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poèmes beauté

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Iness
Nadej-isis
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:13

Beauté des femmes…


Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles !
Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…
Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,
Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?
Paul Verlaine, Sagesse
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:14

Claire


Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
Laisser la porte ouverte afin qu’elle revienne,
Cette pierre là-bas dans l’herbe est un tombeau !
La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t’envolas.
Est-ce donc que là-haut dans l’ombre elles s’appellent,
Qu’elles s’en vont ainsi l’une après l’autre, hélas ?
Enfant qui rayonnais, qui chassais la tristesse,
Que ta mère jadis berçait de sa chanson,
Qui d’abord la charmas avec ta petitesse
Et plus tard lui remplis de clarté l’horizon,
Voilà donc que tu dors sous cette pierre grise !
Voilà que tu n’es plus, ayant à peine été !
L’astre attire le lys, et te voilà reprise,
O vierge, par l’azur, cette virginité !
Te voilà remontée au firmament sublime,
Échappée aux grands cieux comme la grive aux bois,
Et, flamme, aile, hymne, odeur, replongée à l’abîme
Des rayons, des amours, des parfums et des voix !
Nous ne t’entendrons plus rire en notre nuit noire.
Nous voyons seulement, comme pour nous bénir,
Errer dans notre ciel et dans notre mémoire
Ta figure, nuage, et ton nom, souvenir !
Pressentais-tu déjà ton sombre épithalame ?
Marchant sur notre monde à pas silencieux,
De tous les idéals tu composais ton âme,
Comme si tu faisais un bouquet pour les cieux !
En te voyant si calme et toute lumineuse,
Les coeurs les plus saignants ne haïssaient plus rien.
Tu passais parmi nous comme Ruth la glaneuse ,
Et, comme Ruth l’épi, tu ramassais le bien.
La nature, ô front pur, versait sur toi sa grâce,
L’aurore sa candeur, et les champs leur bonté ;
Et nous retrouvions, nous sur qui la douleur passe,
Toute cette douceur dans toute ta beauté !
Chaste, elle paraissait ne pas être autre chose
Que la forme qui sort des cieux éblouissants ;
Et de tous les rosiers elle semblait la rose,
Et de tous les amours elle semblait l’encens.
Ceux qui n’ont pas connu cette charmante fille
Ne peuvent pas savoir ce qu’était ce regard
Transparent comme l’eau qui s’égaie et qui brille
Quand l’étoile surgit sur l’océan hagard.
Elle était simple, franche, humble, naïve et bonne ;
Chantant à demi-voix son chant d’illusion,
Ayant je ne sais quoi dans toute sa personne
De vague et de lointain comme la vision.
On sentait qu’elle avait peu de temps sur la terre,
Qu’elle n’apparaissait que pour s’évanouir,
Et qu’elle acceptait peu sa vie involontaire ;
Et la tombe semblait par moments l’éblouir.
Elle a passé dans l’ombre où l’homme se résigne ;
Le vent sombre soufflait ; elle a passé sans bruit,
Belle, candide, ainsi qu’une plume de cygne
Qui reste blanche, même en traversant la nuit !
Elle s’en est allée à l’aube qui se lève,
Lueur dans le matin, vertu dans le ciel bleu,
Bouche qui n’a connu que le baiser du rêve,
Ame qui n’a dormi que dans le lit de Dieu !
Nous voici maintenant en proie aux deuils sans bornes,
Mère, à genoux tous deux sur des cercueils sacrés,
Regardant à jamais dans les ténèbres mornes
La disparition des êtres adorés !
Croire qu’ils resteraient ! quel songe ! Dieu les presse.
Même quand leurs bras blancs sont autour de nos cous,
Un vent du ciel profond fait frissonner sans cesse
Ces fantômes charmants que nous croyons à nous.
Ils sont là, près de nous, jouant sur notre route ;
Ils ne dédaignent pas notre soleil obscur,
Et derrière eux, et sans que leur candeur s’en doute,
Leurs ailes font parfois de l’ombre sur le mur.
Ils viennent sous nos toits ; avec nous ils demeurent ;
Nous leur disons : Ma fille, ou : Mon fils ; ils sont doux,
Riants, joyeux, nous font une caresse, et meurent. -
O mère, ce sont là les anges, voyez-vous !
C’est une volonté du sort, pour nous sévère,
Qu’ils rentrent vite au ciel resté pour eux ouvert ;
Et qu’avant d’avoir mis leur lèvre à notre verre,
Avant d’avoir rien fait et d’avoir rien souffert,
Ils partent radieux ; et qu’ignorant l’envie,
L’erreur, l’orgueil, le mal, la haine, la douleur,
