poésie soufis
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poésie soufis
Nos déserts n’ont pas de limites
Nos âmes et nos cœurs n’ont aucun répit
Le Monde a été enterré dans le monde par les images et les traits
Laquelle de ces images est à nous ?
Quelles sont tes traits ?
Si tu rencontres sur la route une tête tranchée roulant avec insouciance vers notre terrain
Demande lui, demande lui
Les secrets de notre cœur
Elle t'apprendra le mystère qui est enfoui au plus profond de nous
Que puis-je dire ?
Que puis-je savoir ?
Cette histoire est au-delà de nos limites et de nos forces
Comment puis je rester silencieux quand par moments notre angoisse devient plus forte
Oublie cette histoire
Ne nous interroge pas
Car notre fable est celle de la ruine totale
Hier…j’ai piqué ma poitrine avec une étoile
Je lui ai montré la blessure qu’elle a causée
J’ai dit : donne des nouvelles de moi au Bien aimé dont la boisson est le sang
je me suis balancé d’avant en arrière afin d’apaiser l’ enfant qui est mon cœur
Un enfant s’endort lorsqu’on le berce dans son berceau
Donne du lait à ce bébé qui est le cœur
Dispense nous de ses pleurs
Oh toi qui à chaque instant aide des milliers de cœurs affaiblis comme le mien
Depuis toujours et jusqu’à la fin des temps la demeure du Cœur est et reste l’union,
Pendant combien de temps laisseras-tu ce cœur solitaire en exil ?
Rûmi
salwa jaafar- Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 07/03/2011
Ibn ‘Arabi
Ibn ‘Arabi (surnommé le souffre rouge, grand maître soufi andalou, auteur des Futûhât(illumination) de la Mecque (al-futûhât al-moulkiya wa al-mâlikiya))
«J'ai peur de la mort»,
disaient les oiseaux.
«La mort peut-elle exister
pour celui dont le cœur est uni à Dieu ?»
répondait la huppe.
« Mon cœur est uni à Lui,
ainsi le temps et la mort n'existent plus pour moi.
Car la mort est la rupture du temps,
et le temps naît de notre attachement
aux choses qui périssent. »
‘
«J'ai peur de la mort»,
disaient les oiseaux.
«La mort peut-elle exister
pour celui dont le cœur est uni à Dieu ?»
répondait la huppe.
« Mon cœur est uni à Lui,
ainsi le temps et la mort n'existent plus pour moi.
Car la mort est la rupture du temps,
et le temps naît de notre attachement
aux choses qui périssent. »
‘
salwa jaafar- Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 07/03/2011
Attâr,Poète mystique persan
Attâr,
Poète(maître) mystique persan (Xlle et XIIIe s.)
Dieu a caché la mer et montré l'écume
il a caché le vent et montré la poussière...
Comment la poussière pourrait-elle s'élever d'elle-même ?.
Tu vois pourtant la poussière, et pas le vent.
Comment l'écume pourrait-elle sans la mer se mouvoir?
Mais tu vois l'écume et pas la mer.
Poète(maître) mystique persan (Xlle et XIIIe s.)
Dieu a caché la mer et montré l'écume
il a caché le vent et montré la poussière...
Comment la poussière pourrait-elle s'élever d'elle-même ?.
Tu vois pourtant la poussière, et pas le vent.
Comment l'écume pourrait-elle sans la mer se mouvoir?
Mais tu vois l'écume et pas la mer.
salwa jaafar- Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 07/03/2011
Djalâl Al-Din Ar-Rûmî
Djalâl Al-Din Ar-Rûmî
Maître et poète mystique soufi (Turquie) : (XIIème s.) (Fondateur de la Mawlawiya)
Ton amour m’a ravi le sommeil
Et a avivé le mal en mon cœur.
Je l’ai enfui au creux de mes entrailles
Jusqu’à éteindre sa clameur.
