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Pésie arabe

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Pésie arabe Empty Pésie arabe

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 5:41

O Mayya! Tes lèvres par un orfèvre ciselées,
après le sommeil, et ton corps, tendre rameau brisé!

Je revois les deux prunelles, un cou gracile et blanc;
je revois les flancs alanguis ou affleure le sang,

uniques, tirant la poursuite, au mépris des gazelles...
nous tuant sans pitié, sous le blâme et la réprimande.

Elle a vu ma pâleur, elle a vu mes rides multiples,
après les injures du temps et du siècle superbe,

dépouillant tout mon corps de sa frondaison de jeunesse;
feuilles mortes, quand on agite un rameau nu, qui tombent...

ou plutôt j'ai rompu l'étreinte, acceptant le refus,
et la soeur des Banou-Labîd en a été surprise.

DHOU'L-ROUMMAH (117-735)


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Pésie arabe Empty IMROU'Lquays

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 5:44

Sur le sable, l'empreinte de nos corps
Pésie arabe Arabe12
Arrêtons-nous et pleurons au souvenir de l'aimée.
Maison près du banc de sable entre Dakhoul et Harmal,

Toudiha et Migrat, les vents du Nord et du Midi
leur étoffe ont tissé mais n'ont point effacé sa trace.

Mes compagnons près de moi ont arrêté leurs montures,
disant: "Maîtrise-toi et fuis cette affliction mortelle."

Ma guérison, amis, c'est de laisser couler mes larmes;
mais doit-on s'affliger d'une trace effacée?

N'as-tu pas courtisé Oumm-oul-Houwayreth avant elle,
et puis encore la belle Oumm-oul-Rabab à Ma'sal?

Quand elles se levaient, des effluves de musc partout
se répandaient, parfum d'oeillet porté par le zéphyr.

En les quittant, d'abondantes larmes avaient coulé
jusqu'à ma gorge et mon ceinturon en était mouillé.

Oui, plus d'un jour parfait d'elles tu as pu obtenir,
et surtout, parmi ces jours, celui de Darah-Djouldjoul.

Et cet autre ou j'ai tué mon cheval pour les pucelles,
quelle surprise de les voir toutes décamper sous leur charge!

L'une à l'autre, les morceaux elles s'étaient arraché,
la viande, puis la graisse aux bords frangés comme la soie.

Je suis entré un jour dans le palanquin d'Onayza...
"Malheur! Tu vas me forcer d'aller à pied, me dit-elle."

et entre-temps le palanquin ployait avec nous deux...
et puis: "Descends, Imrou'l-Quays, tu fatigues ma bête."

Et moi de lui répondre:
"Va, laisse filer sa longe;
ne m'éloigne pas, de grâce, de ton fruit qui distrait...

J'ai visité des femmes comme toi, et même enceintes,
qui ont laissé leur nourrisson, entouré d'amulettes...

S'il pleurait, de moitié se tournaient vers lui, et mon soc
les pourfendait tranquillement, sans être détourné."


L'une un jour se refusa sur la colline de sable,
s'obligea de rompre, par un serment indissoluble.

Pésie arabe Arabe52
Doucement! ô Fatima, après ta coquetterie.
modère-toi, même si la rupture est décidée.

Cela t'a-t-il séduite de voir ton amour me tuer,
de constater que mon coeur t'obéit sans murmurer?

Si quelque créature t'a poussée à ma haïr,
sépare nos habits: tu verras qu'unique en est la trame.

Tes beaux yeux n'ont pleuré qu'afin de mieux lancer les traits
qui ont blessé à mort un coeur déchiré de douleur.

Au coeur même d'une alcôve imperméable au désir,
avec ma belle à loisir j'ai savouré mon bonheur.

J'avais passé à travers une troupe de gardiens
qui me guettaient, me préparant une mort infamante;

lorsque dans le ciel la Pléiade s'était déployée,
comme un assortiment de perles sur une ceinture,

je suis entré, alors qu'elle avait pour dormir ôté
près du rideau ses habits, sauf la tunique légère.

"Non! Par Dieu! Ta ruse n'a pas de cours ici, dit-elle,
je vois que tes séductions sont loin de disparaître."


Je l'emmène aussitôt, lui ouvrant le chemin, mais elle,
traînant un manteau d'homme à terre, effaçait nos deux traces.

Lorsque nous eûmes traversé la place du village
et atteint le fond d'un vallon encerclé par les dunes,

de mes mains sur ses tempes je l'incline, elle se ploie
sur moi, taille mince et jambe prospère, ornée d'anneaux.

Svelte et blanche, elle n'offrait aucune ample solitude;
sa poitrine était lisse et polie ainsi qu'un miroir.

Reflets de refus ou désirs sur un visage lisse,
oeil complaisant d'un fauve de Wadjrah sur son petit,

un cou aussi beau que celui de la gazelle blanche,
délicat, lorsqu'il se dresse, et sans aucun ornement;

la chevelure abondante et très noire, ornant le dos.
riche ainsi qu'un rameau de palmier chargé de fruits;

et ses boucles rebelles se relèvent indomptées,
noyant les rubans dans un flot d'ondes enchevêtrées;

des flancs délicats, souples comme une corde tressée;
la jambe, un cep soutenu dans une terre irriguée,

et des miettes de musc dessus sa couche éparpillées,
elle dort, le soleil haut, en tenue négligée.

Elle prend, elle reçoit avec de tendres mains souples,
vrilles des vignes de Zabyi ou cure-dents d'Ishil;

à l'entrée de la nuit, elle dissipe les ténèbres,
tel un feu, la nuit, d'un moine voué au célibat.

L'homme doux s'éprend avec ardeur de femmes comme elle,
ayant ainsi grandi entre cuirasse et bouclier.

Pucelle dont l'or jaune fait ressortir la blancheur,
qu'a fait fructifier une eau abondante et salutaire...

les insensés parmi les hommes se sont consolés
de leur amour, mais le mien, mon coeur ne peut l'oublier.

IMROU'L-QUAYS (environ 540)


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Pésie arabe Empty AL-NABIGHA AL-DHOUBYANI

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 5:45

De ses longs cheveux se voilant...
Pésie arabe Arabe06
Le voile a glissé sans qu'elle voulût
le voir tomber.
D'une main le saisit et de l'autre,
nous fit signe
d'avoir à craindre Dieu, en réprimant
notre curiosité avide.

Une main aux doigts teints,
souple, aux extrémités déliées
comme fruits de l'anam,
qui semblent ne pouvoir
se nouer, tant est grande
leur délicatesse.