Tous ces êtres bénis s’envolent de la vie
A l’âge où la prunelle innocente est en fleur !
Nous qui sommes démons ou qui sommes apôtres,
Nous devons travailler, attendre, préparer ;
Pensifs, nous expions pour nous-même ou pour d’autres ;
Notre chair doit saigner, nos yeux doivent pleurer.
Eux, ils sont l’air qui fuit, l’oiseau qui ne se pose
Qu’un instant, le soupir qui vole, avril vermeil
Qui brille et passe ; ils sont le parfum de la rose
Qui va rejoindre aux cieux le rayon du soleil !
Ils ont ce grand dégoût mystérieux de l’âme
Pour notre chair coupable et pour notre destin ;
Ils ont, êtres rêveurs qu’un autre azur réclame,
Je ne sais quelle soif de mourir le matin !
Ils sont l’étoile d’or se couchant dans l’aurore,
Mourant pour nous, naissant pour l’autre firmament ;
Car la mort, quand un astre en son sein vient éclore,
Continue, au delà, l’épanouissement !
Oui, mère, ce sont là les élus du mystère,
Les envoyés divins, les ailés, les vainqueurs,
A qui Dieu n’a permis que d’effleurer la terre
Pour faire un peu de joie à quelques pauvres coeurs.
Comme l’ange à Jacob, comme Jésus à Pierre,
Ils viennent jusqu’à nous qui loin d’eux étouffons,
Beaux, purs, et chacun d’eux portant sous sa paupière
La sereine clarté des paradis profonds.
Puis, quand ils ont, pieux, baisé toutes nos plaies,
Pansé notre douleur, azuré nos raisons,
Et fait luire un moment l’aube à travers nos claies,
Et chanté la chanson du ciel dam nos maisons,
Ils retournent là-haut parler à Dieu des hommes,
Et, pour lui faire voir quel est notre chemin,
Tout ce que nous souffrons et tout ce que nous sommes,
S’en vont avec un peu de terre dans la main.
Ils s’en vont ; c’est tantôt l’éclair qui les emporte,
Tantôt un mal plus fort que nos soins superflus.
Alors, nous, pâles, froids, l’oeil fixé sur la porte,
Nous ne savons plus rien, sinon qu’ils ne sont plus.
Nous disons : - A quoi bon l’âtre sans étincelles ?
A quoi bon la maison où ne sont plus leurs pas ?
A quoi bon la ramée où ne sont plus les ailes ?
Qui donc attendons-nous s’ils ne reviendront pas ? -
Ils sont partis, pareils au bruit qui sort des lyres.
Et nous restons là, seuls, près du gouffre où tout fuit,
Tristes ; et la lueur de leurs charmants sourires
Parfois nous apparaît vaguement dans la nuit.
Car ils sont revenus, et c’est là le mystère ;
Nous entendons quelqu’un flotter, un souffle errer,
Des robes effleurer notre seuil solitaire,
Et cela fait alors que nous pouvons pleurer.
Nous sentons frissonner leurs cheveux dans notre ombre ;
Nous sentons, lorsqu’ayant la lassitude en nous,
Nous nous levons après quelque prière sombre,
Leurs blanches mains toucher doucement nos genoux.
Ils nous disent tout bas de leur voix la plus tendre :
“Mon père, encore un peu ! ma mère, encore un jour !
“M’entends-tu ? je suis là, je reste pour t’attendre
“Sur l’échelon d’en bas de l’échelle d’amour.
“Je t’attends pour pouvoir nous en aller ensemble.
“Cette vie est amère, et tu vas en sortir.
“Pauvre coeur, ne crains rien, Dieu vit ! la mort rassemble.
“Tu redeviendras ange ayant été martyr.”
Oh ! quand donc viendrez-vous ? Vous retrouver, c’est naître.
Quand verrons-nous, ainsi qu’un idéal flambeau,
La douce étoile mort, rayonnante, apparaître
A ce noir horizon qu’on nomme le tombeau ?
Quand nous en irons-nous où vous êtes, colombes !
Où sont les enfants morts et les printemps enfuis,
Et tous les chers amours dont nous sommes les tombes,
Et toutes les clartés dont nous sommes les nuits ?
Vers ce grand ciel clément où sont tous les dictames,
Les aimés, les absents, les êtres purs et doux,
Les baisers des esprits et les regards des âmes,
Quand nous en irons-nous ? quand nous en irons-nous ?
Quand nous en irons-nous où sont l’aube et la foudre ?
Quand verrons-nous, déjà libres, hommes encor,
Notre chair ténébreuse en rayons se dissoudre,
Et nos pieds faits de nuit éclore en ailes d’or ?
Quand nous enfuirons-nous dans la joie infinie
Où les hymnes vivants sont des anges voilés,
Où l’on voit, à travers l’azur de l’harmonie,
La strophe bleue errer sur les luths étoilés ?
Quand viendrez-vous chercher notre humble coeur qui sombre ?
Quand nous reprendrez-vous à ce monde charnel,
Pour nous bercer ensemble aux profondeurs de l’ombre,
Sous l’éblouissement du regard éternel ?
Victor Hugo
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:15

