Poèmes: Mohamed Mounir
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marwa
lazhar
Admin
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Poèmes: Mohamed Mounir
..Poème de Mohamed Mounir
Ô combien je désirais !...
Ô combien je désirais !...
combien je désirais
ta présence
combien je regrettais
le dénouement de tes tresses
qui abreuvaient de passion
combien je désirais
que l'on soit ensemble
à parcourir les rues de la ville,
de la porte bab chaàba
à celle de Chinguett,
de la porte de Tensift à celle du vieux port
combien je désirais
l'étonnement de tes yeux
quand mon matin me prenait en photo
avec la terre
avec la danse des couleurs
sur le littoral
et avec le sourire des promeneurs sur le sable
combien je désirais
que tu me m'entendes
encourager les gamins à courir
vers la ligne d'arrivée
couper le ruban de la course
et s'unir dans le parcours
Mai 2010
Traduction de Aziza
Ô combien je désirais !...
Ô combien je désirais !...
combien je désirais
ta présence
combien je regrettais
le dénouement de tes tresses
qui abreuvaient de passion
combien je désirais
que l'on soit ensemble
à parcourir les rues de la ville,
de la porte bab chaàba
à celle de Chinguett,
de la porte de Tensift à celle du vieux port
combien je désirais
l'étonnement de tes yeux
quand mon matin me prenait en photo
avec la terre
avec la danse des couleurs
sur le littoral
et avec le sourire des promeneurs sur le sable
combien je désirais
que tu me m'entendes
encourager les gamins à courir
vers la ligne d'arrivée
couper le ruban de la course
et s'unir dans le parcours
Mai 2010
Traduction de Aziza
Dernière édition par Admin le Mar 19 Oct - 10:13, édité 2 fois
Re: Poèmes: Mohamed Mounir
partage louable.mes amitiés
lazhar- Nombre de messages : 638
Humeur : pas trop rêveur..! ni trop réaliste
Date d'inscription : 27/05/2010
Re: Poèmes: Mohamed Mounir
Admin a écrit:..Poème de Mohamed Mounir
Oh combien je désirais...!!!
combien je désirais ta présence
combien je regrettais le dénouement de tes tresses
qui abreuvaient de la passion
combien je désirais qu'on soit l'un avec l'autre
parcourant les rue de la ville
de la (porte bab chaàba) jusqu'au porte de (Chinguett )
de (Tensift) au porte du vieux port
combien je désirais
l'étonnement de tes yeux
quand mon matin me prenait en photo
avec la terre
avec la danse des couleurs
sur le littorale
et avec le sourire des promeneurs sur le sable
combien je désirais
que tu me m'entende
encourager les gamins à courir
vers la ligne d'arrivée
couper le ruban de la course
et s'unir dans le parcours
Mai 2010
Traduction de Aziza
marwa- Nombre de messages : 445
Date d'inscription : 07/05/2010
Hymne-Mohamed Mounir
Hymne
Mohamed Mounir
Mouette dont se plaint la mer,
Comment t'es-tu évadée de son poing ?
Les vagues
Fondent leur écume à son visage.
Sous le regard du sable
Il ne reste au rocher, debout sur ce rivage,
Que mon attente
Qui dessine sur ma joue
Une douleur,
Et quelques papillons
Qui dégainent en moi l’éclat de l’âge
-« Tu es profusion éternelle
Et ampleur verte »
M’a dit ton visage
Et le sable redessinait mon corps
Pour que mon sang
Trouve une autre traversée.
La rive de l’âge
T'attire, mon ombre,
Couverture pour réchauffer mon cœur
Pour que je chevauche les ailes des papillons
Et que ton ciel me guide
Vers la boussole de ma délivrance.
traduction aziza
ترنيمة
نورس يشتكيه البحر
كيف انفلت من قبضته الموج
ذاب زبد وجهه
على مرأى الرمل ..
لم يبق - وهذا الشط واقف –
للصخر غير انتظاري
يرسم على خدي
وجعا
و بضع فراشات
يمتشقن مني ومض العمر.
أنت انتشار دائم
و اتّساع أخضر.
قال وجهك لي
و الرمل يعيد رسم جسدي
ليكن لدمي
عبور آخر.
شط العمر
يسحبك ظلي لحافا
لتدفئي قلبي
لأمتطي أجنحة الفراشات
كي تدلني سماك
على بوصلة نجاتي.
Mohamed Mounir
Mouette dont se plaint la mer,
Comment t'es-tu évadée de son poing ?
Les vagues
Fondent leur écume à son visage.
Sous le regard du sable
Il ne reste au rocher, debout sur ce rivage,
Que mon attente
Qui dessine sur ma joue
Une douleur,
Et quelques papillons
Qui dégainent en moi l’éclat de l’âge
-« Tu es profusion éternelle
Et ampleur verte »
M’a dit ton visage
Et le sable redessinait mon corps
Pour que mon sang
Trouve une autre traversée.
La rive de l’âge
T'attire, mon ombre,
Couverture pour réchauffer mon cœur
Pour que je chevauche les ailes des papillons
Et que ton ciel me guide
Vers la boussole de ma délivrance.
traduction aziza
ترنيمة
نورس يشتكيه البحر
كيف انفلت من قبضته الموج
ذاب زبد وجهه
على مرأى الرمل ..
لم يبق - وهذا الشط واقف –
للصخر غير انتظاري
يرسم على خدي
وجعا
و بضع فراشات
يمتشقن مني ومض العمر.
أنت انتشار دائم
و اتّساع أخضر.
قال وجهك لي
و الرمل يعيد رسم جسدي
ليكن لدمي
عبور آخر.