Puis, de ses longs cheveux noirs,
à demi bouclés, se couvrant,
elle se ploya comme la vigne s'appuie
sur l'étançon qui la soutient.

Puis elle te regarda comme
pour te rappeler que, malgré sa prière,
tu aurais pu obtenir ce que
tu n'as pas essayé de prendre...
lourd regard d'attente qu'un malade
adresse à ceux qui viennent lui rendre visite.
AL-NABIGHA AL-DHOUBYANI (environ 535-604)
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Pésie arabe Empty D'JAMIL

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 5:48

Une seule nuit avec toi...
Pésie arabe Arabe58
Encore enfant,
je me suis lié
par le désir d'elle,
et ce désir avec moi
n'a cessé de croître en âge
jusqu'à ce jour,
et d'augmenter en force
et en intensité.

J'ai donc dilapidé
ma vie,
en attendant qu'elle veuille bien
m'accorder ses dons;
et, en elle,
mes jours nouveaux,
je les ai transformés
en guenilles fatiguées.

Puissé-je enfin
passer une seule nuit
avec toi
à Wadi'l-Qoura!
Alors je m'estimerai
heureux.

Car auprès d'elle
et de ses compagnes,
les propos les plus bénins
me seraient
un sourire,
et tout assassiné
deviendrait
un martyr.


DJAMIL (environ 700)

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Pésie arabe Empty NIZAR KABANI

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 5:50

L'ECOLE DE L'AMOUR

Votre amour, madame, m'a fait entrer dans les cités de la tristesse
Et moi avant votre amour je ne savais ce qu'est les cites la tristesse
Je n'ai jamais su que les larmes sont de l'humain
Que l'humain sans tristesse n'était que l'ombre [souvenir] d'un humain

Votre amour m'a appris a être triste
Et depuis des siècles j'avais besoin d'une femme qui me rendrai triste
D'une femme ,dans ses bras que je pleurerai comme un oiseau
D'une femme , qui rassemblerai mes morceaux tel les pieces d'un vase [bocal] cassé
Votre amour madame, m'a enseigné les pires manières
Il m'a appris a regarder dans ma tasse(1) plusieurs fois durant la nuit
A essayer les remèdes des guérisseurs et à frapper les portes des voyantes
Il m'a appris à sortir de chez moi pour errer dans les rues
Et à rechercher votre visage sous la pluie et dans la lumière des feux
A rassembler a partir de vos yeux des millions d'étoiles
O femme qui a pertubé le monde , O ma douleur, O douleur des Nays (2)

Votre amour, madame, m'a fait entrer dans les cités de la tristesse
Et moi avant votre amour je ne savais ce qu'est les cités de la tristesse
Je n'ai jamais su que les larmes sont de l'humain
que l' humain sans tristesse n'était que l'ombre [souvenir] d'un humain

Votre amour m'a appris a me comporter comme les petits enfants
A dessiner votre visage avec de la craie sur les murs
O Femme qui a boulversé mon histoire
De par vous ,je suis écorché d'un artère à un autre
Votre amour m'a ensiegné comment l'Amour change_t_il le cours du temps
Il m'a enseigné que lorsque j'aime, la terre cesse de tourner
Votre amour m'a enseigné des choses qui ne sont jamais venu a l'ésprit

Alors j'ai lu les contes d'enfants
Je suis entrer dans les palais des rois génies
Et j'ai revé que la fille du sultan m'épousait
Celle aux yeux plus claire qu'une eau limpide
Celle aux lèvres appetissantes plus que les fleurs des grenades
Et J'ai rêvé que je l'enlevais telque font les chevaliers
Et de lui offrir des quantités de perles et corails
votre amour,madame, m'a enseigné ce qu'est le délire
Il m'a enseigné comment le temps passe
sans que vienne la fille du sultan ......


PS:
1/ Tradition orientale qui consiste à lire l'avenir au fond d'une tasse a café
2/ Instument musical donnant des sons tristes.
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Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 5:51

et pour terminer je met un passage d un poeme ici que je traduis :

أنَا لآ أُشْبِهُ عُشَآقِك ْيَا سَيِدَتِي,
je ne suis pas comme vos pretendants madame

فَإِذَا أَهْدَكِ غَيْرِي غَيْمَةٌ ,فَأَنَا أُهْدِيكِ المَطَرُ
si quelqu'un d'autre que moi vous offre un nuage , moi je vous offrirai la pluie ;

وَإِذَا أَهْدَاكِ قِنْدِيلاً , فَإِنِي سَأُهْدِيكِ القَمَرُ
,

et s'il vous offre un chandelier, moi je vous offrirai la lune ,

وَ إِذَا أَهَْدَاكِ غُصْناً ,فَسَأُهْدِيكِ الشََجَرُ
et s'il vous offre une branche ,moi je vous offrirai l'arbre ,

وَ إِذَا أَهْدَاكِ غَيْرِي مَرْكَبًا , فَسَأُهْدِيكِ السَفَرُ
et si d'autres que moi vous offre un vaisseau , moi je vous offrirai le voyage
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Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 5:53

beau poeme qu'il ai écris pour sa femme Balkis où il décrit l'attentat et la situation du monde arabe :

Merci à vous,
Merci à vous,
Assassinée, ma bien aimée !
Vous pourrez dès lors
Sur la tombe de la martyre
Porter votre funèbre toast.
Assassinée ma poésie !
Est-il un peuple au monde,
-Excepté nous-
Qui assassine le poème ?

O ma verdoyante Ninive !
O ma blonde bohémienne !
O vagues du Tigre printanier !
O toi qui portes aux chevilles
Les plus beaux des anneaux !



Ils t'ont tuée, Balkis !
Quel peuple arabe
Celui-là qui assassine
Le chant des rossignols !

Balkis, la plus belle des reines
Dans l'histoire de Babel !
Balkis, le plus haut des palmiers
Sur le sol d'Irak !

Quand elle marchait
Elle était entourée de paons,
Suivie de faons.

Balkis, ô ma douleur !
O douleur du poème à peine frôlé du doigt !
Est-il possible qu'après ta chevelure
Les épis s'élèveront encore vers le ciel ?

Où est donc passé Al Samaw'al ?
Où est donc parti Al Muhalhil ?
Les anciens preux, où sont-ils ?

