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contes traditionnel

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Message par sandrine jillou Lun 19 Avr - 20:56

Concert au matin











Comme
beaucoup de gens, j’ai un jour pris pitié d’un pauvre petit rouge-gorge
grelottant de tout son corps un jour d’hiver où la température était
descendue sous le zéro. Je lui mis un peu de pain et un morceau de gras
sur le rebord de la fenêtre et une fois celle ci fermée, je l’observais
derrière le rideau. Timidement en sautillant, il s’approcha, un
véhicule lui fit peur en passant et il s’enfuit, se posa sur la haie de
l’autre côté de la route. Je râlais intérieurement, tout était à
refaire. Le froid l’emportant sur sa timidité, je le vis à nouveau
s’approcher et se poser sur le rebord de la fenêtre. Un coup d’œil à
droite, un coup d’œil à gauche, rien à l’horizon, il se mit à picorer
les miettes et se régala du gras, tiens, il se fait un sandwich,
m’imaginais-je. Et depuis chaque jour, qu’il fasse très froid ou non,
je lui mets un peu de pitance à grignoter. Il m’était devenu familier
et décida de lui donner un nom, Jojo, parce qu’il est joli, c’est un
rouge-gorge, je décidais que ça lui convenait parfaitement. Mais Jojo
avec ses petits piaillements de joie quand il m’apercevait lui
préparant sa pitance à attirer l’attention d’une bande de moineaux,
tout ordinaire, mais si beaux aussi, il n’y a pas de raison, quand il y
en a pour un, il y en a pour dix, je renforcerais les rations et comme
ça tout le monde pourra manger. Le matin au réveil, toute cette petite
bande attendait impatiemment que j’ouvre le volet et leur mette à
manger. Content, je les regardais derrière le carreau tout en
surveillant si personne ne manquait à l’appel. Parfois Jojo ne venait
pas, toute la journée je retournais à la fenêtre pour regarder s’il
était la, tard dans la journée parfois il arrivait, j’avais beau lui
demander ou il avait passé son temps, il piaillait pour m’expliquer,
mais je ne comprenais pas. Et les jours passaient sans soucis, mes
petits amis étaient aussi ravis que moi que chaque matin apportait la
joie des retrouvailles.Un dimanche,
pas très en forme, je décidais de traîner un peu au lit et de ne pas me
lever de bonne heure. Vers sept heures trente, environ, je me suis
réveillé, attiré par un bruit étrange, quelqu’un frappait à la porte,
mais doucement et très rapidement, qui cela peut-il bien être ? Je vais
à l’entrée, j’ouvre tout endormi, personne, je me suis dis que mon
imagination me jouait des tours, et je suis retourné m’allonger. Sitôt
au lit, j’entends à nouveau ce drôle de bruit, la je ne rêve pas que je
me dis, doucement, tout doucement, je me lève, tends l’oreille, on
dirait que ça vient de la fenêtre, que je pense, j’y vais à pas de
loup, et qu’es-ce que je vois à travers les lamelles du volet ? Toute
la bande de mes amis, Jojo en tête, qui frappe avec leurs becs sur le
volet. Je n’ai jamais su si mes amis se sont inquiétés de ne pas me
voir au rendez-vous quotidien ou si leur ventre criait famine ? Moi je
pense que Jojo était très inquiet, pour la première fois ce jour, j’ai
pu le caresser.
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contes traditionnel Empty Eveil printanier:Un conte de Micheline Boland

