Ali Azayku : Protagoniste du modernisme poétique amazigh
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Ali Azayku : Protagoniste du modernisme poétique amazigh
Ali Azayku : Protagoniste du modernisme poétique amazigh
Mohamed OUAGRAR
« Non seulement nous sommes tous embarqués sur le même bateau, mais nous avons tous le mal de mer... »
Chesterton
Présenté – il n’en a d’ailleurs point besoin – par feu Mohammad Khaïr-Eddine comme étant « un excellent poète amazigh, mais encore un intellectuel marocain de haut rang… Il vit dans les rocs glacées parmi les étoiles, dans cette nature sèche, et nue qui l’apparente à Mallarmé… » [1], dda Ali a publié jusque là deux recueils distincts : le premier Timitar (les signes), le second Izmulen (les cicatrices).
On y découvre non seulement la beauté d’une langue tellurique, mais aussi, le coup de force esthétique par lequel est inaugurée l’ère de la poétique amazighe moderniste. Pour autant, Azayku s’y est laissé imprégner par le charme du patrimoine traditionnel, en réinstaurant la beauté classique, mais aussi, en purifiant la langue des emprunts futiles.
L’œuvre d’Azayku est un spécimen de la nouvelle production poétique, qui a audacieusement osé baigner dans un champ épistémologique beaucoup plus large que celui du dire oral.
Alors que celui-ci (dans sa majorité) ne dépassait pas les limites de la participation à l’enracinement des valeurs religieuses et tribales, la nouvelle poésie amazighe écrite a bien forgé sa voie vers l’expérience universelle, en adoptant les différentes problématiques humaines, politiques, philosophiques, ontologiques… mais aussi sentimentales et esthétiques.
Il importe à signaler que le moment d’Azayku est celui où « le poète n’est plus le tribun qui enseigne les foules, mais un aveugle qui essaie de déchiffrer d’obscurs et inutiles graffitis dans les catacombes d’une mémoire perdue. » [2]
Je suggère, maintenant, le poème Una n irafan (Les puits de la soif) qui – parmi d’autres – secrète cette osmose intime, tissé par et avec une intentionnalité consciente et objective : celle de la persévérance à puiser d’une immense réserve léguée, et d’explorer les horizons universels possibles.
Una n irafan [3]
isggwasen ar ttaddumen,
Gh una n irafan.
kerzen gh idmaren n midden,
tammara n ussan.
Yessu tt urcic n tudert,
S usetci n ufûd.
ur jju n lâh amud,
N Ulm d uferzîz;
Meqqar ur lin atig
Yemmeghi bedda wakal.
Iseggwasen ar agh addern,
Ur nessin i mit?
Midden hûcen netta ka d asen,
Yekkissen ad allan.
Tifawin, tazat, amarg;
As ttun imik.
Aseqqsi n dar uzênzûm
Yeghwit udêrdûr,
Yebidd unelli, yettyagal
S izuran n fad
Les puits de la soif [4]
Les ans s’instillent
Dans les puits de la soif.
Cultivent la peine des jours
Dans les cœurs.
Abreuvée d’une bruine de vie
Par le venin de l’exode
Laurier-rose et coloquinte
Quoique futiles
Y sont en abondance.
Les ans nous évoquent,
On ne sait point à qui ?
On dansait en quête
D’éviter les pleurs
Par incandescences, clameur et chant
On oubli peu.
Le muet s’adresse au sourd
Et la raison s’arrête
Suspendue
Aux racines de la soif.
De sa citadelle, aux frontières de la vie, où les puits accueillent l’égouttement monotone et las du temps pour y secréter une soif insatiable, Azayku décrit son « spleen » et son anxiété à l’égard d’un voisin (la vie) qui ne cesse de l’harceler, de l’agresser… bref, qui ne l’a guère épargné.
C’est dans ce poème – les puits de la soif – qu’Azayku apparaît comme un personnage sartrien, et où s’incarne sa souffrance morale, qui illustre les traits du drame existentiel tout au long de ce poème axé sur cette question brûlante:
Isggwasen ar agh addern
Ur nessin i mit ?
Les ans nous évoquent
On ne sait point à qui ?
Les égards dont on est entouré par le temps, le sujet de sollicitude qu’on est pour ce semeur de grains du laurier-rose et de coloquinte, autant qu’amers que futiles, poussent Azayku à se poser ces questions insomnieuses :
Pourquoi cette évocation insolente et particulière? Et au profit de qui est-elle instaurée?
