contes africains
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contes africains
Attention aux orphelins
Autrefois,
dans le village de Gani-Gawané*, les orphelins étaient rejetés et
abandonnés. Selon cette triste habitude, une année, à l’approche de la
saison des pluies, le petit Adamou fut emmené dans une brousse
lointaine parce que personne ne voulait plus s’occuper de lui : un de
ses oncles qui l’avait recueilli après la mort de ses parents et
l’avait élevé presque dix ans, mourut lui aussi et sa veuve avait
beaucoup de mal à élever ses propres enfants. Le chef du village à qui
elle avait fait appel décida donc d’abandonner le petit Adamou.
Ainsi
l’enfant se retrouva-t-il seul, parmi les animaux sauvages, à des
lieues du village le plus proche. Comme par miracle, il trouva une
grotte et s’y cacha. Or, grâce à Dieu, dans le fond de cette grotte, on
avait caché, sans doute pour les protéger des razzias, des vivres les
plus divers : de la viande séchée, des sacs emplis de niébé** et tout
ce qu’il lui fallait pour vivre. Dans la brousse épaisse qui
l’entourait, Adamou put ainsi éviter la mort à laquelle il était
destiné. Il apprit à éviter les animaux sauvages, sut bientôt faire des
pièges et se distraire en regardant les ombres, les nuits de pleine
lune. Mais nuit et jour aussi, il maudissait les habitants du village
qui l’avaient abandonné. Il souhaitait pour eux les pires catastrophes
dont il avait entendu les anciens parler : les pluies qui noyaient les
récoltes, ou au contraire, la sécheresse, ou encore, les invasions de
sauterelles. Ses malédictions furent efficaces. Ainsi, des semaines,
des mois passèrent sans qu’une goutte d’eau ne tombe à Gani-Gawané. La
tristesse y devenait pesante car ni le manioc, ni le niébé, ni le
sorgho*** ne germaient dans les terres qu’on avait ensemencées et la
perspective de la famine accablait grands et petits.
Au
contraire, les pluies de l’hivernage avaient arrosé tous les villages
alentour, partout, les paysans s’apprêtaient déjà à des récoltes
abondantes, les greniers allaient déborder. La bonne fortune des
villages voisins augmentait encore la tristesse et le découragement à
Gani-Gawané. On ne savait plus à quel génie se vouer et bientôt, il
fallut aller dans les villages voisins quémander jusqu’au moindre grain
de mil ou de sorgho. Nulle part, on n’était disposé à aider un village
qu’on considérait comme maudit.
Les
bergers de Gani-Gawané eux-mêmes, durent beaucoup s’éloigner pour
trouver des pâturages encore verts. Un jeune berger à peine plus âgé
qu’Adamou alla même jusqu’à s’approcher de la grotte perdue où
l’orphelin avait trouvé refuge. Ses vaches paissaient paisiblement sur
une étendue d’herbe bien verte proche de ces lieux quand l’une d’elle
quitta le troupeau ; le petit berger la suivit et découvrit, tout
étonné, au bas de la falaise où il se trouvait, une anfractuosité d’où
sortait le son d’une voix humaine. Prêtant l’oreille, il fut stupéfait
d’entendre ces maux : « Habitants de Gani-Gawané, maudits soyez-vous
qui m’avez abandonné loin des hommes. Je suis seul loin de tout et sans
la nourriture que je retire du fond de cette grotte, je n’aurais pu
survivre à cet abandon. Que vos semences se noient sous les pluies
d’hivernage, que la sécheresse fasse mourir les jeunes pousses, que les
sauterelles dévorent ce qui reste sur pied. Puissent vos enfants en
périr puisque vous ne faites pas l’effort de prendre soin des
orphelins. Et toi, génie de cette grotte, fais que cette malédiction se
réalise ! »
Le berger
comprit bien vite qui parlait, il se souvenait d’Adamou dont il avait
partagé les jeux et le reconnut vite comme l’auteur de ces malédictions.
Abandonnant
sur le champ son troupeau, il courut au village informer le chef de ce
qu’il venait de découvrir. Ce dernier n’eut pas de peine à reconnaître
ses torts et appela le sorcier qui s’empressa de supplier le génie de
la grotte. Pendant ce temps, tous les hommes du village se rendirent en
cortège auprès d’Adamou et le ramenèrent bien vite à Gani-Gawané. Le
chef du village le prit dans sa maison où il fut accueilli comme l’un
de ses fils. Une grande pluie s’abattit aussitôt sur le village. C’est
depuis ce jour que les orphelins sont traités avec soin et amour à
Gani-Gawané.
Autrefois,
dans le village de Gani-Gawané*, les orphelins étaient rejetés et
abandonnés. Selon cette triste habitude, une année, à l’approche de la
saison des pluies, le petit Adamou fut emmené dans une brousse
lointaine parce que personne ne voulait plus s’occuper de lui : un de
ses oncles qui l’avait recueilli après la mort de ses parents et
l’avait élevé presque dix ans, mourut lui aussi et sa veuve avait
beaucoup de mal à élever ses propres enfants. Le chef du village à qui
elle avait fait appel décida donc d’abandonner le petit Adamou.
Ainsi
l’enfant se retrouva-t-il seul, parmi les animaux sauvages, à des
lieues du village le plus proche. Comme par miracle, il trouva une
grotte et s’y cacha. Or, grâce à Dieu, dans le fond de cette grotte, on
avait caché, sans doute pour les protéger des razzias, des vivres les
plus divers : de la viande séchée, des sacs emplis de niébé** et tout
ce qu’il lui fallait pour vivre. Dans la brousse épaisse qui
l’entourait, Adamou put ainsi éviter la mort à laquelle il était
destiné. Il apprit à éviter les animaux sauvages, sut bientôt faire des
pièges et se distraire en regardant les ombres, les nuits de pleine
lune. Mais nuit et jour aussi, il maudissait les habitants du village
qui l’avaient abandonné. Il souhaitait pour eux les pires catastrophes
dont il avait entendu les anciens parler : les pluies qui noyaient les
récoltes, ou au contraire, la sécheresse, ou encore, les invasions de
sauterelles. Ses malédictions furent efficaces. Ainsi, des semaines,
des mois passèrent sans qu’une goutte d’eau ne tombe à Gani-Gawané. La
tristesse y devenait pesante car ni le manioc, ni le niébé, ni le
sorgho*** ne germaient dans les terres qu’on avait ensemencées et la
perspective de la famine accablait grands et petits.
Au
contraire, les pluies de l’hivernage avaient arrosé tous les villages
alentour, partout, les paysans s’apprêtaient déjà à des récoltes
abondantes, les greniers allaient déborder. La bonne fortune des
villages voisins augmentait encore la tristesse et le découragement à
Gani-Gawané. On ne savait plus à quel génie se vouer et bientôt, il
fallut aller dans les villages voisins quémander jusqu’au moindre grain
de mil ou de sorgho. Nulle part, on n’était disposé à aider un village
qu’on considérait comme maudit.
Les
bergers de Gani-Gawané eux-mêmes, durent beaucoup s’éloigner pour
trouver des pâturages encore verts. Un jeune berger à peine plus âgé
qu’Adamou alla même jusqu’à s’approcher de la grotte perdue où
l’orphelin avait trouvé refuge. Ses vaches paissaient paisiblement sur
une étendue d’herbe bien verte proche de ces lieux quand l’une d’elle
quitta le troupeau ; le petit berger la suivit et découvrit, tout
étonné, au bas de la falaise où il se trouvait, une anfractuosité d’où
sortait le son d’une voix humaine. Prêtant l’oreille, il fut stupéfait
d’entendre ces maux : « Habitants de Gani-Gawané, maudits soyez-vous
qui m’avez abandonné loin des hommes. Je suis seul loin de tout et sans
la nourriture que je retire du fond de cette grotte, je n’aurais pu
survivre à cet abandon. Que vos semences se noient sous les pluies
d’hivernage, que la sécheresse fasse mourir les jeunes pousses, que les
sauterelles dévorent ce qui reste sur pied. Puissent vos enfants en
périr puisque vous ne faites pas l’effort de prendre soin des
orphelins. Et toi, génie de cette grotte, fais que cette malédiction se
réalise ! »
Le berger
comprit bien vite qui parlait, il se souvenait d’Adamou dont il avait
partagé les jeux et le reconnut vite comme l’auteur de ces malédictions.
Abandonnant
sur le champ son troupeau, il courut au village informer le chef de ce
qu’il venait de découvrir. Ce dernier n’eut pas de peine à reconnaître
ses torts et appela le sorcier qui s’empressa de supplier le génie de
la grotte. Pendant ce temps, tous les hommes du village se rendirent en
cortège auprès d’Adamou et le ramenèrent bien vite à Gani-Gawané. Le
chef du village le prit dans sa maison où il fut accueilli comme l’un
de ses fils. Une grande pluie s’abattit aussitôt sur le village. C’est
depuis ce jour que les orphelins sont traités avec soin et amour à
Gani-Gawané.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Bakoudoupa la tourtelle
Bakoudoupa la tourtelle
Kolitkoto ! Kolitkoto ! Kolitkoto ! J’ai une fille à marier ! J’ai une fille à marier !
Ainsi chantait tous les jours Bakoudouba la tourterelle.
- Et que demande-tu comme dot ? lui demanda Odro la Perdrix.
- Je donne ma fille à qui ramène sur la Terre Vrandjandja la pluie Mirage.
- Vrandjandja la pluie Fugitive ? s’écria la Perdrix. Vrandjandja qui
coupe soudainement le chemin du voyageur, s’approche quand il vient,
fuit quand il arrive, parfois le surprend par derrière , le poursuit,
l’essouffle puis disparaît du ciel quand il atteint un village ? Je ne
prétendrais jamais à la main de ta fille.
Et Odro s’en alla. Les autres animaux vinrent nombreux et tous
impuissants repartirent la tête basse. Téré alla trouver la Mygale son
oracle.
- Bakoudouba
la tourterelle propose sa fille à celui qui ramène sur la terre
Vrandjandja la pluie insaisissable, lui confia-t-il.
- Chevauche l’arc en ciel et coupe la route à Vrandjandja. Tu la
captureras pour la ramener docilement sur la Terre, suggéra l’araignée
terricole.
Téré se rendit à la source du ruisseau, rencontra l’arc en ciel et lui fit part de son projet.
- La pluie Mirage est partie pour l’autre bout de la terre et reviendra
après Apépé la Lune de la disette. Dès qu’elle s’annoncera, viens me
chevaucher, nous la poursuivrons pour la dompter.
Lengoa la Lune du renouveau suivit Apépé et Vrandjandja arriva. L’Arc
en ciel emporta Téré haut dans le ciel, joignit les deux bouts de la
terre, retint sous sa voûte la Pluie vagabonde qui pour échapper à
cette étreinte s’abattit sur la terre en grosses gouttes intermittentes
et perlées. Téré épousa la fille de Bakoudouba.
Et depuis lors, captive de l’homme, Vrandjandja revient chaque année
arroser la terre pour annoncer en même temps l’arrachage de l’arachide
et le ramassage des courges. Symbole de la force et de l’unité parce
qu’il supporte la voûte du ciel et l’empêche de tomber sur le Monde
dont il unit les deux extrémités, l’Arc en ciel restera l’animal
totémique le plus connu et le plus vénéré des Hommes.
Kolitkoto ! Kolitkoto ! Kolitkoto ! J’ai une fille à marier ! J’ai une fille à marier !
Ainsi chantait tous les jours Bakoudouba la tourterelle.
- Et que demande-tu comme dot ? lui demanda Odro la Perdrix.
- Je donne ma fille à qui ramène sur la Terre Vrandjandja la pluie Mirage.
- Vrandjandja la pluie Fugitive ? s’écria la Perdrix. Vrandjandja qui
coupe soudainement le chemin du voyageur, s’approche quand il vient,
fuit quand il arrive, parfois le surprend par derrière , le poursuit,
l’essouffle puis disparaît du ciel quand il atteint un village ? Je ne
prétendrais jamais à la main de ta fille.
Et Odro s’en alla. Les autres animaux vinrent nombreux et tous
impuissants repartirent la tête basse. Téré alla trouver la Mygale son
oracle.
- Bakoudouba
la tourterelle propose sa fille à celui qui ramène sur la terre
Vrandjandja la pluie insaisissable, lui confia-t-il.
- Chevauche l’arc en ciel et coupe la route à Vrandjandja. Tu la
captureras pour la ramener docilement sur la Terre, suggéra l’araignée
terricole.
Téré se rendit à la source du ruisseau, rencontra l’arc en ciel et lui fit part de son projet.
- La pluie Mirage est partie pour l’autre bout de la terre et reviendra
après Apépé la Lune de la disette. Dès qu’elle s’annoncera, viens me
chevaucher, nous la poursuivrons pour la dompter.
Lengoa la Lune du renouveau suivit Apépé et Vrandjandja arriva. L’Arc
en ciel emporta Téré haut dans le ciel, joignit les deux bouts de la
terre, retint sous sa voûte la Pluie vagabonde qui pour échapper à
cette étreinte s’abattit sur la terre en grosses gouttes intermittentes
et perlées. Téré épousa la fille de Bakoudouba.