Message par sandrine jillou Lun 19 Avr - 20:57

Eveil printanier











Un conte de Micheline Boland
Au
commencement, était le froid, le froid sec, vif, piquant, pénétrant,
impitoyable de février. Il gelait à pierre fendre et tous grelottaient,
tremblotaient, frissonnaient en dépit des écharpes, des moufles, des
bonnets. Certains plus frigorifiés encore que d'autres s'enrhumaient,
souffraient de gerçures, de crevasses ou d'engelures. Des visages
étaient plus pâles que des draps.Ce
jour-là, le maître qui surveillait la récréation avait les mains
gourdes, les pieds insensibles, la chair de poule. Machinalement, il se
mit à battre la semelle pour se réchauffer un peu. Plusieurs enfants
l'observèrent, s'en amusèrent, puis se mirent à l'imiter. Ainsi naquit
une sorte de ronde qui les combla de joie. Ils allaient de plus en plus
vite, ils riaient de l'espèce de musique qu'ils créaient de la sorte.
Les corps tout entiers participaient à la danse.Jour
après jour, ils ajoutèrent quelques mouvements des mains, des bras, des
hanches, des épaules, de la tête. Ils mêlèrent à leur jeu jusqu'aux
plus jeunes et aux plus âgés de l'école, jusqu'aux surveillants.Clap, clap, clap, clap. "Allez. Venez. Dansez avec nous. Réchauffez-vous." Clap, clap, clap, clap.Certains
eurent l'idée d'apporter de vieilles marmites et d'assortir la danse de
judicieux tambourinages réalisés du plat de la main. Certains
ajoutèrent des baguettes pour que le résultat de leurs frappes
constitue une plus grande harmonie sonore. Clap,
clap, clap, clap. Aux heures de récréation, les sons se faisaient
entendre jusqu'au-delà du bourg. Puis ils résonnaient encore dans les
têtes des heures durant. Un tel rythme mettait de bonne humeur, rendait
nettement moins frileux, faisait la nique à la froidure, à la bise
glaciale, aux frimas. De village avoisinant en village avoisinant, se
propagea cette nouvelle occupation enfantine.Clap,
clap, clap, clap. Début mars arriva avec son soleil timide, ses fleurs
sur le point d'éclore. Jaunes, bleues, blanches, les fleurettes
montrèrent le bout du nez. Jacinthes, jonquilles, narcisses, crocus,
primevères apparurent plus rapidement dans la région que partout
ailleurs dans le pays. La lumière solaire y fut plus généreuse. Les
premières hirondelles choisirent, elles aussi, de s'installer là.
Chacun y alla de sa petite ou grande explication, selon son
imagination, son intelligence des choses et sa sensibilité."Nous
avons réveillé la nature", dirent des enfants. "Vous l'avez tant et
tant appelée qu'elle n'a pu résister", répliquèrent des parents. "Nous
avons attisé la curiosité des feuilles et des boutons", jugèrent les
maîtres. "Vous avez adressé sans le savoir une supplique au ciel et il
vous a entendu", ajouta le prêtre. Devant de telles manifestations
colorées et odorantes, les responsables locaux décidèrent que ce qui
avait été remède à l'engourdissement deviendrait désormais un rite.Ils
fixèrent des règles pour être certains que la manœuvre porte ses
fruits. Ils craignaient que les gens ne se lassent de ces martèlements
incessants. Ils instaurèrent peu à peu cortèges, farandoles, auxquelles
furent invités non seulement les enfants mais également les adultes.
Ils déterminèrent plusieurs dates auxquelles impérativement cela devait
être organisé. Ils introduisirent certains déguisements destinés à
attirer les regards du soleil. Ils firent appel à des tambourineurs
professionnels. Ils offrirent des grelots aux bambins. Pour ces
défilés, on confectionna des habits hauts en couleurs, des sarraus et
des tuniques garnies de rubans. On élabora des accessoires aussi variés
qu'inattendus telles ces coiffes démesurées, ces larges ceintures, ces
galons ou ces franges extraordinaires, ces chaussures aux bouts pointus
ou recourbés.Clap, clap, clap,
clap. La coutume s'étendit dans des contrées de plus en plus
lointaines. On dit que selon l'énergie dépensée à de telles
démonstrations festives le printemps se fait plus ou moins précoce. Il
paraît que toute vague de froid capitule face à pareille unanimité
primesautière.
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contes traditionnel Empty La cloche rêveuse:Un conte de Micheline Boland

