Astrologie chinoise : La légende des 12 signes
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Astrologie chinoise : La légende des 12 signes
Un
jour, le Roi de la Montagne (le Tigre), le Roi des Mers (le Dragon) et
le Roi des Oiseaux (le Phénix) se sont présentés devant l'Empereur de
Jade, pour se plaindre d'être malmenés par les humains. L'Empereur de
Jade décida donc de dédier dix animaux aux années du cycle lunaire ;
ainsi, les gens, en pensant à leurs propres signes zodiacaux, seraient
moins enclins à les maltraiter. Il ordonna donc aux trois Rois de
rassembler tous leurs sujets, le lendemain à l'aube. Les premiers à se
présenter devant l'Empereur seront les élus.
Au royaume du Roi de la Montagne, le chat, s'inquiétant de ne
pouvoir se réveiller à temps pour se présenter à la porte du Sud,
demanda au rat de l'appeler avant de partir. Le rat lui promit de ne
pas l'oublier. Cependant, un peu avant l'aube, le rat, de peur que le
chat ne le laisse à la traîne s'ils partaient ensemble, décida de se
rendre en catimini au palais de l'Empereur de Jade.
A l'aube, l'Empereur demanda à l'un de ses ministres de se parer
d'une feuille de papier et d'encre et de noter le nom de l'animal qu'il
prononcerait. Ensuite, il cria aux visiteurs d'entrer. Comme chacun
voulait absolument être le premier à pénétrer dans le palais, tous se
ruaient vers la porte, provoquant ainsi un gigantesque bouchon.
Le rat pensait : « Avec ma petite taille, je ne pourrais jamais les
pousser pour entrer ; par contre, j'aurais plus de chance en me
faufilant entre leurs pattes ». C'est ce qu'il fit et devint ainsi le
premier des signes du cycle lunaire.
Le buffle, en voyant le rat se glisser à l'intérieur, se senti vexé,
n'ayant pas su utiliser sa force pour entrer dans le palais. A coup de
cornes, il parvint enfin à s'introduire. L'Empereur de Jade dit : « Le
buffle ».
Le tigre, en voyant cela, bondit par-dessus toutes les têtes massées
devant la porte et se retrouva devant l'Empereur. Celui-ci déclara : «
Le tigre est arrivé ! »
Le lièvre, conscient de sa petite force, prit exemple sur le rat. Il fut ainsi consigné dans la liste céleste.
Le dragon, voulant à tout prix faire partie des élus, dut faire une
percée prodigieuse avec sa tête et sa queue. Son effort fut récompensé
quand l'Empereur cria : « Le dragon ! »
Quant au serpent, aussi fin qu'une corde, il n'eut guère de mal à se glisser dans le palais.
Le cheval pris appui sur ses puissantes pattes arrière et accomplit
un saut qui lui permit de franchir l'obstacle de la foule massée devant
lui.
La chèvre, à l'aide de ses cornes et de sa petite corpulence, put également pénétrer dans le palais.
Le singe, en voyant autant d'animaux entrer, se gratta la tête, se
pinça les oreilles, s'introduit à son tour en sautillant par-dessus les
têtes des autres animaux.
Le coq commença à paniquer. « Il faut que je trouve un moyen
d'entrer avant que le compte ne soit bon » se dit-il. Finalement, il y
parvint à l'aide de ses ailes.
L'Empereur de Jade, en voyant les dix animaux, s'adressa à son
ministre : « C'est assez ! » Celui-ci, un peu dur d'oreille, avait
compris «chien» et nota chien dans son registre. (En chinois, assez et
chien sont homophones). L'Empereur s'écria : « C'est suffisant ! ». Et
le ministre comprit cohon. (En chinois, suffisant et cochon sont
également homophones). C'est ainsi que le cochon fit partie des signes
du zodiaque ! L'Empereur se tourna vers son ministre et lui arracha la
liste céleste de ses mains. Il y compta douze animaux. Il déclara : «
Tant pis, ce sera douze au lieu de dix ».
Ainsi naquit le cycle lunaire avec les douze animaux.