L’accès aux réponses à ces questions demeure suspendu, et risque de l’être perpétuellement, tant que le dialogue serait encore handicapé – pour ne pas dire le monologue l’emporterait –. Et tant que la raison resterait altérée et sans innovation :
Aseqqsi n dar uzênzûm
Yeghwit uderdûr
Yebidd unelli, yettyagal
S izûran n fad
Le muet s’adresse au sourd
Et la raison s’arrête
Suspendue
Aux racines de la soif.
Les oripeaux des lumières, de tumulte et de la musique surgissent comme un remède à cette détresse. C’est une manière mystique que nous suggère Azayku. Une transe soufiste quêtant une distraction, qui ne serait-ce que précaire ; car c’est peu – seulement peu – qu’on oublie :
Midden hûcen nelta ka d asen
Yekkisen ad allan
Tifawin, tazat, amarg
As ttun imik
On dansait en quête
D’éviter les pleurs
Par incandescences, clameur et chant
On oubli peu.
La beauté du poème – les puits de la soif – est ornée par, une charmante composition musicale, qui a tissé avec succès une harmonie entre les sons et les mots : compatibles avec une exécution du chant, réalisée par le talentueux chanteur Amouri Mbark qui a démontré par son oeuvre qu’il a bien saisi le souffle de vie qui imprègne l’âme de ce poème.
Mohamed Ouagrar, dit Ameksa
Le Monde amazigh, n°23, 20 juin 2002/2952
[1] Chronique de Mohammad Khaïr-Eddine, Almaghrib – culture, n°1063 du 21-22/12/1980.
[2] Œuvres majeurs - Baudelaire. Étude des fleurs du mal, Gérard Conio, page 24.
[3] Timitar, Ali Sidki Azaykou. Édition Okad, 1988, page 45.
[4] Notre traduction.
source: mondeberbere.com
Mohamed OUAGRAR
« Non seulement nous sommes tous embarqués sur le même bateau, mais nous avons tous le mal de mer... »
Chesterton
Présenté – il n’en a d’ailleurs point besoin – par feu Mohammad Khaïr-Eddine comme étant « un excellent poète amazigh, mais encore un intellectuel marocain de haut rang… Il vit dans les rocs glacées parmi les étoiles, dans cette nature sèche, et nue qui l’apparente à Mallarmé… » [1], dda Ali a publié jusque là deux recueils distincts : le premier Timitar (les signes), le second Izmulen (les cicatrices).
On y découvre non seulement la beauté d’une langue tellurique, mais aussi, le coup de force esthétique par lequel est inaugurée l’ère de la poétique amazighe moderniste. Pour autant, Azayku s’y est laissé imprégner par le charme du patrimoine traditionnel, en réinstaurant la beauté classique, mais aussi, en purifiant la langue des emprunts futiles.
L’œuvre d’Azayku est un spécimen de la nouvelle production poétique, qui a audacieusement osé baigner dans un champ épistémologique beaucoup plus large que celui du dire oral.
Alors que celui-ci (dans sa majorité) ne dépassait pas les limites de la participation à l’enracinement des valeurs religieuses et tribales, la nouvelle poésie amazighe écrite a bien forgé sa voie vers l’expérience universelle, en adoptant les différentes problématiques humaines, politiques, philosophiques, ontologiques… mais aussi sentimentales et esthétiques.
Il importe à signaler que le moment d’Azayku est celui où « le poète n’est plus le tribun qui enseigne les foules, mais un aveugle qui essaie de déchiffrer d’obscurs et inutiles graffitis dans les catacombes d’une mémoire perdue. » [2]
Je suggère, maintenant, le poème Una n irafan (Les puits de la soif) qui – parmi d’autres – secrète cette osmose intime, tissé par et avec une intentionnalité consciente et objective : celle de la persévérance à puiser d’une immense réserve léguée, et d’explorer les horizons universels possibles.
Una n irafan [3]
isggwasen ar ttaddumen,
Gh una n irafan.
kerzen gh idmaren n midden,
tammara n ussan.
Yessu tt urcic n tudert,
S usetci n ufûd.
ur jju n lâh amud,
N Ulm d uferzîz;
Meqqar ur lin atig
Yemmeghi bedda wakal.
Iseggwasen ar agh addern,
Ur nessin i mit?
Midden hûcen netta ka d asen,
Yekkissen ad allan.
Tifawin, tazat, amarg;
As ttun imik.
Aseqqsi n dar uzênzûm
Yeghwit udêrdûr,
Yebidd unelli, yettyagal
S izuran n fad
Les puits de la soif [4]
Les ans s’instillent
Dans les puits de la soif.
Cultivent la peine des jours
Dans les cœurs.
Abreuvée d’une bruine de vie
Par le venin de l’exode
Laurier-rose et coloquinte
Quoique futiles
Y sont en abondance.
Les ans nous évoquent,
On ne sait point à qui ?