Il n'y a plus que des tribus tuant des tribus,
Des renards tuant des renards,
Et des araignées tuant d'autres araignées.
Je te jure par tes yeux
Où viennent se réfugier des millions d'étoiles
Que, sur les Arabes, ma lune,
Je raconterai d'incroyables choses
L'héroïsme n'est-il qu'un leurre arabe ?
Ou bien, comme nous, l'Histoire est-elle mensongère ?
Balkis, ne t'éloigne pas de moi
Car, après toi, le soleil
Ne brille plus sur les rivages.

Au cours de l'instruction je dirai :
Le voleur s'est déguisé en combattant,
Au cours de l'instruction je dirai :
Le guide bien doué n'est qu'un vilain courtier.

Je dirai que cette histoire de rayonnement (arabe)
N'est une plaisanterie, la plus mesquine,
Voilà donc toute l'Histoire, ô Balkis !

Comment saura-t-on distinguer
Entre les parterres fleuris
Et les monceaux d'immondices ?

Blakis, toi la martyre, toi le poème,
Toi la toute-pure, toit la toute-sainte.
Le peuple de Saba, Balkis, cherche sa reine des yeux,
Rends donc au peuple son salut !
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Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 5:55

EXTRAIT "de balkis":
Ils avaient libéré une olive
Ou restitué une orange,
Et effacé de l'Histoire la honte,
J'aurais alors rendu grâce à ceux qui t'ont tuée
O mon adorée jusqu'à la lie !
Mais ils ont laissé la Palestine à son sort
Pour tuer une biche !

Balkis, que doivent dire les poètes de notre siècle !
Que doit dire le poème
Au siècle des Arabes et non Arabes,
Au temps des païens,
Alors que le monde Arabe est écrasé
Ecrasé et sous le joug,
Et que sa langue est coupée.

Nous sommes le crime dans sa plus parfaite expression ;
Alors écartez de nous nos œuvres de culture.

O ma bien aimée, ils t'ont arrachée de mes mains,
Ils ont arraché le poème de ma bouche,
Ils ont pris l'écriture, la lecture,
L'enfance et l'espérance.
Balkis, Balkis, ô larmes s'égouttant sur les cils du violon !
Balkis, ô bien aimée jusqu'à la lie !
J'ai appris les secrets de l'amour à ceux qui t'ont tuée,
Mais avant la fin de la course,
Ils ont tué mon poulain.

Balkis, je te demande pardon ;
Peut être que ta vie a servi à racheter la mienne
Je sais pertinemment
Que ceux qui ont commis ce crime
Voulaient en fait attenter à mes mots.

Belle, dors dans la bénédiction divine,
Le poème après toi est impossible
Et la féminité aussi est impossible.

Des générations d'enfants
Continueront à s'interroger sur tes longues tresses,
Des générations d'amants
Continueront à lire ton histoire
O parfaite enseignante !
Les Arabes sauront un jour
Qu'ils ont tué une messagère
QU'ILS...ON....TU...E...UNE....MES...SA...GERE.
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Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 5:56

LES MOTS:
Il me fait entendre ..... Quand il me fait danser
Des mots, qui ne sont pas comme tous les mots
Il me prend d'au-dessous de mes bras
Il me plante dans un des nuages
Et la pluie noire dans mes yeux
Il me prend avec lui...il me prend
Pour une soirée de bal rose
Et moi comme une petite fille dans sa main
Comme une plume prise dans les airs
Il m'apporte sept lunes
Et un bouquet de chansons
Il m'offre un soleil... Il m'offre
Un été.... Et un escadron d'hirondelles
Il m'informe que je suis son chef d'œuvre
Et que je vaux des milliers d'étoiles
Et que je suis un trésor .... Et que je suis
Le plus beau tableau qu'il ait vu
Il raconte des choses qui m'étourdissent
Qui me font oublier le bal et les pas
Des mots qui bouleversent mon histoire
Qui me rendent une femme instantanément
Il me construit un palais de mirage
Que je n'habite que quelques instants
Et je reviens..... je reviens à ma table
Rien avec moi .....Sauf des mots.
***


كلمات
DES MOTS


يُسمعني.. حـينَ يراقصُني
كلماتٍ ليست كالكلمات

يأخذني من تحـتِ ذراعي
يزرعني في إحدى الغيمات

والمطـرُ الأسـودُ في عيني


يحملـني معـهُ.. يحملـني
لمسـاءٍ ورديِ الشُـرفـات

وأنا.. كالطفلـةِ في يـدهِ
كالريشةِ تحملها النسمـات

يحمـلُ لي سبعـةَ أقمـارٍ
بيديـهِ وحُزمـةَ أغنيـات

يهديني شمسـاً.. يهـديني
صيفاً.. وقطيـعَ سنونوَّات

يخـبرني.. أني تحفتـهُ
وأساوي آلافَ النجمات

و بأنـي كنـزٌ... وبأني
أجملُ ما شاهدَ من لوحات

يروي أشيـاءَ تدوخـني
تنسيني المرقصَ والخطوات

كلماتٍ تقلـبُ تاريخي
تجعلني امرأةً في لحظـات

يبني لي قصـراً من وهـمٍ
لا أسكنُ فيهِ سوى لحظات

وأعودُ.. أعودُ لطـاولـتي
لا شيءَ معي.. إلا كلماتْ
Rita-kazem
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Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:00

Donne moi plus de passion:

DONNE MOI PLUS DE PASSION
O LES PLUS BEAUX TOURS DE MA FOLIE
O TROU (fait par) DU POIGNARD DANS MES TISSUS (mon corps)
O FAUFILEMENT DU POIGNARD
SUBMERGEZ MOI ENCORE PLUS MADAME
CAR LA MER M'APPELLE
AJOUTEZ PLUS DE MORT
PEUT ETRE QUE LA MORT, SI ELLE ME TUE, JE REVIVRAI
TON CORPS EST MA CARTE, CE N'EST PLUS
LA CARTE DU MONDE QUI M'INTERESSE.
JE SUIS LA PLUS VIELLE CITE POUR L'AMOUR
ET MA BLESSURE EST UNE SCULPTURE PHARAONIQUE
MA DOULEUR S'ETEND COMME UNE FLAQUE D'HUILE
DE BEYROUT JUSQU'EN CHINE
MA DOULEUR EST UNE CARAVANE QUE J'ENVOI
AUX HERITIERS DE L'ORIENT ET DE LA CHINE
DURANT LE 7EME SIECLE APRES JC
QUI S'EST EGARE DANS LA BOUCHE DU DINAUSORE
L'OISEAU DE MON CŒUR (nissani ,je ne sais pas si c'est un nom propre ,car j'ai pas su le traduire Pésie arabe Dry )
O SABLE DE LA MER, O FORET D'OLIVIER
O GOUT DE LA NEIGE, O GOUT DU FEU
ET SAVEUR DE MON DOUTE, ET CERTITUDE
JE SENS LA PEUR DE L'INCONNU, PROTEGE MOI
JE SENS LA PEUR DE L'OBSCURITE, SERRE- MOI
JE SENS LE FROID, COUVRE- MOI
RACONTE MOI DES CONTES POUR ENFANTS
ET RESTE AUPRES DE MOI.
CHANTE MOI
JE SUIS AU DEBUT DE FORMATION
JE CHERCHE UNE TERRE POUR MON FRONT.
L'AMOUR D'UNE FEMME
QUI M'ECRIRA SUR LES MURS ET M'EFFACERA
DE L'AMOUR D'UNE FEMME QUI ME PRENDRA
AUX LIMITES DU SOLEIL.
O ROSE DE MA VIE, (CELLE QUI VENTILLE)
MON CHANDELIER, MON JARDIN REVELÈ
TENDEZ MOI UN PONT A LA SENTEUR DE CITRON
ET POSEZ MOI TEL UN PEIGNE EN IVOIRE
DANS VOTRE CHEVELURE ET FAITES MOI OUBLIER
JE SUIS UNE GOUTTE D'EAU CONFUSE
RESTÈ DANS UN REGISTRE QUE TU ACHETES
Je crois ici le mot) تشرينِ (est autre que j'ai traduis
DONNE MOI PLUS DE PASSION
O LES PLUS BEAUX TOURS DE MA FOLIE
POUR TOI J'AI LAISSE TOMBER TOUTES MES FEMMES
ET J'AI LAISSE L'HISTOIRE DERRIERE MOI
ET J'AI RAYÈ MON CERTIFICAT DE NAISSANCE
ET J'AI COUPÈ TOUTES MES ARTERES (veines)



زيديني عِشقاً.. زيديني
يا أحلى نوباتِ جُنوني
يا سِفرَ الخَنجَرِ في أنسجتي
يا غَلغَلةَ السِّكِّينِ
زيديني غرقاً يا سيِّدتي
إن البحرَ يناديني
زيديني موتاً
علَّ الموت، إذا يقتلني، يحييني
جِسمُكِ خارطتي.. ما عادت
خارطةُ العالمِ تعنيني
أنا أقدمُ عاصمةٍ للحبّ
وجُرحي نقشٌ فرعوني
وجعي.. يمتدُّ كبقعةِ زيتٍ
من بيروتَ.. إلى الصِّينِ
وجعي قافلةٌ.. أرسلها
خلفاءُ الشامِ.. إلى الصينِ
في القرنِ السَّابعِ للميلاد
وضاعت في فم تَنّين
عصفورةَ قلبي، نيساني
يا رَمل البحرِ، ويا غاباتِ الزيتونِ
يا طعمَ الثلج، وطعمَ النار
ونكهةَ شكي، ويقيني
أشعُرُ بالخوف من المجهولِ.. فآويني
أشعرُ بالخوفِ من الظلماء.. فضُميني
أشعرُ بالبردِ.. فغطيني
إحكي لي قصصاً للأطفال
وظلّي قربي
غنِّيني
فأنا من بدءِ التكوينِ
أبحثُ عن وطنٍ لجبيني
عن حُبِّ امرأة
يكتُبني فوقَ الجدرانِ.. ويمحوني
عن حبِّ امرأةٍ.. يأخذني
لحدودِ الشمسِ
نوَّارةَ عُمري، مَروحتي
قنديلي، بوحَ بساتيني
مُدّي لي جسراً من رائحةِ الليمونِ
وضعيني مشطاً عاجياً
في عُتمةِ شعركِ.. وانسيني
أنا نُقطةُ ماءٍ حائرةٌ
بقيت في دفترِ تشرينِ
زيديني عشقاً زيديني
يا أحلى نوباتِ جنوني
من أجلكِ أعتقتُ نسائي
وتركتُ التاريخَ ورائي
وشطبتُ شهادةَ ميلادي
وقطعتُ جميعَ شراييني
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Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:04

ECLAICISSEMENT POUR LES LECTEURS DE MA POESIE

Et les âmes naïves racontent
Que je suis entré dans le boudoir des filles
Pour n'en plus ressortir.
Ces gens réclament qu'on dresse pour moi l'échafaud
Parce que j'ai chanté
De ma bien aimée la beauté.
Moi, je n'ai pas comme d'autres
Fait commerce de haschish
Ni volé
Ni tué,

Mais en plein jour j'ai aimé.
Ai-je donc pour cela Dieu renié ?
Les âmes naïves disent de moi
Que mes poèmes
Des enseignements du Ciel se sont écartés.
Qui a dit que l'amour a attenté
A l'honneur du Ciel.
Le Ciel est mon ami :
Il pleure quand je pleure
Et il rit

Quand je ris.
Les étoiles, leur éclat augmente,
Si un jour je suis amoureux.
Qu'y a-t-il donc d'aberrant
Quand je chante
De ma bien aimée le nom ?
Et quand je le sème à tous vents
Comme une forêt de châtaigniers.
Je continuerai ce commerce,
Comme tous les prophètes

Je continuerai, aède,
A chanter l'enfance,
A chanter
La pureté et l'innocence,
Je continuerai à décrire les beautés
De ma bien aimée
Jusqu'à fondre sa chevelure d'or
Dans l'or des soirs.
Moi - et je souhaite rester moi-
Enfant qui barbouille comme cela l'enchante

Les façades des étoiles
Jusqu'à ce que l'amour dans ma patrie
Devienne comme l'air qu'on respire,
Et que je devienne le dictionnaire
Des étudiants de l'amour passionné
Et que je devienne moi
L'alphabet balbutié
Sur leurs lèvres.
Rita-kazem
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Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:05

je t'aime

Je t'aime éperdument sachant bien que
je me suis énormément compromis .
J'ai brulé derrière moi toutes les embarcations
sachant encore une fois que j'essuierai un grand échec
malgré les larmes, les blessures et les expériences.

Je t'aime éperdument sachant bien que
je me suis énormément compromis .
J'ai brulé derrière moi toutes les embarcations
sachant encore une fois que j'essuierai un grand échec
malgré les larmes, les blessures et les expériences.

Je sais que je combats en solitaire pour atteindre l'amour,
Possédant en cela les outils pour chasser les étoiles.

Je sais que je combats tout seul au milieu des jungles de ton amour,
Et poussé par toutes les folies, j'ai tenté de chasser les étoiles.