Epilogue
Le rat, ayant obtenu la tête de liste, se retourna tout content chez
lui. En rentrant, il vit le chat en train de faire sa toilette. Le chat
lui dit : «Ne devions-nous pas partir ensemble ?» Le rat lui rétorqua :
«La sélection est finie, où veux-tu aller ?», «Pourquoi ne m'as-tu pas
réveillé ?»; «Si je t'avais réveillé, je ne serais probablement pas en
tête de liste à l'heure actuelle !» Le chat, en entendant cela, fut
hors de lui ; et en une seule bouchée, avala le rat. Depuis ce jour, le
rat est devenu l'ennemi du chat. C'est pourquoi chaque fois qu'un chat
rencontre un rat, il lui court après pour le mordre.
jour, le Roi de la Montagne (le Tigre), le Roi des Mers (le Dragon) et
le Roi des Oiseaux (le Phénix) se sont présentés devant l'Empereur de
Jade, pour se plaindre d'être malmenés par les humains. L'Empereur de
Jade décida donc de dédier dix animaux aux années du cycle lunaire ;
ainsi, les gens, en pensant à leurs propres signes zodiacaux, seraient
moins enclins à les maltraiter. Il ordonna donc aux trois Rois de
rassembler tous leurs sujets, le lendemain à l'aube. Les premiers à se
présenter devant l'Empereur seront les élus.
Au royaume du Roi de la Montagne, le chat, s'inquiétant de ne
pouvoir se réveiller à temps pour se présenter à la porte du Sud,
demanda au rat de l'appeler avant de partir. Le rat lui promit de ne
pas l'oublier. Cependant, un peu avant l'aube, le rat, de peur que le
chat ne le laisse à la traîne s'ils partaient ensemble, décida de se
rendre en catimini au palais de l'Empereur de Jade.
A l'aube, l'Empereur demanda à l'un de ses ministres de se parer
d'une feuille de papier et d'encre et de noter le nom de l'animal qu'il
prononcerait. Ensuite, il cria aux visiteurs d'entrer. Comme chacun
voulait absolument être le premier à pénétrer dans le palais, tous se
ruaient vers la porte, provoquant ainsi un gigantesque bouchon.
Le rat pensait : « Avec ma petite taille, je ne pourrais jamais les
pousser pour entrer ; par contre, j'aurais plus de chance en me
faufilant entre leurs pattes ». C'est ce qu'il fit et devint ainsi le
premier des signes du cycle lunaire.
Le buffle, en voyant le rat se glisser à l'intérieur, se senti vexé,
n'ayant pas su utiliser sa force pour entrer dans le palais. A coup de
cornes, il parvint enfin à s'introduire. L'Empereur de Jade dit : « Le
buffle ».
Le tigre, en voyant cela, bondit par-dessus toutes les têtes massées
devant la porte et se retrouva devant l'Empereur. Celui-ci déclara : «
Le tigre est arrivé ! »
Le lièvre, conscient de sa petite force, prit exemple sur le rat. Il fut ainsi consigné dans la liste céleste.
Le dragon, voulant à tout prix faire partie des élus, dut faire une
percée prodigieuse avec sa tête et sa queue. Son effort fut récompensé
quand l'Empereur cria : « Le dragon ! »
Quant au serpent, aussi fin qu'une corde, il n'eut guère de mal à se glisser dans le palais.
Le cheval pris appui sur ses puissantes pattes arrière et accomplit
un saut qui lui permit de franchir l'obstacle de la foule massée devant
lui.
La chèvre, à l'aide de ses cornes et de sa petite corpulence, put également pénétrer dans le palais.
Le singe, en voyant autant d'animaux entrer, se gratta la tête, se
pinça les oreilles, s'introduit à son tour en sautillant par-dessus les
têtes des autres animaux.
Le coq commença à paniquer. « Il faut que je trouve un moyen
d'entrer avant que le compte ne soit bon » se dit-il. Finalement, il y
parvint à l'aide de ses ailes.