Ivresse rose


Fraîche omniprésence du destin
Ton parfum, ma beauté, cette rose oblique
Heureusement qu’on peut être
Je crie ma joie, mon étourdissement, noyée dans cette banlieue oubliée du monde
Passion jaillissante de toi
Envie d’exister
de vivre
de jouir
de tes mains, chaleur enivrante
Ma peau est là encore aujourd’hui, demain, qui sait, elle ne sera point
Cuirasse, bouclier ou coquelicot sauvage
Pétales à cueillir cet instant
Chair sublime
Engrenage de reproduction humaine
Sybille Rembard, Beauté fractionnée
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:15

Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse


Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse,
Pour ce bel oeil, qui me prit à son hain,
Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein
D’ambre et de musc, baiser d’une Déesse.
Je veux mourir pour cette blonde tresse,
Pour l’embonpoint de ce trop chaste sein,
Pour la rigueur de cette douce main,
Qui tout d’un coup me guérit et me blesse.
Je veux mourir pour le brun de ce teint,
Pour cette voix, dont le beau chant m’étreint
Si fort le coeur que seul il en dispose.
Je veux mourir ès amoureux combats,
Soûlant l’amour, qu’au sang je porte enclose,
Toute une nuit au milieu de tes, bras.
Pierre de Ronsard
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:16

La femme


Mais maintenant vient une femme,
Et lors voici qu’on va aimer,
Mais maintenant vient une femme
Et lors voici qu’on va pleurer,
Et puis qu’on va tout lui donner
De sa maison et de son âme,
Et puis qu’on va tout lui donner
Et lors après qu’on va pleurer
Car à présent vient une femme,
Avec ses lèvres pour aimer,
Car à présent vient une femme
Avec sa chair tout en beauté,
Et des robes pour la montrer
Sur des balcons, sur des terrasses,
Et des robes pour la montrer
A ceux qui vont, à ceux qui passent,
Car maintenant vient une femme
Suivant sa vie pour des baisers,
Car maintenant vient une femme,
Pour s’y complaire et s’en aller.
Max Elskamp, Huit chansons reverdies
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:17