شط العمر
يسحبك ظلي لحافا
لتدفئي قلبي
لأمتطي أجنحة الفراشات
كي تدلني سماك
على بوصلة نجاتي.
Bonheur triste !-Mohamed Mounir
Bonheur triste !
Mohamed Mounir
M’impliquent les mots, en un poème d’aveu
Qui brise le cœur
D'un triste bonheur …
L'aveu a ravivé le creux de la poitrine
Et s’est écarté, cherchant querelle
Dans la blancheur du papier apaisé.
Je ne sais pas
Quand me sont venus les mots,
Mon œil dressé sur le mur du dessin (de la toile ?)
Étais-je le présent ?
Les années ne m’ont-elles pas traversé ?
L’aveu a ses brûlures
Et j’ai de lui une douleur
Dont se plaint un fœtus au fond !
Voilà mes lettres
Voilà mon ego
Et une marée me brûle en poème,
Me prend loin
Du rêve…
Pour que je déclare sur terre
Le chant d’une tristesse
Aux villes d’argiles.
traduction aziza
محمد منير
تراتيل البحر
شعر
فرح حزين
تورطني الأحرف
قصيد بوح
هدّ القلب
بفرح حزين..
بوحٌ أجج مضغة الصدر
و انتحى يشاكس بياض الورق المستكين.
لست أدري..
ساعة أتتني الكلمات
و عينيّ منتصبة على حائط الرسم
أ كنت أنا الحاضر
أم ما مرت علي من سنين ؟
للبوح قرحته
و لي منه وجع
يشتكيه في البطن الجنين
ها أحرفي ..
ها أناي ..
و مدّ يحرقني في القصيد
يأخذني بعيدا
عن الحلم ..
لأعلن في الأرض
نشيد حزن
لمدن الطين.
Mohamed Mounir
M’impliquent les mots, en un poème d’aveu
Qui brise le cœur
D'un triste bonheur …
L'aveu a ravivé le creux de la poitrine
Et s’est écarté, cherchant querelle
Dans la blancheur du papier apaisé.
Je ne sais pas
Quand me sont venus les mots,
Mon œil dressé sur le mur du dessin (de la toile ?)
Étais-je le présent ?
Les années ne m’ont-elles pas traversé ?
L’aveu a ses brûlures
Et j’ai de lui une douleur
Dont se plaint un fœtus au fond !
Voilà mes lettres
Voilà mon ego
Et une marée me brûle en poème,
Me prend loin
Du rêve…
Pour que je déclare sur terre
Le chant d’une tristesse
Aux villes d’argiles.
traduction aziza
محمد منير
تراتيل البحر
شعر
فرح حزين
تورطني الأحرف
قصيد بوح
هدّ القلب
بفرح حزين..
بوحٌ أجج مضغة الصدر
و انتحى يشاكس بياض الورق المستكين.
لست أدري..
ساعة أتتني الكلمات
و عينيّ منتصبة على حائط الرسم
أ كنت أنا الحاضر
أم ما مرت علي من سنين ؟
للبوح قرحته
و لي منه وجع
يشتكيه في البطن الجنين
ها أحرفي ..
ها أناي ..
و مدّ يحرقني في القصيد
يأخذني بعيدا
عن الحلم ..
لأعلن في الأرض
نشيد حزن
لمدن الطين.
Dernière édition par Admin le Mar 19 Oct - 19:15, édité 1 fois
Je me recherche : Mohamed Mounir
محمد منير
تراتيل البحر
شعر
Je me recherche
Mohamed Mounir
Je me recherche
Entre les mots
Aux lettres déchirées.
Sur la blancheur de mes papiers
Je ne me retrouve pas…
Je ne retrouve qu’un mirage
Qui porte quelques-uns de mes pseudos
Et des gouttes, par-ici,
Par-là...
Je crois qu’elles sont
De mon sang
…
M’ont dit les murs
de notre ancienne cité,
Qu’ils m’ont vu
Un certain soir
Entrainé par ma défaite
Et ma tête alourdie de rêves,
Prenant le revers du chemin
J’ai dit :
Il n’est passé sur mon errance
Que quelque temps
Et quelques pas
Pour que je m’écroule…
Pour que les vagues de la ville
Volent mon ombre
Et déclarent aux rochers
Que les ruelles de la cité
Ont vendu le visage du visage au vent
Lorsqu'elles ont prédit qu'un soir
J'allais me rechercher…
traduction aziza
أبحثُ عني
أبحثُ عني
بين كلمات
مُزقت أحرفها
على بياض أوراقي
فلا أجدني ..
لا أجد غير سراب
يحمل بضعا من أسمائي
و قطرات هنا..
و هناك..
أعتقد أنها لدمي..
قالت لي ..
جدران أبنية حينا القديم
أنها رأتني،
ذات مساء
تجرني خيبتي
و رأسي المثقلة بالأحلام
تشد عكسها الطريق.
قلتُ:
لم يمض على تيهي
إلا بضعٌ من الوقت
و قليل من الخطو
كي اسقط..
كي يسرق موج بحرها المدينة ظلي
ويعلن للصخر
أن أزقة الحي
باعت وجه الوجه للريح
حين تنبأت أني
ذات مساء
سأبحث عني.
Dernière édition par Admin le Mer 20 Oct - 19:02, édité 1 fois
Re: Poèmes: Mohamed Mounir
قدر الشاعر أن يحيا بألمٍ وغربة لكي يصنع الفرح
رائعة هذي القصيدة وترجمتها
رائعة هذي القصيدة وترجمتها
mohamed kojok- Nombre de messages : 281
loisirs : lecture et sport
Humeur : calme
Date d'inscription : 11/01/2008
Conviction
Conviction
Information
M’apporte une conviction
Un peu de mirage
Et mon égo…
Les mouettes rendent, à l’insu du cœur,
La disposition de son visage légitime.