Je continue à t'aimer malgré la certitude
que te joindre est impossible
impossible...impossible...impossible

Je t'aime éperdument sachant bien que
je me suis énormément compromis .
J'ai brulé derrière moi toutes les embarcations
sachant encore une fois que j'essuierai un grand échec
malgré les larmes, les blessures et les expériences.

Toi dont l'amour m'a couté la moitié de la vie,
Toi le destinataire de mes enfantillages chantonnant,

je ne t'aime pas à cause de ton foulard en soie,
ni de la suavité de ton parfum
mais je t'aime avec une grande conviction.

Je t'aime éperdument sachant bien que
je me suis énormément compromis .
J'ai brulé derrière moi toutes les embarcations
sachant encore une fois que j'essuierai un grand échec
malgré les larmes, les blessures et les expériences.

Je t'aime sachant que mon amour est suicide
Que le rideau tombera dès que mon rôle sera terminé
Que mon silence face à ton amour est victoire.
*** Pésie arabe 496967
أحبك جدا جدا جدا وأعرف أني تورطت جدا
وأحرقت خلفي جميع المراكب وأعرف أني سأهزم جدا
برغم الدموع ورغم الجراح و رغم التجارب

أحبك جدا جدا جدا وأعرف أني تورطت جدا
وأحرقت خلفي جميع المراكب وأعرف أني سأهزم جدا
برغم الدموع ورغم الجراح و رغم التجارب

وأعرف أني بغابات حبك وحدي أحارب
وأملك كل المجانين حاولت صيد الكواكب

وأعرف أني بغابات حبك وحدي أحارب
وأملك كل المجاهير حاولت صيد الكواكب

وأبقى و أبقى أحبك رغم يقيني
لأن الوصول إليك محال
لأن الوصول إليك محال محال ماحل ماحل

أحبك جدا جدا جدا وأعرف أني تورطت جدا
وأحرقت خلفي جميع المراكب وأعرف أني سأهزم جدا
برغم الدموع ورغم الجراح و رغم التجارب

يا من دفعت بحبك نصف حياتي
ويا من أشيلك كالطفل في أغنياتي

يا من دفعت بحبك نصف حياتي
ويا من أشيلك كالطفل في أغنياتي

أنا لا احبك من اجل شال حرير
و عطر مثير ولكن أحبك حتى أوكد ذاتي

أحبك جدا جدا جدا وأعرف أني تورطت جدا
وأحرقت خلفي جميع المراكب وأعرف أني سأهزم جدا
برغم الدموع ورغم الجراح و رغم التجارب

أحبك أحبك وأعرف أن هواك انتحار
وأني حين سأكمل دوري سيرخى علي علي الستار
وأن سكوتي أمام هواك أمام هواك الكبير انتصار
Rita-kazem
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Pésie arabe Empty NIZAR KABANI

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:09

أحبك جدا


واعرف ان الطريق الى المستحيل طويل

واعرف انك ست النساء

وليس لدي بديل

واعرف أن زمان الحبيب انتهى

ومات الكلام الجميل

لست النساء ماذا نقول..

احبك جدا..

احبك جدا وأعرف اني أعيش بمنفى

وأنت بمنفى..وبيني وبينك

ريح وبرق وغيم ورعد وثلج ونار.

واعرف أن الوصول اليك..اليك انتحار

ويسعدني..

أن امزق نفسي لأجلك أيتها الغالية

ولو..ولو خيروني لكررت حبك للمرة الثانية..

يا من غزلت قميصك من ورقات الشجر

أيا من حميتك بالصبر من قطرات المطر

أحبك جدا واعرف أني أسافر في بحر عينيك دون يقين

وأترك عقلي ورأيي وأركض..أركض..خلف جنوني

أيا امرأة..تمسك القلب بين يديها

سألتك بالله ..لا تتركيني

لا تتركيني..

فما أكون أنا اذا لم تكوني

أحبك..

أحبك جدا ..وجدا وجدا وأرفض من نار حبك أن أستقيلا

وهل يستطيع المتيم بالحب أن يستقيلا..

وما همني..ان خرجت من الحب حيا

وما همني ان خرجت قتيلا


Pésie arabe 496967
Je t'aime éperdument
Sachant que la route vers l'impossible est longue,
Et sachant que tu es le modèle de la femme
Que je ne pourrais échanger,
Sachant que l'époque du bien-aimé est terminée
Et que les belles paroles sont mortes.
Je t'aime éperdument,
Je t'aime éperdument, sachant que je vis
En exil et toi dans un autre exil,
Et entre nous deux sévissent le vent, l'éclair, le nuage,
Le tonnerre, la neige et le feu.
Sachant que te rejoindre est un suicide,
Je serais heureux de déchirer ma vie pour toi,
Si on me donnait le choix, je recommencerais à t'aimer de nouveau.
Toi dont j' ai tissé l' habit à partir de feuilles d'arbre,
et dont j'ai protégé la patience des gouttelettes de pluie.
Je t'aime éperdument, sachant que je voyage
Sans certitude dans l'océan de tes yeux.
J'abandonne ma raison derrière moi
Pour galoper vers mes folies.
Femme qui étreint mon cœur dans ses mains,
De grâce ne m'abandonne pas,
Ne m'abandonne pas.
Je ne pourrais exister sans toi.
je t'aime, je t'aime éperdument,
Et je refuse de me soustraire au feu de ton amour.
Et d'ailleurs peut-il s'y soustraire, un orphelin de la passion ?
Qu'importe si je m'en tire vivant de l'amour,
et qu'importe si j'en termine tué.
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Pésie arabe Empty NIZAR KABANI

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:10

Dis-moi je t'aime !


Dis-moi je t'aime, pour que mon charme explose,
Sans ton amour, je ne suis que laideur.
Dis-moi je t'aime, afin que mes doigts deviennent or
Et pour que mon front devienne lampe magique.

Dis-moi je t'aime, pour que s'opère ma mue
En blé doré ou me transforme en palmier.
Dis-le moi maintenant, et sans hésitations,
Car l'amour n'attend point, et n'accepte pas le report.
Dis-moi je t'aime, pour que grandisse ma Sainteté,
Et pour que ma poésie devienne Evangile de l'amour.
Grâce à ton amour, j'y changerai le contenu,
En effaçant des chapitres ou en ajoutant d'autres.
Je mettrai fin à l'époque ancienne,
En la remplaçant par le royaume des femmes.
Dis-moi je t'aime, pour que mes poèmes deviennent aqueux,
Et pour que mes écrits soient Révélation.
Tu me rendrais roi, qui envahirait
Les soleils à l'aide de chevaux et d'embarcations.