La muse


Bluet aux regards d’améthyste,
Bluet aux yeux de ciel, dis-nous
Ce qui te fait être si triste ?
- J’ai vu ses yeux, j’en suis jaloux.
Et toi, simple églantine rose,
Payse aux lèvres de carmin,
Pourquoi sembles-tu si morose ?
- Je suis jalouse de son teint.
Toi, beau lys, qu’en dis-tu ? - Que n’ai-je
Le fin velouté, la blancheur,
La fraîcheur d’aurore et de neige
De sa diaphane blondeur !
Je comprends votre jalousie,
Ô fleurs, c’est qu’hier, en ces lieux,
Dans sa robe de fantaisie
La Muse a passé sous vos yeux.
Nérée Beauchemin, Patrie intime
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:17

Mignonne, allons voir si la rose


A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Pierre de Ronsard, Les Odes
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:18

Une femme est l’amour


Une femme est l’amour, la gloire et l’espérance ;
Aux enfants qu’elle guide, à l’homme consolé,
Elle élève le coeur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.
Courbé par le travail ou par la destinée,
L’homme à sa voix s’élève et son front s’éclaircit ;
Toujours impatient dans sa course bornée,
Un sourire le dompte et son coeur s’adoucit.
Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine :
Bien longtemps à l’attendre il faut se résigner.
Mais qui n’aimerait pas, dans sa grâce sereine,
La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?
Gérard de Nerval
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:24

La beauté - (Charles Baudelaire)



Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études ;

Car j'ai pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !

(les Fleurs du mal)


poèmes beauté Venus
La Vénus de Boticelli
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:24

Toutes les femmes du monde







"Il " a rempli la Terre de toutes ces orchidées
Qui ont tant besoin d'amour dans leur fragilité
Pour faire notre bonheur et combler notre coeur
"
Il
" a créé ces fleurs avec toutes les couleurs :
Blondes filles du Nord
Aux longs cheveux pleins d'or
Qui viennent du bord des mers
Où chantent les sirènes.

Brunes biches aux abois
Qu'on aperçoit parfois
Au détour d'un chemin
Quand décide le destin

Rousses aux tempéraments
Semblables à des pur-sang
Le feu sur votre visage
Eclate en petites taches.

Femmes à la peau bronzée,
Derrière vos formes voilées,
Vos prunelles étincellent
Comme les éclairs du ciel.

Papillons jaunes d'Orient
Qui sourient tout le temps,
Silhouettes effacées,
Aux longues nattes tressées.

Filles noires du soleil
A la bouche roses vermeille
Aux dents blanches éclatantes,
Aux longues boucles pendantes





"Il " vous a fait si belles et chacune différente
Votre seule présence nous redonne confiance,
Pour élever notre esprit et nous montrer l'amour,
Car une vie sans vous, n'a vraiment plus de goût !

(Jean-Claude Brinette)
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Message par Nadej-isis Sam 27 Mar - 22:25

M A R I L Y N (Monroe ou Norma Becker : 1926-1962)



Elle est douce et gentille
Peut-être un peu naïve ?
Elle a un visage d'ange,
Des dents blanches éclatantes,

Une mèche sur la joue
Des lèvres toutes rouges
Des cils qui illuminent
Deux prunelles qui scintillent.

poèmes beauté Marilyn

Naturelle et si belle,
On aime "TOUT" en elle :

- Ses yeux pleins de lumière
- Sa taille si familière
- Ses longs cheveux bouclés
- ses rubans enlacés
- Son superbe décolleté
Plein de féminité...


Un soupçon exaltée
Elle n(e) fait rien à moitié :
Elle reçoit et elle donne,
Elle souffre et s'abandonne,
Elle aime passionnément,
C'est son tempérament,


Elle ne peut plus mentir !
Elle préfère mieux... partir !
Au sommet de la gloire
Sa peur de décevoir,
Un soir l'a emporté,
Et jamais réveillé.