L'Empereur de Jade, en voyant les dix animaux, s'adressa à son
ministre : « C'est assez ! » Celui-ci, un peu dur d'oreille, avait
compris «chien» et nota chien dans son registre. (En chinois, assez et
chien sont homophones). L'Empereur s'écria : « C'est suffisant ! ». Et
le ministre comprit cohon. (En chinois, suffisant et cochon sont
également homophones). C'est ainsi que le cochon fit partie des signes
du zodiaque ! L'Empereur se tourna vers son ministre et lui arracha la
liste céleste de ses mains. Il y compta douze animaux. Il déclara : «
Tant pis, ce sera douze au lieu de dix ».
Ainsi naquit le cycle lunaire avec les douze animaux.
Epilogue
Le rat, ayant obtenu la tête de liste, se retourna tout content chez
lui. En rentrant, il vit le chat en train de faire sa toilette. Le chat
lui dit : «Ne devions-nous pas partir ensemble ?» Le rat lui rétorqua :
«La sélection est finie, où veux-tu aller ?», «Pourquoi ne m'as-tu pas
réveillé ?»; «Si je t'avais réveillé, je ne serais probablement pas en
tête de liste à l'heure actuelle !» Le chat, en entendant cela, fut
hors de lui ; et en une seule bouchée, avala le rat. Depuis ce jour, le
rat est devenu l'ennemi du chat. C'est pourquoi chaque fois qu'un chat
rencontre un rat, il lui court après pour le mordre.
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
Chang'E, déesse de la lune
Le
quinze de chaque mois du calendrier lunaire, lorsque la nuit est belle,
le disque de la Lune suspendu au milieu du ciel, est plus rond et plus
blanc que jamais. Il enveloppe la Terre d'une douce clarté. On dit que
dans la Lune habite la Déesse Chang E, l'épouse de l'Archer Céleste Yi. Pourquoi Chang E habite-t-elle solitaire dans la Lune ?
Voici son histoire
Sur la demande de l'Empereur Céleste, Yi abattit les neuf soleils,
châtia le démon des eaux Hebo et tua nombre de monstres et d'animaux
féroces. Le peuple l'aimait et le vénérait. Yi voyageait beaucoup, se
liait d'amitié avec la population et menait une vie paisible.
Un
jour, alors qu'il chassait dans les bois, Yi traversa un ruisseau et
aperçut sur l'autre rive une jeune fille puiser de l'eau avec un tube
de bambou.
Un jour, alors qu'il chassait dans les bois, Yi traversa un ruisseau
et aperçut sur l'autre rive une jeune fille puiser de l'eau avec un
tube de bambou. Sa longue course l'avait assoiffé. Il s'approcha de la
jeune fille et lui demanda à boire. Devinant qu'il était le héros Yi,
elle l'accueillit aimablement, lui offrit à boire et lui cueillit une
belle fleur en témoignage de son respect. Yi choisit alors dans ses
trophées une magnifique peau de renard et lui en fit cadeau.
En bavardant avec elle, il apprit qu'elle s'appelait Chang E. Ses
parents avaient été tués par des animaux sauvages. Depuis, elle vivait
seule.
Yi se prit de pitié pour elle et Chang E le respectait beaucoup. les
deux jeunes gens tombèrent amoureux l'un de l'autre. Peu de temps
après, Yi et Chang E se marièrent et devinrent inséparables.
Très attachés l'un à l'autre, ils menaient une vie heureuse, et Yi oublia complètement de retourner au ciel.
Trois années plus tard, l'Empereur Céleste ordonna à Yi de retourner au ciel.
Lorsque l'Empereur Céleste apprit que Yi s'était marié sur Terre et
ne voulait pas revenir au ciel, il se mit dans une grande colère. Dès
lors, il fut interdit à Yi de remonter au ciel, mais il se consola en
trouvant qu'il était plus heureux sur terre. Ainsi continua-t-il à
vivre sur la Terre.
Mais Yi savait que la vie des êtres humains a ses limites. Un jour, il dit à sa femme :
- Quand j'étais au ciel, j'ai entendu dire que dans les monts
Kunlun, à l'Ouest, habite la Reine-mère d'Occident. Elle possède une
pilule d'immortalité. Je vais aller la chercher.
Ils étaient très tristes de cette première séparation mais, pour
vivre éternellement tous les deux, ils étaient prêts à affronter le
danger et la mort. Yi prit son arc et ses flèches, enfourcha un bon
cheval et se dirigea vers l'Ouest.