Comme si elles étaient un étranger
Qui a perdu la boussole du cœur
Sous le regard des astres et des ruelles des amis.
يقين
خبرٌ
يجيئني بيقين
و بضع سراب
و الأنا ..
...تعيد النوارس
على غفلة من القلب
ترتيب وجهها المباح.
كأني بها غريب،
ضيع بوصلة العمر
على مرأى الكواكب
و أزقة الصحاب.
Information
M’apporte une conviction
Un peu de mirage
Et mon égo…
Les mouettes rendent, à l’insu du cœur,
La disposition de son visage légitime.
Comme si elles étaient un étranger
Qui a perdu la boussole du cœur
Sous le regard des astres et des ruelles des amis.
يقين
خبرٌ
يجيئني بيقين
و بضع سراب
و الأنا ..
...تعيد النوارس
على غفلة من القلب
ترتيب وجهها المباح.
كأني بها غريب،
ضيع بوصلة العمر
على مرأى الكواكب
و أزقة الصحاب.
Vision
Vision
Je n'ai vu…
Quand les pas pliaient le cahier de l’émigration,
Qu’une femme qui rongeait ses ongles sur les cris
De ses jumeaux, et un demi-homme qui réincarne
Quelques vers d’un poète mélancolique.
Ainsi
Tu as effrayé mon sang,
Tu as gaspillé mes doigts
Entre les mèches brulantes, de tes cheveux
Et tu as oublié de me dire :
Je n’ai vu dans les yeux des hirondelles
Que :
Le reste de la terre mouillée par la sueur des paysans
Des fillettes, dont les poitrines sont lourdes de livrets.
Une blancheur voltigeant sur les bords des bâtiments en papier
Un troupeau tenté par les cactus et les restes des branches d’oliviers
Des pas-sur ma poitrine- plient les distances
Comme on plie le parchemin...
Je n’ai vu…
Les choses du cœur…pluies revêtant la joie des passants
Une tasse matinale sur la terrasse d’un café populaire,
Et mon égo,
Une question
Imaginaire,
Livres jaunes
Sur une étagère du « fkih » de la cité.
Seulement en cet instant
Je vois les fils de la terre qui tournent,
Mes enfants orphelins,
Ma femme veuve,
Et les aléas du temps, qui m’encerclent le cou
S’enfoncent
Bouillonnent.
Ainsi
Dans cet exile, disparaissent les pas et fanent les distances
Ralentis
Ou dépêches toi
C’est pareil pour nous.
Sont coupées mes veines
Le cœur s’est fondu en grains de sable rendu à la mer
Effrayés par les roches,
Ils n’ont touché la ligne du rivage
Ils n’ont touché que le fondement
Dans la question
Impossible
La terre est veuve
Les lits des rivières sont stériles/ le village/les chevaux sont morts
Et les fillettes/les enfants en pierre/ argile/ passent sur leurs rêves
Des tanks
Des carrières de sable
Les cannes des bergers lies de peuple.
رؤيا
لم أر ..
و الخطى تطوي دفتر الرحيل
إلا امرأة تقلم أظافرها على صراخ
صغيريها ، و نصف رجل يتقمص
بضع أبيات لشاعر حزين.
هكذا
أفزعتِ دمي ،
ضيّعتِ أصابعي
بين خصلات شعرك الحارقة
و نسيت أن تقولي لي:
لم أر في عيني السنونو
إلا بقايا الطين المبلل بعرق الفلاحين
و صبايا مثقلة صدورهن بالكراريس.
بياض يحلّق على حافة المباني الورقية
قطيع تراوده أوراق الصبّار
و بقايا أغصان الزيتون.
أقدام - على صدري - تطوي المسافات
طي السجل.
لم أر ..
أشياء القلب
... مطرا يرتدي فرح المارة
فنجان صباح على قارعة المقهى الشعبي ،
و أناي .
سؤال،
متخيل ،
أسفار صفراء
على مرفعة فقيه الحي
الآن فقط
أرى خيوط الأرض تدور
و أطفالي اليتامى ،
و امرأتي الثكلى،
و دوائر الزمن حول عنقي تدور
تغور
تف-----------ور.
هكذا
في هذا الرحيل تغيب الخطى و تفنى المسافات
تمهل
أو أسرع ..
الأمر
فينا سيان.
قد قدت شراييني،
انحل القلب حبات رمل ردت للبحر،
روعها الصخر،
ما وقعت خط الشط
ما وقعت غير الذوبان
في السؤال
المحال.
الأرض ثكلى
الأودية عقيمة / القرية / الخيل ماتت
و الصبايا / الأطفال من حجر / طين / تمر على أحلامهم
الدبابات ،
المقالع الرملية
و عصي الرعاة
الرعاع .
Je n'ai vu…
Quand les pas pliaient le cahier de l’émigration,
Qu’une femme qui rongeait ses ongles sur les cris
De ses jumeaux, et un demi-homme qui réincarne
Quelques vers d’un poète mélancolique.
Ainsi
Tu as effrayé mon sang,
Tu as gaspillé mes doigts
Entre les mèches brulantes, de tes cheveux
Et tu as oublié de me dire :
Je n’ai vu dans les yeux des hirondelles
Que :
Le reste de la terre mouillée par la sueur des paysans
Des fillettes, dont les poitrines sont lourdes de livrets.