On dansait en quête
D’éviter les pleurs
Par incandescences, clameur et chant
On oubli peu.
Le muet s’adresse au sourd
Et la raison s’arrête
Suspendue
Aux racines de la soif.
De sa citadelle, aux frontières de la vie, où les puits accueillent l’égouttement monotone et las du temps pour y secréter une soif insatiable, Azayku décrit son « spleen » et son anxiété à l’égard d’un voisin (la vie) qui ne cesse de l’harceler, de l’agresser… bref, qui ne l’a guère épargné.
C’est dans ce poème – les puits de la soif – qu’Azayku apparaît comme un personnage sartrien, et où s’incarne sa souffrance morale, qui illustre les traits du drame existentiel tout au long de ce poème axé sur cette question brûlante:
Isggwasen ar agh addern
Ur nessin i mit ?
Les ans nous évoquent
On ne sait point à qui ?
Les égards dont on est entouré par le temps, le sujet de sollicitude qu’on est pour ce semeur de grains du laurier-rose et de coloquinte, autant qu’amers que futiles, poussent Azayku à se poser ces questions insomnieuses :
Pourquoi cette évocation insolente et particulière? Et au profit de qui est-elle instaurée?
L’accès aux réponses à ces questions demeure suspendu, et risque de l’être perpétuellement, tant que le dialogue serait encore handicapé – pour ne pas dire le monologue l’emporterait –. Et tant que la raison resterait altérée et sans innovation :
Aseqqsi n dar uzênzûm
Yeghwit uderdûr
Yebidd unelli, yettyagal
S izûran n fad
Le muet s’adresse au sourd
Et la raison s’arrête
Suspendue
Aux racines de la soif.
Les oripeaux des lumières, de tumulte et de la musique surgissent comme un remède à cette détresse. C’est une manière mystique que nous suggère Azayku. Une transe soufiste quêtant une distraction, qui ne serait-ce que précaire ; car c’est peu – seulement peu – qu’on oublie :
Midden hûcen nelta ka d asen
Yekkisen ad allan
Tifawin, tazat, amarg
As ttun imik
On dansait en quête
D’éviter les pleurs
Par incandescences, clameur et chant
On oubli peu.
La beauté du poème – les puits de la soif – est ornée par, une charmante composition musicale, qui a tissé avec succès une harmonie entre les sons et les mots : compatibles avec une exécution du chant, réalisée par le talentueux chanteur Amouri Mbark qui a démontré par son oeuvre qu’il a bien saisi le souffle de vie qui imprègne l’âme de ce poème.
Mohamed Ouagrar, dit Ameksa
Le Monde amazigh, n°23, 20 juin 2002/2952
[1] Chronique de Mohammad Khaïr-Eddine, Almaghrib – culture, n°1063 du 21-22/12/1980.
[2] Œuvres majeurs - Baudelaire. Étude des fleurs du mal, Gérard Conio, page 24.
[3] Timitar, Ali Sidki Azaykou. Édition Okad, 1988, page 45.
[4] Notre traduction.
source: mondeberbere.com
Re: Ali Azayku : Protagoniste du modernisme poétique amazigh
Merci admin d'avoir pensé à poster cet article sur Feu Ali Sedki Azaykou,père de la poésie amazighe moderne.
Mon recueil "Tinitin" * a eu la grande chance d'être préfacé par ce grand poète.
Tinitin : Envies de femme enceinte.Publié par l'IRCAM (Iinstut royal de la culture amazighe) / 2004.
Mon recueil "Tinitin" * a eu la grande chance d'être préfacé par ce grand poète.
Tinitin : Envies de femme enceinte.Publié par l'IRCAM (Iinstut royal de la culture amazighe) / 2004.
mohamed Ouagrar- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/09/2010
Re: Ali Azayku : Protagoniste du modernisme poétique amazigh
Les puits de la soif [4]
Les ans s’instillent
Dans les puits de la soif.
Cultivent la peine des jours
Dans les cœurs.
Abreuvée d’une bruine de vie
Par le venin de l’exode
Laurier-rose et coloquinte
Quoique futiles
Y sont en abondance.
Les ans nous évoquent,
On ne sait point à qui ?
On dansait en quête
D’éviter les pleurs
Par incandescences, clameur et chant
On oubli peu.
Le muet s’adresse au sourd
Et la raison s’arrête
Suspendue
Aux racines de la soif.
*****
merci pour la découverte
Les ans s’instillent
Dans les puits de la soif.
Cultivent la peine des jours
Dans les cœurs.
Abreuvée d’une bruine de vie
Par le venin de l’exode
Laurier-rose et coloquinte
Quoique futiles
Y sont en abondance.
Les ans nous évoquent,
On ne sait point à qui ?