Et depuis lors, captive de l’homme, Vrandjandja revient chaque année
arroser la terre pour annoncer en même temps l’arrachage de l’arachide
et le ramassage des courges. Symbole de la force et de l’unité parce
qu’il supporte la voûte du ciel et l’empêche de tomber sur le Monde
dont il unit les deux extrémités, l’Arc en ciel restera l’animal
totémique le plus connu et le plus vénéré des Hommes.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Comment le monde fu créer d'une goutte de lait
Comment le monde fu créer d'une goutte de lait
Au
commencement, il y avait une énorme goutte de lait. Alors vint
Doondari, et il créa la pierre. Puis la pierre créa le fer ; Et le fer
créa le feu ; Et le feu créa l’eau ; Et l’eau créa l’air. Puis Doondari
descendit pour la seconde fois. Et il prit les cinq éléments.
Et il en modela l’homme. Mais l’homme était fier. Alors Doondari créa la cécité, et la cécité vainquit l’homme.
Mais quand la cécité devint trop fière, Doondari créa le sommeil, et le sommeil vainquit la cécité ;Mais
quand le sommeil devint trop fier, Doondari créa l’ennui, et l’ennui
vainquit le sommeil ; Mais quand l’ennui devint trop fier, Doondari
créa la mort, et la mort vainquit l’ennui ; Mais quand la mort devint
trop fière, Doondari descendit pour la troisième fois, Et il vint sous
les traits de Guéno, l’éternel, Et Guéno vainquit la mort
Au
commencement, il y avait une énorme goutte de lait. Alors vint
Doondari, et il créa la pierre. Puis la pierre créa le fer ; Et le fer
créa le feu ; Et le feu créa l’eau ; Et l’eau créa l’air. Puis Doondari
descendit pour la seconde fois. Et il prit les cinq éléments.
Et il en modela l’homme. Mais l’homme était fier. Alors Doondari créa la cécité, et la cécité vainquit l’homme.
Mais quand la cécité devint trop fière, Doondari créa le sommeil, et le sommeil vainquit la cécité ;Mais
quand le sommeil devint trop fier, Doondari créa l’ennui, et l’ennui
vainquit le sommeil ; Mais quand l’ennui devint trop fier, Doondari
créa la mort, et la mort vainquit l’ennui ; Mais quand la mort devint
trop fière, Doondari descendit pour la troisième fois, Et il vint sous
les traits de Guéno, l’éternel, Et Guéno vainquit la mort
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Comment Mulikamu apprit aux fainéants à travailler
Comment Mulikamu apprit aux fainéants à travailler
Il
y a bien longtemps de cela, un peuple de grands fainéants vivait au
bord du Bon Fleuve. Le sol y était fertile et bien humidifié par l'eau
du fleuve, si bien que le bétail paissait seul dans les pâturages
verdoyants. Les femmes faisaient le peu qu'il y avait à faire, quant
aux hommes, ils ne faisaient que paresser et boire de la bière.Un
jour, un étranger arriva au pays du Bon Fleuve. Il ne s'occupait de
personne, ne cherchait pas d'amis, mais ne dérangeait personne. Il se
construisit une belle maison, très spacieuse, et travailla sans
relâche, du matin au soir. Cela finit par déranger certains. Non parce
qu'il avait pris la terre sans en demander la permission (il y en avait
assez pour tout le monde), ni parce qu'il chassait et pêchait (il y
avait assez de gibier dans la steppe et de poisson dans le fleuve).
C'était son attachement au travail qui ennuyait les gens. Ainsi, on le
surnomma Mulikamu, ce qui veut dire travailleur.L'étranger devint la risée des hommes qui, à force de se moquer de lui, finirent par le détester. Ils disaient :" Curieux personnage ! Il ne parle avec personne et ne fait que travailler. On ne peut rien espérer de bon d'un tel individu. "Un
jour, ils organisèrent un grand rassemblement auquel ils invitèrent
également l'étranger Mulikamu. À cette occasion, le sorcier s'adressa à
l'assemblée :" Depuis peu, un
curieux étranger s'est installé dans notre pays. Il ne salue personne
et ne parle à personne. Il s'est construit une maison et a pris notre
terre. Il chasse dans notre steppe et pêche dans notre fleuve et
surtout, il travaille sans relâche. Or , le travail n’est pas l'affaire
des hommes, les femmes sont là pour cela. Cet étranger introduit de
nouvelles moeurs chez nous, offensant le Bon Fleuve qui nous nourrit.
Qu’allons-nous faire de lui ? "Tous se mirent à crier :" Qu'il s'en aille ! Nous ne voulons pas de lui parmi nous ! "Mulikamu prit la parole :"
Écoutez ce que j’ai à vous dire. Avant que je m'installe parmi vous, le
grand Mguri-mgori m'est apparu en rêve pour me demander d'aller vous
trouver et de vous apprendre à travailler. Vous êtes fainéants, et
votre paresse finira par vous coûter la vie. Je suis là pour empêcher
cela. "Exaspérée, l'assemblée hurla de plus belle." Je vois que vous courez à votre perte ", conclut Mulikamu.Il quitta alors le beau pays du Bon Fleuve.Pendant
longtemps, on n'entendit plus parler de lui. Un jour cependant, des
gens qui redescendaient le fleuve, revinrent avec des nouvelles de
Mulikamu. Après s'être installé plus en aval, il avait acheté vingt
femmes avec lesquelles il charriait de lourdes pierres et des troncs
d'arbres pour les précipiter dans le fleuve, à l'endroit où il était le
plus étroit.Les fainéants rirent de bon coeur :" Mulikamu est devenu fou. Le travail lui a ôté la raison. "Ils
ne rirent pas longtemps. La saison des pluies vint et le fleuve
déborda. À chaque saison des pluies, l'eau montait dans le fleuve,
inondant les environs. Par la suite, le fleuve retournait dans son lit,
laissant derrière lui un limon fertile. Or cette fois-ci, l'eau ne
baissait pas, tout au contraire.L'inondation
progressait, détruisant les maisons, tuant hommes et bétail à son
passage. Ce fut seulement à cet instant que les hommes comprirent que
Mulikamu s'était vengé en construisant un ouvrage sur le fleuve avec
ses femmes, barrage qui transforma la vallée en un grand lac.Désespérée,
la population fuit l'inondation dans la forêt et, une fois passée la
saison des pluies, elle revint dans la vallée pour y reconstruire de
nouveaux villages, labourer de nouveaux champs et élever de nouveaux
troupeaux au bord du lac. Les hommes les plus sagaces commencèrent à
comprendre que pour Mulikamu, il ne s'agissait pas de vengeance. En
réalité, il les avait sauvés en accomplissant le voeu du grand
Mguri-mgori qui était de leur apprendre à travailler.Ainsi, les hommes qui vivaient au bord du lac qui se forma sur le Bon Fleuve cessèrent de paresser et devinrent travailleurs.Depuis
ce temps, le peuple de cette contrée vénère Mulikamu. Il lui fait des
offrandes et l'appelle au secours le cas échéant, comme s'il était un
dieu.
Il
y a bien longtemps de cela, un peuple de grands fainéants vivait au
bord du Bon Fleuve. Le sol y était fertile et bien humidifié par l'eau
du fleuve, si bien que le bétail paissait seul dans les pâturages
verdoyants. Les femmes faisaient le peu qu'il y avait à faire, quant
aux hommes, ils ne faisaient que paresser et boire de la bière.Un
jour, un étranger arriva au pays du Bon Fleuve. Il ne s'occupait de
personne, ne cherchait pas d'amis, mais ne dérangeait personne. Il se
construisit une belle maison, très spacieuse, et travailla sans
relâche, du matin au soir. Cela finit par déranger certains. Non parce
qu'il avait pris la terre sans en demander la permission (il y en avait
assez pour tout le monde), ni parce qu'il chassait et pêchait (il y
avait assez de gibier dans la steppe et de poisson dans le fleuve).
C'était son attachement au travail qui ennuyait les gens. Ainsi, on le
surnomma Mulikamu, ce qui veut dire travailleur.L'étranger devint la risée des hommes qui, à force de se moquer de lui, finirent par le détester. Ils disaient :" Curieux personnage ! Il ne parle avec personne et ne fait que travailler. On ne peut rien espérer de bon d'un tel individu. "Un
jour, ils organisèrent un grand rassemblement auquel ils invitèrent
également l'étranger Mulikamu. À cette occasion, le sorcier s'adressa à
l'assemblée :" Depuis peu, un
curieux étranger s'est installé dans notre pays. Il ne salue personne
et ne parle à personne. Il s'est construit une maison et a pris notre
terre. Il chasse dans notre steppe et pêche dans notre fleuve et
surtout, il travaille sans relâche. Or , le travail n’est pas l'affaire
des hommes, les femmes sont là pour cela. Cet étranger introduit de
nouvelles moeurs chez nous, offensant le Bon Fleuve qui nous nourrit.
Qu’allons-nous faire de lui ? "Tous se mirent à crier :" Qu'il s'en aille ! Nous ne voulons pas de lui parmi nous ! "Mulikamu prit la parole :"
Écoutez ce que j’ai à vous dire. Avant que je m'installe parmi vous, le
grand Mguri-mgori m'est apparu en rêve pour me demander d'aller vous
trouver et de vous apprendre à travailler. Vous êtes fainéants, et
votre paresse finira par vous coûter la vie. Je suis là pour empêcher
cela. "Exaspérée, l'assemblée hurla de plus belle." Je vois que vous courez à votre perte ", conclut Mulikamu.Il quitta alors le beau pays du Bon Fleuve.Pendant
longtemps, on n'entendit plus parler de lui. Un jour cependant, des
gens qui redescendaient le fleuve, revinrent avec des nouvelles de
Mulikamu. Après s'être installé plus en aval, il avait acheté vingt
femmes avec lesquelles il charriait de lourdes pierres et des troncs
d'arbres pour les précipiter dans le fleuve, à l'endroit où il était le
plus étroit.Les fainéants rirent de bon coeur :" Mulikamu est devenu fou. Le travail lui a ôté la raison. "Ils
ne rirent pas longtemps. La saison des pluies vint et le fleuve
déborda. À chaque saison des pluies, l'eau montait dans le fleuve,
inondant les environs. Par la suite, le fleuve retournait dans son lit,
laissant derrière lui un limon fertile. Or cette fois-ci, l'eau ne
baissait pas, tout au contraire.L'inondation
progressait, détruisant les maisons, tuant hommes et bétail à son
passage. Ce fut seulement à cet instant que les hommes comprirent que
Mulikamu s'était vengé en construisant un ouvrage sur le fleuve avec
ses femmes, barrage qui transforma la vallée en un grand lac.Désespérée,
la population fuit l'inondation dans la forêt et, une fois passée la
saison des pluies, elle revint dans la vallée pour y reconstruire de
nouveaux villages, labourer de nouveaux champs et élever de nouveaux
troupeaux au bord du lac. Les hommes les plus sagaces commencèrent à
comprendre que pour Mulikamu, il ne s'agissait pas de vengeance. En
réalité, il les avait sauvés en accomplissant le voeu du grand
Mguri-mgori qui était de leur apprendre à travailler.Ainsi, les hommes qui vivaient au bord du lac qui se forma sur le Bon Fleuve cessèrent de paresser et devinrent travailleurs.Depuis
ce temps, le peuple de cette contrée vénère Mulikamu. Il lui fait des
offrandes et l'appelle au secours le cas échéant, comme s'il était un
dieu.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Dju-Dju et le pêcheur
Dju-Dju et le pêcheur
Il
était une fois un pêcheur qui vivait au bord d'un fleuve. Toute la
journée, il pêchait à la ligne ou au filet, mais prenait aussi le
gibier, surtout les lièvres et les antilopes, au collet ou dans les
pièges.Un jour, lorsqu'il était en train de pêcher à la ligne, un gros poisson mordit." Quelle belle prise ! " se félicita le pêcheur.Il
tira de toutes ses forces et sortit de l'eau l'Esprit Dju-Dju. Celui-ci
tenait une énorme hache à la main et riait comme un dément. Épouvanté,
le pêcheur arriva tout juste à articuler :" Que fais-tu ici ? "Dju-Dju rit de plus belle :" J'ai voulu juste t'agacer un peu. "Lorsque
le pêcheur comprit que Dju-Dju n'était pas le monstre féroce pour
lequel il le prenait, mais plutôt un farceur, il prit son courage à
deux mains :" Alors, ne recommence
plus ! À la place du gros poisson que j'attendais, c'est toi que j’ai
pêché. Au lieu de m'aider, tu viens jouer les trouble-fête. "" Je ne vois pas pourquoi je devrais t'aider. "Le pêcheur toisa Dju-Dju et conclut :"
Tu as raison. Comment pourrais-tu m'aider ? Tu as autant de force que
la vapeur qui sort d'une marmite. Tu tiens à peine sur tes jambes. "Dju-Dju se vexa :" Moi, j'ai autant de force que la vapeur au-dessus d'une marmite ? Viens, nous allons mesurer nos forces. "" D'accord. "Au bout d'un moment de réflexion, Dju-Dju décida :" Voyons qui de nous deux lancera cette hache le plus haut. "Il regarda le ciel et scruta les environs avant de lancer la hache en l'air.Le pêcheur voulut savoir :" Qu'as-tu à regarder ainsi autour de toi ? "" Je ne voudrais pas que la hache me retombe sur la tête. "C'est
alors que la hache retomba dans le fleuve, soulevant des trombes d'eau
qui vinrent arroser les deux rives. Dju-Dju, qui avait plongé pour
récupérer sa hache, n'émergea qu'au bout d'un bon moment :" J'ai eu du mal à la dégager. Elle s'était enfoncée profondément dans le fond de la rivière. "Il tendit sa hache au pêcheur :" À toi de lancer ! "Le pêcheur, qui avait déjà bien du mal à la soulever, déclara :"
Je n'ai même pas besoin de regarder autour de moi. Une fois que je
l'aurai lancée, elle ira se ficher tout droit dans le ciel et ne
retombera plus. "Dju-Dju prit peur :" Attends, ne la lance pas. Ce serait dommage de perdre une si belle hache. Faisons plutôt une course à pied. "Le pêcheur fut d'accord :" Courons jusqu'au bout de ce sentier que les antilopes empruntent pour aller à l'abreuvoir. "Il avait creusé un trou dans ce sentier et l'avait couvert avec des branches, espérant y piéger une antilope imprudente.Dju-Dju s'élança et tomba dans le trou. Le temps qu'il mit à en sortir permit au pêcheur d'arriver au bout du sentier." Tu as encore perdu ! " rit-il. " Veux-tu que nous continuions à mesurer nos forces ? "" Je veux bien, mais cette fois, c'est à toi de choisir le mode de compétition que tu préfères. "" Nous allons pêcher et nous verrons bien qui de nous deux prendra le plus de poisson ", proposa le pêcheur.Il
prêta au stupide Dju-Dju une canne et ils se mirent à pêcher. Dju-Dju
n'avait encore jamais pêché, si bien qu'il n'arrêtait pas de courir au
bord de l'eau, tandis que le pêcheur sortait des poissons de l'eau l'un
après l'autre.Bon joueur, le pêcheur lui conseilla :" Tiens-toi tranquille, sinon tu vas effrayer les poissons et n'attraperas rien du tout. "" Je ne peux pas rester sans bouger ", répondit Dju-Dju. " Il faut que je coure sans relâche ou au moins que je remue. "" Dans ce cas, il vaut mieux que je t'attache à un arbre. "Dju-Dju acquiesça :" D'accord, mais attache-moi solidement. "Le
pêcheur l'attacha à un arbre qui poussait au bord de l'eau, en serrant
la corde tant qu'il put. Bien qu'il restât sans bouger,Dju-Dju ne prit pas de poisson. À la fin, il en eut assez :" Cela suffit Détache-moi ! "" T'avoues-tu vaincu ? " questionna le pêcheur." Oui, j'ai perdu, mais détache-moi ! Pour moi, c'est une terrible épreuve de rester ainsi sans bouger. "Le pêcheur ne l'entendait pas de cette oreille :" Non, je ne te détacherai pas. Tu en profiterais pour m'importuner encore. "" Je ne t'ennuierai plus jamais ! " promit Dju-Dju." Est-ce bien vrai ? "" Parole de Dju-Dju "" Et tu rabattras le poisson dans mes filets ? "" Oui. "" Et le gibier dans mes pièges "" Oui ! oui ! Mais détache-moi " pleurait Dju-Dju. " Il faut que je coure ou que je remue un peu "Le
pêcheur délivra Dju-Dju qui, depuis ce jour, rabattit le poisson dans
ses filets et le gibier dans ses pièges. Les villageois qui lui
achetaient son poisson et son gibier furent consternés par l'abondance
de ses prises. Le pêcheur devint un homme riche et important, et tout
cela parce qu'il avait Dju-Dju pour serviteur.
