Je l'ai promis: Marceline Desbordes-Valmore
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Je l'ai promis: Marceline Desbordes-Valmore
Tu me reprends ton amitié :
Je n'ai donc plus rien dans le monde,
Rien que ma tristesse profonde,
N'en souffris-tu que la moitié,
Toi, dans ta mobile amitié,
Va ! Je plaindrai ta vie amère,
Que Dieu, pour l'amour de sa mère
Ou pour moi, te prenne en pitié !
On ne commande pas l'amour !
Il n'obéit pas, il se donne ;
Voilà pourquoi je te pardonne :
Mais tu m'as tant aimée un jour
Que j'en demeurai tout amour.
Pour une autre as-tu fait de même ?
Aime donc longtemps, si l'on t'aime :
C'est mortel quand ce n'est qu'un jour.
Et ma part de bonheur promis,
Comme aux plus humbles de la terre,
Bonheur qu'avec un saint mystère
Entre tes mains j'avais remis,
Dans l'abandon d'un coeur soumis ;
Si j'en résigne le partage,
C'est pour t'en laisser davantage :
Rien pour moi, Rien !
Je l'ai promis
Marceline Desbordes-Valmore
Je n'ai donc plus rien dans le monde,
Rien que ma tristesse profonde,
N'en souffris-tu que la moitié,
Toi, dans ta mobile amitié,
Va ! Je plaindrai ta vie amère,
Que Dieu, pour l'amour de sa mère
Ou pour moi, te prenne en pitié !
On ne commande pas l'amour !
Il n'obéit pas, il se donne ;
Voilà pourquoi je te pardonne :
Mais tu m'as tant aimée un jour
Que j'en demeurai tout amour.
Pour une autre as-tu fait de même ?
Aime donc longtemps, si l'on t'aime :
C'est mortel quand ce n'est qu'un jour.
Et ma part de bonheur promis,
Comme aux plus humbles de la terre,
Bonheur qu'avec un saint mystère
Entre tes mains j'avais remis,
Dans l'abandon d'un coeur soumis ;
Si j'en résigne le partage,
C'est pour t'en laisser davantage :
Rien pour moi, Rien !
Je l'ai promis
Marceline Desbordes-Valmore
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
L'oreiller d'un enfant
L'oreiller d'un enfant
Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma tête,
Plein de plume choisie, et blanc, et fait pour moi!
Quand on a peur du vent, des loups, de la tempête,
Cher petit oreiller, que je dors bien sur toi!
Beaucoup, beaucoup d'enfants, pauvres et nus, sans mère,
Sans maison, n'ont jamais d'oreiller pour dormir;
Ils ont toujours sommeil, ô destinée amère!
Maman ! douce maman ! cela me fait gémir ...
Marceline Desbordes-Valmore
James Clark
Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma tête,
Plein de plume choisie, et blanc, et fait pour moi!
Quand on a peur du vent, des loups, de la tempête,
Cher petit oreiller, que je dors bien sur toi!
Beaucoup, beaucoup d'enfants, pauvres et nus, sans mère,
Sans maison, n'ont jamais d'oreiller pour dormir;
Ils ont toujours sommeil, ô destinée amère!
Maman ! douce maman ! cela me fait gémir ...
Marceline Desbordes-Valmore
James Clark
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Les séparés
Les séparés
N'écris pas, je suis triste, et je voudrais m'éteindre
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau
N'écris pas!
N'écris pas - N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes
Ne demande qu'à Dieu ... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais
N'écris pas!
N'écris pas - Je te crains; j'ai peur de ma mémoire;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire
Une chère écriture est un portrait vivant
N'écris pas !
N'écris pas ces mots doux que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur;
Et que je les voix brûler à travers ton sourire;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur
N'écris pas!
Marceline Desbordes-Valmore
N'écris pas, je suis triste, et je voudrais m'éteindre
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau
N'écris pas!
N'écris pas - N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes
Ne demande qu'à Dieu ... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais
N'écris pas!
N'écris pas - Je te crains; j'ai peur de ma mémoire;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire
Une chère écriture est un portrait vivant
N'écris pas !
N'écris pas ces mots doux que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur;
Et que je les voix brûler à travers ton sourire;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur
N'écris pas!
Marceline Desbordes-Valmore
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
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