Message par sandrine jillou Lun 19 Avr - 20:58

La cloche rêveuse



Un conte de Micheline Boland
Un jour, au retour de Rome, une cloche batifole. Là, elle fait un brin de causette avec des nuages.
"Qu'est-ce qui rend vos formes si diverses, si changeantes ? Qu'est-ce
qui vous rend si rose ou si gris par moment ? Je vous en prie
répondez-moi avant que je n'aille de nouveau m'enfermer dans le banal
clocher d'où je viens." Elle
pleurniche, espérant s'attirer leur bonne grâce. "Un seul voyage par an
c'est bien peu pour un être de ma qualité. Imaginez ma solitude
quotidienne. Donnez-moi donc votre recette pour changer comme vous le
faites." Elle s'extasie : "O on
dirait un paon, puis un éléphant, puis un ours debout sur ses pattes.
Quel spectacle ! Vous êtes géniaux !" Un
peu de flatterie produit parfois des résultats étonnants, n'est-il pas
vrai ? Mais les nuages demeurent muets. Ils se contentent de suivre
leur petit bonhomme de chemin sans se soucier d'elle. Faute de
résultats avec les nuages, elle s'arrête pour contempler les oiseaux,
les forêts, les cours d'eau. Elle rit du vol d'un oiseau retardataire.
Elle s'amuse à voir se cacher puis réapparaître un ruisseau parmi des
herbes folles. Elle descend un peu pour mieux observer les fleurs, les
animaux gambadant dans les bois, les poissons nageant dans des étangs.
Ceci ralentit sa progression. Jamais, elle ne sera rentrée pour Pâques.
Quand enfin, elle reprend conscience de sa tâche, il est trop tard.
Elle a beau s'appliquer, elle manque d'énergie. Il faut dire qu'elle
est plus que remplie d'œufs et de sujets en chocolat. La voilà qui
s'affole. Plus elle panique, moins elle trouve la force d'avancer. Passe
alors un grand oiseau, qui paraît glisser avec une telle facilité
qu'elle se met à l'envier. Elle parle bas pour elle-même, mais il
l'entend geindre :"Il me faudrait
un peu de la puissance de cet oiseau. Qu'est-ce que je ne donnerais pas
pour qu'il m'emmène secrètement avec lui jusqu'à mon clocher !" Alors,
lui qui sous ses grands airs de seigneur dissimule une faiblesse
appelée gourmandise, n'est pas prêt à laisser passer l'aubaine. Il fait
demi-tour, tournoie autour d'elle, plonge, remonte. Il se laisse
admirer, envier puis, mine de rien propose: "Puis-je vous aider ma chère vous me paraissez tellement fatiguée ?"
Elle se laisse convaincre sans effort. Bientôt la voilà agrippée,
voyageant à une vitesse indescriptible. La voilà proche du but, mais
l'oiseau se pose avec elle, la renverse sur la prairie proche de
l'église. En quelques coups de bec, il vole tout son chargement qu'il
camoufle comme il peut entre ses ailes et qu'il prend dans ses serres.
En quelques secondes, elle est dépouillée de son bien par ce
détrousseur des airs. "Merci pour ces friandises. Chaque travail mérite salaire n'est-ce pas ?"Sur
ces mots, l'oiseau la quitte. Elle l'entend se moquer, ricaner, se
glousser.Elle gémit. L'heure est aux regrets, au repentir. Tant bien
que mal, elle se redresse et rejoint son petit clocher banal. Par sa
faute, les enfants du village seront privés de chocolat. Elle s'examine
avec le plus grand soin. Plus le moindre copeau de chocolat, plus le
moindre œuf, le moindre sujet. Elle pleure et ses pleurs parviennent
jusqu'aux cieux. "J'ai honte. Je
suis furieuse. Comment oserai-je encore sonner ? J'en veux à ces
nuages, ces paysages verdoyants et surtout à cet oiseau de malheur.
Maudits soient-ils tous et maudit soit le chocolat !" A
peine a-t-elle parlé ainsi, que la voici transformée tout entière en
chocolat. Le matin de Pâques, se répand par tout le village une
délicieuse odeur. Pourtant, les jardins sont vierges des sujets qui les
décorent habituellement, ce matin là. Avant la messe, impossible au
sacristain de faire tinter la cloche. Le pauvre homme est désappointé.
Il va aller voir là-haut mais au plus il s'approche, au plus il est
écœuré par l'odeur. Le sens du devoir étant le plus fort, il progresse
en dépit des hauts de cœur. Enfin, il aperçoit la cloche fautive,
immense, brillante, brune, décorée d'une sorte de pictogramme. Il court
se confier à son curé. "Il n'y a plus qu'à la casser, à la partager entre tous les habitants du village", estime le curé. Ce
qui est dit, est fait. Il faut même avoir recours au bûcheron pour
avoir raison de la cloche. Le curé est bien désappointé de se trouver
sans cloche mais les enfants sont ravis. Jamais il n'y a eu autant de
chocolat pour un jour de Pâques. Jamais le chocolat n'a eu un arôme à
la fois si doux et si puissant. Longtemps des effluves de chocolat
restèrent présentes dans tout le village. Les jours qui suivirent, on
vint de tous les environs pour flairer et pour déguster. Quelques jours
plus tard, tous les villageois s'unirent pour rassembler les fonds
nécessaires à l'achat d'une nouvelle cloche. Il faut dire que la vente
des surplus de chocolat aux étrangers alimenta pour beaucoup la
collecte. Ainsi fut remplacée l'inconsciente. On ne s'expliqua pas ce
qui était arrivé. On évita tout commentaire. Les années suivantes, la
nouvelle cloche remplit son rôle à la perfection.
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contes traditionnel Empty La cuisine