Il
était une fois un pêcheur qui vivait au bord d'un fleuve. Toute la
journée, il pêchait à la ligne ou au filet, mais prenait aussi le
gibier, surtout les lièvres et les antilopes, au collet ou dans les
pièges.Un jour, lorsqu'il était en train de pêcher à la ligne, un gros poisson mordit." Quelle belle prise ! " se félicita le pêcheur.Il
tira de toutes ses forces et sortit de l'eau l'Esprit Dju-Dju. Celui-ci
tenait une énorme hache à la main et riait comme un dément. Épouvanté,
le pêcheur arriva tout juste à articuler :" Que fais-tu ici ? "Dju-Dju rit de plus belle :" J'ai voulu juste t'agacer un peu. "Lorsque
le pêcheur comprit que Dju-Dju n'était pas le monstre féroce pour
lequel il le prenait, mais plutôt un farceur, il prit son courage à
deux mains :" Alors, ne recommence
plus ! À la place du gros poisson que j'attendais, c'est toi que j’ai
pêché. Au lieu de m'aider, tu viens jouer les trouble-fête. "" Je ne vois pas pourquoi je devrais t'aider. "Le pêcheur toisa Dju-Dju et conclut :"
Tu as raison. Comment pourrais-tu m'aider ? Tu as autant de force que
la vapeur qui sort d'une marmite. Tu tiens à peine sur tes jambes. "Dju-Dju se vexa :" Moi, j'ai autant de force que la vapeur au-dessus d'une marmite ? Viens, nous allons mesurer nos forces. "" D'accord. "Au bout d'un moment de réflexion, Dju-Dju décida :" Voyons qui de nous deux lancera cette hache le plus haut. "Il regarda le ciel et scruta les environs avant de lancer la hache en l'air.Le pêcheur voulut savoir :" Qu'as-tu à regarder ainsi autour de toi ? "" Je ne voudrais pas que la hache me retombe sur la tête. "C'est
alors que la hache retomba dans le fleuve, soulevant des trombes d'eau
qui vinrent arroser les deux rives. Dju-Dju, qui avait plongé pour
récupérer sa hache, n'émergea qu'au bout d'un bon moment :" J'ai eu du mal à la dégager. Elle s'était enfoncée profondément dans le fond de la rivière. "Il tendit sa hache au pêcheur :" À toi de lancer ! "Le pêcheur, qui avait déjà bien du mal à la soulever, déclara :"
Je n'ai même pas besoin de regarder autour de moi. Une fois que je
l'aurai lancée, elle ira se ficher tout droit dans le ciel et ne
retombera plus. "Dju-Dju prit peur :" Attends, ne la lance pas. Ce serait dommage de perdre une si belle hache. Faisons plutôt une course à pied. "Le pêcheur fut d'accord :" Courons jusqu'au bout de ce sentier que les antilopes empruntent pour aller à l'abreuvoir. "Il avait creusé un trou dans ce sentier et l'avait couvert avec des branches, espérant y piéger une antilope imprudente.Dju-Dju s'élança et tomba dans le trou. Le temps qu'il mit à en sortir permit au pêcheur d'arriver au bout du sentier." Tu as encore perdu ! " rit-il. " Veux-tu que nous continuions à mesurer nos forces ? "" Je veux bien, mais cette fois, c'est à toi de choisir le mode de compétition que tu préfères. "" Nous allons pêcher et nous verrons bien qui de nous deux prendra le plus de poisson ", proposa le pêcheur.Il
prêta au stupide Dju-Dju une canne et ils se mirent à pêcher. Dju-Dju
n'avait encore jamais pêché, si bien qu'il n'arrêtait pas de courir au
bord de l'eau, tandis que le pêcheur sortait des poissons de l'eau l'un
après l'autre.Bon joueur, le pêcheur lui conseilla :" Tiens-toi tranquille, sinon tu vas effrayer les poissons et n'attraperas rien du tout. "" Je ne peux pas rester sans bouger ", répondit Dju-Dju. " Il faut que je coure sans relâche ou au moins que je remue. "" Dans ce cas, il vaut mieux que je t'attache à un arbre. "Dju-Dju acquiesça :" D'accord, mais attache-moi solidement. "Le
pêcheur l'attacha à un arbre qui poussait au bord de l'eau, en serrant
la corde tant qu'il put. Bien qu'il restât sans bouger,Dju-Dju ne prit pas de poisson. À la fin, il en eut assez :" Cela suffit Détache-moi ! "" T'avoues-tu vaincu ? " questionna le pêcheur." Oui, j'ai perdu, mais détache-moi ! Pour moi, c'est une terrible épreuve de rester ainsi sans bouger. "Le pêcheur ne l'entendait pas de cette oreille :" Non, je ne te détacherai pas. Tu en profiterais pour m'importuner encore. "" Je ne t'ennuierai plus jamais ! " promit Dju-Dju." Est-ce bien vrai ? "" Parole de Dju-Dju "" Et tu rabattras le poisson dans mes filets ? "" Oui. "" Et le gibier dans mes pièges "" Oui ! oui ! Mais détache-moi " pleurait Dju-Dju. " Il faut que je coure ou que je remue un peu "Le
pêcheur délivra Dju-Dju qui, depuis ce jour, rabattit le poisson dans
ses filets et le gibier dans ses pièges. Les villageois qui lui
achetaient son poisson et son gibier furent consternés par l'abondance
de ses prises. Le pêcheur devint un homme riche et important, et tout
cela parce qu'il avait Dju-Dju pour serviteur.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Et le ciel recula
Et le ciel recula
Il
y a longtemps, bien longtemps, avant que nos ancêtres ne viennent
s'établir dans cette contrée, le Ciel et la Terre, non seulement
vivaient en bonne compagnie, mais résidaient à proximité l'un de
l'autre. Ils pouvaient ainsi se concerter lors de décisions importantes
à prendre qui concernaient la survie de l'humanité aussi bien que des
animaux, des plantes, des roches et minéraux dont le rayonnement
apportait tant de bienfaits.Le Ciel
penchait bien souvent son regard bienveillant vers les êtres vivant
juste en dessous de lui. Il se courbait si fort qu'il lui arrivait de
frôler la cime des manguiers et des fromagers. Parfois même, des vieux
très grands de taille, comme ceux qui habitent les bords du fleuve,
sentaient un frisson parcourir leur crâne aux cheveux soigneusement
rasés. Ils savaient alors que le ciel leur témoignait une attention
toute spéciale. Ils en retiraient un sentiment encore plus aigu de leur
importance et de leurs responsabilités.Un
jour, une jeune femme, saisit une jarre de terre cuite et la plaça sur
les trois pierres qui constituaient le foyer. Le bois avait déjà donné
de hautes flammes. A présent, les braises rougeoyaient en sifflant
harmonieusement, comme pour donner le maximum de leur chaleur. La femme
s'activait, maniant avec dextérité la longue spatule de bois qui
servait à remuer le mélange d'eau et de farine fermentée dans l'eau,
afin d'obtenir une pâte homogène, à la surface bien lisse. Elle
réalisait toutes ces opérations en silence. Car la concentration était
nécessaire à une pleine réussite de cet art demeurant délicat même s'il
se répétait quotidiennement.Après
avoir fini de cuire la pâte de maïs qui constituait l'essentiel du
repas familial, la jeune femme racla soigneusement le fond de la
marmite pour la débarrasser des morceaux qui y restaient attachés. Elle
y versa deux ou trois calebasses d'eau qu'elle prit d'un énorme
récipient, de terre cuite également, placé près du puits pour contenir
la réserve pour la journée.Malencontreusement,
elle remua la marmite en tout sens, puis, d'un geste distrait, elle
lança le contenu bien haut, de toutes ses forces.Malheur ! L'eau s'éleva si haut qu'elle s'en vint cogner la voûte céleste.Le
Ciel, bien entendu, se mit en colère. Il gronda de plusieurs coups de
tonnerre sans qu'il fasse réellement de l'orage. Mais cela ne suffit
point à l'apaiser. - Que ferais-je pour manifester mon mécontentement ? dit-il à nouveau, dans un roulement sourd.-
Tomber de toute ma puissance sur cette femme et l'écraser ? Cela ne
convient pas à ma grandeur. Je ferais mieux tout simplement de me
mettre désormais hors de la portée des humains.Depuis
ce jour, le Ciel se retira loin, bien loin de la Terre. Il ne consentit
plus jamais à descendre jusqu'à une distance de contact avec les
humains.Quelques morceaux de pâte
de maïs flottaient dans l'eau qui le toucha. Ils y restèrent collés et
forment aujourd'hui les étoiles. C'est ainsi que par l'inadvertance d'une femme la face du monde fut irrémédiablement changée.
