis aise aussi,
Sentant mon oeil être à mon cœur contraire.
Sonnets
Louise LABE
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Les yeux qui me surent prendre
Chanson
Les yeux qui me surent prendre
Sont si doux et rigoureux
Que mon coeur n'ose entreprendre
De s'en montrer langoureux.
Il se sent mourir pour eux
Et feint d'être sans douleur.
Ô que celui est heureux
Qui peut dire son malheur !
Le temps, qui tout mal apaise,
Rend le mien plus vigoureux,
Et fait que rien ne me plaise,
Sinon d'être douloureux.
Mon pleur large et plantureux
Nourrit ma flamme et chaleur :
Ô que celui est heureux
A qui déplaît son malheur !
D'amour je ne me veux plaindre
Ni du sort aventureux ;
Ni la mort je ne puis craindre,
Car j'ai mal plus dangereux.
Un bien me fait malheureux,
Dont j'ai perdu la valeur
Celui au prix est heureux
Qui n'eut jamais que malheur !
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008
Les caresses des yeux
Auguste ANGELLIER
Les caresses des yeux
Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles
apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement
ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.
Les
baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus
fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.
Lorsque l'âge a
vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de
tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;
Faites pour
consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les
charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?
Les caresses des yeux
Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles
apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement
ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.
Les
baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus
fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.
Lorsque l'âge a
vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de
tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;
Faites pour
consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les
charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?
marie la rebelle- Nombre de messages : 1328
Date d'inscription : 11/07/2008
les yeux
À Francisque Gerbault.
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux,
Et le soleil se lève encore.
Les nuits, plus douces que les jours,
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours,
Et les yeux se sont remplis d’ombre.
Oh ! qu'ils aient perdu leur regard,
Non, non, cela n’est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu’on nomme l’invisible ;
Et comme les astres penchants
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent.
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l’autre côté des tombeaux
Les yeux qu’on ferme voient encore.
daniel- Nombre de messages : 1002
loisirs : lecture,chasse,pêche,course
Humeur : humour
Date d'inscription : 12/06/2008
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