Elle vieillira jamais, c'était là son destin,
D'aller un peu plus vite : où nous irons demain !
Les hommes sont égoïstes, ils font du mal aux fleurs
Parce qu'elles sont sans défense et rêvent de bonheur...

Parfois, on la revoit avec son air de fête
Sur une épaule amie, poser doucement sa tête
O feux de la caméra ! qui traversez le temps
Faites-nous revivre souvent " le meilleur des instants..."
(Jean Claude Brinette)
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Message par Iness Dim 28 Mar - 20:32

Pour la Joconde


Le corps recouvert de peinture
La peau fragile comme une toile
Le dos
collé contre le mur
Elle s’expose, enveloppe opale
Dans son sourire aux lèvres absentes
Tant abusée, mêlée d’étreintes
On
pourrait lire dans sa tourmente
Que l’or de ses cheveux se teinte
De mille
couleurs incandescentes
Que cache-t-elle ? Beauté divine
Derrière cette sagesse indécente
Une
saveur, un feu sublime
Signe d’un réveil en attente…
La Joconde est lasse
Et son sourire doux-amer rappelle que ses mortes
cellules
N’ont d’effet que d’étouffer la tendre guerre des regards…
Isaac Lerutan
Iness
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Message par chadiya madihi Mar 30 Mar - 11:38




La beauté

A Armance.

Eh quoi ! vous vous plaignez, vous aussi, de la vie !
Vous avez des douleurs, des ennuis, des dégoûts !
Un dard sans force aux yeux, sur la lèvre une lie,
Et du mépris au coeur ! - Hélas ! c'est comme nous !
Lie aux lèvres ? - poison, reste brûlant du verre ;
Dard aux yeux ? - rapporté mi-brisé des combats ;
Et dans le coeur mépris ? - Éternel Sagittaire
Dont le carquois ne tarit pas !

Vous avez tout cela, - comme nous, ô Madame !
En vain Dieu répandit ses sourires sur vous !
La Beauté n'est donc pas tout non plus pour la femme
Comme en la maudissant nous disions à genoux,
Et comme tant de fois, dans vos soirs de conquête,
Vous l'ont dit vos amants, en des transports perdus,
Et que, pâle d'ennui, vous détourniez la tête,
Ô Dieu ! n'y pensant déjà plus...

Ah ! non, tu n'es pas tout, Beauté, - même pour Celle
Qui se mirait avec le plus d'orgueil en toi,
Et qui, ne cachant pas sa fierté d'être belle,
Plongeait les plus grands coeurs dans l'amour et l'effroi !
Ah ! non, tu n'es pas tout... C'est affreux ; mais pardonne !
Si l'homme eût pu choisir, il n'eût rien pris après ;
Car il a cru longtemps, au bonheur que tu donne,
Beauté ! que tu lui suffirais !

Mais l'homme s'est trompé, je t'en atteste, Armance !
Qui t'enivrais de toi comme eût fait un amant,
Puisant à pleines mains dans ta propre existence,
Comme un homme qui boit l'eau d'un fleuve en plongeant.
Pour me convaincre, hélas ! montre-toi tout entière ;
Dis-moi ce que tu sais... l'amère vérité.
Ce n'est pas un manteau qui cache ta misère,
C'est la splendeur de la Beauté !

Dis-moi ce que tu sais... De ta pâleur livide,
Que des tempes jamais tes mains n'arracheront
Et qui semble couler d'une coupe homicide
Que le Destin railleur renversa sur ton front ;
De ton sourcil froncé, de l'effort de ton rire,
De ta voix qui nous ment, de ton oeil qui se tait,
De tout ce qui nous trompe, hélas ! et qu'on admire,
Ah ! fais-moi jaillir ton secret.