Une blancheur voltigeant sur les bords des bâtiments en papier
Un troupeau tenté par les cactus et les restes des branches d’oliviers
Des pas-sur ma poitrine- plient les distances
Comme on plie le parchemin...
Je n’ai vu…
Les choses du cœur…pluies revêtant la joie des passants
Une tasse matinale sur la terrasse d’un café populaire,
Et mon égo,
Une question
Imaginaire,
Livres jaunes
Sur une étagère du « fkih » de la cité.
Seulement en cet instant
Je vois les fils de la terre qui tournent,
Mes enfants orphelins,
Ma femme veuve,
Et les aléas du temps, qui m’encerclent le cou
S’enfoncent
Bouillonnent.
Ainsi
Dans cet exile, disparaissent les pas et fanent les distances
Ralentis
Ou dépêches toi
C’est pareil pour nous.
Sont coupées mes veines
Le cœur s’est fondu en grains de sable rendu à la mer
Effrayés par les roches,
Ils n’ont touché la ligne du rivage
Ils n’ont touché que le fondement
Dans la question
Impossible
La terre est veuve
Les lits des rivières sont stériles/ le village/les chevaux sont morts
Et les fillettes/les enfants en pierre/ argile/ passent sur leurs rêves
Des tanks
Des carrières de sable
Les cannes des bergers lies de peuple.
رؤيا
لم أر ..
و الخطى تطوي دفتر الرحيل
إلا امرأة تقلم أظافرها على صراخ
صغيريها ، و نصف رجل يتقمص
بضع أبيات لشاعر حزين.
هكذا
أفزعتِ دمي ،
ضيّعتِ أصابعي
بين خصلات شعرك الحارقة
و نسيت أن تقولي لي:
لم أر في عيني السنونو
إلا بقايا الطين المبلل بعرق الفلاحين
و صبايا مثقلة صدورهن بالكراريس.
بياض يحلّق على حافة المباني الورقية
قطيع تراوده أوراق الصبّار
و بقايا أغصان الزيتون.
أقدام - على صدري - تطوي المسافات
طي السجل.
لم أر ..
أشياء القلب
... مطرا يرتدي فرح المارة
فنجان صباح على قارعة المقهى الشعبي ،
و أناي .
سؤال،
متخيل ،
أسفار صفراء
على مرفعة فقيه الحي
الآن فقط
أرى خيوط الأرض تدور
و أطفالي اليتامى ،
و امرأتي الثكلى،
و دوائر الزمن حول عنقي تدور
تغور
تف-----------ور.
هكذا
في هذا الرحيل تغيب الخطى و تفنى المسافات
تمهل
أو أسرع ..
الأمر
فينا سيان.
قد قدت شراييني،
انحل القلب حبات رمل ردت للبحر،
روعها الصخر،
ما وقعت خط الشط
ما وقعت غير الذوبان
في السؤال
المحال.
الأرض ثكلى
الأودية عقيمة / القرية / الخيل ماتت
و الصبايا / الأطفال من حجر / طين / تمر على أحلامهم
الدبابات ،
المقالع الرملية
و عصي الرعاة
الرعاع .
Question-Mohamed Mounir
Question:Mohamed Mounir
Sain et sauf, je te vois.
Dans les brûlures de la question.
Un corps formé par les Lilas
En poème, ses lettres s’enfuient
De ma douleur
Des larmes qui saignent tes joues.
Il ne m'a vendu à la tristesse
Qu’un temps qui me résiste
Chaque fois que se repose mon cœur
Un peu
Juste un peu…
Sur le palier de ton silence.
Et s’est enivré de toi
Dansant…
…c’est ma vie, ta vie
Me porte sur le besoin du cœur
Aux palpitations de bonheur
Fatigué
Alourdi de toi
Je me retrouve brisé
Mes pas dégainent une avenue derrière une autre !
Traduction Aziza Rahmouni
سؤال
سالما أراك
في حرقة السّؤال
جسدا يشكله الليلك
قصيدا تفر أحرفه
من وجعي
من أدمع تدمي خدّيك
ما باعني للحزن
غير وقت يعاندني
كلما استراح قلبي
قليلا..
قليلا..
على عتبة صمتك
و انتشي بك
رقصا..
...هو عمري ، عمرك
يحملني على افتقار القلب
للنبض الفَرح
متعبا
ومثقلا بك
أجدني منكسرا
خطوي يمتشق شارعا
خلف شارع.
Sain et sauf, je te vois.
Dans les brûlures de la question.
Un corps formé par les Lilas
En poème, ses lettres s’enfuient
De ma douleur
Des larmes qui saignent tes joues.
Il ne m'a vendu à la tristesse
Qu’un temps qui me résiste
Chaque fois que se repose mon cœur
Un peu
Juste un peu…
Sur le palier de ton silence.
Et s’est enivré de toi
Dansant…
…c’est ma vie, ta vie
Me porte sur le besoin du cœur
Aux palpitations de bonheur
Fatigué
Alourdi de toi
Je me retrouve brisé
Mes pas dégainent une avenue derrière une autre !
Traduction Aziza Rahmouni
سؤال
سالما أراك
في حرقة السّؤال
جسدا يشكله الليلك
قصيدا تفر أحرفه
من وجعي
من أدمع تدمي خدّيك
ما باعني للحزن
غير وقت يعاندني
كلما استراح قلبي
قليلا..
قليلا..
على عتبة صمتك
و انتشي بك
رقصا..
...هو عمري ، عمرك
يحملني على افتقار القلب
للنبض الفَرح
متعبا
ومثقلا بك
أجدني منكسرا
خطوي يمتشق شارعا
خلف شارع.