Ne lève pas le secret dont tu as daigné me vêtir.
J’ai dissous mon âme, ô mon maître,
De grâce, me la rendras-tu ?
Maître et poète mystique soufi (Turquie) : (XIIème s.) (Fondateur de la Mawlawiya)
Ton amour m’a ravi le sommeil
Et a avivé le mal en mon cœur.
Je l’ai enfui au creux de mes entrailles
Jusqu’à éteindre sa clameur.
Ne lève pas le secret dont tu as daigné me vêtir.
J’ai dissous mon âme, ô mon maître,
De grâce, me la rendras-tu ?
salwa jaafar- Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 07/03/2011
DHU-L-NUN l’égyptien
DHU-L-NUN l’égyptien
J’ai répandu l’encens en proférant Son Nom
Par amour éperdu, en hommage à Sa gloire
Un souffle s’est levé, et qui m’a fait connaître
Qu’à travers le parfum résidait Son essence.
J’ai alors touché à la certitude
Qu’il n’est dans l’univers nul autre que Lui.
J’ai répandu l’encens en proférant Son Nom
Par amour éperdu, en hommage à Sa gloire
Un souffle s’est levé, et qui m’a fait connaître
Qu’à travers le parfum résidait Son essence.
J’ai alors touché à la certitude
Qu’il n’est dans l’univers nul autre que Lui.
salwa jaafar- Nombre de messages : 358
Date d'inscription : 07/03/2011
Al-HARRÂQ maître soufi marocain
Al-HARRÂQ
(m : 1845 maître soufi et jurisconsulte(Faqîh) marocain(Tétouan) connu par ses nawbas andalouses)
Un soleil, à peine luit-il dans l’esprit du buveur,
Il le fait pur essence, avec les êtres pour noms.
Quand le coupe s’habille de ses ors,
Que bulles lui font un collier perlé du tout la robe étincelle.
D’expérience, les Avertis connaissent sa brûlure.
Du dehors de la jarre non encore déflorée,
Ils peuvent être grisés sans en briser le sceau.
Les hommes de sens dans l’ivresse savent garder élégance.
Nul d’entre eux en société n’a fracassé la coupe ni à l’égarement n’a cédé.
Et si d’autres parfois trahissent le secret,
Les gardent du faux-pas la face et le revers.
***
Ce bas monde nous pèse quand Vous nous êtes absent
Et, mue par le désir, notre âme vers Vous de tend.
Mort est Votre distance, et vie Votre présence.
Un temps nous quittez-Vous, sitôt nous péririons
Vous partez nous mourons, vous venez nous vivons
Et s’il nous vient de Vous promesse de voir sitôt nous renaissons.
A défaut de Vous voir, nous vivons de Votre mémoire.
Oui, le souvenir des Amis, est notre réconfort.
Vos signes sont-ils absents, notre cœur les perçoit,
Fussions-nous en éveil ou livrés au sommeil.
(m : 1845 maître soufi et jurisconsulte(Faqîh) marocain(Tétouan) connu par ses nawbas andalouses)
Un soleil, à peine luit-il dans l’esprit du buveur,
Il le fait pur essence, avec les êtres pour noms.
Quand le coupe s’habille de ses ors,
Que bulles lui font un collier perlé du tout la robe étincelle.
D’expérience, les Avertis connaissent sa brûlure.
Du dehors de la jarre non encore déflorée,
Ils peuvent être grisés sans en briser le sceau.
Les hommes de sens dans l’ivresse savent garder élégance.
Nul d’entre eux en société n’a fracassé la coupe ni à l’égarement n’a cédé.
Et si d’autres parfois trahissent le secret,
Les gardent du faux-pas la face et le revers.
***
Ce bas monde nous pèse quand Vous nous êtes absent
Et, mue par le désir, notre âme vers Vous de tend.
Mort est Votre distance, et vie Votre présence.
