Poèmes: Avril
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Poèmes: Avril
Rappel du premier message :
AVRIL
La neige fond partout, plus de lourde avalanche.
Le soleil se prodigue en traits plus éclatants,
La sève perce l'arbre en bourgeons palpitants,
Qui feront sous les fruits, plus tard, plier la branche.
Un vent tiède succède aux farouches autans,
l'hirondelle est abscente encore, mais en revanche
Des milliers d'oiseaux blancs couvrent la plaine blanche,
Et de leurs cris aigus, rappellent le printemps.
Sous l'effluve fécond il faut que tout renaisse...
Avril c'est le réveil, avril c'est la jeunesse.
Mais quand la poèsie ajoute: mois des fleurs,
Il faut bien avouer, nous que trempe l'averse
Qu'entraîne la débâcle, ou qu'un glaçon renverse,
Que les poètes sont d'aimables persifleurs.
Louis Honoré Fréchette
La neige fond partout, plus de lourde avalanche.
Le soleil se prodigue en traits plus éclatants,
La sève perce l'arbre en bourgeons palpitants,
Qui feront sous les fruits, plus tard, plier la branche.
Un vent tiède succède aux farouches autans,
l'hirondelle est abscente encore, mais en revanche
Des milliers d'oiseaux blancs couvrent la plaine blanche,
Et de leurs cris aigus, rappellent le printemps.
Sous l'effluve fécond il faut que tout renaisse...
Avril c'est le réveil, avril c'est la jeunesse.
Mais quand la poèsie ajoute: mois des fleurs,
Il faut bien avouer, nous que trempe l'averse
Qu'entraîne la débâcle, ou qu'un glaçon renverse,
Que les poètes sont d'aimables persifleurs.
Louis Honoré Fréchette
davidof- Nombre de messages : 2697
loisirs : pêche, voyage, music...
Date d'inscription : 21/05/2008
AVRIL-Jean-Antoine Roucher
Vénus pare les champs de grace et de beauté;
Vénus remplit les mers de sa fécondité.
Elle est au haut des cieux l' immortelle Uranie,
Qui des astres errans entretient l' harmonie.
Les bois à son aspect verdissent leurs rameaux:
Son souffle y reproduit mille essaims d' animaux.
Dans l' humide fraicheur des gazons qu' elle foule,
Avec leurs doux parfums les fleurs croissent en foule;
L' océan lui sourit, et l' olympe azuré
Verse en paix sur la terre un jour plus épuré.
Ah! Puisque ton pouvoir gouverne la nature,
Que l' homme, de tes mains, attend sa nourriture,
Bienfaisante Vénus! épargne à nos guérets
La rouille si funeste aux présens de Cérès;
Abreuve-les plutôt de la douce rosée.
Que les sucs, les esprits de la séve epuisée
Dans ses canaux enflés coulent plus abondans;
Qu' ils bravent du soleil les rayons trop ardens;
Et que le jeune épi sur un tuyau plus ferme
S' élève, et brise enfin le rézeau qui l' enferme.
Nos voeux sont exaucés. Le sceptre de la nuit
A peine autour de nous a fait taire le bruit.
Une moite vapeur dans les airs répandue
S' abbaisse, et sur les champs comme un voile étendue
Distille la fraicheur dans leurs flancs altérés.
Cet humide tribut a rajeuni les prés;
Et le roi des sillons qu' un verd plus frais colore
L' épi germe, et s' élance impatient d' éclore.
Mais hélas! Et les maux et les biens rassemblés
Naissent chez les humains l' un à l' autre mêlés.
La vapeur de la nuit aux fromens si propice
Féconde le chardon; il croît sous leur auspice:
L' avoine les domine, et l' ivraie à son tour
Les couvre de son ombre épandue à l' entour.
C' est à vous d' extirper ce fléau des campagnes,
Vous de l' agriculteur les actives compagnes:
Rassemblez vos enfans; et tous, le fer en main
Prudemment dans les blés vous ouvrant un chemin,
Allez porter la guerre à l' herbe usurpatrice:
Qu' un chariot l' emporte et le boeuf s' en nourrisse.
L' insecte, qui nous file un riche vêtement,
Vous rappelle et demande un nouvel aliment.
De ce ver printanier la nombreuse famille,
Éclose après huit jours, et murmure et fourmille.
La feuille de Thisbé germe, s' ouvre, mûrit;
Le ver croît avec elle: il croît, il s' en nourrit.
À ce ver cependant la moitié de la vie,
Par un triste sommeil, comme à nous, est ravie.