Il
y a longtemps, bien longtemps, avant que nos ancêtres ne viennent
s'établir dans cette contrée, le Ciel et la Terre, non seulement
vivaient en bonne compagnie, mais résidaient à proximité l'un de
l'autre. Ils pouvaient ainsi se concerter lors de décisions importantes
à prendre qui concernaient la survie de l'humanité aussi bien que des
animaux, des plantes, des roches et minéraux dont le rayonnement
apportait tant de bienfaits.Le Ciel
penchait bien souvent son regard bienveillant vers les êtres vivant
juste en dessous de lui. Il se courbait si fort qu'il lui arrivait de
frôler la cime des manguiers et des fromagers. Parfois même, des vieux
très grands de taille, comme ceux qui habitent les bords du fleuve,
sentaient un frisson parcourir leur crâne aux cheveux soigneusement
rasés. Ils savaient alors que le ciel leur témoignait une attention
toute spéciale. Ils en retiraient un sentiment encore plus aigu de leur
importance et de leurs responsabilités.Un
jour, une jeune femme, saisit une jarre de terre cuite et la plaça sur
les trois pierres qui constituaient le foyer. Le bois avait déjà donné
de hautes flammes. A présent, les braises rougeoyaient en sifflant
harmonieusement, comme pour donner le maximum de leur chaleur. La femme
s'activait, maniant avec dextérité la longue spatule de bois qui
servait à remuer le mélange d'eau et de farine fermentée dans l'eau,
afin d'obtenir une pâte homogène, à la surface bien lisse. Elle
réalisait toutes ces opérations en silence. Car la concentration était
nécessaire à une pleine réussite de cet art demeurant délicat même s'il
se répétait quotidiennement.Après
avoir fini de cuire la pâte de maïs qui constituait l'essentiel du
repas familial, la jeune femme racla soigneusement le fond de la
marmite pour la débarrasser des morceaux qui y restaient attachés. Elle
y versa deux ou trois calebasses d'eau qu'elle prit d'un énorme
récipient, de terre cuite également, placé près du puits pour contenir
la réserve pour la journée.Malencontreusement,
elle remua la marmite en tout sens, puis, d'un geste distrait, elle
lança le contenu bien haut, de toutes ses forces.Malheur ! L'eau s'éleva si haut qu'elle s'en vint cogner la voûte céleste.Le
Ciel, bien entendu, se mit en colère. Il gronda de plusieurs coups de
tonnerre sans qu'il fasse réellement de l'orage. Mais cela ne suffit
point à l'apaiser. - Que ferais-je pour manifester mon mécontentement ? dit-il à nouveau, dans un roulement sourd.-
Tomber de toute ma puissance sur cette femme et l'écraser ? Cela ne
convient pas à ma grandeur. Je ferais mieux tout simplement de me
mettre désormais hors de la portée des humains.Depuis
ce jour, le Ciel se retira loin, bien loin de la Terre. Il ne consentit
plus jamais à descendre jusqu'à une distance de contact avec les
humains.Quelques morceaux de pâte
de maïs flottaient dans l'eau qui le toucha. Ils y restèrent collés et
forment aujourd'hui les étoiles. C'est ainsi que par l'inadvertance d'une femme la face du monde fut irrémédiablement changée.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Fari l'ânesse
Fari l'ânesse
Il y a deux villages...Le
village des hommes et celui des ânes. Les ânes étaient pauvres, les
hommes étaient riches. La reine des ânes qui s'appelait "Fari", est
partie voir le plus grand sorcier de l'Afrique pour devenir une très
belle femme qui voulait récupérer la richesse des hommes pour son
village.Le sorcier lui a chanté une
chanson, pour qu'elle devienne une femme. Elle repart dans son village,
elle attend des jours et des jours qu'un homme passe. Quelques jours après..."Nar
le menteur" vit "Fari" et il courut jusqu'au roi des hommes pour lui
dire qu'il a vu la plus belle femme dans le village des ânes. Ils
vont voir tous les deux, "Fari" et le roi tombe sous le charme de
"Fari"; et l'épouse sur-le-champ. Et ils eurent beaucoup beaucoup d'
enfants. Son dernier enfant avait
5 mois, il est né avec des oreilles d'âne. Un jour, que le roi dormait,
"Fari" retourna dans le village des ânes, où elle chanta la chanson du
sorcier pour se retransformer en ânesse ce qui lui permettait de
galoper, jouer comme un âne...Mais
"Nar"décida de la suivre pour connaître son secret. Il la vit se
métamorphoser en ânesse ce qu'il s'empressa de le dire au roi. Le roi
ne le croyant pas, lui donna une gifle, mais il le suivit au village
des ânes pour vérifier si c'était la vérité. Mais
"Fari" entretemps redevenue une femme; "Nar" dû le prouver. Il chercha
longtemps... D' un seul coup, il se rappela la chanson que chantait
"Fari". Il la chanta devant le roi et "Fari" se transforma en ânesse.
Le roi ordonna à ses gardes de tuer les ânesses mais "Fari" survécue
avec une patte cassée, et malgré tout elle réussit quand même à
retourner dans le village des ânes. L' histoire tomba à la mer et les poissons mangèrent l'histoire.Tous les enfants qui mangeront du poisson repenseront à cette histoire.Et l' histoire revint... Moralité : Il faut rester soi-même et ne pas vouloir être une autre personne.
Il y a deux villages...Le
village des hommes et celui des ânes. Les ânes étaient pauvres, les
hommes étaient riches. La reine des ânes qui s'appelait "Fari", est
partie voir le plus grand sorcier de l'Afrique pour devenir une très
belle femme qui voulait récupérer la richesse des hommes pour son
village.Le sorcier lui a chanté une
chanson, pour qu'elle devienne une femme. Elle repart dans son village,
elle attend des jours et des jours qu'un homme passe. Quelques jours après..."Nar
le menteur" vit "Fari" et il courut jusqu'au roi des hommes pour lui
dire qu'il a vu la plus belle femme dans le village des ânes. Ils
vont voir tous les deux, "Fari" et le roi tombe sous le charme de
"Fari"; et l'épouse sur-le-champ. Et ils eurent beaucoup beaucoup d'
enfants. Son dernier enfant avait
5 mois, il est né avec des oreilles d'âne. Un jour, que le roi dormait,
"Fari" retourna dans le village des ânes, où elle chanta la chanson du
sorcier pour se retransformer en ânesse ce qui lui permettait de
galoper, jouer comme un âne...Mais
"Nar"décida de la suivre pour connaître son secret. Il la vit se
métamorphoser en ânesse ce qu'il s'empressa de le dire au roi. Le roi
ne le croyant pas, lui donna une gifle, mais il le suivit au village
des ânes pour vérifier si c'était la vérité. Mais
"Fari" entretemps redevenue une femme; "Nar" dû le prouver. Il chercha
longtemps... D' un seul coup, il se rappela la chanson que chantait
"Fari". Il la chanta devant le roi et "Fari" se transforma en ânesse.
Le roi ordonna à ses gardes de tuer les ânesses mais "Fari" survécue
avec une patte cassée, et malgré tout elle réussit quand même à
retourner dans le village des ânes. L' histoire tomba à la mer et les poissons mangèrent l'histoire.Tous les enfants qui mangeront du poisson repenseront à cette histoire.Et l' histoire revint... Moralité : Il faut rester soi-même et ne pas vouloir être une autre personne.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Fourmis et termites
Fourmis et termites
Ou l'origine de la bataille rangée des fourmis noires et des termites rouges. Las
de vivre seul, Téré décida un jour d'aller chercher une compagne. Il se
rendit au pays de Bacouya, le Cynocéphale où il rencontra une épouse de
son goût. Ses beaux-parents lui érigèrent comme condition unique du
mariage de leur bâtir une case. Téré coupa de la paille qu'il fit
sécher au soleil. Trois jours
après, quand il voulut la ramasser, il fut mordu à la main droite par
un gros termite rouge. Son sang gicla, abîma les ailes d'un papillon
qui s'envolait. Les oiseaux en voyant cette tâche de sang sur les ailes
du papillon crièrent. Leurs cris alertèrent le singe blanc qui, affolé,
se mit à courir et détacha dans sa fuite un gros fruit sauvage. Ce
fruit sauvage tomba sur le dos d'un éléphant qui en se sauvant piétina
une tortue. La tortue à son tour fit jaillir du feu qui incendia la
brousse, domaine des fourmis noires.Celles-ci
se portèrent chez la tortue pour lui demander pourquoi elle avait mis
le feu à leur brousse. La tortue accusa l'éléphant qui à son tour
incrimina le singe blanc. Le singe blanc parla d'un gros fruit sauvage
qu'il avait bousculé dans sa fuite devant les cris réitérés de certains
oiseaux affolés. Les oiseaux soutinrent qu'un papillon aux ailes rouges
de sang les avait effrayés. Le papillon nomma Téré qui lui avait abîmé
les ailes par son sang. Téré évoqua la morsure d'un termite rouge au
cours d'une opération de ramassage de paille sèche.Les
fourmis noires se portèrent alors chez les termites rouges, leur
livrèrent bataille, en exterminèrent et transportèrent les cadavres
dans leur demeure. Elles jurèrent de combattre les termites rouges à
chaque rencontre pour se venger de leur crime.
Ou l'origine de la bataille rangée des fourmis noires et des termites rouges. Las
de vivre seul, Téré décida un jour d'aller chercher une compagne. Il se
rendit au pays de Bacouya, le Cynocéphale où il rencontra une épouse de
son goût. Ses beaux-parents lui érigèrent comme condition unique du
mariage de leur bâtir une case. Téré coupa de la paille qu'il fit
sécher au soleil. Trois jours
après, quand il voulut la ramasser, il fut mordu à la main droite par
un gros termite rouge. Son sang gicla, abîma les ailes d'un papillon
qui s'envolait. Les oiseaux en voyant cette tâche de sang sur les ailes
du papillon crièrent. Leurs cris alertèrent le singe blanc qui, affolé,
se mit à courir et détacha dans sa fuite un gros fruit sauvage. Ce
fruit sauvage tomba sur le dos d'un éléphant qui en se sauvant piétina
une tortue. La tortue à son tour fit jaillir du feu qui incendia la
brousse, domaine des fourmis noires.Celles-ci
se portèrent chez la tortue pour lui demander pourquoi elle avait mis
le feu à leur brousse. La tortue accusa l'éléphant qui à son tour
incrimina le singe blanc. Le singe blanc parla d'un gros fruit sauvage
qu'il avait bousculé dans sa fuite devant les cris réitérés de certains
oiseaux affolés. Les oiseaux soutinrent qu'un papillon aux ailes rouges
de sang les avait effrayés. Le papillon nomma Téré qui lui avait abîmé
les ailes par son sang. Téré évoqua la morsure d'un termite rouge au
cours d'une opération de ramassage de paille sèche.Les
fourmis noires se portèrent alors chez les termites rouges, leur
livrèrent bataille, en exterminèrent et transportèrent les cadavres
dans leur demeure. Elles jurèrent de combattre les termites rouges à
chaque rencontre pour se venger de leur crime.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
La case des jours de pluie
La case des jours de pluie
Toutes
les bêtes de la brousse se réunirent, disant qu’elles allaient faire
une grande case à cause de la pluie. Mais le lièvre refusa de venir,
disant qu’il était malade, chaque fois qu’on l’envoyait chercher. Cependant,
on termina la case et trois jours après la pluie commença à tomber. Le
lièvre accourut au grand galop pour s’y réfugier, mais les autres bêtes
l’en chassèrent, indignées.Le
lièvre resta donc dehors, exposé à la pluie, puis le soleil revint et
toutes les bêtes se dispersèrent dans la brousse pour aller chercher
leur nourriture. Le lièvre, de son
côté, se procura une très grosse flûte. Cinq jours après, la pluie
commença à tomber. Le lièvre arriva en courant et entra le premier dans
la case avec son instrument. Il chercha un coin où il se cacha bien. Cependant,
les autres bêtes entraient à leur tour. Quand elles y furent toutes, le
lièvre se mit à jouer de la flûte avec violence, ce qui effraya
tellement les bêtes qu’elles s’enfuiret en s’écrasant. Dehors,
cependant, elles finirent par s’arrêter et on se demanda : « Qu’y avait-il dans la case ? - Je n’en sais rien, je n’en sais rien », répondaient les bêtes. L’éléphant
ordonna alors à l’outarde d’aller voir ce qu’il y avait. Quand
l’outarde arriva, le lièvre se remit à jouer de la flûte avec fureur et
l’outarde, se sauvant, alla dire que la chose effroyable était toujours
dans la case. L’éléphant eut alors
l’idée d’envoyer le chat qui, marchant sans bruit, pourrait arriver à
la hutte sans donner l’alarme et verrait prudemment ce qu’il y avait
dedans. Le chat se cacha au bord de la porte et entendit de nouveau le
bruit, le lièvre soufflant sans fin dans sa flûte. « Il n’y a pas moyen
de rentrer, dit le chat. La chose redoutable fait toujours du bruit.» L’éléphant
alors envoya la hyène. En approchant de la case, celle-ci entendit du
bruit et se sauva sans même aller jusqu’à la porte : « Je suis entré
dans la case, dit-il, et la chose a voulu me donner un coup de lance.
Je me suis enfui, elle m’a poursuivi, mais n’a pas pu m’attraper.
Enfin, bref, je suis sain et sauf et me voici. - S’il en est ainsi, dit l’éléphant, il faut abandonner la case. N’y allons donc plus. » De
ce jour, les animaux abandonnèrent la case au grand profit du lièvre
qui en fit son lieu de refuge ordinaire pour les jours de pluie.