Dernière édition par Admin le Ven 22 Oct - 15:32, édité 1 fois
Ainsi m’ont parlé les dattes- Med Mounir
Ainsi m’ont parlé les dattes
Le tronc du dattier et ses palmiers-je les vois- en mésentente
Pour des dattes qui ont voyagé hier
En barque de confidence.
Les corbeaux ont un cœur
Et les palmiers sont veines où a séché le sang des retrouvailles
La langue grince ses lettres veuves.
Elle macule les blancheurs des papiers oubliées
Elle me souille, comme un corps qui fond sous le silence
de la douleur
Et voilà le vent psalmodiant les notes des amoureux.
Les palmiers peuvent résister, à l’eau, comme un seul homme !
Elles peuvent dissiper la haine des troncs aux palmiers
Elles peuvent sécher leurs larmes suites à l’exil des dattes.
Traduction Aziza Rahmouni
هكذا حدثني البلح
جذع النخلة و سعفها - أراهما - متخاصمين
من أجل بلح سافر الأمس زورق بـو ح
للغربان قلبٌ و السعفات شرايين تيبســت
فيها دماء الوصل . هي اللغة تكشر عـن
أحرفها الثكلى ، تلطخ ما نسي من بياض
الورق ، تلطخني جسدا .. ذاب صـمتا
من وجع . ها الريح ترتل نوبة العشاق
للنخلات أن يقفن وقفة رجل في وجه
الماء، أن يغيبن كره الجذوع للسعـف
أن يكففن دمعهن عن رحيل البلح
*=*=*=*=*=*=*=*=*
محمد منير
تراتيل البحر
شعر
Le tronc du dattier et ses palmiers-je les vois- en mésentente
Pour des dattes qui ont voyagé hier
En barque de confidence.
Les corbeaux ont un cœur
Et les palmiers sont veines où a séché le sang des retrouvailles
La langue grince ses lettres veuves.
Elle macule les blancheurs des papiers oubliées
Elle me souille, comme un corps qui fond sous le silence
de la douleur
Et voilà le vent psalmodiant les notes des amoureux.
Les palmiers peuvent résister, à l’eau, comme un seul homme !
Elles peuvent dissiper la haine des troncs aux palmiers
Elles peuvent sécher leurs larmes suites à l’exil des dattes.
Traduction Aziza Rahmouni
هكذا حدثني البلح
جذع النخلة و سعفها - أراهما - متخاصمين
من أجل بلح سافر الأمس زورق بـو ح
للغربان قلبٌ و السعفات شرايين تيبســت
فيها دماء الوصل . هي اللغة تكشر عـن
أحرفها الثكلى ، تلطخ ما نسي من بياض
الورق ، تلطخني جسدا .. ذاب صـمتا
من وجع . ها الريح ترتل نوبة العشاق
للنخلات أن يقفن وقفة رجل في وجه
الماء، أن يغيبن كره الجذوع للسعـف
أن يكففن دمعهن عن رحيل البلح
*=*=*=*=*=*=*=*=*
محمد منير
تراتيل البحر
شعر
Perpétration du récit- Mohamed Mounir
Perpétration du récit
Dame des vagues suicidées,
Est-ce ton rocher qui s’est suspendu
Offrant sa sagesse au sable ?
Puis s’est accoudé sur le palier du cœur,
Chantant le vent de la plaie?
Les mouettes ont-elles violé en toi, la couleur de la joie
Puis se sont mises sur tes plages, te pleurants le reste de la vie ?
Est-ce mon visage et ses éclats, qui dansent en toi
S’éclairants quand tu m’as commise ?
Quand les yeux ont offert leurs eaux en écumes à la mer ?
Quel chemin couperais-je pour toi, du tissu de mon cœur ?
Et qu’est- ce que c’est que c’est restes d’où glissent les saisons, en vin, entre tes rives,
Voilà la terre qui englouti ton visage d’arc-en-ciel
S’appuyant sur le rocher de tes yeux
Avouant au vent
Que je t’ai offert l’éclat de mes yeux
Et mon cœur, dont l’espoir te rencontrer,
…Se consume
*=*=*=*=*
اقتراف الكلام
سيدة ُ الموج المنتحر
أهو صخرك ُ تدلى مانحا حكمته للرّمل
و اتكأ يشدو ريح الجرح
على عتبة الصدر؟
أم هتكَت فيك النوارس لون الفرح
و استندت على شواطئك تبكيك كل العمر؟
أم وجهي شظاياه تراقصت فيك
أضاءت حين اقترافك لي
و الأعين وهبت ماءها زبداً
للبحر؟
أي الدروب لك الآن أقطع
من نسيج القلب ؟
و أي بقايا هذه /المنزلقة فصولها
بين شطيك نبيذا ...
ها الأرض ابتلعت وجهك القزحيُ
توسدت صخر عينيك
و باحت للريح
إني وهبتك
وميض عيتيّ
و قلبي بوهم لقياك
.. يستعر .
Dame des vagues suicidées,
Est-ce ton rocher qui s’est suspendu
Offrant sa sagesse au sable ?
Puis s’est accoudé sur le palier du cœur,
Chantant le vent de la plaie?
Les mouettes ont-elles violé en toi, la couleur de la joie
Puis se sont mises sur tes plages, te pleurants le reste de la vie ?
Est-ce mon visage et ses éclats, qui dansent en toi
S’éclairants quand tu m’as commise ?
Quand les yeux ont offert leurs eaux en écumes à la mer ?
Quel chemin couperais-je pour toi, du tissu de mon cœur ?