De langueur accablé quatre fois il s' endort;
Mais sorti quatre fois des ombres de la mort,
Il reparoît, vêtu d' une robe nouvelle:
Telle à chaque printems Myrthé renaît plus belle.
Las de ramper sans gloire, il gravit un roseau,
Où déployant d' abord un informe rézeau,
Bientôt de sa filière il tire, il développe
Un tissu, qui plus riche en globe l' enveloppe:
Sous des sables profonds par lui-même entassés,
Ainsi bornant le cours de ses flots dispersés,
Le Rhin cache au soleil son onde languissante.
L' insecte scelle enfin sa tombe jaunissante,
S' assoupit; et son corps en nymphe transformé
Sous un habit de deuil languit inanimé.
Mais, ô brillant prodige! ô riante merveille!
Vénus remplit les mers de sa fécondité.
Elle est au haut des cieux l' immortelle Uranie,
Qui des astres errans entretient l' harmonie.
Les bois à son aspect verdissent leurs rameaux:
Son souffle y reproduit mille essaims d' animaux.
Dans l' humide fraicheur des gazons qu' elle foule,
Avec leurs doux parfums les fleurs croissent en foule;
L' océan lui sourit, et l' olympe azuré
Verse en paix sur la terre un jour plus épuré.
Ah! Puisque ton pouvoir gouverne la nature,
Que l' homme, de tes mains, attend sa nourriture,
Bienfaisante Vénus! épargne à nos guérets
La rouille si funeste aux présens de Cérès;
Abreuve-les plutôt de la douce rosée.
Que les sucs, les esprits de la séve epuisée
Dans ses canaux enflés coulent plus abondans;
Qu' ils bravent du soleil les rayons trop ardens;
Et que le jeune épi sur un tuyau plus ferme
S' élève, et brise enfin le rézeau qui l' enferme.
Nos voeux sont exaucés. Le sceptre de la nuit
A peine autour de nous a fait taire le bruit.
Une moite vapeur dans les airs répandue
S' abbaisse, et sur les champs comme un voile étendue
Distille la fraicheur dans leurs flancs altérés.
Cet humide tribut a rajeuni les prés;
Et le roi des sillons qu' un verd plus frais colore
L' épi germe, et s' élance impatient d' éclore.
Mais hélas! Et les maux et les biens rassemblés
Naissent chez les humains l' un à l' autre mêlés.
La vapeur de la nuit aux fromens si propice
Féconde le chardon; il croît sous leur auspice:
L' avoine les domine, et l' ivraie à son tour
Les couvre de son ombre épandue à l' entour.
C' est à vous d' extirper ce fléau des campagnes,
Vous de l' agriculteur les actives compagnes:
Rassemblez vos enfans; et tous, le fer en main
Prudemment dans les blés vous ouvrant un chemin,
Allez porter la guerre à l' herbe usurpatrice:
Qu' un chariot l' emporte et le boeuf s' en nourrisse.
L' insecte, qui nous file un riche vêtement,
Vous rappelle et demande un nouvel aliment.
De ce ver printanier la nombreuse famille,
Éclose après huit jours, et murmure et fourmille.
La feuille de Thisbé germe, s' ouvre, mûrit;
Le ver croît avec elle: il croît, il s' en nourrit.
À ce ver cependant la moitié de la vie,
Par un triste sommeil, comme à nous, est ravie.
De langueur accablé quatre fois il s' endort;
Mais sorti quatre fois des ombres de la mort,
Il reparoît, vêtu d' une robe nouvelle:
Telle à chaque printems Myrthé renaît plus belle.
Las de ramper sans gloire, il gravit un roseau,
Où déployant d' abord un informe rézeau,
Bientôt de sa filière il tire, il développe
Un tissu, qui plus riche en globe l' enveloppe:
Sous des sables profonds par lui-même entassés,
Ainsi bornant le cours de ses flots dispersés,
Le Rhin cache au soleil son onde languissante.
L' insecte scelle enfin sa tombe jaunissante,
S' assoupit; et son corps en nymphe transformé
Sous un habit de deuil languit inanimé.
Mais, ô brillant prodige! ô riante merveille!
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
Date d'inscription : 08/10/2008
Re: Poèmes: Avril
bonsoir à toute plume qui enrichit cette page et à tout lecteur qui lui redonne une vie par son passage
davidof- Nombre de messages : 2697
loisirs : pêche, voyage, music...
Date d'inscription : 21/05/2008
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