Message par sandrine jillou Lun 19 Avr - 20:59

La cuisine



Ma maman m'a dit que si je faisais le gâteau d'anniversaire de mamie, j'aurai 22 euros.
Au travail ! Je mets les oeufs dans le saladier. Les coquilles, ça fera les pépites de chocolat.
En parlant de chocolat, il n'y a plus de chocolat . Tant pis, je vais mettre de la Danette au chocolat.
Quoi
? ! Plus de farine non plus ? ! Je vais mettre du plâtre, ça doit faire
à peu près le même effet . Au four, maintenant . 3 Heures devraient
suffire .
3 heures plus tard ... Eh ! Mais ça devrait être cuit !
Ouais, bon ... Un peu brûlé, mais c'est l'intention qui compte.
A table, on a l'air pressé de goûter mon gâteau. C'est ma grand mère qui commence.
" AHHHHHHHHHHHHHH !!! !!! !!! !!! ! ! hurle t-elle
Ma mère me demande ce que j'ai mis dans le gâteau. Quand elle entendit le mot "plâtre" .
Je n'ai pas eu mes 22 euros, ils ont servi à faire une nouvelle dent à mamie...
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contes traditionnel Empty La déclaration d'amour

Message par sandrine jillou Lun 19 Avr - 21:00

La déclaration d'amour




Aujourd'hui, je jure, je crache, qu'Astrid saura que je l'aime.
Je répète pendant une heure devant un miroir. Je vais lui annoncer au téléphone.
Je décroche le téléphone. Je compose le numéro et... Non ! Je ne pourrai jamais !
Je répète encore pendant une heure devant un miroir. Je décroche le téléphone.
Je compose les numéros. 05... 61 ... 14... 55... non !!! Je ne pourrai jamais !!!
Je répète pendant une heure devant un miroir. Je décroche le téléphone. Je compose les numéros. Du premier au dernier.
" ASTRID JE T'ai ...
- Vous êtes bien sur la messagerie des Leroy ..."
Comme par hasard, au moment ou je me décide enfin, au lieu d'avoir Astrid au téléphone, j'ai la messagerie !!!
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contes traditionnel Empty Le concours de crefs-volants

