Baudelaire (muse)
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Baudelaire (muse)
BAUDELAIRE (Charles) - 1821 - 1867
Ma pauvre muse, hélas ! qu'as-tu donc ce matin ?
Tes yeux creus sont peuplés de visions nocturnes,
Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La folie et l'horreur, froides et taciturnes.
Baudelaire (Charles), Les Fleurs du Mal (1857), VII, La muse malade
Ma pauvre muse, hélas ! qu'as-tu donc ce matin ?
Tes yeux creus sont peuplés de visions nocturnes,
Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La folie et l'horreur, froides et taciturnes.
Baudelaire (Charles), Les Fleurs du Mal (1857), VII, La muse malade
magda- Nombre de messages : 1253
Date d'inscription : 28/03/2010
CLAUDEL Paul_muse
CLAUDEL Paul - 1868 - 1955
Ô mon âme ! le poëme n'est point fait de ces lettres que je plante comme des clous, mais du blanc qui reste sur le papier.
Ô mon âme ! il ne faut concerter aucun plan ! ô mon âme sauvage, il faut nous tenir libres et prêts,
Comme les immenses bandes fragiles d'hirondelles quand sans voix retentit l'appel automnal !
Ô mon âme impatiente, pareille à l'aigle sans art ! comment ferions-nous pour ajuster aucun vers ? à l'aigle qui ne sait pas faire son nid même ?
Que mon vers ne soit rien d'esclave ! mais tel que l'aigle marin qui s'est jeté sur un grand poisson,
Et l'on ne voit rien qu'un éclatant tourbillon d'ailes et l'éclaboussement de l'écume !
Mais vous ne m'abandonnerez point, ô Muses modératrices.
CLAUDEL Paul, Cinq grandes odes suivies d'un Processionnel pour saluer le siècle nouveau (1908)
Ô mon âme ! le poëme n'est point fait de ces lettres que je plante comme des clous, mais du blanc qui reste sur le papier.
Ô mon âme ! il ne faut concerter aucun plan ! ô mon âme sauvage, il faut nous tenir libres et prêts,
Comme les immenses bandes fragiles d'hirondelles quand sans voix retentit l'appel automnal !
Ô mon âme impatiente, pareille à l'aigle sans art ! comment ferions-nous pour ajuster aucun vers ? à l'aigle qui ne sait pas faire son nid même ?
Que mon vers ne soit rien d'esclave ! mais tel que l'aigle marin qui s'est jeté sur un grand poisson,
Et l'on ne voit rien qu'un éclatant tourbillon d'ailes et l'éclaboussement de l'écume !
Mais vous ne m'abandonnerez point, ô Muses modératrices.
CLAUDEL Paul, Cinq grandes odes suivies d'un Processionnel pour saluer le siècle nouveau (1908)
magda- Nombre de messages : 1253
Date d'inscription : 28/03/2010
Baudelaire-muse
O muse de mon cœur, amante des palais,
Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées,
Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées,
Un tison pour chauffer tes deux pieds violets ?
Baudelaire
Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées,
Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées,
Un tison pour chauffer tes deux pieds violets ?
Baudelaire
magda- Nombre de messages : 1253
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HUGO-muse
Ah ! quelqu'un parlera. La muse, c'est l'histoire.
Quelqu'un élèvera la voix dans la nuit noire.
Riez, bourreaux bouffons !
Quelqu'un te vengera, pauvre France abattue,
Ma mère : et l'on verra la parole qui tue
Sortir des cieux profonds !
HUGO
Quelqu'un élèvera la voix dans la nuit noire.
Riez, bourreaux bouffons !
Quelqu'un te vengera, pauvre France abattue,
Ma mère : et l'on verra la parole qui tue
Sortir des cieux profonds !
HUGO
magda- Nombre de messages : 1253
Date d'inscription : 28/03/2010
Guillaume COLLETET - Les Muses bernées
* Guillaume COLLETET (1598-1659)
Les Muses bernées
Qu'il faut avoir l'esprit bizarre et de travers
Pour suivre avec ardeur les Muses à la trace!
Les gueuses qu'elles sont mettent à la besace
Ceux à qui leurs secrets ont été découverts.
Depuis que j'ai trouvé la source des beaux vers
La fortune me fuit, le malheur m'embarrasse ;
Je n'ai pour ma boisson que les eaux de Parnasse,
Et pour tout vêtement que des feuillages verts.
Ingrates déités qui causez mon dommage,
Le temps et la raison me font devenir sage.
Je retire à la fin mon épingle du jeu.
Je préfère à vos eaux un trait de malvoisie ;
Je bouche mes châssis de votre poésie,
Et mets pour me chauffer tous vos lauriers au feu.
Les Muses bernées
Qu'il faut avoir l'esprit bizarre et de travers
Pour suivre avec ardeur les Muses à la trace!
Les gueuses qu'elles sont mettent à la besace
Ceux à qui leurs secrets ont été découverts.
Depuis que j'ai trouvé la source des beaux vers
La fortune me fuit, le malheur m'embarrasse ;
Je n'ai pour ma boisson que les eaux de Parnasse,
Et pour tout vêtement que des feuillages verts.
Ingrates déités qui causez mon dommage,
Le temps et la raison me font devenir sage.
Je retire à la fin mon épingle du jeu.
Je préfère à vos eaux un trait de malvoisie ;
Je bouche mes châssis de votre poésie,
Et mets pour me chauffer tous vos lauriers au feu.
magda- Nombre de messages : 1253
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