Après avoir surmonté d'innombrables difficultés, Yi arriva enfin au
pied des monts Kunlun. Yi arriva enfin au pied des monts Kunlun.
La Reine savait que Yi était un héros céleste qui avait délivré le
peuple de nombreux fléaux. Aussi l'accueillit-elle avec beaucoup de
respect.
Ayant appris le but de sa visite, la Reine ordonna à l'Oiseau à
trois pattes, gardien des pêches d'immortalité, d'apporter une
calebasse contenant une pilule d'immortalité fabriquée à partir d'un
des fruits de l'arbre d'immortalité. Cet arbre ne donnait des fruits
qu'une fois tous les trois mille ans ; c'est pourquoi ces pilules
étaient très rares et extrêmement précieuses.
- Emporte cette pilule, dit la Reine, c'est la seule qui me reste.
Néanmoins, c'est largement suffisant pour ton épouse et toi : Prenez-en
chacun la moitié, et vous deviendrez immortels. Mais attention, si l'un
de vous deux l'avale entière, il s'envolera au ciel et ne pourra jamais
plus redescendre sur Terre.
- Je ne suis venu chercher la pilule d'immortalité que pour vivre
éternellement avec Chang E, répondit l'Archer céleste. Puis il prit la
calebasse, remercia la Reine et partit.
Lorsque Yi retrouva Chang E, il lui raconta tout ce qui s'était passé et lui confia la pilule d'immortalité.
Je suis passé par mille épreuves pour aller la chercher. Si nous la
partageons, nous deviendrons immortels tous les deux. Mais si l'un de
nous l'avale entière, il ira au ciel sans espoir de retour. Garde-la
précieusement, nous la partagerons un jour faste prochain et nous
vivrons ensemble éternellement heureux.
Chang E mit la calebasse dans sa poche avec précaution
Yi habitait sur la Terre depuis longtemps déjà et un grand nombre de
jeunes gens venaient le voir pour apprendre le tir à l'arc. Yi leur
enseignait consciencieusement son art. Lorsque le maître est compétent,
ses disciples sont brillants, dit le proverbe. De fait, la plupart de
ses élèves devinrent de célèbres archers.
L'un d'entre eux s'appelait Feng Meng. C'était un bon archer, mais
un homme ambitieux et jaloux. Il caressait l'espoir que son maître
mourût avant lui, afin de devenir le meilleur archer du monde.
Un jour que Yi était allé chasser, Feng Meng en profita pour pénétrer chez lui et menaça Chang E de son arc.
- Donne-moi vite la pilule d'immortalité, lui ordonna-t-il, sinon je te tuerai.
Surprise, Chang E lui demanda :
- Feng Meng, tu es le disciple de Yi ; pourquoi... ?
Je ne considère plus Yi comme mon maître. Devrais-je toujours rester
un archer de second ordre toute ma vie ? Non, car il mourra avant moi !
rétorqua Feng Meng en riant sarcastiquement.
Chang E était rouge d'émotion et de colère.
- Allons, dépêche-toi de me donner cette pilule ! Cria Feng Meng en brandissant son arc d'un air menaçant.
Chang E pensa à toutes les épreuves que son mari avait dû traverser
pour aller chercher la pilule d'immortalité. Elle ne devait pas laisser
Feng Meng s'en emparer. Alors Chang E sortit de sa poche la pilule et,
au moment où Feng Meng tendait la main, la porta rapidement à la
bouche. Elle l'avala et s'élança vers la porte.
Chang E avait déjà franchi le seuil lorsqu'elle se sentit toute
légère et s'envola vers le ciel. En pensant à son mari resté sur terre,
elle décida de se réfugier sur l'astre le plus proche, la Lune. Dès
lors, le Palais lunaire, dans lequel vivait désormais Chang E, brilla
d'un éclat nouveau.
Lorsqu'à son retour de la chasse, Yi apprit ce qui s'était passé,
une immense tristesse l'envahit. Il regarda la Lune et pensa à sa femme
Chang E ; des larmes inondaient ses joues.