Message par sandrine jillou Lun 19 Avr - 22:13

Le concours de crefs-volants



LE CONCOURS DE CERFS-VOLANTS
Aujourd’hui
est un grand jour pour la famille Pique. Marie, Pierre et Stéphane
Pique vont au concours des cerfs-volants avec leur maman. Depuis le
matin, ils sont très excités et ne tiennent plus en place. Ils
n’arrêtent pas de se chamailler, courent dans toute la maison, font
énormément de bruit. Un dispute un peu plus bruyante que les autres
survient :
- C’est moi qui vais tenir le cerf-volant, dit Stéphane.
- Non, c'est moi, réplique Pierre. Je l’ai monté et en plus je suis l’aîné.
- Pas du tout, dit Marie. C’est moi qui ai coupé les morceaux. C’est moi qui le tiendrai.
- Oh non, pas une fille, dit Pierre en ouvrant de grands yeux. Tu risquerais de le laisser s’envoler.
-
Je te signale que les filles sont aussi capables que les garçons. Et
puis, nous, nous faisons tout avec beaucoup plus de soin, rétorque
Marie en haussant les épaules.
Madame Pique qui n’a perdu aucun mot de la conversation intervient :
-
Ne vous disputez pas. J’ai une très bonne solution. Nous le tiendrons
tous les quatre. Il n’y aura ainsi pas de risque qu’il s’envole.
Allons, les enfants. Il est l’heure de partir si nous ne voulons pas
manquer le début du concours.
Et les voilà en route tous les quatre tenant fièrement à la main leur cerf-volant tout neuf. Ils
se mettent à chanter une chanson pour se donner du courage. Ils
aimeraient tellement gagner ce concours... Ils ont beaucoup travaillé
mais ils n'ont pas eu le temps de tester leur engin.
Ils marchent pendant un bon moment et arrivent à proximité du champs où se tient le concours quand Marie crie :
- Maman, je me suis fait mal au pied.
Madame Pique s'immobilise, lâche le cerf-volant et vient inspecter le pied de sa fille. A première vue, il n'y a rien.
Essaie de marcher, dit-elle.
Marie lâche le cerf-volant à son tour et avance en boitillant.
-Ca fait vraiment très mal, maman.Pendant ce temps, Stéphane et Pierre se sont rapprochés de l'aire de départ.
- Bonjour les Pique, dit Monsieur Dard, l'organisateur du concours. Votre maman n'est pas avec vous ?
-
Elle arrive, répondent les Pique en choeur. Elle est restée avec Marie
qui a mal au pied. Est-ce que le concours commence bientôt ?
- Tout de suite. Préparez-vous et bonne chance ...Pierre
s'élance et tout à coup une énorme rafale de vent emporte le
cerf-volant dans les airs. Stéphane a juste le temps d'attraper la
corde que Pierre a lâchée en tombant sur le sol. Le cerf-volant monte,
monte ... Il n'est bientôt plus qu'un petit point dans le ciel. Mais où
est Stéphane ? Il est accroché à
la corde et se balance au gré du vent. Il regarde vers le sol et se
sent pris de vertige. Comme le monde est petit vu d'en haut. Stéphane
s'agrippe à la corde. Il ne pouvait pas imaginer voler un jour. Mais
que va-t-il arriver ?Au bout de
quelques minutes, le cerf-volant perd de l'altitude et Stéphane
commence à apercevoir les autres concurrents, son frère, sa soeur et sa
mère. Il s'approche de plus en plus du sol. Il prépare sa chute et au
moment où il va atteindre le sol, un grand coup de vent l'emporte à
nouveau dans les airsCette fois, il
s'éloigne. Il vole au-dessus de la forêt et arrive à proximité d'un
étang. Il se sent bien seul et a un peu peur. Si seulement il savait où
se trouve sa maison. De grosses larmes roulent sur ses joues. Il est
très malheureux. Soudain, il aperçoit de l'autre côté de l'eau son père
en train de pêcher. Et, comme le hasard fait toujours bien les choses,
c'est juste à ce moment que le vent faiblit. Le cerf-volant descend et
se pose doucement dans la prairie au bord de l'étang. Stéphane ne se
sent plus de joie et court rejoindre son père.Monsieur
Pique s'était endormi et des grenouilles malicieuses en avaient profité
pour lui accrocher une de ses bottes au bout de son hameçon.
- Papa, réveille-toi. C'est moi, Stéphane.
Le Père Pique ouvre les yeux et est bien étonné de voir son fils près de lui.
-
Je me suis envolé avec le cerf-volant et j'ai eu très peur. Oh ! que je
suis content de te retrouver mon petit papa. Nous ne gagnerons pas le
concours mais quel beau voyage. Voler c'est extraordinaire. Dis, tu as
déjà volé, toi ?Monsieur Pique
range son matériel de pêche et rentre à la maison avec son fils. Vite,
il faut prévenir Madame Pique qui doit être bien inquiète.
Qu'importe le résultat du concours ! Ce qui compte, avant tout, c'est la famille. Que tous soient réunis et en bonne santé.
Stéphane
aura une belle histoire à raconter. Il aura vécu une aventure
extraordinaire mais jamais il ne dira à personne qu'il a eu très peur.
Car c'est ça être une hérisson !
Et puis, c'est tellement fabuleux de voler comme les oiseaux...
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contes traditionnel Empty Le mois du mars

