les adieux
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au fil des mots
daniel
kimannzo
Philippe
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les adieux
Homage à J.Brel pour "Orly"
Un œil sur la montre, et le cœur dans la poche
J'allais à la rencontre, sans peur et sans reproche
D'un labeur que je montre au cuir de ma sacoche
Les pauvres je suis contre, oui je sais, c'est moche.....
…………………………………………………
Se pressent dans la gare, des bouffées d'existences
Aux cadences barbares des trains en partance
Au milieu des clochards, de mille mains qui dansent
Deux êtres se séparent, suprêmes de silence.
Avec au fond du cœur des nœuds de certitudes
Ils parlent de bonheur, comme par habitude
Ils se moquent de l'heure et de la multitude
Ils s'étreignent de peur, D'infinie solitude
Je les regarde seuls, au milieu de la foule
Comme autour d'un linceul autour d'eux elle s'écoule
D'un prévisible deuil, je sens monter la houle
Ils sont deux à l'écueil, Sur un bateau qui coule
Leur larmes qui affleurent , et leurs mains qui se nouent
Prés du marchand de fleur, des sanglots les secouent
Ils sont d'un même pleur, Plantés au même clou
Pétale de douleur, qui flotte sur la boue.
Puis tout s'est arrêté, autour d'eux c'est la pause,
Comme si de rien n'était, me voilà sous hypnose
Rien n'a jamais été, Ni les gens ni les choses
Face à l'absurdité, la vie se décompose
Et puis ils se séparent, éclatés de tristesse
Et leurs yeux qui s'égarent, Sont vidés de promesses
Au milieu de la gare, c'est deux morts qui se laissent
Dans le cœur un poignard, l'âme à jamais en laisse
Puis ils se ré-enlacent Redeviennent l'instant
D'un tout petit espace La flamme des amants
Dernier moment de grâce, jusqu'au dernier moment
Puis dans un volte face, s'abandonnent au temps
Le sillon de silence, se comble sous leur pas
Je les vois qui s'élancent, comme vers leur trépas
Et dans la foule immense, qui n'en fait qu'un repas
Se dissout l'espérance d'un retour sur leurs pas.
..................................................................................
D'un coup Le bruit revient, L'adieu est consommé
Je ne ressens plus rien, ces deux là m'ont vidé
Je vais prendre mon train, comme à l'accoutumée
Je ne désire plus rien que d'être ainsi aimé
Cannes 2008
Philippe- Nombre de messages : 341
Date d'inscription : 12/01/2008
kimannzo- Nombre de messages : 898
loisirs : ecriture; équitation;jogging
Humeur : dynamique...
Date d'inscription : 27/05/2009
Re: les adieux
Touchant jusqu'au fondPhilippe a écrit:
Homage à J.Brel pour "Orly"
Un œil sur la montre, et le cœur dans la poche
J'allais à la rencontre, sans peur et sans reproche
D'un labeur que je montre au cuir de ma sacoche
Les pauvres je suis contre, oui je sais, c'est moche.....
…………………………………………………
Se pressent dans la gare, des bouffées d'existences
Aux cadences barbares des trains en partance
Au milieu des clochards, de mille mains qui dansent
Deux êtres se séparent, suprêmes de silence.
Avec au fond du cœur des nœuds de certitudes
Ils parlent de bonheur, comme par habitude
Ils se moquent de l'heure et de la multitude
Ils s'étreignent de peur, D'infinie solitude
Je les regarde seuls, au milieu de la foule
Comme autour d'un linceul autour d'eux elle s'écoule
D'un prévisible deuil, je sens monter la houle
Ils sont deux à l'écueil, Sur un bateau qui coule
Leur larmes qui affleurent , et leurs mains qui se nouent
Prés du marchand de fleur, des sanglots les secouent
Ils sont d'un même pleur, Plantés au même clou
Pétale de douleur, qui flotte sur la boue.
Puis tout s'est arrêté, autour d'eux c'est la pause,
Comme si de rien n'était, me voilà sous hypnose
Rien n'a jamais été, Ni les gens ni les choses
Face à l'absurdité, la vie se décompose
Et puis ils se séparent, éclatés de tristesse
Et leurs yeux qui s'égarent, Sont vidés de promesses
Au milieu de la gare, c'est deux morts qui se laissent
Dans le cœur un poignard, l'âme à jamais en laisse
Puis ils se ré-enlacent Redeviennent l'instant
D'un tout petit espace La flamme des amants
Dernier moment de grâce, jusqu'au dernier moment
Puis dans un volte face, s'abandonnent au temps
Le sillon de silence, se comble sous leur pas
Je les vois qui s'élancent, comme vers leur trépas
Et dans la foule immense, qui n'en fait qu'un repas
Se dissout l'espérance d'un retour sur leurs pas.