Devant l'ingratitude que Feng Meng lui avait témoigné, Yi fut rempli
de colère. Il prit son arc et ses flèches et sortit à la recherche de
son disciple.
Feng Meng s'était caché dans un bois derrière la maison de Yi.
Lorsque celui-ci passa à la hâte devant lui sans le voir, il lui assena
un violent coup de bâton sur la tête. Yi s'affaissa, mortellement
blessé.
Lorsque les disciples de Yi découvrirent le crime de Feng Meng, ils
arrêtèrent ce dernier immédiatement, l'attachèrent à un grand arbre et
le transpercèrent chacun d'une flèche. Son ambition démesurée l'avait
mené à sa perte.
quinze de chaque mois du calendrier lunaire, lorsque la nuit est belle,
le disque de la Lune suspendu au milieu du ciel, est plus rond et plus
blanc que jamais. Il enveloppe la Terre d'une douce clarté. On dit que
dans la Lune habite la Déesse Chang E, l'épouse de l'Archer Céleste Yi. Pourquoi Chang E habite-t-elle solitaire dans la Lune ?
Voici son histoire
Sur la demande de l'Empereur Céleste, Yi abattit les neuf soleils,
châtia le démon des eaux Hebo et tua nombre de monstres et d'animaux
féroces. Le peuple l'aimait et le vénérait. Yi voyageait beaucoup, se
liait d'amitié avec la population et menait une vie paisible.
Un
jour, alors qu'il chassait dans les bois, Yi traversa un ruisseau et
aperçut sur l'autre rive une jeune fille puiser de l'eau avec un tube
de bambou.
Un jour, alors qu'il chassait dans les bois, Yi traversa un ruisseau
et aperçut sur l'autre rive une jeune fille puiser de l'eau avec un
tube de bambou. Sa longue course l'avait assoiffé. Il s'approcha de la
jeune fille et lui demanda à boire. Devinant qu'il était le héros Yi,
elle l'accueillit aimablement, lui offrit à boire et lui cueillit une
belle fleur en témoignage de son respect. Yi choisit alors dans ses
trophées une magnifique peau de renard et lui en fit cadeau.
En bavardant avec elle, il apprit qu'elle s'appelait Chang E. Ses
parents avaient été tués par des animaux sauvages. Depuis, elle vivait
seule.
Yi se prit de pitié pour elle et Chang E le respectait beaucoup. les
deux jeunes gens tombèrent amoureux l'un de l'autre. Peu de temps
après, Yi et Chang E se marièrent et devinrent inséparables.
Très attachés l'un à l'autre, ils menaient une vie heureuse, et Yi oublia complètement de retourner au ciel.
Trois années plus tard, l'Empereur Céleste ordonna à Yi de retourner au ciel.
Lorsque l'Empereur Céleste apprit que Yi s'était marié sur Terre et
ne voulait pas revenir au ciel, il se mit dans une grande colère. Dès
lors, il fut interdit à Yi de remonter au ciel, mais il se consola en
trouvant qu'il était plus heureux sur terre. Ainsi continua-t-il à
vivre sur la Terre.
Mais Yi savait que la vie des êtres humains a ses limites. Un jour, il dit à sa femme :
- Quand j'étais au ciel, j'ai entendu dire que dans les monts
Kunlun, à l'Ouest, habite la Reine-mère d'Occident. Elle possède une
pilule d'immortalité. Je vais aller la chercher.
Ils étaient très tristes de cette première séparation mais, pour
vivre éternellement tous les deux, ils étaient prêts à affronter le
danger et la mort. Yi prit son arc et ses flèches, enfourcha un bon
cheval et se dirigea vers l'Ouest.
Après avoir surmonté d'innombrables difficultés, Yi arriva enfin au
pied des monts Kunlun. Yi arriva enfin au pied des monts Kunlun.
La Reine savait que Yi était un héros céleste qui avait délivré le
peuple de nombreux fléaux. Aussi l'accueillit-elle avec beaucoup de
respect.
Ayant appris le but de sa visite, la Reine ordonna à l'Oiseau à
trois pattes, gardien des pêches d'immortalité, d'apporter une
calebasse contenant une pilule d'immortalité fabriquée à partir d'un
des fruits de l'arbre d'immortalité. Cet arbre ne donnait des fruits
qu'une fois tous les trois mille ans ; c'est pourquoi ces pilules
étaient très rares et extrêmement précieuses.