Pésie arabe 775123
قولي أحبك


قولي "أحُبكَ" كي تزيدَ وسامتي

فبغيرِ حبّكِ لا أكـونُ جميـلا

قولي "أحبكَ" كي تصيرَ أصابعي

ذهباً... وتصبحَ جبهتي قنـديلا

قـولي "أحبكَ" كي يتمَّ تحـولي

فأصيرُ قمحاً... أو أصيرُ نخيـلا

الآنَ قوليهـا... ولا تتـردّدي

بعضُ الهوى لا يقبلُ التأجيـلا

قولي "أحبكَ" كي تزيدَ قداستي

ويصيـرَ شعري في الهوى إنجيلا

سأغيّرُ التقويمَ لـو أحببتـني

أمحو فصولاً أو أضيفُ فصولا

وسينتهي العصرُ القديمُ على يدي

وأقيـمُ مملكـةَ النسـاءِ بديـلا

قولي "أحبكَ" كي تصيرَ قصائدي

مـائيـةً... وكتابتي تنـزيـلا

مـلكٌ أنا.. لو تصبحينَ حبيبتي

أغزو الشموسَ مراكباً وخيول

Rita-kazem
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Pésie arabe Empty NIZAR KABANI:choisis

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:11

Choisis!

Je t'ai choisi, alors choisis,
La mort dans mes bras,
Ou sur les lettres de mes poèmes.
Choisis l'amour ou le "non-amour",
mais n'aie pas la faiblesse de ne rien choisir.
Il n'y a pas de juste milieu entre
L'enfer et le paradis.
Abats tes cartes complètement
et je respecterai ton choix.
Parle, explose, mets-toi en colère,
l'essentiel est que je ne reste pas
pareil à une brindille sous la pluie.
Choisis donc entre une de mes deux
offres, même si les deux sont violentes.
Tu es lasse... Tu es apeurée...
Mon parcours est encore long! Mais...
Plonge dans le tumulte de l'océan
ou éloigne-toi de lui, car
il n'y a pas d'océan sans tourbillon,
Et l'amour est une grande confrontation
entre le plongeur et les courants .
Il est dureté, souffrance, larmes et
Voyage entre les astres.
Saches que ton irrésolution me tue,
Toi qui te dérobes derrière un rideau.
Je ne crois pas à la chimère de la passion
Qui ne porte pas la fureur des insurgés,
Qui ne brise pas les remparts,
Et qui ne frappe pas comme un cyclone.
Ah! si ton amour pouvait m'avaler,
s'il pouvait m'arracher... comme une tempête...
Je t'ai choisi, alors choisis,
La mort entre mes bras,
Ou au milieu des lettres de mes poèmes.
Choisis l'amour ou le "non-amour",
Mais n'aie pas la faiblesse de ne rien choisir.
Il n'y a pas de juste milieu entre
L'enfer et le paradis.

Pésie arabe 961984

نزار قباني
إختاري



إني خيَّرتُكِ فاختاري

ما بينَ الموتِ على صدري..

أو فوقَ دفاترِ أشعاري..

إختاري الحبَّ.. أو اللاحبَّ

فجُبنٌ ألا تختاري..

لا توجدُ منطقةٌ وسطى

ما بينَ الجنّةِ والنارِ..

إرمي أوراقكِ كاملةً..

وسأرضى عن أيِّ قرارِ..

قولي. إنفعلي. إنفجري

لا يمكنُ أن أبقى أبداً

كالقشّةِ تحتَ الأمطارِ

إختاري قدراً بين اثنينِ

وما أعنفَها أقداري..

مُرهقةٌ أنتِ.. وخائفةٌ

وطويلٌ جداً.. مشواري

غوصي في البحرِ.. أو ابتعدي

لا بحرٌ من غيرِ دوارِ..

الحبُّ مواجهةٌ كبرى

إبحارٌ ضدَّ التيارِ

صَلبٌ.. وعذابٌ.. ودموعٌ

ورحيلٌ بينَ الأقمارِ..

يقتُلني جبنُكِ يا امرأةً

تتسلى من خلفِ ستارِ..

إني لا أؤمنُ في حبٍّ..

لا يحملُ نزقَ الثوارِ..

لا يكسرُ كلَّ الأسوارِ

لا يضربُ مثلَ الإعصارِ..

آهٍ.. لو حبُّكِ يبلعُني

يقلعُني.. مثلَ الإعصارِ..

إنّي خيرتك.. فاختاري

ما بينَ الموتِ على صدري

أو فوقَ دفاترِ أشعاري

لا توجدُ منطقةٌ وسطى

ما بينَ الجنّةِ والنّارِ..
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Pésie arabe Empty NIZAR KABANI: la pluie

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:13

NIZZAR KEBBANI
LA PLUIE


J'ai peur de me retrouver sans toi, quand le monde pleuvra,
Car depuis ton départ... le complexe de la pluie m'habite.

Quand de son manteau l'hiver me couvrait,
je ne me souciais guère, ni de l'angoisse, ni du froid.

Souviens-toi du vent qui rugissait derrière ma fenêtre,
Quand tu me murmurais : "accroches-toi à mes cheveux".

Et maintenant, je me retrouve seul, assis sous la pluie,
Qui cingle mes bras, mon visage et mon dos.

Aujourd'hui, qui me défendra contre cette pluie, ô colombe
qui voyage entre mes yeux et ma vue ?

Et comment puis-je t'effacer des feuilles de ma mémoire,
Alors que dans mon cœur, tu es une sculpture sur la pierre ?

Toi, qui habites mon sang, je ne fais que t'aimer,
Que tu vives en Chine ou que tu habites la lune.

Il y a une part de toi, inconnue, que je scrute,
Et il y en a une autre, faite d'histoire et de destin.
Pésie arabe 775123
نزار قباني

المطر


أخافُ أن تُمطرَ الدُنيا، ولستِ معي

فمنذُ رُحْتِ ... وعِندي عُقـدةُ المَطَرِ


كـانَ الشّـتاءُ يُغَطِّـيني بمعـطفهِ

فـلا أفكِّـرُ في بـردٍ ولا ضَجَـرِ


وكانتِ الريحُ تعوي خلـفَ نافذتي

فتهمسينَ: " تَمَسَّكْ.. ها هُنا شَعري..."