Et qu’est- ce que c’est que c’est restes d’où glissent les saisons, en vin, entre tes rives,
Voilà la terre qui englouti ton visage d’arc-en-ciel
S’appuyant sur le rocher de tes yeux
Avouant au vent
Que je t’ai offert l’éclat de mes yeux
Et mon cœur, dont l’espoir te rencontrer,
…Se consume
*=*=*=*=*
اقتراف الكلام
سيدة ُ الموج المنتحر
أهو صخرك ُ تدلى مانحا حكمته للرّمل
و اتكأ يشدو ريح الجرح
على عتبة الصدر؟
أم هتكَت فيك النوارس لون الفرح
و استندت على شواطئك تبكيك كل العمر؟
أم وجهي شظاياه تراقصت فيك
أضاءت حين اقترافك لي
و الأعين وهبت ماءها زبداً
للبحر؟
أي الدروب لك الآن أقطع
من نسيج القلب ؟
و أي بقايا هذه /المنزلقة فصولها
بين شطيك نبيذا ...
ها الأرض ابتلعت وجهك القزحيُ
توسدت صخر عينيك
و باحت للريح
إني وهبتك
وميض عيتيّ
و قلبي بوهم لقياك
.. يستعر .
CONFESSION-Mohamed Mounir
CONFESSION
Je confesse, et il n’était pas question
Que je confesse maintenant
…que j’habille mes feuilles de quelques unes de mes confessions
De quelques ponctuations d’aveux endormies dans mes membres,
Ou, un jour, partager la déception de mes conquêtes, je confesse, je ne me rappelle pas, me l’avoir permis…
Je crois qu’elles ressemblent au ciel d’hier, je suis là,
Se démolies les portiques du corps, s’éclatent dans un ciel,
Je ne crois pas qu’ils ressemblent au ciel d’hier…
À Néron de mes profondeurs, de ressusciter le crématoire
Pour que je ne dépiste pas la trace de mes poèmes
Me devance la parole,
Comme si l’ombre est une vague qui embrasse l’empreinte des pas
Se prolonge dans mes yeux, mélodie de rêve,
Barricade aux pas des biens aimés-morts dans mes veines.
L’air dans mon sang, n’est pas propre
Ni la terre
Ni la passion
Ni les amoureux.
Je confesse, je n’ai pas de patrie pour m’y réfugier quand me trahissent mes psalmodies.
Où étendrais-je le linge de mon sang qui n’est plus le mien ?
Et comment implorer le cœur pour qu’il étreigne les papillons de ma poésie ?
M’ombrage cette confession brusque,
Des nuages m’apparaissent comme des mouettes blanches
Qui dégainent mon explosion, mes gloires fragiles, mes conquêtes de papiers, elles m’étreignent sous ses ailes ployées dans l’air,
Explosent mes yeux, en météores enflammées par le ciel.
اعتراف
اعترف – لم يكن واردا أن أعترف الآن
أن ألبس أوراقي شيئا من اعترافاتي..
أو حتى قليلا من فواصل البوح الراقدة في أعضائي
اعترف – لا أذكر أنني سمحت لنفسي يوما أن تقاسمني خيبة فتوحاتي
ها أنا ، تتحطم أروقة الجسد ، تتناثر في سماء لا أعتقد أنها تشبه سماء البارحة..
لنيرون دواخلي أن يعيد المحرقة
كي لا أقتفي أثر أشعاري
يسبقني القول ،
كأن الظل موجة تقبل أثر القدم
تمتد في عيني نشيدا للحلم ..
متاريس لخطى الأحبة
الموتى في عروقي
لا الهواء
في دمي
نقي
لا الأرض
لا العشق
لا العشاق.
أعترف – ليس لي وطن يخبئني حين تخونني أورادي
أين أنشر غسيل دمائي التي لم تعد لي؟ و كيف أتوسل القلب كي يحضن فراشات أشعاري؟
يظللني هذا البوح المفاجئ ، سحاب يتراءى لي نوارس بيضاء تمتشق انفجاري، انتصاراتي الواهية ، فتوحاتي الورقية ، تحضنني بأجنحتها الضاربة في الهواء ، تتفجر عيني ، شهبا أشعلتها السماء.
Je confesse, et il n’était pas question
Que je confesse maintenant
…que j’habille mes feuilles de quelques unes de mes confessions
De quelques ponctuations d’aveux endormies dans mes membres,
Ou, un jour, partager la déception de mes conquêtes, je confesse, je ne me rappelle pas, me l’avoir permis…
Je crois qu’elles ressemblent au ciel d’hier, je suis là,
Se démolies les portiques du corps, s’éclatent dans un ciel,
Je ne crois pas qu’ils ressemblent au ciel d’hier…
À Néron de mes profondeurs, de ressusciter le crématoire
Pour que je ne dépiste pas la trace de mes poèmes
Me devance la parole,
Comme si l’ombre est une vague qui embrasse l’empreinte des pas
Se prolonge dans mes yeux, mélodie de rêve,
Barricade aux pas des biens aimés-morts dans mes veines.
L’air dans mon sang, n’est pas propre
Ni la terre
Ni la passion
Ni les amoureux.
Je confesse, je n’ai pas de patrie pour m’y réfugier quand me trahissent mes psalmodies.
Où étendrais-je le linge de mon sang qui n’est plus le mien ?
Et comment implorer le cœur pour qu’il étreigne les papillons de ma poésie ?
M’ombrage cette confession brusque,
Des nuages m’apparaissent comme des mouettes blanches
Qui dégainent mon explosion, mes gloires fragiles, mes conquêtes de papiers, elles m’étreignent sous ses ailes ployées dans l’air,
Explosent mes yeux, en météores enflammées par le ciel.