- Emporte cette pilule, dit la Reine, c'est la seule qui me reste.
Néanmoins, c'est largement suffisant pour ton épouse et toi : Prenez-en
chacun la moitié, et vous deviendrez immortels. Mais attention, si l'un
de vous deux l'avale entière, il s'envolera au ciel et ne pourra jamais
plus redescendre sur Terre.
- Je ne suis venu chercher la pilule d'immortalité que pour vivre
éternellement avec Chang E, répondit l'Archer céleste. Puis il prit la
calebasse, remercia la Reine et partit.
Lorsque Yi retrouva Chang E, il lui raconta tout ce qui s'était passé et lui confia la pilule d'immortalité.
Je suis passé par mille épreuves pour aller la chercher. Si nous la
partageons, nous deviendrons immortels tous les deux. Mais si l'un de
nous l'avale entière, il ira au ciel sans espoir de retour. Garde-la
précieusement, nous la partagerons un jour faste prochain et nous
vivrons ensemble éternellement heureux.
Chang E mit la calebasse dans sa poche avec précaution
Yi habitait sur la Terre depuis longtemps déjà et un grand nombre de
jeunes gens venaient le voir pour apprendre le tir à l'arc. Yi leur
enseignait consciencieusement son art. Lorsque le maître est compétent,
ses disciples sont brillants, dit le proverbe. De fait, la plupart de
ses élèves devinrent de célèbres archers.
L'un d'entre eux s'appelait Feng Meng. C'était un bon archer, mais
un homme ambitieux et jaloux. Il caressait l'espoir que son maître
mourût avant lui, afin de devenir le meilleur archer du monde.
Un jour que Yi était allé chasser, Feng Meng en profita pour pénétrer chez lui et menaça Chang E de son arc.
- Donne-moi vite la pilule d'immortalité, lui ordonna-t-il, sinon je te tuerai.
Surprise, Chang E lui demanda :
- Feng Meng, tu es le disciple de Yi ; pourquoi... ?
Je ne considère plus Yi comme mon maître. Devrais-je toujours rester
un archer de second ordre toute ma vie ? Non, car il mourra avant moi !
rétorqua Feng Meng en riant sarcastiquement.
Chang E était rouge d'émotion et de colère.
- Allons, dépêche-toi de me donner cette pilule ! Cria Feng Meng en brandissant son arc d'un air menaçant.
Chang E pensa à toutes les épreuves que son mari avait dû traverser
pour aller chercher la pilule d'immortalité. Elle ne devait pas laisser
Feng Meng s'en emparer. Alors Chang E sortit de sa poche la pilule et,
au moment où Feng Meng tendait la main, la porta rapidement à la
bouche. Elle l'avala et s'élança vers la porte.
Chang E avait déjà franchi le seuil lorsqu'elle se sentit toute
légère et s'envola vers le ciel. En pensant à son mari resté sur terre,
elle décida de se réfugier sur l'astre le plus proche, la Lune. Dès
lors, le Palais lunaire, dans lequel vivait désormais Chang E, brilla
d'un éclat nouveau.
Lorsqu'à son retour de la chasse, Yi apprit ce qui s'était passé,
une immense tristesse l'envahit. Il regarda la Lune et pensa à sa femme
Chang E ; des larmes inondaient ses joues.
Devant l'ingratitude que Feng Meng lui avait témoigné, Yi fut rempli
de colère. Il prit son arc et ses flèches et sortit à la recherche de
son disciple.
Feng Meng s'était caché dans un bois derrière la maison de Yi.
Lorsque celui-ci passa à la hâte devant lui sans le voir, il lui assena
un violent coup de bâton sur la tête. Yi s'affaissa, mortellement
blessé.
Lorsque les disciples de Yi découvrirent le crime de Feng Meng, ils
arrêtèrent ce dernier immédiatement, l'attachèrent à un grand arbre et
le transpercèrent chacun d'une flèche. Son ambition démesurée l'avait
mené à sa perte.
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
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