والآنَ أجلـسُ والأمـطارُ تجلدُني

على ذراعي. على وجهي. على ظَهري


فَمَـنْ يُدافِـعُ عَنّي .. يا مُسـافِرةً

مثـلَ اليمامةِ، بيـنَ العيـنِ والبَصَرِ؟


وكيفَ أمحوكِ مِن أوراقِ ذاكِرتي؟

وأنتِ في القلبِ مثلُ النقـشِ في الحجرِ


أنا أحِبُّـكِ .. يا مَـنْ تسكُنينَ دَمي

إنْ كُنتِ في الصّينِ أو إنْ كُنتِ في القَمَرِ


ففيكِ شـيءٌ مِـنَ المجهولِ أدخُلُهُ

و فيـكِ شـيءٌ مِـنَ التّاريخِ والقـَدَرِ

Rita-kazem
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Pésie arabe Empty ʿAmr ibn Kult̠hūm

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:18

ʿAmr ibn Kult̠hūm

أَلاَ هُبِّي بِصَحْنِكِ فَاصْبَحِيْنَـا وَلاَ تُبْقِي خُمُـوْرَ الأَنْدَرِيْنَـا
Holà ! Debout avec ta cruche et verse-nous A boire, sans rien garder, de ces vins d’Anderine
مُشَعْشَعَةً كَأَنَّ الحُصَّ فِيْهَـا إِذَا مَا المَاءَ خَالَطَهَا سَخِيْنَـا
Que l’on coupe (on dirait qu’on y met des crocus, Quand donc avec l’eau se mélange, brûlante)
تَجُوْرُ بِذِي اللَّبَانَةِ عَنْ هَـوَاهُ إِذَا مَا ذَاقَهَـا حَتَّـى يَلِيْنَـا
Et qui libèrent l’être soucieux de sa passion Si jamais il en goûte assez pour s’apaiser.
تَرَى اللَّحِزَ الشَّحِيْحَ إِذَا أُمِرَّتْ عَلَيْـهِ لِمَـالِهِ فِيْهَـا مُهِيْنَـا
On voit l'avaricieux, si l'on en fait passer A sa portée, pour eux, de son bien dédaigneux.
صَبَنْتِ الكَأْسَ عَنَّا أُمَّ عَمْـرٍو وَكَانَ الكَأْسُ مَجْرَاهَا اليَمِيْنَـا
Pourquoi de nous, Oumm ʿAmr, as-tu dévié la coupe ? De la coupe, le cours n'allait-il pas à droite ?
وَمَا شَـرُّ الثَّـلاَثَةِ أُمَّ عَمْـرٍو بِصَاحِبِكِ الذِي لاَ تَصْبَحِيْنَـا
Le pire des trois, Oumm ʿAmr, n'est certes pas l'ami Que tu n'abreuves pas de la coupe du matin !
وَكَأْسٍ قَدْ شَـرِبْتُ بِبَعْلَبَـكٍّ وَأُخْرَى فِي دِمَشْقَ وَقَاصرِيْنَـا
Que de coupes par moi vidées à Baalbek Que d'autres à Damas et puis à Kasserine !
وَإِنَّا سَـوْفَ تُدْرِكُنَا المَنَـايَا مُقَـدَّرَةً لَنَـا وَمُقَـدِّرِيْنَـا
Oui nous, elle nous attrapera, la mort. Elle à nous destinée, nous destinés à elle.
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Pésie arabe Empty Antar (Antara Ibn Chadded el'Absi)

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:21

Antar (Antara Ibn Chadded el'Absi
Tel, cuirassé d'une cotte, dont mon sabre a
Lacéré les mailles gardiennes, homme insigne,

Mains agiles au jeu du sort, quand vient l'hiver,
Tombeur d'enseignes de marchand de vin, scandaleux,

Quand il me vit, je descendis à sa rencontre;
Il découvrit ses dents : ce n'était pas sourire.

Je l'ai percé de ma lance puis terrassé
D'un sabre indien, fait d'acier pur, tranchant vite.

Ma rencontre avec lui : tout le jour. On eût dit
Que sa tête et ses doigts étaient teints au pastel.

Héros dont les habits iraient à un grand arbre,
Chaussé des sandales d'une peau, sans jumeau !
...
traduit: Pierre Larcher
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Pésie arabe Empty Abu Nuwas

Message par Rita-kazem Jeu 1 Avr - 6:27

*quelques vers d'un poème d'Abu Nuwas

Libre et gaillard, dressé de bon matin,
J’ai grand-soif de débauche et de bon vin,
D’un vénérable cru, ardent comme la braise,
À l’haleine de musc s’exhalant à son aise
Dans sa robe précieuse, où l’or danse et s’immerge.
Le soir tombait. Avisant une auberge,
À peine y descendîmes-nous à petits pas,
Qu’une aube resplendit, où l’aube n’était pas :
Quelle vierge exhibée, à saveur longue et âpre,
Faveur pour les marchands, langueur des opiniâtres !
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Pésie arabe Empty NIZAR KABANI

Message par karim safriwi Sam 3 Avr - 19:53

Quand annoncera-t-on la mort des Arabes ?

J'essaie, depuis l'enfance, de dessiner ces pays
Qu'on appelle-allégoriquement-les pays des Arabes
Pays qui me pardonneraient si je brisais le verre de la lune...
Qui me remercieraient si j'écrivais un poème d'amour
Et qui me permettraient d'exercer l'amour
Aussi librement que les moineaux sur les arbres...
J'essaie de dessiner des pays...
Qui m'apprendraient à toujours vivre au diapason de l'amour
Ainsi, j'étendrai pour toi, l'été, la cape de mon amour
Et je presserai ta robe, l'hiver, quand il se mettra à pleuvoir...

J'essaie de dessiner des pays...
Avec un Parlement de jasmin...
Avec un peuple aussi délicat que le jasmin...
Où les colombes sommeillent au dessus de ma tête
Et où les minarets dans mes yeux versent leurs larmes
J'essaie de dessiner des pays intimes avec ma poésie
Et qui ne se placent pas entre moi et mes rêveries
Et où les soldats ne se pavanent pas sur mon front
J'essaie de dessiner des pays...
Qui me récompensent quand j'écris une poésie
Et qui me pardonnent quand déborde le fleuve de ma folie...

J'essaie de dessiner une cité d'amour
Libérée de toutes inhibitions...
Et où la féminité n'est pas égorgée... ni nul corps opprimé

J'ai parcouru le Sud... J'ai parcouru le Nord...
Mais en vain...
Car le café de tous les cafés a le même arôme...
Et toutes les femmes une fois dénudées
Sentent le même parfum...
Et tous les hommes de la tribu ne mastiquent point ce qu'ils mangent
Et dévorent les femmes une à la seconde

J'essaie depuis le commencement...
De ne ressembler à personne...
Disant non pour toujours à tout discours en boîte de conserve
Et rejetant l'adoration de toute idole...