Dis tout ce que tu sais... Rêves, douleur et honte,
Désirs inassouvis par des baisers cuisants,
Nuits, combats, voluptés, souillures qu'on affronte
Dans l'infâme fureur des échevèlements !
Couche qui n'est pas vide et qu'on fuit, - fatale heure
De la coupable nuit dont même on ne veut plus,
Et qu'on s'en va finir - au balcon - où l'on pleure,
Et qui transit les coudes nus !

Ah ! plutôt, ne dis rien ! car je sais tout, Madame !
Je sais que le Bonheur habite de beaux bras ;
Mais il ne passe pas toujours des bras dans l'âme...
On donne le bonheur, on ne le reçoit pas !
La coupe où nous buvons n'éprouve pas l'ivresse
Qu'elle verse à nos coeurs, brûlante volupté !
Vous avez la Beauté, - mais un peu de tendresse,
Mais le bonheur senti de la moindre caresse,
Vaut encor mieux que la Beauté.

Recueil : Poussières
chadiya madihi
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Message par sandrine jillou Mar 30 Mar - 20:33






Beauté, dans ce vallon étends-toi blanche et nue
Et que ta chevelure alentour répandue
S'allonge sur la mousse en onduleux rameaux ;
Que l'immatérielle et pure voix de l'eau,
Mêlée au bruit léger de la brise qui pleure,
Module doucement ta plainte intérieure.
Une souple lumière à travers les bouleaux
Veloute ta blancheur d'une ombre claire et molle ;
Grêle, un rameau retombe et touche ton épaule
Dans le fin mouvement des arbres où l'oiseau
Voit la lune glisser sous la pâleur de l'eau,
Ô silence et fraîcheur de la verte atmosphère
Qui semble dans son calme envelopper la terre
Et t'endormir au sein d'un limpide univers,
Ô silence et fraîcheur où tes yeux sont ouverts
Pour suivre longuement ta muette pensée
Sur l'eau, dans le feuillage et dans l'ombre bercée.
Immortelle beauté,
Pensée harmonieuse embrassant la nature,
Endors sereinement ton rêve et ton murmure
Au-dessus des clameurs lointaines des cités.
Le monde à ton regard s'efface et se balance
Autour de ces bouleaux pleureurs
Et l'hymne de ton âme infiniment s'élance
Dans l'insaisissable rumeur.

Vallon, pelouse, silence
Où l'ombre vient s'allonger ;
Une pâle lueur danse
Et de son voile léger
Effleure ta forme claire
Sur qui rêvent les rameaux
Et le mouvement de l'eau
Paisible entre les fougères
sandrine jillou
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loisirs : écrire, courir, vélo.
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Message par roby Mer 31 Mar - 13:48

Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ


A l'éclair violent de ta face divine

A l'éclair violent de ta face divine,
N'étant qu'homme mortel, ta céleste beauté
Me fit goûter la mort, la mort et la ruine
Pour de nouveau venir à l'immortalité.

Ton feu divin brûla mon essence mortelle,
Ton céleste m'éprit et me ravit aux Cieux,
Ton âme était divine et la mienne fut telle :
Déesse, tu me mis au rang des autres dieux.

Ma bouche osa toucher la bouche cramoisie
Pour cueillir, sans la mort, l'immortelle beauté,
J'ai vécu de nectar, j'ai sucé l'ambroisie,
Savourant le plus doux de la divinité.

Aux yeux des Dieux jaloux, remplis de frénésie,
J'ai des autels fumants comme les autres dieux,
Et pour moi, Dieu secret, rougit la jalousie
Quand mon astre inconnu a déguisé les Cieux.

Même un Dieu contrefait, refusé de la bouche,
Venge à coups de marteaux son impuissant courroux,
Tandis que j'ai cueilli le baiser et la couche
Et le cinquième fruit du nectar le plus doux.