Toutes
les bêtes de la brousse se réunirent, disant qu’elles allaient faire
une grande case à cause de la pluie. Mais le lièvre refusa de venir,
disant qu’il était malade, chaque fois qu’on l’envoyait chercher. Cependant,
on termina la case et trois jours après la pluie commença à tomber. Le
lièvre accourut au grand galop pour s’y réfugier, mais les autres bêtes
l’en chassèrent, indignées.Le
lièvre resta donc dehors, exposé à la pluie, puis le soleil revint et
toutes les bêtes se dispersèrent dans la brousse pour aller chercher
leur nourriture. Le lièvre, de son
côté, se procura une très grosse flûte. Cinq jours après, la pluie
commença à tomber. Le lièvre arriva en courant et entra le premier dans
la case avec son instrument. Il chercha un coin où il se cacha bien. Cependant,
les autres bêtes entraient à leur tour. Quand elles y furent toutes, le
lièvre se mit à jouer de la flûte avec violence, ce qui effraya
tellement les bêtes qu’elles s’enfuiret en s’écrasant. Dehors,
cependant, elles finirent par s’arrêter et on se demanda : « Qu’y avait-il dans la case ? - Je n’en sais rien, je n’en sais rien », répondaient les bêtes. L’éléphant
ordonna alors à l’outarde d’aller voir ce qu’il y avait. Quand
l’outarde arriva, le lièvre se remit à jouer de la flûte avec fureur et
l’outarde, se sauvant, alla dire que la chose effroyable était toujours
dans la case. L’éléphant eut alors
l’idée d’envoyer le chat qui, marchant sans bruit, pourrait arriver à
la hutte sans donner l’alarme et verrait prudemment ce qu’il y avait
dedans. Le chat se cacha au bord de la porte et entendit de nouveau le
bruit, le lièvre soufflant sans fin dans sa flûte. « Il n’y a pas moyen
de rentrer, dit le chat. La chose redoutable fait toujours du bruit.» L’éléphant
alors envoya la hyène. En approchant de la case, celle-ci entendit du
bruit et se sauva sans même aller jusqu’à la porte : « Je suis entré
dans la case, dit-il, et la chose a voulu me donner un coup de lance.
Je me suis enfui, elle m’a poursuivi, mais n’a pas pu m’attraper.
Enfin, bref, je suis sain et sauf et me voici. - S’il en est ainsi, dit l’éléphant, il faut abandonner la case. N’y allons donc plus. » De
ce jour, les animaux abandonnèrent la case au grand profit du lièvre
qui en fit son lieu de refuge ordinaire pour les jours de pluie.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
La guerre entre les quadrupèdes et les oiseaux
La guerre entre les quadrupèdes et les oiseaux
La guerre entre les quadrupèdes et les oiseaux (Pygmées)Un
jour, la guerre fut déclarée entre les quadrupèdes et les oiseaux. Les
oiseaux choisirent l'autruche pour chef, les quadrupèdes se placèrent
sous le commandement de l'éléphant, du lion et de la panthère. Alors
que les oiseaux se rangeaient pour aller au combat, l'autruche leur
conseilla :" Mes amis, mes petites
ailes ne me permettent pas de voler devant vous et d'assumer le
commandement. Cependant, je vais vous donner un bon conseil. Voici mes
trois oeufs. L'aigle prendra le premier pour le casser sur la tête de
l'éléphant. Le faucon s'envolera avec le second pour le fracasser sur
la tête du lion. Le marabout en fera autant avec le troisième sur la
tête de la panthère. Lorsque nos ennemis verront couler le jaune sur la
tête de leurs chefs, ils penseront que c'est leur cervelle et
s'enfuiront sans demander leur reste. Nos alliées, les abeilles, se
jetteront alors sur l'éléphant, le lion et la panthère et ce sera la
victoire ! "Un petit lézard entendit ces propos. Il se hâta de les rapporter au lion qui prit la chose à la légère :" À la guerre, on ne se bat pas avec des oeufs d'autruche ! " Cependant,
les oiseaux obéirent à leur chef. L'aigle vola le premier à la
rencontre des quadrupèdes. Dès qu'il aperçut l'éléphant, il lui cassa
l'oeuf sur la tête. La hyène trottait à côté de l'éléphant. Voyant le
jaune couler, elle le prit pour de la cervelle. Effrayée, elle se mit à
crier :" Hélas ! hélas ! l'éléphant se meurt ! "Un
instant après, le jaune coulait aussi sur la tête du lion et de la
panthère. C'en fut trop pour la pauvre hyène. Morte de peur, elle prit
ses jambes à son cou, imitée aussitôt par les autres animaux. Les
abeilles attaquèrent alors les trois chefs quadrupèdes et les
obligèrent à se replier.Le coq,
redoutable guerrier des oiseaux, donna la chasse à la hyène. Au moment
où il était sur le point de la saisir dans ses serres et de lui
fracasser le crâne à coups de bec, la hyène se coula dans sa tanière.
Le coq se posta devant l'entrée et attendit.La
hyène se tint coite dans son trou. Au bout de quelque temps, cependant,
lorsque tout redevint calme, elle rassembla tout son courage et regarda
à l'extérieur. La queue de son terrible ennemi s'agita devant son nez
et la hyène rentra vite dans son trou. À la fin, le coq en eut assez
d'attendre. Il arracha trois de ses plus belles plumes, les planta
devant la tanière et s'en alla. Lorsque la hyène risqua un nouveau coup
d'oeil au-dehors, elle revit le panache du coq. Elle essaya encore et
encore, mais chaque fois, elle recula, effrayée par les plumes. Ainsi,
elle finit par mourir de faim dans son trou.
La guerre entre les quadrupèdes et les oiseaux (Pygmées)Un
jour, la guerre fut déclarée entre les quadrupèdes et les oiseaux. Les
oiseaux choisirent l'autruche pour chef, les quadrupèdes se placèrent
sous le commandement de l'éléphant, du lion et de la panthère. Alors
que les oiseaux se rangeaient pour aller au combat, l'autruche leur
conseilla :" Mes amis, mes petites
ailes ne me permettent pas de voler devant vous et d'assumer le
commandement. Cependant, je vais vous donner un bon conseil. Voici mes
trois oeufs. L'aigle prendra le premier pour le casser sur la tête de
l'éléphant. Le faucon s'envolera avec le second pour le fracasser sur
la tête du lion. Le marabout en fera autant avec le troisième sur la
tête de la panthère. Lorsque nos ennemis verront couler le jaune sur la
tête de leurs chefs, ils penseront que c'est leur cervelle et
s'enfuiront sans demander leur reste. Nos alliées, les abeilles, se
jetteront alors sur l'éléphant, le lion et la panthère et ce sera la
victoire ! "Un petit lézard entendit ces propos. Il se hâta de les rapporter au lion qui prit la chose à la légère :" À la guerre, on ne se bat pas avec des oeufs d'autruche ! " Cependant,
les oiseaux obéirent à leur chef. L'aigle vola le premier à la
rencontre des quadrupèdes. Dès qu'il aperçut l'éléphant, il lui cassa
l'oeuf sur la tête. La hyène trottait à côté de l'éléphant. Voyant le
jaune couler, elle le prit pour de la cervelle. Effrayée, elle se mit à
crier :" Hélas ! hélas ! l'éléphant se meurt ! "Un
instant après, le jaune coulait aussi sur la tête du lion et de la
panthère. C'en fut trop pour la pauvre hyène. Morte de peur, elle prit
ses jambes à son cou, imitée aussitôt par les autres animaux. Les
abeilles attaquèrent alors les trois chefs quadrupèdes et les
obligèrent à se replier.Le coq,
redoutable guerrier des oiseaux, donna la chasse à la hyène. Au moment
où il était sur le point de la saisir dans ses serres et de lui
fracasser le crâne à coups de bec, la hyène se coula dans sa tanière.
Le coq se posta devant l'entrée et attendit.La
hyène se tint coite dans son trou. Au bout de quelque temps, cependant,
lorsque tout redevint calme, elle rassembla tout son courage et regarda
à l'extérieur. La queue de son terrible ennemi s'agita devant son nez
et la hyène rentra vite dans son trou. À la fin, le coq en eut assez
d'attendre. Il arracha trois de ses plus belles plumes, les planta
devant la tanière et s'en alla. Lorsque la hyène risqua un nouveau coup
d'oeil au-dehors, elle revit le panache du coq. Elle essaya encore et
encore, mais chaque fois, elle recula, effrayée par les plumes. Ainsi,
elle finit par mourir de faim dans son trou.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
La méchanceté des êtres
La méchanceté des êtres
Autrefois,
à une époque où il y avait tout le temps du jour et jamsi de nuit,
l’éléphant et la tortue se disputèrent. " Je vais te tuer ", dit
l’éléphant. La tortue, effrayée, s’enfuit se cacher dans les rochers et
l’éléphant réunit toutes les bêtes de la brousse pour la chercher.
Cependant la tortue, qui connaissait un bon remède, quand elle vit
qu’elle allait être prise, saisit de la poussière et la jeta au vent et
aussitôt la nuit, inconnue jusque-là, tomba sur le monde. Les animaux,
ne voyant plus le soleil, eurent peur, y compris l’éléphant et celui-ci
envoya le coq pour demander pardon à la tortue et obtenir d’elle
qu’elle voulut bien ramener le jour. Le coq demanda pardon et la tortue
rétablit la lumière. Mais, depuis ce temps-là, il ne fait plus clair
tout le temps, et le jour et la nuit se succèdent régulièrement l’un
après l’autre
Autrefois,
à une époque où il y avait tout le temps du jour et jamsi de nuit,
l’éléphant et la tortue se disputèrent. " Je vais te tuer ", dit
l’éléphant. La tortue, effrayée, s’enfuit se cacher dans les rochers et
l’éléphant réunit toutes les bêtes de la brousse pour la chercher.
Cependant la tortue, qui connaissait un bon remède, quand elle vit
qu’elle allait être prise, saisit de la poussière et la jeta au vent et
aussitôt la nuit, inconnue jusque-là, tomba sur le monde. Les animaux,
ne voyant plus le soleil, eurent peur, y compris l’éléphant et celui-ci
envoya le coq pour demander pardon à la tortue et obtenir d’elle
qu’elle voulut bien ramener le jour. Le coq demanda pardon et la tortue
rétablit la lumière. Mais, depuis ce temps-là, il ne fait plus clair
tout le temps, et le jour et la nuit se succèdent régulièrement l’un
après l’autre
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
La tortue avisée
La tortue avisée
Tout le monde sait que les tortues sont extrêmement avisées.Un jour, l'une d'entre elles rassembla tous les animaux pour les avertir :" Une dangereuse plante pousse dans notre forêt. Nous devons la supprimer, sinon c'est elle qui nous supprimera ! "La tortue conduisit les animaux à la lisière de la forêt où s'étendaient les champs de chanvre et dit :" Voici la plante en question ! "Les animaux l'examinèrent et goûtèrent à ses petites feuilles.L'antilope fit la grimace :" C'est amer. Je ne vois pas pourquoi je devrais la brouter. " Le flamant hochait la tête :" Moi non plus. Je ne peux rien faire du chanvre, puisque je vis la plupart du temps dans l'eau."La carpe ne dit rien, mais s'en alla d'un coup de nageoire.Ainsi,
le chanvre poussa en toute tranquillité. Un jour, les hommes vinrent,
l'arrachèrent et en tressèrent des cordes. Ils les prirent pour bander
leurs arcs. Ensuite, ils taillèrent des flèches dans l'écorce de
palmier et allèrent chasser les oiseaux. Arrivés au bord de l'eau, ils
lancèrent leurs flèches contre une bande de flamants. Les oiseaux
s'envolèrent, mais l'un d'entre eux resta sur la rive, mortellement
blessé. La tortue s'approcha de lui :"
Si tu m'avais obéi lorsque je t'avais demandé de supprimer la plante de
la forêt, tu volerais aujourd'hui tranquillement dans les cieux ! "Le flamant supplia :" Aie, tortue ! aide-moi "" Il est trop tard. "Un homme vint, prit le flamant et l'emporta chez lui.Ensuite,
les hommes prirent une canne et y attachèrent une corde avec un crochet
au bout. Ils plongèrent l'hameçon dans l'eau et en très peu de temps,
une carpe s'agita au bout de la corde.La tortue s'approcha d'elle à la nage :" Si tu m'avais écoutée, tu nagerais aujourd'hui en toute tranquillité ! "" Aïe, tortue ! aide-moi ! " supplia la carpe." Il est trop tard ", répondit la tortue.Un homme tira sur la canne et sortit la carpe de l'eau.Ensuite,
les hommes prirent les cordes et en firent des noeuds coulants qu'ils
disposèrent sur un sentier. L'antilope s'y laissa prendre.La tortue s'approcha d'elle :" Si tu m'avais écoutée, tu courrais aujourd'hui tranquillement dans la clairière ! "" Aie, tortue ! aide-moi ! " supplia l'antilope.La
tortue rongea la corde et libéra l'antilope. Depuis ce jour, elles
furent amies. Et pourtant, l'antilope était aussi idiote que la tortue
était rusée. Certes, elle admirait son amie pour son intelligence mais
se disait dans son for intérieur :"
Son intelligence ne lui sert à rien, puis qu'elle est lente. Elle ne
peut attraper personne, pas plus qu'elle ne peut fuir ses ennemis. " Un jour, la tortue défia l'antilope :" Tu me crois lente, mais je peux te battre à la course quand cela me plaît. "" je voudrais voir cela ! " riait l'antilope."