Message par sandrine jillou Lun 19 Avr - 22:14

Le mois du mars




Mars est un mois qui n’a pas un bon nom.
En
fait, les gens le croient un peu fou mais en réalité, Mars est comme un
jeune garçon quelque peu inconstant tel Jean qui rit ou Jean qui
pleure. A certains moments, il fait très beau, à d’autres, il fait
tempête. Il ne faut jamais s’y fier et nul ne peut jamais prévoir ce
qu’il nous réserve comme surprises.
Pour vous faire connaître son
caractère, je vais vous raconter l’histoire de Mars aux prises avec un
berger ou mieux encore, un berger aux prises avec Mars.
Alors qu’il
s’en allait faire paître son troupeau de moutons, un berger rencontra
Mars sifflotant et tout guilleret en ce début de mois. Il venait de
succéder à Février et il était heureux d’être là.
- " Bonjour pasteur, dit le mois nouveau. Vers quels verts pâturages t’en vas-tu avec tes moutons ? "
- " Aujourd’hui, répond le vieil homme, je vais dans la montagne. "
- " C’est très bien ! " lui dit Mars avec une étincelle coquine dans le regard.
Mais
le pasteur qui est un très vieil homme plein d’expérience se méfie et
comprend sans peine les intentions de Mars. Au lieu de monter dans la
montagne, il s’en va dans la plaine.Le soir en rentrant vers la bergerie, il rencontre Mars trempé des pieds à la tête et avec les cheveux en bataille.
- " Alors, quelles nouvelles de cette journée ? " demande Mars au pasteur.
- " Rien de bien spécial. Je suis allée dans la plaine et il a fait un temps superbe. ".
Mars se mord les lèvres pour ne rien dire et avec son plus joli sourire il demande au pasteur :
- " Et demain ? Où comptes-tu aller ? "
- " Demain ? Je retourne dans la plaine. L’herbe est grasse et mes brebis semblent l’apprécier. "
- " Tu fais bien. " dit le jeune homme sur un ton malicieux.Le
lendemain matin, Mars se précipite vers la plaine afin d’y faire une
tempête. Mais notre pasteur au lieu d’aller dans la plaine, grimpe dans
la montagne avec son troupeau. Le soir, lorsqu’il retrouve Mars,
celui-ci est tout refroidi. Mais il essaye de n’en laisser rien
paraître. Il lui demande sur un ton suave :
- " Et alors, aujourd’hui ? Comment cela a-t-il été ? "
- " Aussi bien que possible. Je suis allé sur la montagne et il y avait un très beau soleil. "
Mars fait la moue.
- " Et demain ? Où iras-tu ? " demande-t-il ?
-
" Demain, je retourne dans la plaine ; j’ai vu ce soir certains nuages
derrière la montagne et il se pourrait qu’il pleuve. Je ne veux pas
prendre de risques. "
- " Bien pensé ! " dit le jeune homme.Le
jour suivant il va donc dans la plaine pour y faire des bourrasques
alors que notre berger grimpe allègrement dans la montagne avec ses
moutons. Cela dure pendant trente jours et jamais Mars ne parvient à
surprendre le pasteur avec une bonne averse.
Le soir du trentième jour, le pasteur dit à Mars :
-
" A présent, il n’y a plus à se méfier du temps. Demain Avril commence
et je peux dormir tranquille. J’irai dans la montagne. A présent, le
temps est bon. On va vers la bonne saison. "
Mars en entendant ces
paroles se précipite chez son frère et lui demande de lui faire un
plaisir, un cadeau, juste pour une fois.
- " Prête-moi un jour, mon cher frère. J’ai besoin de voir un pasteur demain et je voudrais lui faire un présent. "
Avril qui est un mois très serviable et qui a un coeur bon accepte sans se douter du dessein de son frère.
- " Prends-le ce jour, je te l’offre, pour toujours. "Le
lendemain, Mars va dans la montagne. Il amène avec lui la grêle, le
vent, la pluie et même la neige. Il déchaîne les éléments et notre
pasteur se retrouve tout trempé et ses moutons avec lui.
Le soir,
lorsque Mars s’approche du feu auprès duquel le berger se réchauffe et
fait sécher ses vêtements, il ne peut s’empêcher d’arborer un superbe
sourire.
- " Eh bien, berger ! Comment c’est passée ta journée ? "
-
" Mal, très mal, répond le berger tout dépité. Il a fait du vent, de la
pluie de la grêle et même de la neige. Je ne comprends pas comment le
mois d’Avril... "
Mais il ne peut terminer sa phrase car Mars part
d’un éclat de rire et lui raconte tout en hoquetant sous l’effet de son
rire comment son frère lui a donné un jour.
-" Maintenant, dit-il, je n’aurai plus trente jour mais bien trente et un. Souviens t’en berger pour l’année prochaine... "Et il s’en va laissant la place au mois d’avril.
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contes traditionnel Empty Le petit homme marron