Ces humains aveuglés envieux me font guerre,
Dressant contre le ciel l'échelle, ils ont monté,
Mais de mon paradis je méprise leur terre
Et le ciel ne m'est rien au prix de ta beauté.
roby
roby

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poèmes beauté Empty Re: poèmes beauté

Message par roby Mer 31 Mar - 13:49

Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ



Auprès de ce beau teint, le lys en noir se change

Auprès de ce beau teint, le lys en noir se change,
Le lait est basané auprès de ce beau teint,
Du cygne la blancheur auprès de vous s'éteint
Et celle du papier où est votre louange.

Le sucre est blanc, et lorsqu'en la bouche on le range
Le goût plait, comme fait le lustre qui le peint.
Plus blanc est l'arsenic, mais c'est un lustre feint,
Car c'est mort, c'est poison à celui qui le mange.

Votre blanc en plaisir teint ma rouge douleur,
Soyez douce du goût, comme belle en couleur,
Que mon espoir ne soit démenti par l'épreuve,

Votre blanc ne soit point d'aconite noirci,
Car ce sera ma mort, belle, si je vous trouve
Aussi blanche que neige, et froide tout ainsi.
roby
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poèmes beauté Empty Cendrillon

Message par Iness Ven 2 Avr - 7:34

La beauté pour le sexe est un rare trésor,
De l'admirer jamais on ne se lasse ;
Mais ce qu'on nomme bonne grâce
Est sans prix, et vaut mieux encor.
C'est ce qu'à Cendrillon fit avoir sa Marraine,
En la dressant, en l'instruisant,
Tant et si bien qu'elle en fit une Reine :
(Car ainsi sur ce Conte on va moralisant.)
Belles, ce don vaut mieux que d'être bien coiffées,
Pour engager un coeur, pour en venir à bout,
La bonne grâce est le vrai don des Fées ;
Sans elle on ne peut rien, avec elle, on peut tout.

[ ]
Poèmes de Charles Perrault

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poèmes beauté Empty Cendrillon ou la Petite Pantoufle

Message par Iness Ven 2 Avr - 7:35

C'est sans doute un grand avantage,
D'avoir de l'esprit, du courage,
De la naissance, du bon sens,
Et d'autres semblables talents,
Qu'on reçoit du Ciel en partage ;
Mais vous aurez beau les avoir,
Pour votre avancement ce seront choses vaines,
Si vous n'avez, pour les faire valoir,
Ou des parrains ou des marraines.
[ ]
Poèmes de Charles Perrault
Iness
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poèmes beauté Empty Les roses sont entrées

Message par Iness Ven 2 Avr - 8:11

Ma brune aux yeux dorés, ton corps d’ivoire et d’ambre
A laissé des reflets lumineux dans la chambre
Au-dessus du jardin.

Le ciel clair de minuit, sous mes paupières closes,
Rayonne encor Je suis ivre de tant de roses
Plus rouges que le vin.

Délaissant leur jardin, les roses m’ont suivie
Je bois leur souffle bref, je respire leur vie.
Toutes, elles sont là.

C’est le miracle les étoiles sont entrées,
Hâtives, à travers les vitres éventrées
Dont l’or fondu coula.

Maintenant, parmi les roses et les étoiles,
Te voici dans ma chambre, abandonnant tes voiles,
Et ta nudité luit.

Sur mes yeux s’est posé ton regard indicible
Sans astres et sans fleurs, je rêve l’impossible
Dans le froid de la nuit.
[ ]
Poèmes de Renée Vivien
Iness
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poèmes beauté Empty La beauté - (Charles Baudelaire)

Message par nadia ibrahimi Jeu 8 Avr - 19:30

La beauté - (Charles Baudelaire)



Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,

Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer
au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;

J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement
qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que
j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours
en d'austères études ;

Car j'ai pour fasciner ces dociles amants,
De
purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux
aux clartés éternelles !

(les Fleurs du mal)
nadia ibrahimi
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Date d'inscription : 18/07/2008

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