Je franchis le monde invisible

Je franchis le monde invisible
Que l’on soit croyant ou païen,
Pour entendre en moi le sensible
Chant de l’être qui ne sait rien.

Parfois, comme pierre qui tombe,
Je quitte le chaud de mes chairs,
Pour chuter telle la palombe,
Touchée au cœur, loin dans les airs.

Lorsque le songe se lézarde,
Un lambeau d’image surgit,
Quand à l’aube toujours blafarde
C’est ici que mon double gît.

La douce impression de l’âme,
Comme du sable au bout du doigt,
Ou du sang rouge d’une entame,
Coule de mon corps à l’étroit.

Et je foule les herbes folles
Des prés mouillés au petit jour,
Buvant la perle des corolles
Des trèfles poussant alentour.

Mon gémeau alors s’ingénie
A m’attirer vers le flambeau
D’un soleil d’or et l’harmonie
De cet instant ôte un bandeau

Je sais qu’ici-bas il faut vivre
Le bon, le mal, à ce qu’on dit,
Puisque chacun poursuit le livre
Sans que le temps soit assouvi

vivre n'est pas exister .
vivre est un art pas obligation ou devoir
"L'important est d'aimer la vie et ses opportunités. Et si parfois elles font mal, remplaçons les ombres par la luminosité. C'est le sens de l'évolution."
Merci fée de ton partage philosophique.

une vie, est un passage et des ténèbres à traverser.

l’homme est un miroir qui réfléchit la vie.
Ton poème, tes mots de fée pensive, me fait penser au Soufisme, pour les soufis " qui connaît le monde y renonce ". " Si tu veux être libre, sois captif de l’Amour. "
l’initiation soufie permet une re-naissance spirituelle, rappelant le baptême chrétien

J'aime ce poème fort en références

" l’univers est l’Ombre de l’Absolu "
les êtres ne sont que ombres pasagères dans cet univers.

très belle poésie que je fait remonter pour le plaisir du partage

Ne sommes nous qu'ombres ou chacun de nous apporte -t-il sa contribution à l'évolution de "l'espèce"...
Hélas, l'évolution semble nous porter davantage vers les ténèbres que le lumineux...unissons nos rêves humbles passants...
amicalement

chacun sa foi, son chemin, son destin mais l'amour est facteur commun qui nous unit

TITEFEE a écrit:Je franchis le monde invisible
Que l’on soit croyant ou païen,
Pour entendre en moi le sensible
Chant de l’être qui ne sait rien.

Parfois, comme pierre qui tombe,
Je quitte le chaud de mes chairs,
Pour chuter telle la palombe,
Touchée au cœur, loin dans les airs.

Lorsque le songe se lézarde,
Un lambeau d’image surgit,
Quand à l’aube toujours blafarde
C’est ici que mon double gît.

La douce impression de l’âme,
Comme du sable au bout du doigt,
Ou du sang rouge d’une entame,
Coule de mon corps à l’étroit.

Et je foule les herbes folles
Des prés mouillés au petit jour,
Buvant la perle des corolles
Des trèfles poussant alentour.

Mon gémeau alors s’ingénie
A m’attirer vers le flambeau
D’un soleil d’or et l’harmonie
De cet instant ôte un bandeau

Je sais qu’ici-bas il faut vivre
Le bon, le mal, à ce qu’on dit,
Puisque chacun poursuit le livre
Sans que le temps soit assouvi

Bonjour p'tite fée,un thème sur lequel nous avons déjà philosophé....Voici un extrait d'un de mes textes en guise de com.
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