اعتراف
اعترف – لم يكن واردا أن أعترف الآن
أن ألبس أوراقي شيئا من اعترافاتي..
أو حتى قليلا من فواصل البوح الراقدة في أعضائي
اعترف – لا أذكر أنني سمحت لنفسي يوما أن تقاسمني خيبة فتوحاتي
ها أنا ، تتحطم أروقة الجسد ، تتناثر في سماء لا أعتقد أنها تشبه سماء البارحة..
لنيرون دواخلي أن يعيد المحرقة
كي لا أقتفي أثر أشعاري
يسبقني القول ،
كأن الظل موجة تقبل أثر القدم
تمتد في عيني نشيدا للحلم ..
متاريس لخطى الأحبة
الموتى في عروقي
لا الهواء
في دمي
نقي
لا الأرض
لا العشق
لا العشاق.
أعترف – ليس لي وطن يخبئني حين تخونني أورادي
أين أنشر غسيل دمائي التي لم تعد لي؟ و كيف أتوسل القلب كي يحضن فراشات أشعاري؟
يظللني هذا البوح المفاجئ ، سحاب يتراءى لي نوارس بيضاء تمتشق انفجاري، انتصاراتي الواهية ، فتوحاتي الورقية ، تحضنني بأجنحتها الضاربة في الهواء ، تتفجر عيني ، شهبا أشعلتها السماء.
Re: Poèmes: Mohamed Mounir
Admin a écrit:Question:Mohamed Mounir
Sain et sauf, je te vois.
Dans les brûlures de la question.
Un corps formé par les Lilas
En poème, ses lettres s’enfuient
De ma douleur
Des larmes qui saignent tes joues.
Il ne m'a vendu à la tristesse
Qu’un temps qui me résiste
Chaque fois que se repose mon cœur
Un peu
Juste un peu…
Sur le palier de ton silence.
Et s’est enivré de toi
Dansant…
…c’est ma vie, ta vie
Me porte sur le besoin du cœur
Aux palpitations de bonheur
Fatigué
Alourdi de toi
Je me retrouve brisé
Mes pas dégainent une avenue derrière une autre !
Traduction Aziza Rahmouni
سؤال
سالما أراك
في حرقة السّؤال
جسدا يشكله الليلك
قصيدا تفر أحرفه
من وجعي
من أدمع تدمي خدّيك
ما باعني للحزن
غير وقت يعاندني
كلما استراح قلبي
قليلا..
قليلا..
على عتبة صمتك
و انتشي بك
رقصا..
...هو عمري ، عمرك
يحملني على افتقار القلب
للنبض الفَرح
متعبا
ومثقلا بك
أجدني منكسرا
خطوي يمتشق شارعا
خلف شارع.
les mots d'une sentinelle à la lisière d'un chagrin
des questions dans un écrin,
l'auteur ne s'ouvre qu'à moitié !
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Re: Poèmes: Mohamed Mounir
Irritation
Qui t’as donné le droit de fouiner dans mes organes
Et dire que je suis aux flocons de neige
A la blancheur de la terre
J’ai donné mon corps ?
Qui t’as dit que j’ai offert mon sang
Et mes battements
Que je suis néant
De mon extase
De mes frissons
De l’écoulement d’eau
Dans le récipient ?
Tu ne sais pas
Tu n’as pas fait l’expérience
De mes mains qui savent choyer,
Jouer des symphonies sur les corps
Tu ne sais comment mes souffles
Régénèrent dans la câlinerie
La sécheresse des âmes
Tu ne sais à quel point, mes caresses
Sont brulantes
Sans feu !
Ne dis pas
Que je suis terre infertile
Que mes sources sont nues
Que mes roses,
Mes fleurs,
Mes jasmins,
Mes chrysanthèmes
Ont la terre tatouée du néant
Traduction Aziza Rahmouni
*************
استفزاز
من أعطاك
حق النبش
في أعضائي
والقول أني
للبَرَد
لبياضها الأرض
قد وهبت جسدي ؟.
من قال لك
أن لدمي وقْـفا
ودقات النبض
و أني فناء
لانتشائي
لارتعاشي
لصب الماء
في الإناء ؟ .
أنت لا تعرفين
و بعد لم تجربي
كيف يدي تعزف
في دلال
سمفونية الأبدان
كيف أنفاسي ترمم
في غنج
بوار الأرواح
كيف لمساتي حارقة
بلا نار.
لا تقولي:
إني أرض بلا عطاء
و أن جداولي حافية
بلا ماء..
و أن ورودي
و أزهاري ..
ياسميني
و أقحواني
وُشمت تربتها للفناء
الفناء.
Qui t’as donné le droit de fouiner dans mes organes
Et dire que je suis aux flocons de neige
A la blancheur de la terre
J’ai donné mon corps ?
Qui t’as dit que j’ai offert mon sang
Et mes battements
Que je suis néant
De mon extase
De mes frissons
De l’écoulement d’eau
Dans le récipient ?
Tu ne sais pas
Tu n’as pas fait l’expérience
De mes mains qui savent choyer,
Jouer des symphonies sur les corps
Tu ne sais comment mes souffles
Régénèrent dans la câlinerie
La sécheresse des âmes
Tu ne sais à quel point, mes caresses
Sont brulantes
Sans feu !
Ne dis pas
Que je suis terre infertile
Que mes sources sont nues
Que mes roses,
Mes fleurs,
Mes jasmins,
Mes chrysanthèmes
Ont la terre tatouée du néant
Traduction Aziza Rahmouni
*************
استفزاز
من أعطاك
حق النبش
في أعضائي
والقول أني
للبَرَد
لبياضها الأرض
قد وهبت جسدي ؟.