On dansait en quête
D’éviter les pleurs
Par incandescences, clameur et chant
On oubli peu.
Le muet s’adresse au sourd
Et la raison s’arrête
Suspendue
Aux racines de la soif.
*****
merci pour la découverte
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Re: Ali Azayku : Protagoniste du modernisme poétique amazigh
Poème en amazighe de feu Ali Azayko " Adjar n tudrt "
Belle composition musicale : Ammouri M'barek
Traduction : Feu Mohammed KhaÏr Eddine
VOISIN DE LA VIE
Je suis voisin de la vie-Elle ne m'a guère épargné.
Elle m'a pris et plongé dans le sang des vivants.
J'en ai bu peu,mais la vie embrase encore mon coeur.
Je désire et n'ai rien.
Ma main est loin de vénus.
Je me combats,me ressaisis,mais quel saisissement ?
Je suis l'ombre de la vie,une roncière en flammes.
Voilà ! Le don m'agite,les entravent s'effritent.
Et quand bien même en traisserais-je des neuves,
et de soie résistante,
je serais encore cet indomptable
en proie aux Erynies !
Celui-là qui se trouve jamais
à se désalterer.
Je suis l'errant qui ne verse point de larme.
Et si mon rire n'eclate pas.
c'est qu'il est dépourvu de vraies racines.
Belle composition musicale : Ammouri M'barek
Traduction : Feu Mohammed KhaÏr Eddine
VOISIN DE LA VIE
Je suis voisin de la vie-Elle ne m'a guère épargné.
Elle m'a pris et plongé dans le sang des vivants.
J'en ai bu peu,mais la vie embrase encore mon coeur.
Je désire et n'ai rien.
Ma main est loin de vénus.
Je me combats,me ressaisis,mais quel saisissement ?
Je suis l'ombre de la vie,une roncière en flammes.
Voilà ! Le don m'agite,les entravent s'effritent.
Et quand bien même en traisserais-je des neuves,
et de soie résistante,
je serais encore cet indomptable
en proie aux Erynies !
Celui-là qui se trouve jamais
à se désalterer.
Je suis l'errant qui ne verse point de larme.
Et si mon rire n'eclate pas.
c'est qu'il est dépourvu de vraies racines.
mohamed Ouagrar- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/09/2010
Re: Ali Azayku : Protagoniste du modernisme poétique amazigh
pour vous remercier du partage
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Re: Ali Azayku : Protagoniste du modernisme poétique amazigh
Merci chérs poètes julien et chadia ...mes respects !
Dernière édition par mohamed Ouagrar le Dim 19 Sep - 23:01, édité 1 fois
mohamed Ouagrar- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/09/2010
Re: Ali Azayku : Protagoniste du modernisme poétique amazigh
Un autre poème de Ali azayko traduit de l'Amazighe par le monstre mohammad Khaïr-eddine :
Une ( yat )
J'ai fait de mon amour pour toi un rêve,j'y plonge...
et m'étant créé des ailes,je me suis envolé.
La terre ne porte pas un aussi haut fardeau
que celui dont souffre mon âme.
L'espace peut-il le contenir ?
Oui,j'ai bâti des demeures sur des étoiles
plus belle que tous les paradis.
Je ne vois plus personne,il n'y a plus que nous deux.
Quand je voulus te prendre la main droite,
nous enfourchâmes la brise et partîmes pour la lointaine
Voie lactée.
Nous flamboyâmes d'amour et nous désintégrâmes.
Mais alors tu changeas cette face fascinante;
tu t'affubas d'une face amère qui m'était inconnue.
Tu lacéras mon torse,extirpant ce coeur ou tu habites,
tu te jetes dans les ténèbres...
mais j'ouvris mes yeux et vis que le rève se dissipait !
Une ( yat )
J'ai fait de mon amour pour toi un rêve,j'y plonge...
et m'étant créé des ailes,je me suis envolé.
La terre ne porte pas un aussi haut fardeau
que celui dont souffre mon âme.
L'espace peut-il le contenir ?
Oui,j'ai bâti des demeures sur des étoiles
plus belle que tous les paradis.
Je ne vois plus personne,il n'y a plus que nous deux.
Quand je voulus te prendre la main droite,
nous enfourchâmes la brise et partîmes pour la lointaine
Voie lactée.
Nous flamboyâmes d'amour et nous désintégrâmes.
Mais alors tu changeas cette face fascinante;
tu t'affubas d'une face amère qui m'était inconnue.
Tu lacéras mon torse,extirpant ce coeur ou tu habites,
tu te jetes dans les ténèbres...
mais j'ouvris mes yeux et vis que le rève se dissipait !
mohamed Ouagrar- Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 07/09/2010
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