Message par sandrine jillou Lun 19 Avr - 22:15

Le petit homme marron



Un
beau jour de printemps, le soleil était si plaisant que je décidai
d’aller faire une promenade. Mes pas m ‘entraînaient déjà vers la
campagne toute proche. Je vis les arbres bourgeonnant et cela me fit
vraiment comprendre que la nature reprenait ses droits, malgré toutes
les misères que l’humain lui faisait endurer. Par ici, une petite fleur
sortait de terre, par là, un petit animal sautillait dans l’herbe.
Comme c’est beau et comme ça sent bon, comment peut-on manquer à tel
point de respect pour notre patrimoine ? C’est avec ces idées plein la
tête que je flânais le long d’un sentier. Un bruit attira mon
attention, des craquements de branchettes écrasées, une voix maugréant
je ne sais quoi. Je tends le cou et j’aperçois une ombre pas très loin
de l’endroit où je suis, je vais à sa rencontre. Stupeur, arrivé à
quelques mètres de ce personnage mon cœur se serre. Un individu, tout
marron, bizarrement accoutré me fixe d’un regard perçant. Je me risque
à saluer de la tête, pas de réponse. Peut-être une espèce de race venue
d’ailleurs, c’est l’idée qui me traverse l’esprit telle une flèche. Je
demande timidement,- Vous venez de quelle planète ?- Quelle planète ? Me répond cette chose.- Bien oui, quoi, ici nous sommes terriens, et vous ?- Ben moi aussi, mon pauvre gars, oui un terrien de la planète Terre.- Je n’en crois rien, pourquoi êtes vous tout marron et si puant, alors ?- J’étais à la pêche.- Ah ! Et puis ?- Je suis tombé à l’eau.- Oui mais ?- En voulant changer de position, j’ai glissé et me suis retrouvé dans l’eau.- Mais où pour être arrangé de cette façon ?- Dans la rivière, vous savez derrière le déversement de l’usine de teinture …..Elle est belle notre nature ….
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