من قال لك
أن لدمي وقْـفا
ودقات النبض
و أني فناء
لانتشائي
لارتعاشي
لصب الماء
في الإناء ؟ .
أنت لا تعرفين
و بعد لم تجربي
كيف يدي تعزف
في دلال
سمفونية الأبدان
كيف أنفاسي ترمم
في غنج
بوار الأرواح
كيف لمساتي حارقة
بلا نار.
لا تقولي:
إني أرض بلا عطاء
و أن جداولي حافية
بلا ماء..
و أن ورودي
و أزهاري ..
ياسميني
و أقحواني
وُشمت تربتها للفناء
الفناء.
Re: Poèmes: Mohamed Mounir
je viens découvrir
merci du partage
merci du partage
sauraya ilyas- Nombre de messages : 381
Date d'inscription : 29/10/2010
Psalmodies de la mer:Mohamed Mounir
شعر
1
شذرات
طفلٌ نظر في مرآة الأرضُ ساعة دسهُ الترابُ،
أراد أن يصرخَ، لم يجد صوتهُ
لم يجد غيرَ سرابْ.
سقطتْ أختهُ
قُربَهُ..
سقطَ رضيع الخالةِ
في جوار،
و أعلنتِ الأرضُ
عن ميلادها..
مقبرة للصغار.
طفل ُ يقتات
من حلمة امرأة
اقتات منها الجميع.
كان عليه ألا يخرج:
صرخت ليلى و رصيف الشارع مبلل بمطر أحمر...
الطفل الذي رسمت أمي هذي أربعة عقود و نيف مازال معلقا على جدار صدرها تراقصه يداها..
لكن عينيه هناك مشغولتان.
مثقلة ٌ يداه بالتراب المبلل بعرق سماء أتعبتها الأدخنة،
يجر جسمه بعيداً عن ظله لعل صدره يريحه من حرقة انتابته على غير موعد، هذا الطفل الذي تركت.
كل باعة الحي يوحدهم سواد الوجه..
قال الطفل لظله و خطا خطوتين .. ثلاث خطوات..
ليسقط هو الأخر في سواد وجهه
Mohamed Mounir
Psalmodies de la mer
1
Paillettes
Un enfant regarde dans le miroir de la terre
Au moment ou elle (l’englouti)
Il a voulu crier, n’a trouvé sa voix !
N’a trouvé que mirage.
Sa sœur tombe à ses cotés
Le nourrissant de la tente
Et la terre annonce sa naissance :
Cimetière pour enfants !
Un enfant se nourrit
Des mamelons d’une femme
Qui a allaité tous le monde
-Il n’aurait pas dû sortir, a crier Layla
Tant que le trottoir est mouillé d’une pluie rouge…
L’enfant qu’a dessiné ma mère, il y a quatre décennies et demie, et encor accroché au mur de sa poitrine, bercé par dans bras…
Mes ses yeux par là, sont occupés !
Lourdes, sont ses mains de la terre mouillée par la sueur d’un ciel fatigué de fumés.
Il traine son corps loin de son ombre, espérant
que sa poitrine le repose d’une brulure qui s’est emparé de lui sans rendez vous.
« Tous les marchants du quartier sont unis dans la noirceur du visage. »
S’est l’enfant, puis il a fait deux, trois pas…
Et, il tombe lui aussi dans la noirceur de son visage !
Re: Poèmes: Mohamed Mounir
j'aime tout courtAdmin a écrit:Vision
Je n'ai vu…
Quand les pas pliaient le cahier de l’émigration,
Qu’une femme qui rongeait ses ongles sur les cris
De ses jumeaux, et un demi-homme qui réincarne
Quelques vers d’un poète mélancolique.
Ainsi
Tu as effrayé mon sang,
Tu as gaspillé mes doigts
Entre les mèches brulantes, de tes cheveux
Et tu as oublié de me dire :
Je n’ai vu dans les yeux des hirondelles
Que :
Le reste de la terre mouillée par la sueur des paysans
Des fillettes, dont les poitrines sont lourdes de livrets.
Une blancheur voltigeant sur les bords des bâtiments en papier
Un troupeau tenté par les cactus et les restes des branches d’oliviers
Des pas-sur ma poitrine- plient les distances
Comme on plie le parchemin...
Je n’ai vu…
Les choses du cœur…pluies revêtant la joie des passants
Une tasse matinale sur la terrasse d’un café populaire,
Et mon égo,
Une question
Imaginaire,
Livres jaunes
Sur une étagère du « fkih » de la cité.
Seulement en cet instant
Je vois les fils de la terre qui tournent,
Mes enfants orphelins,
Ma femme veuve,
Et les aléas du temps, qui m’encerclent le cou
S’enfoncent
Bouillonnent.
Ainsi
Dans cet exile, disparaissent les pas et fanent les distances
Ralentis
Ou dépêches toi
C’est pareil pour nous.
Sont coupées mes veines
Le cœur s’est fondu en grains de sable rendu à la mer
Effrayés par les roches,
Ils n’ont touché la ligne du rivage
Ils n’ont touché que le fondement
Dans la question
Impossible
La terre est veuve
Les lits des rivières sont stériles/ le village/les chevaux sont morts
Et les fillettes/les enfants en pierre/ argile/ passent sur leurs rêves
Des tanks
Des carrières de sable
Les cannes des bergers lies de peuple.
jeanne rené- Nombre de messages : 142
Date d'inscription : 30/11/2010
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