Alors regarde bien. Nous allons courir jusqu’au sommet de cette colline
et on verra bien laquelle d'entre nous y arrivera la première. "Juste
avant la course, la tortue mordit la queue de l'antilope et s'y
suspendit. L'antilope courut jusqu’au sommet de la colline et se
retourna pour voir peiner la tortue. Celle-ci lâcha la queue de
l'antilope et dit :" Je suis là. Je t'attendais. "L'antilope avait beau se creuser la tête, elle ne comprit pas comment la tortue s'y était prise pour arriver avant elle.En
ce temps-là, le roi des animaux, le lion, convia tous ses sujets à un
somptueux festin. Le léopard, le singe, l'éléphant vinrent ainsi que
l'antilope et la tortue. Le repas fut magnifique, il y avait de la
nourriture en abondance pour tout le monde. L'éléphant mangea des
bananes, le crocodile du poisson. Par malchance, la tortue et
l'antilope, qui avaient déjà l'eau à la bouche, avaient oublié leurs
assiettes à la maison. Le lion avait bien demandé aux animaux
d'apporter leurs assiettes, mais la stupide antilope n'y avait pas
pensé.La tortue, occupée à inventer
ses mauvais tours, avait bel et bien oublié, elle aussi, son couvert.
Elle se tourna donc vers l'antilope :" Cours vite à la maison chercher deux assiettes pour que nous puissions manger ! "Mais l'antilope n'avait pas envie :" Pourquoi moi ? Ne cours-tu pas plus vite que moi ? "" Certes, mais tu habites plus près. "L'antilope s'en alla chercher deux assiettes, mais auparavant, elle cria à la tortue :" Ne mangez pas tout ! "La tortue se mit aussitôt en quête d'une assiette. Elle aperçut un minuscule roitelet qui portait une énorme assiette." À quoi te sert une aussi grande assiette ? " lui demanda la tortue. " Deux graines suffisent pour te remplir l'estomac. "" Tu as bien raison ", acquiesça le roitelet. " D'ailleurs, j'ai fini de manger. ""
Dans ce cas, pourrais-tu me prêter ton assiette ? J'ai oublié la mienne
à la maison ", demanda la tortue. Le roitelet ne se fit pas prier :" Fais seulement attention à ne pas la casser. "La
tortue remplit son assiette et mangea à se faire éclater le ventre.
Après qu'elle eut rendu l'assiette au roitelet, l'antilope revint. Elle
se mit aussitôt à se lamenter :" Vous ne m'avez rien laissé ! "Et, en effet, seuls des os et des peaux de bananes témoignaient du magnifique festin."
Tu n'es pas la seule ! " riposta la tortue. " je n'ai pas mangé une
seule bouchée en attendant mon assiette. Tu en as mis du temps ! "Le
lion interrompit les lamentations de la tortue et de l'antilope qui se
tenaient là, toutes penaudes, l'assiette vide à la main :"
Vous avez tous bien mangé et vous avez pris des forces. Je vous
donnerai l'occasion d'en faire une brillante démonstration. Nous allons
tous lutter les uns avec les autres. Les vaincus deviendront les
serviteurs des vainqueurs et le plus fort d'entre nous sera le roi.
L'éléphant arbitrera les combats. "L'idée
du lion était bonne. Il avait beau être très courageux et puissant,
l'éléphant était tout de même plus fort que lui. En tant qu'arbitre,
cependant, il ne pouvait pas prendre part à la compétition.Le
lion ouvrit les hostilités en rugissant et bondit sur l'antilope.
Celle-ci s'écarta et s'enfuit à toutes jambes. Voyant qu'il
n'arriverait pas à l'attraper, le lion se tourna contre la tortue qui
se tenait juste à côté. Malheureusement, il ne pouvait rien contre sa
dure carapace. Il essaya donc de la retourner sur le dos avec sa patte,
mais la tortue le mordit et rentra la tête dans sa carapace, tenant la
patte du lion bien serrée dans ses mâchoires. Le lion rugit de douleur,
mais la tortue tint bon. L'éléphant dut la déclarer vainqueur de la
compétition.Le lion s'en alla, vexé
et humilié. La tortue devint la reine des animaux. Lorsque l'antilope
revint sur ses pas, la tortue lui dit :" Je t'ai sauvé la vie une seconde fois. Si je n'avais pas tenu la patte du lion, il aurait bien fini par t'attraper. "L'antilope
la remercia avec effusion. La tortue ne resta pas longtemps au pouvoir.
Les animaux oublièrent rapidement qu'elle avait vaincu le lion et
celui-ci récupéra petit à petit tout son prestige. Au demeurant, la
tortue se moquait éperdument de sa nouvelle fonction : elle était trop
intelligente pour une reine !
Tout le monde sait que les tortues sont extrêmement avisées.Un jour, l'une d'entre elles rassembla tous les animaux pour les avertir :" Une dangereuse plante pousse dans notre forêt. Nous devons la supprimer, sinon c'est elle qui nous supprimera ! "La tortue conduisit les animaux à la lisière de la forêt où s'étendaient les champs de chanvre et dit :" Voici la plante en question ! "Les animaux l'examinèrent et goûtèrent à ses petites feuilles.L'antilope fit la grimace :" C'est amer. Je ne vois pas pourquoi je devrais la brouter. " Le flamant hochait la tête :" Moi non plus. Je ne peux rien faire du chanvre, puisque je vis la plupart du temps dans l'eau."La carpe ne dit rien, mais s'en alla d'un coup de nageoire.Ainsi,
le chanvre poussa en toute tranquillité. Un jour, les hommes vinrent,
l'arrachèrent et en tressèrent des cordes. Ils les prirent pour bander
leurs arcs. Ensuite, ils taillèrent des flèches dans l'écorce de
palmier et allèrent chasser les oiseaux. Arrivés au bord de l'eau, ils
lancèrent leurs flèches contre une bande de flamants. Les oiseaux
s'envolèrent, mais l'un d'entre eux resta sur la rive, mortellement
blessé. La tortue s'approcha de lui :"
Si tu m'avais obéi lorsque je t'avais demandé de supprimer la plante de
la forêt, tu volerais aujourd'hui tranquillement dans les cieux ! "Le flamant supplia :" Aie, tortue ! aide-moi "" Il est trop tard. "Un homme vint, prit le flamant et l'emporta chez lui.Ensuite,
les hommes prirent une canne et y attachèrent une corde avec un crochet
au bout. Ils plongèrent l'hameçon dans l'eau et en très peu de temps,
une carpe s'agita au bout de la corde.La tortue s'approcha d'elle à la nage :" Si tu m'avais écoutée, tu nagerais aujourd'hui en toute tranquillité ! "" Aïe, tortue ! aide-moi ! " supplia la carpe." Il est trop tard ", répondit la tortue.Un homme tira sur la canne et sortit la carpe de l'eau.Ensuite,
les hommes prirent les cordes et en firent des noeuds coulants qu'ils
disposèrent sur un sentier. L'antilope s'y laissa prendre.La tortue s'approcha d'elle :" Si tu m'avais écoutée, tu courrais aujourd'hui tranquillement dans la clairière ! "" Aie, tortue ! aide-moi ! " supplia l'antilope.La
tortue rongea la corde et libéra l'antilope. Depuis ce jour, elles
furent amies. Et pourtant, l'antilope était aussi idiote que la tortue
était rusée. Certes, elle admirait son amie pour son intelligence mais
se disait dans son for intérieur :"
Son intelligence ne lui sert à rien, puis qu'elle est lente. Elle ne
peut attraper personne, pas plus qu'elle ne peut fuir ses ennemis. " Un jour, la tortue défia l'antilope :" Tu me crois lente, mais je peux te battre à la course quand cela me plaît. "" je voudrais voir cela ! " riait l'antilope."
Alors regarde bien. Nous allons courir jusqu’au sommet de cette colline
et on verra bien laquelle d'entre nous y arrivera la première. "Juste
avant la course, la tortue mordit la queue de l'antilope et s'y
suspendit. L'antilope courut jusqu’au sommet de la colline et se
retourna pour voir peiner la tortue. Celle-ci lâcha la queue de
l'antilope et dit :" Je suis là. Je t'attendais. "L'antilope avait beau se creuser la tête, elle ne comprit pas comment la tortue s'y était prise pour arriver avant elle.En
ce temps-là, le roi des animaux, le lion, convia tous ses sujets à un
somptueux festin. Le léopard, le singe, l'éléphant vinrent ainsi que
l'antilope et la tortue. Le repas fut magnifique, il y avait de la
nourriture en abondance pour tout le monde. L'éléphant mangea des
bananes, le crocodile du poisson. Par malchance, la tortue et
l'antilope, qui avaient déjà l'eau à la bouche, avaient oublié leurs
assiettes à la maison. Le lion avait bien demandé aux animaux
d'apporter leurs assiettes, mais la stupide antilope n'y avait pas
pensé.La tortue, occupée à inventer
ses mauvais tours, avait bel et bien oublié, elle aussi, son couvert.
Elle se tourna donc vers l'antilope :" Cours vite à la maison chercher deux assiettes pour que nous puissions manger ! "Mais l'antilope n'avait pas envie :" Pourquoi moi ? Ne cours-tu pas plus vite que moi ? "" Certes, mais tu habites plus près. "L'antilope s'en alla chercher deux assiettes, mais auparavant, elle cria à la tortue :" Ne mangez pas tout ! "La tortue se mit aussitôt en quête d'une assiette. Elle aperçut un minuscule roitelet qui portait une énorme assiette." À quoi te sert une aussi grande assiette ? " lui demanda la tortue. " Deux graines suffisent pour te remplir l'estomac. "" Tu as bien raison ", acquiesça le roitelet. " D'ailleurs, j'ai fini de manger. ""
Dans ce cas, pourrais-tu me prêter ton assiette ? J'ai oublié la mienne
à la maison ", demanda la tortue. Le roitelet ne se fit pas prier :" Fais seulement attention à ne pas la casser. "La
tortue remplit son assiette et mangea à se faire éclater le ventre.
Après qu'elle eut rendu l'assiette au roitelet, l'antilope revint. Elle
se mit aussitôt à se lamenter :" Vous ne m'avez rien laissé ! "Et, en effet, seuls des os et des peaux de bananes témoignaient du magnifique festin."
Tu n'es pas la seule ! " riposta la tortue. " je n'ai pas mangé une
seule bouchée en attendant mon assiette. Tu en as mis du temps ! "Le
lion interrompit les lamentations de la tortue et de l'antilope qui se
tenaient là, toutes penaudes, l'assiette vide à la main :"
Vous avez tous bien mangé et vous avez pris des forces. Je vous
donnerai l'occasion d'en faire une brillante démonstration. Nous allons
tous lutter les uns avec les autres. Les vaincus deviendront les
serviteurs des vainqueurs et le plus fort d'entre nous sera le roi.
L'éléphant arbitrera les combats. "L'idée
du lion était bonne. Il avait beau être très courageux et puissant,
l'éléphant était tout de même plus fort que lui. En tant qu'arbitre,
cependant, il ne pouvait pas prendre part à la compétition.Le
lion ouvrit les hostilités en rugissant et bondit sur l'antilope.
Celle-ci s'écarta et s'enfuit à toutes jambes. Voyant qu'il
n'arriverait pas à l'attraper, le lion se tourna contre la tortue qui
se tenait juste à côté. Malheureusement, il ne pouvait rien contre sa
dure carapace. Il essaya donc de la retourner sur le dos avec sa patte,
mais la tortue le mordit et rentra la tête dans sa carapace, tenant la
patte du lion bien serrée dans ses mâchoires. Le lion rugit de douleur,
mais la tortue tint bon. L'éléphant dut la déclarer vainqueur de la
compétition.Le lion s'en alla, vexé
et humilié. La tortue devint la reine des animaux. Lorsque l'antilope
revint sur ses pas, la tortue lui dit :" Je t'ai sauvé la vie une seconde fois. Si je n'avais pas tenu la patte du lion, il aurait bien fini par t'attraper. "L'antilope
la remercia avec effusion. La tortue ne resta pas longtemps au pouvoir.
Les animaux oublièrent rapidement qu'elle avait vaincu le lion et
celui-ci récupéra petit à petit tout son prestige. Au demeurant, la
tortue se moquait éperdument de sa nouvelle fonction : elle était trop
intelligente pour une reine !