..................................................................................
D'un coup Le bruit revient, L'adieu est consommé
Je ne ressens plus rien, ces deux là m'ont vidé
Je vais prendre mon train, comme à l'accoutumée
Je ne désire plus rien que d'être ainsi aimé
Cannes 2008
( j'aime pas les a-dieu)
daniel- Nombre de messages : 1002
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Humeur : humour
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: les adieux
Ah les adieux ...mots souvent lancés par l'impulsion des humeurs, attachés à une corde, que parfois l'on prend en main ou qu'on laisse filer entre les doigts .
Des allers et retours
des fâchés , des faux tours
on s'en va et on revient
on ne sait jamais très bien.
Des allers et retours
des fâchés , des faux tours
on s'en va et on revient
on ne sait jamais très bien.
Dernière édition par au fil des mots le Jeu 4 Mar - 14:08, édité 1 fois
Re: les adieux
Bonjour Philippe,
Ce poème est magnifique, de tendresse,
D'émoi, d'amour et particulièrement de tristesse.
Ton regard sur eux est empli autant d'admiration
D'un si intense amour, que de grande désolation
Devant une si douloureuse séparation.
Bizzz
Béa
Ce poème est magnifique, de tendresse,
D'émoi, d'amour et particulièrement de tristesse.
Ton regard sur eux est empli autant d'admiration
D'un si intense amour, que de grande désolation
Devant une si douloureuse séparation.
Bizzz
Béa
miss Béa- Nombre de messages : 3641
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Humeur : calme, posée, indépendante, un peu mélancolique, mais joyeuse quand même!
Date d'inscription : 18/11/2009
davidof- Nombre de messages : 2697
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: les adieux
Un partage de vers bien savourés. Tout le plaisir est pour nous.Philippe a écrit:
Homage à J.Brel pour "Orly"
Un œil sur la montre, et le cœur dans la poche
J'allais à la rencontre, sans peur et sans reproche
D'un labeur que je montre au cuir de ma sacoche
Les pauvres je suis contre, oui je sais, c'est moche.....
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Se pressent dans la gare, des bouffées d'existences
Aux cadences barbares des trains en partance
Au milieu des clochards, de mille mains qui dansent
Deux êtres se séparent, suprêmes de silence.
Avec au fond du cœur des nœuds de certitudes
Ils parlent de bonheur, comme par habitude
Ils se moquent de l'heure et de la multitude
Ils s'étreignent de peur, D'infinie solitude
Je les regarde seuls, au milieu de la foule
Comme autour d'un linceul autour d'eux elle s'écoule
D'un prévisible deuil, je sens monter la houle
Ils sont deux à l'écueil, Sur un bateau qui coule
Leur larmes qui affleurent , et leurs mains qui se nouent
Prés du marchand de fleur, des sanglots les secouent
Ils sont d'un même pleur, Plantés au même clou
Pétale de douleur, qui flotte sur la boue.
Puis tout s'est arrêté, autour d'eux c'est la pause,
Comme si de rien n'était, me voilà sous hypnose
Rien n'a jamais été, Ni les gens ni les choses
Face à l'absurdité, la vie se décompose
Et puis ils se séparent, éclatés de tristesse
Et leurs yeux qui s'égarent, Sont vidés de promesses
Au milieu de la gare, c'est deux morts qui se laissent
Dans le cœur un poignard, l'âme à jamais en laisse
Puis ils se ré-enlacent Redeviennent l'instant
D'un tout petit espace La flamme des amants
Dernier moment de grâce, jusqu'au dernier moment
Puis dans un volte face, s'abandonnent au temps
Le sillon de silence, se comble sous leur pas
Je les vois qui s'élancent, comme vers leur trépas
Et dans la foule immense, qui n'en fait qu'un repas
Se dissout l'espérance d'un retour sur leurs pas.
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D'un coup Le bruit revient, L'adieu est consommé
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sarah- Nombre de messages : 2022
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