J'essaie de brûler tous les textes qui m'habillent
Certains poèmes sont pour moi une tombe
Et certaines langues linceul.
Je pris rendez-vous avec la dernière femme
Mais j'arrivai bien après l'heure

J'essaie de renier mon vocabulaire
De renier la malédiction du "Mubtada" et du "Khabar"
De me débarrasser de ma poussière et me laver le visage à l'eau de pluie...
J'essaie de démissionner de l'autorité du sable...
Adieu Koraich...
Adieu Kouleib...
Adieu Mudar...

J'essaie de dessiner ces pays
Qu'on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
Où mon lit est solidement attaché,
Et où ma tête est bien ancrée,
Pour que je puisse différencier entre les pays et les vaisseaux...
Mais... ils m'ont pris ma boîte de dessin,
M'interdisent de peindre le visage de mon pays... ;

J'essaie depuis l'enfance
D'ouvrir un espace en jasmin.
J'ai ouvert la première auberge d'amour... dans l'histoire des Arabes...
Pour accueillir les amoureux...
Et j'ai mis fin à toutes les guerres d'antan entre les hommes et les femmes,
Entre les colombes... et ceux qui égorgent les colombes...
Entre le marbre... et ceux qui écorchent la blancheur du marbre...
Mais... ils ont fermé mon auberge...
Disant que l'amour est indigne de l'Histoire des Arabes
De la pureté des Arabes...
De l'héritage des Arabes...
Quelle aberration !!

J'essaie de concevoir la configuration de la patrie ?
De reprendre ma place dans le ventre de ma mère,
Et de nager à contre courant du temps,
Et de voler figues, amandes, et pêches,
Et de courir après les bateaux comme les oiseaux
J'essaie d'imaginer le jardin de l'Eden?
Et les potentialités de séjour entre les rivières d'onyx?
Et les rivières de lait...
Quand me réveillant... je découvris la futilité de mes rêves.
Il n'y avait pas de lune dans le ciel de Jéricho...
Ni de poisson dans les eaux de l'Euphrate...
Ni de café à Aden...

J'essaie par la poésie... de saisir l'impossible...
Et de planter des palmiers...
Mais dans mon pays, ils rasent les cheveux des palmiers...
J'essaie de faire entendre plus haut le hennissement des chevaux ;
Mais les gens de la cité méprisent le hennissement !!

J'essaie, Madame, de vous aimer...
En dehors de tous les rituels...
En dehors de tous textes.
En dehors de tous lois et de tous systèmes.
J'essaie, Madame, de vous aimer...
Dans n'importe quel exil où je vais...
Afin de sentir, quand je vous étreins, que je serre entre mes bras le terreau de mon
pays.

J'essaie -depuis mon enfance- de lire tout livre traitant des prophètes des Arabes,
Des sages des Arabes... des poètes des Arabes...
Mais je ne vois que des poèmes léchant les bottes du Khalife
pour une poignée de riz... et cinquante dirhams...
Quelle horreur !!
Et je ne vois que des tribus qui ne font pas la différence entre la chair des femmes...
Et les dates mûres...
Quelle horreur !!
Je ne vois que des journaux qui ôtent leurs vêtements intimes...
Devant tout président venant de l'inconnu..
Devant tout colonel marchant sur le cadavre du peuple...
Devant tout usurier entassant entre ses mains des montagnes d'or...
Quelle horreur !!

Moi, depuis cinquante ans
J'observe la situation des Arabes.
Ils tonnent sans faire pleuvoir...
Ils entrent dans les guerres sans s'en sortir...
Ils mâchent et rabâchent la peau de l'éloquence
Sans en rien digérer.

Moi, depuis cinquante ans
J'essaie de dessiner ces pays
Qu'on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
Tantôt couleur de sang,
Tantôt couleur de colère.
Mon dessin achevé, je me demandai :
Et si un jour on annonce la mort des Arabes...
Dans quel cimetière seront-ils enterrés ?
Et qui les pleurera ?
Eux qui n'ont pas de filles...
Eux qui n'ont pas de garçons...
Et il n'y a pas là de chagrin
Et il n'y a là personne pour porter le deuil !!

J'essaie depuis que j'ai commencé à écrire ma poésie
De mesurer la distance entre mes ancêtres les Arabes et moi-même.
J'ai vu des armées... et point d'armées...
J'ai vu des conquêtes et point de conquêtes...
J'ai suivi toutes les guerres sur la télé...
Avec des morts sur la télé...
Avec des blessés sur la télé...
Et avec des victoires émanant de Dieu... sur la télé...

Oh mon pays, ils ont fait de toi un feuilleton d'horreur
Dont nous suivons les épisodes chaque soir
Comment te verrions-nous s'ils nous coupent le courant ??

Moi, après cinquante ans,
J'essaie d'enregistrer ce que j'ai vu...
J'ai vue des peuples croyant que les agents de renseignements
Sont ordonnés par Dieu... comme la migraine... comme le rhume...
Comme la lèpre... comme la gale...
J'ai vue l'arabisme mis à l'encan des antiquités,
Mais je n'ai point vu d'Arabes !!
karim safriwi
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Message par karim safriwi Sam 3 Avr - 19:55

أتحبني بعد الذي كانا
كانا إني أحبكِ رغم ما
إثارتَهُ ماضيكِ لاأنوي
الآنا حسبي بأنكِ هاهنا
تَتَبَسَّمينَ وتُمْسِكينَ يدي
فيعود شكِّي فيكِ إيمانا
عن أمس لا تتكلمي أبدا
وتألَّقي شَعْراً وأجفانا
أخطاؤكِ الصغرى أمرُّ بها
وأُحوِّل الأشواك ريحانا
لولا المحبة في جوانحه
ما أصبح الإنسان إنسانا

Est-ce que tu m'aimes après tout
Car, moi, j'ai tout oublié.
Ton passé, je ne compte pas le réveiller
Il me suffit que tu sois là maintenant.
Tu souris et tu tiens ma main
Et mon doute en toi devient croyance,
D'hier, ne parle jamais
Et laisse faire les yeux et les cheveux.
Tes petits péchés, j'en passe
Et je transforme les épines en encens.
Sans l'amour dans ses ailes
L'homme ne serait pas l'homme de maintenant
karim safriwi
karim safriwi

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