Un temps nous quittez-Vous, sitôt nous péririons
Vous partez nous mourons, vous venez nous vivons
Et s’il nous vient de Vous promesse de voir sitôt nous renaissons.
A défaut de Vous voir, nous vivons de Votre mémoire.
Oui, le souvenir des Amis, est notre réconfort.
Vos signes sont-ils absents, notre cœur les perçoit,
Fussions-nous en éveil ou livrés au sommeil.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
ABU MADYAN (maître soufi andalous)
ABU MADYAN surnommé le secours (maître soufi andalous)
Le Bien-Aimé a dévoilé mon cœur
S’imposant par dedans mon être à mes yeux.
Il a ôté de moi le voile que j’étais
Et le monde, mon ami, pour moi s’est effacé.
Autre que moi ne fut témoin de Sa beauté
Il n’est resté en mon sanctuaire que Lui, contemplé
La beauté n’apparaît qu’à celui
Qui a jeté ces deux mondes dans le ballot de sa raison.
Le Bien-Aimé a dévoilé mon cœur
S’imposant par dedans mon être à mes yeux.
Il a ôté de moi le voile que j’étais
Et le monde, mon ami, pour moi s’est effacé.
Autre que moi ne fut témoin de Sa beauté
Il n’est resté en mon sanctuaire que Lui, contemplé
La beauté n’apparaît qu’à celui
Qui a jeté ces deux mondes dans le ballot de sa raison.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: poésie soufis
CHUCHTURI (grand soufi : fleur de l’Andalousie)
C’est une flamme vive que, n’eût été le mélange
Les Mages n’eussent jamais adoré.
Sa pureté est d’un temps
D’avant le cep et le cépage.
Elle n’a pas de moitié, pourtant, aux communions,
Elle se révèle, comme se dévoile la mariée.
A elle je fus uni dans la prime heure du temps
Avant que se noircisse le feuillet.
On l’a nommée nectar mais elle est aussi souffle
Vivifiant les âmes de ses expires
Et si ses échansons dans les us sont debout,
Ses amants ne sauraient rester assis.
_-_-_-_
Voici que paraissent les feux de Laila,
A perdre la raison, ami prépare-toi.
Le pur amant est celui qui succombe d’un trait,
Pas celui qu’on dérobe peu à peu.
Quand la beauté paraît, pose en terre le front,
Car l’action de grâces est devoir, compagnon.
C’est une flamme vive que, n’eût été le mélange
Les Mages n’eussent jamais adoré.
Sa pureté est d’un temps
D’avant le cep et le cépage.
Elle n’a pas de moitié, pourtant, aux communions,
Elle se révèle, comme se dévoile la mariée.
A elle je fus uni dans la prime heure du temps
Avant que se noircisse le feuillet.
On l’a nommée nectar mais elle est aussi souffle
Vivifiant les âmes de ses expires
Et si ses échansons dans les us sont debout,
Ses amants ne sauraient rester assis.
_-_-_-_
Voici que paraissent les feux de Laila,
A perdre la raison, ami prépare-toi.
Le pur amant est celui qui succombe d’un trait,
Pas celui qu’on dérobe peu à peu.
Quand la beauté paraît, pose en terre le front,
Car l’action de grâces est devoir, compagnon.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
AICHA AL BA’ûniyya
AICHA AL BA’ûniyya
Il a vu l’éclair au Levant et s’est épris de l’orient
S’il avait lui au Couchant son cœur eût élu l’occident.
Car mon amour s’attache à ce flamboiement-là
Aux lieux et aux terres, il ne s’attache pas.
Il a vu l’éclair au Levant et s’est épris de l’orient
S’il avait lui au Couchant son cœur eût élu l’occident.
Car mon amour s’attache à ce flamboiement-là
Aux lieux et aux terres, il ne s’attache pas.
nadia ibrahimi- Nombre de messages : 1223
Date d'inscription : 18/07/2008
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