Le mystique et la fourmi : Extraits du Boustân, Saadi
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Le mystique et la fourmi : Extraits du Boustân, Saadi
Le mystique et la fourmi.
Apprends de moi ce trait d’un homme bienfaisant, si tu es bon toi-même et de noble conduite. Le mystique Chibli, sortant de la boutique d’un commerçant en blés, emportait au village, sur son épaule, un sac bien empli de froment. Or, regardant de près, il vit parmi les grains une fourmi courant éperdue en tous sens. Plein de pitié, n’ayant pu dormir de la nuit, il rapporta l’insecte à sa demeure, et dit : « Je serais inhumain si je laissais errer cette pauvre fourmi loin de son habitacle. » Raffermis donc le cœur des êtres en détresse si tu veux que le sort te maintienne en paix. Oh ! qu’il a bien parlé, le noble Firdousi ! que sur son pur tombeau Dieu répande sa grâce ! « Ne tourmente pas la fourmi qui traine son grain de froment, car elle vit ; et l’existence est une chose bonne et douce. » Celui qui veut que la fourmi soit malheureuse possède une âme noire, et son cœur est de pierre. De ton bras vigoureux, sur la tête du faible ne frappe pas ; peut-être, un jour, tu tomberas sous ses pieds, écrasé, faible comme fourmi. (Boustân)
Apprends de moi ce trait d’un homme bienfaisant, si tu es bon toi-même et de noble conduite. Le mystique Chibli, sortant de la boutique d’un commerçant en blés, emportait au village, sur son épaule, un sac bien empli de froment. Or, regardant de près, il vit parmi les grains une fourmi courant éperdue en tous sens. Plein de pitié, n’ayant pu dormir de la nuit, il rapporta l’insecte à sa demeure, et dit : « Je serais inhumain si je laissais errer cette pauvre fourmi loin de son habitacle. » Raffermis donc le cœur des êtres en détresse si tu veux que le sort te maintienne en paix. Oh ! qu’il a bien parlé, le noble Firdousi ! que sur son pur tombeau Dieu répande sa grâce ! « Ne tourmente pas la fourmi qui traine son grain de froment, car elle vit ; et l’existence est une chose bonne et douce. » Celui qui veut que la fourmi soit malheureuse possède une âme noire, et son cœur est de pierre. De ton bras vigoureux, sur la tête du faible ne frappe pas ; peut-être, un jour, tu tomberas sous ses pieds, écrasé, faible comme fourmi. (Boustân)
davidof- Nombre de messages : 2697
loisirs : pêche, voyage, music...
Date d'inscription : 21/05/2008
Dangers de l’indulgence envers les méchants.
Dangers de l’indulgence envers les méchants.
J’ai ouï-dire qu’un homme était tout chagriné : les guêpes avaient fait leur nid dans sa maison. « Laisse-les donc ! que leur veux-tu ? » lui dit sa femme, « privées de leur abri, les pauvres seront tristes. » Ce prévoyant époux s’en alla travailler. Or les guêpes, un jour, piquèrent fort sa femme. Hors d’elle, sur le toit, dans la rue, à sa porte, elle poussait des cris ; et son mari de dire : « Ne montre pas aux gens cette face maussade ! N’as-tu pas dit : Ne tue donc pas ces pauvres guêpes ? » Lorsque l’on traite bien les méchants, l’on augmente leur penchant vers le mal, par cette tolérance.
J’ai ouï-dire qu’un homme était tout chagriné : les guêpes avaient fait leur nid dans sa maison. « Laisse-les donc ! que leur veux-tu ? » lui dit sa femme, « privées de leur abri, les pauvres seront tristes. » Ce prévoyant époux s’en alla travailler. Or les guêpes, un jour, piquèrent fort sa femme. Hors d’elle, sur le toit, dans la rue, à sa porte, elle poussait des cris ; et son mari de dire : « Ne montre pas aux gens cette face maussade ! N’as-tu pas dit : Ne tue donc pas ces pauvres guêpes ? » Lorsque l’on traite bien les méchants, l’on augmente leur penchant vers le mal, par cette tolérance.
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