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
la queue des animaux
la queue des animaux
Jadis,
les animaux n’avaient pas de queue. Le cheval ne pouvait pas chasser
les mouches, l’écureuil sans queue avait du mal à sauter de branche en
branche, le renard était bien moins beau et ne parlons pas du lion ! Le
sage roi des animaux, le lion, prit la décision de remédier à cette
situation. Il réfléchit pendant longtemps à la façon dont il allait s’y
prendre et à la fin, il fit appeler le renard pour lui demander
conseil. " Tous les animaux ne peuvent pas avoir la même queue ",
estima le renard. " Je sais cela, moi aussi ", répondit le lion. " Mais
comment départager les animaux sans se montrer injuste ? " Le renard
réfléchit un instant, puis déclara : " C’est simple. Ceux qui
arriveront les premiers recevront les plus belles queues. " Le lion
acquiesça : " C’est une excellente idée. Cours vite dans la forêt et
préviens tous les animaux qu’ils doivent se présenter à midi, au bord
du ruisseau, pour la distribution des queues. " Le renard transmit le
message et courut vite vers le ruisseau pour arriver le premier. Il fut
suivi de près par le cheval, l’écureuil, le chat et le chien qui
arrivent toujours les premiers quand on distribue quelque chose.
Vinrent ensuite les autres animaux : l’éléphant, le cochon et le lièvre
se présentèrent les derniers. Lorsque tous les animaux furent réunis
dans la clairière, le lion se mit à distribuer les queues. Il se servit
d’abord lui-même : ce fut une superbe queue, longue et dorée, terminée
par un plumeau. Ensuite, le lion attribua de très belles queues bien
touffues au renard et à l’écureuil. Le cheval opta pour une magnifique
queue en crin. Le chien et le chat reçurent encore des queues fort
présentables, mais les animaux qui arrivèrent les derniers, se
trouvèrent bien démunis. L’éléphant eut une maigre cordelette avec
quelques soies au bout. Il en fut si navré qu’il en porte aujourd’hui
encore la trompe basse. La queue du cochon était fine comme un ver de
terre. Il la fit boucler pour la rendre plus jolie. Le pauvre lièvre
resta sans queue. Le chien et le chat commencèrent à se disputer pour
savoir lequel d’entre eux avait la plus belle queue. À la fin, le chien
attrapa le chat et lui arracha d’un coup de dents l’extrémité de la
queue. Le chat s’enfuit dans l’arbre et depuis ce jour, il préfère se
sauver devant le chien. Le lièvre ramassa le bout de la queue du chat
et le colla sur son derrière. Ceci explique pourquoi la queue des
lièvres est si petite.
Jadis,
les animaux n’avaient pas de queue. Le cheval ne pouvait pas chasser
les mouches, l’écureuil sans queue avait du mal à sauter de branche en
branche, le renard était bien moins beau et ne parlons pas du lion ! Le
sage roi des animaux, le lion, prit la décision de remédier à cette
situation. Il réfléchit pendant longtemps à la façon dont il allait s’y
prendre et à la fin, il fit appeler le renard pour lui demander
conseil. " Tous les animaux ne peuvent pas avoir la même queue ",
estima le renard. " Je sais cela, moi aussi ", répondit le lion. " Mais
comment départager les animaux sans se montrer injuste ? " Le renard
réfléchit un instant, puis déclara : " C’est simple. Ceux qui
arriveront les premiers recevront les plus belles queues. " Le lion
acquiesça : " C’est une excellente idée. Cours vite dans la forêt et
préviens tous les animaux qu’ils doivent se présenter à midi, au bord
du ruisseau, pour la distribution des queues. " Le renard transmit le
message et courut vite vers le ruisseau pour arriver le premier. Il fut
suivi de près par le cheval, l’écureuil, le chat et le chien qui
arrivent toujours les premiers quand on distribue quelque chose.
Vinrent ensuite les autres animaux : l’éléphant, le cochon et le lièvre
se présentèrent les derniers. Lorsque tous les animaux furent réunis
dans la clairière, le lion se mit à distribuer les queues. Il se servit
d’abord lui-même : ce fut une superbe queue, longue et dorée, terminée
par un plumeau. Ensuite, le lion attribua de très belles queues bien
touffues au renard et à l’écureuil. Le cheval opta pour une magnifique
queue en crin. Le chien et le chat reçurent encore des queues fort
présentables, mais les animaux qui arrivèrent les derniers, se
trouvèrent bien démunis. L’éléphant eut une maigre cordelette avec
quelques soies au bout. Il en fut si navré qu’il en porte aujourd’hui
encore la trompe basse. La queue du cochon était fine comme un ver de
terre. Il la fit boucler pour la rendre plus jolie. Le pauvre lièvre
resta sans queue. Le chien et le chat commencèrent à se disputer pour
savoir lequel d’entre eux avait la plus belle queue. À la fin, le chien
attrapa le chat et lui arracha d’un coup de dents l’extrémité de la
queue. Le chat s’enfuit dans l’arbre et depuis ce jour, il préfère se
sauver devant le chien. Le lièvre ramassa le bout de la queue du chat
et le colla sur son derrière. Ceci explique pourquoi la queue des
lièvres est si petite.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
La sorcellerie en Afrique noire
La sorcellerie en Afrique noire
La sorcellerie existe t’elle ?
Que répondre à cette question, si ce n’est
Nous
pauvres africains qui vivons dans ce monde de sciences occultes sommes
persuadés que OUI Et ne cessons d’alimenter nos esprits par des faits
plus ou moins vrais. Mais plus le temps passe et plus on oublie nos
traditions et les " bonnes " vieilles histoires de notre pays. C’est
pourquoi j’ai décidé d’y remédier en vous racontant cette petite
histoire . A vous de me dire ce que vous en pensez.
En
Afrique, les principales valeurs restent la famille et la tradition.
Dans le cadre de la tradition, la sorcellerie, science occulte, tient
parfois une place de choix dans la vie de la population. C’est le cas
d’un petit village perdu dans les lointaines terres du Cameroun, (en
bordure côtière ) appelé " metimbêlembé" , où à cause d’une grande
présence mystique, la population est composée en majorité de
vieillards. Ceux-ci se livrent chaque jour une véritable bataille
spirituelle afin de s’approprier le maximum possible de terres,
véritable signe de richesse. Le jeune EDIMO, fils unique de monsieur
EYANGO , l’un des dignes notables du village , est admiré de tous.
Travailleur acharné, il entretient alors les vastes plantations de son
père , tout en faisant des études dans le lycée de la ville de DOUALA,
à une centaine de kilomètres de là. Il est malheureusement envié par un
petit groupe de trois vieillards, craints dans le village, à cause de
leur pratique de la sorcellerie et qui convoitent par la même occasion,
les terres familiales. Un jour, après les travaux matinaux du champ,
EDIMO ,au cours d’une partie de football avec des amis comme à
l’accoutumé, alla récupérer le ballon tombé au bord de la rivière.
Lorsqu’il s’approcha du fleuve, il fût alors happé dans l’eau par une
force étrange et invisible, sous les yeux ébahis de ses camarades.
Voyant ce qui se passait, ses camarades accoururent alors pour lui
porter secours, mais une fois dans l’eau, ils poussèrent des cris de
douleurs qui alertèrent quelques pêcheurs du fleuve du WOURI. Les cinq
enfants ressortirent alors de l’eau sans le jeune EDIMO, le dos en sang
comme si ils avaient été battus.
Devant
ce mystère, la population organisa très rapidement les recherches ;
mais malheureusement, aucune trace du jeune EDIMO. Le chef du village
était consterné ; une fois de plus, il se retrouvait impuissant face à
la nouvelle disparition d’un jeune du village. La mère d’EDIMO était en
pleurs, le père quant à lui demeurait calme et . Quelques jours
plus tard , l’air décidé, il alla se placer au centre du village,
convoqua toute la population par tam-tam et dit : " 3 jours sont
écoulés, mon fils n’est toujours pas revenu ; si dans 3 jours il ne
reapparaît pas, alors vous, sorciers du village, vous qui convoitez mes
terres, vous qui vous vous en prenez à ma famille , devrez répondre de
vos actes. "
Le chef du
village et quelques notables face à cette proclamation, essayèrent de
le raisonner devant la tournure que prenaient les évènements ; les
femmes elles ,poussèrent des cris, prédisant un terrible événement qui
allait se produire dans le village. Seuls les 3 vieillards ne réagirent
pas. La nuit tombée, ils se réunirent alors et tinrent conseil ; " La
solution à cette menace est d’ anticiper et d ’ éliminer le vieux
EYANGO avant qu’ il ne se venge". Tel fût la décision de nos trois
compagnons. Un jour où EYANGO revenait de ses plantations, le vieillard
MOTA-SI décida de l’ attendre dans une clairière et de l’ éliminer. Ce
ne fût que bien plus tard , à la nuit tombée , que le père du jeune
EYANGO y arriva ; qu’elle ne fut sa surprise lorsqu’il fût attaqué par
un énorme serpent. Après un combat acharné, il put atteindre sa
machette tombée par terre lors de l’assaut du reptile. Avec l’énergie
du désespoir, il asséna un coup sec qui trancha la tête du serpent.
EYANGO se libéra de l’étreinte du reptile et courut jusqu’au village.
Lorsqu’il revint accompagné de quelques hommes du village, ils purent
alors remarquer avec stupeur qu’ à la place où était le serpent , il y’
avait le corps inerte et décapité du vieux MOTA-SI . Tout le monde cria
à la sorcellerie. Devant ce phénoméne, le vieux EYANGO decida alors d’
aller voir le célebre sorcier connu de tous PAPA MAWU , banni du
village pour ses nombreuses participations dans de mystérieux décés
dans le village. Après 3 jours de marche dans la forêt, risqué la mort
une dizaine de fois, EYANGO arriva finalement dans la case du sorcier.
PAPA MAWU lui dit alors, je ne peux te ramener ton fils, mais
parcontre, je peux t’aider à retrouver ceux qui te l’ont pris. Pour
cela, tu devras me donner ton terrain de nkombesek, 3 chevres, 2
poulets rouges et pour la potion, de la bave de serpent en rut. Le
vieux EYANGO n’avait pas trop le choix et s’ éxecuta ; 2 jours après,
il put tant bien que mal fournir le nécéssaire au sorcier, et rentra
finalement chez lui. Quelque temps après, on apprit un nouveau décès
dans le village, celui du second des trois sorciers, le vieux MOTA-
MWENYA. Devant ce second décès, le 3éme vieillard décida de demander
pardon à EYANGO, et de faire revenir le jeune EDIMO, disparu il ’y’a
maintenant de cela 2 semaines. Quelques temps après, EDIMO ressortit de
l’eau, avec le ballon de football, sans trop savoir ce qui se passait.
Il retourna chez lui , sous l’ étonnement de toute la population .Sa
mère sauta de joie , et son père organisa une grande fête pour célebrer
le retour de son fils unique. Mais ce n’était pas terminé, car PAPA
MAWU , fidèle à sa réputation , élimina malgré tout MOTA-NDOLO, le 3éme
vieillard. Tout le village célébra le retour du jeune homme, qui ,lui,
n’avait pas du tout conscience de ce qui s’était passé. EYANGO prit
alors la décision d’envoyer son fils poursuivre ses études à l’
etranger très loin du village, à l’abri de la sorcellerie et de la
convoitise de certains habitants du village, non pas sans une
protection spirituelle au préalable.
La sorcellerie existe t’elle ?
Que répondre à cette question, si ce n’est
Nous
pauvres africains qui vivons dans ce monde de sciences occultes sommes
persuadés que OUI Et ne cessons d’alimenter nos esprits par des faits
plus ou moins vrais. Mais plus le temps passe et plus on oublie nos
traditions et les " bonnes " vieilles histoires de notre pays. C’est
pourquoi j’ai décidé d’y remédier en vous racontant cette petite
histoire . A vous de me dire ce que vous en pensez.
En
Afrique, les principales valeurs restent la famille et la tradition.
Dans le cadre de la tradition, la sorcellerie, science occulte, tient
parfois une place de choix dans la vie de la population. C’est le cas
d’un petit village perdu dans les lointaines terres du Cameroun, (en
bordure côtière ) appelé " metimbêlembé" , où à cause d’une grande
présence mystique, la population est composée en majorité de
vieillards. Ceux-ci se livrent chaque jour une véritable bataille
spirituelle afin de s’approprier le maximum possible de terres,
véritable signe de richesse. Le jeune EDIMO, fils unique de monsieur
EYANGO , l’un des dignes notables du village , est admiré de tous.
Travailleur acharné, il entretient alors les vastes plantations de son
père , tout en faisant des études dans le lycée de la ville de DOUALA,
à une centaine de kilomètres de là. Il est malheureusement envié par un
petit groupe de trois vieillards, craints dans le village, à cause de
leur pratique de la sorcellerie et qui convoitent par la même occasion,
les terres familiales. Un jour, après les travaux matinaux du champ,
EDIMO ,au cours d’une partie de football avec des amis comme à
l’accoutumé, alla récupérer le ballon tombé au bord de la rivière.
Lorsqu’il s’approcha du fleuve, il fût alors happé dans l’eau par une
force étrange et invisible, sous les yeux ébahis de ses camarades.
Voyant ce qui se passait, ses camarades accoururent alors pour lui
porter secours, mais une fois dans l’eau, ils poussèrent des cris de
douleurs qui alertèrent quelques pêcheurs du fleuve du WOURI. Les cinq
enfants ressortirent alors de l’eau sans le jeune EDIMO, le dos en sang
comme si ils avaient été battus.
Devant
ce mystère, la population organisa très rapidement les recherches ;
mais malheureusement, aucune trace du jeune EDIMO. Le chef du village
était consterné ; une fois de plus, il se retrouvait impuissant face à
la nouvelle disparition d’un jeune du village. La mère d’EDIMO était en
pleurs, le père quant à lui demeurait calme et . Quelques jours
plus tard , l’air décidé, il alla se placer au centre du village,
convoqua toute la population par tam-tam et dit : " 3 jours sont
écoulés, mon fils n’est toujours pas revenu ; si dans 3 jours il ne
reapparaît pas, alors vous, sorciers du village, vous qui convoitez mes
terres, vous qui vous vous en prenez à ma famille , devrez répondre de
vos actes. "
Le chef du
village et quelques notables face à cette proclamation, essayèrent de
le raisonner devant la tournure que prenaient les évènements ; les
femmes elles ,poussèrent des cris, prédisant un terrible événement qui
allait se produire dans le village. Seuls les 3 vieillards ne réagirent
pas. La nuit tombée, ils se réunirent alors et tinrent conseil ; " La
solution à cette menace est d’ anticiper et d ’ éliminer le vieux
EYANGO avant qu’ il ne se venge". Tel fût la décision de nos trois
compagnons. Un jour où EYANGO revenait de ses plantations, le vieillard
MOTA-SI décida de l’ attendre dans une clairière et de l’ éliminer. Ce
ne fût que bien plus tard , à la nuit tombée , que le père du jeune
EYANGO y arriva ; qu’elle ne fut sa surprise lorsqu’il fût attaqué par
un énorme serpent. Après un combat acharné, il put atteindre sa
machette tombée par terre lors de l’assaut du reptile. Avec l’énergie
du désespoir, il asséna un coup sec qui trancha la tête du serpent.
EYANGO se libéra de l’étreinte du reptile et courut jusqu’au village.
Lorsqu’il revint accompagné de quelques hommes du village, ils purent
alors remarquer avec stupeur qu’ à la place où était le serpent , il y’
avait le corps inerte et décapité du vieux MOTA-SI . Tout le monde cria
à la sorcellerie. Devant ce phénoméne, le vieux EYANGO decida alors d’
aller voir le célebre sorcier connu de tous PAPA MAWU , banni du
village pour ses nombreuses participations dans de mystérieux décés
dans le village. Après 3 jours de marche dans la forêt, risqué la mort
une dizaine de fois, EYANGO arriva finalement dans la case du sorcier.
PAPA MAWU lui dit alors, je ne peux te ramener ton fils, mais
parcontre, je peux t’aider à retrouver ceux qui te l’ont pris. Pour
cela, tu devras me donner ton terrain de nkombesek, 3 chevres, 2
poulets rouges et pour la potion, de la bave de serpent en rut. Le
vieux EYANGO n’avait pas trop le choix et s’ éxecuta ; 2 jours après,
il put tant bien que mal fournir le nécéssaire au sorcier, et rentra
finalement chez lui. Quelque temps après, on apprit un nouveau décès
dans le village, celui du second des trois sorciers, le vieux MOTA-
MWENYA. Devant ce second décès, le 3éme vieillard décida de demander
pardon à EYANGO, et de faire revenir le jeune EDIMO, disparu il ’y’a
maintenant de cela 2 semaines. Quelques temps après, EDIMO ressortit de
l’eau, avec le ballon de football, sans trop savoir ce qui se passait.
Il retourna chez lui , sous l’ étonnement de toute la population .Sa
mère sauta de joie , et son père organisa une grande fête pour célebrer
le retour de son fils unique. Mais ce n’était pas terminé, car PAPA
MAWU , fidèle à sa réputation , élimina malgré tout MOTA-NDOLO, le 3éme
vieillard. Tout le village célébra le retour du jeune homme, qui ,lui,
n’avait pas du tout conscience de ce qui s’était passé. EYANGO prit
alors la décision d’envoyer son fils poursuivre ses études à l’
etranger très loin du village, à l’abri de la sorcellerie et de la
convoitise de certains habitants du village, non pas sans une
protection spirituelle au préalable.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
La tortue paresseuse et le singe plus fainéant encore
La tortue paresseuse et le singe plus fainéant encore
La tortue et le singe grelottaient de froid au pied d'un arbre. La nuit était glaciale et, en plus, il pleuvait."
Il fait trop froid ! " se plaignit la tortue. " Dès demain, nous
abattrons cet arbre pour nous confectionner dans son écorce des
manteaux bien chauds qui nous protégeront du mauvais temps. "" Oui, dès demain ! " acquiesça le singe.Or,
le lendemain matin, le ciel se dégagea. La tortue et le singe passèrent
la journée à se prélasser et à se chauffer au soleil.Paresseuse, la tortue estima :" Il me semble que ce n'est pas aujourd'hui que nous allons confectionner nos manteaux puisqu'il fait si beau. "Le
soir vint. Le soleil se coucha, et une pluie froide se mit à tomber. La
tortue et le singe, transis de froid, commencèrent à se plaindre au
pied d'un arbre :" Il fait vraiment
trop froid ! Dès demain, nous abattrons cet arbre pour nous
confectionner des manteaux chauds dans son écorce. "Hélas
! le beau soleil qui monta dans le ciel le lendemain matin fit que la
tortue paresseuse et le singe, plus fainéant encore, oublièrent leurs
résolutions.Et il en fut toujours
ainsi : lorsqu'il faisait froid, la tortue et le singe s'apprêtaient à
se confectionner des manteaux dans de l'écorce d'arbre, mais dès que le
beau temps revenait, ils oubliaient aussitôt leurs projets.Ainsi,
a l'heure qu'il est, la tortue paresseuse et le singe, plus fainéant
encore, n'ont toujours pas de manteaux douillets en écorce d'arbre.
La tortue et le singe grelottaient de froid au pied d'un arbre. La nuit était glaciale et, en plus, il pleuvait."
Il fait trop froid ! " se plaignit la tortue. " Dès demain, nous
abattrons cet arbre pour nous confectionner dans son écorce des
manteaux bien chauds qui nous protégeront du mauvais temps. "" Oui, dès demain ! " acquiesça le singe.Or,
le lendemain matin, le ciel se dégagea. La tortue et le singe passèrent
la journée à se prélasser et à se chauffer au soleil.Paresseuse, la tortue estima :" Il me semble que ce n'est pas aujourd'hui que nous allons confectionner nos manteaux puisqu'il fait si beau. "Le
soir vint. Le soleil se coucha, et une pluie froide se mit à tomber. La
tortue et le singe, transis de froid, commencèrent à se plaindre au
pied d'un arbre :" Il fait vraiment
trop froid ! Dès demain, nous abattrons cet arbre pour nous
confectionner des manteaux chauds dans son écorce. "Hélas
! le beau soleil qui monta dans le ciel le lendemain matin fit que la
tortue paresseuse et le singe, plus fainéant encore, oublièrent leurs
résolutions.Et il en fut toujours
ainsi : lorsqu'il faisait froid, la tortue et le singe s'apprêtaient à
se confectionner des manteaux dans de l'écorce d'arbre, mais dès que le
beau temps revenait, ils oubliaient aussitôt leurs projets.Ainsi,
a l'heure qu'il est, la tortue paresseuse et le singe, plus fainéant
encore, n'ont toujours pas de manteaux douillets en écorce d'arbre.
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Larmes de crocodile
Larmes de crocodile
Il y a longtemps, très longtemps… Peut-être même qu’il n’y avait pas encore d’hommes sur terre…
En Afrique vivait une famille de crocodiles au fond des eaux .C’étaient de gros poissons blancs qui nageaient, heureux.
Mais
depuis quelque temps leurs nageoires ventrales se durcissaient, se
transformaient en une sorte de grosse pelle ! Papa et Maman leur
disaient que c’était très joli, que ces quatre nageoires leur faisaient
de belles rames pour naviguer sous l’eau.
Crocodilus, le petit
dernier, cherchait l’aventure et malgré les interdictions il
s’approchait de plus en plus près du bord .Un jour il touche le sol et
sort la tête .Ouah !!!
Quelle merveille ! Des arbres ! Des fleurs !
Est-ce possible un monde pareil ! Avec ses drôles de nageoires il
s’appuie et traîne son gros corps un peu plus haut .Bizarre cet air qui
gonfle dans sa poitrine ! On peut donc respirer ici !Wouf ,ça me fait
peur !Vite il retourne dans l’eau .
Et chaque jour Crocodilus
recommence cette expérience de plus en plus loin ,en cachette de ses
parents .Voilà qu’aujourd’hui il n’en croit pas ses yeux :pour la
première fois il voit un oiseau multicolore …
-« Qui es-tu ?
-Je suis un oiseau et toi ?
-Je suis un poisson.
-Un poisson sur le sable ?
-Oui ! Depuis quelques jours j’ai des pattes…
-Et pas d’ailes ? »
Et l’oiseau virevolte au-dessus de Crocodilus, ébahi.
-« Comment est-ce possible ?
-Je
ne sais pas, mais je crois que c’est le soleil qui me donne mes plumes
et mes couleurs C’est pour le trouver que nous venons ici chaque année
,car chez nous c’est l’hiver et maman dit que nous ne pourrions plus
vivre sans le soleil . »
Crocodilus va vite raconter tout cela à ses frères, sœurs, cousins et cousines.
Le lendemain ils sont tous à venir traîner leur gros ventre sur la rive pour admirer ces oiseaux :
-« Nous savons marcher, il nous faut voler maintenant ! Restons au soleil et les ailes nous viendrons ! »
Des
journées entières ils sont restés au soleil .Leur peau craquelait,
leurs écailles gonflaient et durcissaient, ils souffraient mais
espéraient toujours ce miracle : des ailes !
Dans leur cerveau
reptilien cette obsession s’est fixée et transmis de père en fils, de
mère en fille .Le seul résultat de tous ces efforts c’est actuellement
cette peau de cuir dur …
Les oiseaux qui reviennent une fois par an se moquent de cette carapace brunâtre !!!
Les crocodiles sont vexés et sont devenus irascibles !Ne t’approche pas d’eux !Ils veulent se venger de tout ce qui est beau !
Encore maintenant on les voit se dorer pendant des heures au soleil…mais…pas d’ailes !
Alors ils pleurent …des larmes de crocodile !!!
A toi de trouver la morale de cette histoire …
Il y a longtemps, très longtemps… Peut-être même qu’il n’y avait pas encore d’hommes sur terre…
En Afrique vivait une famille de crocodiles au fond des eaux .C’étaient de gros poissons blancs qui nageaient, heureux.
Mais
depuis quelque temps leurs nageoires ventrales se durcissaient, se
transformaient en une sorte de grosse pelle ! Papa et Maman leur
disaient que c’était très joli, que ces quatre nageoires leur faisaient
de belles rames pour naviguer sous l’eau.
Crocodilus, le petit
dernier, cherchait l’aventure et malgré les interdictions il
s’approchait de plus en plus près du bord .Un jour il touche le sol et
sort la tête .Ouah !!!
Quelle merveille ! Des arbres ! Des fleurs !
Est-ce possible un monde pareil ! Avec ses drôles de nageoires il
s’appuie et traîne son gros corps un peu plus haut .Bizarre cet air qui
gonfle dans sa poitrine ! On peut donc respirer ici !Wouf ,ça me fait
peur !Vite il retourne dans l’eau .
Et chaque jour Crocodilus
recommence cette expérience de plus en plus loin ,en cachette de ses
parents .Voilà qu’aujourd’hui il n’en croit pas ses yeux :pour la
première fois il voit un oiseau multicolore …
-« Qui es-tu ?
-Je suis un oiseau et toi ?
-Je suis un poisson.
-Un poisson sur le sable ?
-Oui ! Depuis quelques jours j’ai des pattes…
-Et pas d’ailes ? »
Et l’oiseau virevolte au-dessus de Crocodilus, ébahi.
-« Comment est-ce possible ?
-Je
ne sais pas, mais je crois que c’est le soleil qui me donne mes plumes
et mes couleurs C’est pour le trouver que nous venons ici chaque année
,car chez nous c’est l’hiver et maman dit que nous ne pourrions plus
vivre sans le soleil . »
Crocodilus va vite raconter tout cela à ses frères, sœurs, cousins et cousines.
Le lendemain ils sont tous à venir traîner leur gros ventre sur la rive pour admirer ces oiseaux :
-« Nous savons marcher, il nous faut voler maintenant ! Restons au soleil et les ailes nous viendrons ! »
Des
journées entières ils sont restés au soleil .Leur peau craquelait,
leurs écailles gonflaient et durcissaient, ils souffraient mais
espéraient toujours ce miracle : des ailes !
Dans leur cerveau
reptilien cette obsession s’est fixée et transmis de père en fils, de
mère en fille .Le seul résultat de tous ces efforts c’est actuellement
cette peau de cuir dur …
Les oiseaux qui reviennent une fois par an se moquent de cette carapace brunâtre !!!
Les crocodiles sont vexés et sont devenus irascibles !Ne t’approche pas d’eux !Ils veulent se venger de tout ce qui est beau !
Encore maintenant on les voit se dorer pendant des heures au soleil…mais…pas d’ailes !
Alors ils pleurent …des larmes de crocodile !!!
A toi de trouver la morale de cette histoire …
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
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