La rebelle:Charles BAUDELAIRE
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La rebelle:Charles BAUDELAIRE
Le rebelle
Un ange furieux fond du ciel comme un aigle,
Du mécréant saisit
à plein poing les cheveux,
Et dit, le secouant : " Tu connaîtras la règle
!
(Car je suis ton bon Ange, entends-tu ?) Je le veux !
Sache qu'il
faut aimer, sans faire la grimace,
Le pauvre, le méchant, le tordu,
l'hébété,
Pour que tu puisses faire, à Jésus, quand il passe,
Un tapis
triomphal avec ta charité.
Tel est l'Amour ! Avant que ton coeur ne se
blase,
A la gloire de Dieu rallume ton extase ;
C'est la Volupté vraie aux
durables appas !"
Et l'Ange, châtiant autant, ma foi ! qu'il aime,
De
ses poings de géant torture l'anathème ;
Mais le damné répond toujours : " Je
ne veux pas !"
Un ange furieux fond du ciel comme un aigle,
Du mécréant saisit
à plein poing les cheveux,
Et dit, le secouant : " Tu connaîtras la règle
!
(Car je suis ton bon Ange, entends-tu ?) Je le veux !
Sache qu'il
faut aimer, sans faire la grimace,
Le pauvre, le méchant, le tordu,
l'hébété,
Pour que tu puisses faire, à Jésus, quand il passe,
Un tapis
triomphal avec ta charité.
Tel est l'Amour ! Avant que ton coeur ne se
blase,
A la gloire de Dieu rallume ton extase ;
C'est la Volupté vraie aux
durables appas !"
Et l'Ange, châtiant autant, ma foi ! qu'il aime,
De
ses poings de géant torture l'anathème ;
Mais le damné répond toujours : " Je
ne veux pas !"
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Re: La rebelle:Charles BAUDELAIRE
Je vois scintiller tels de très heureux trésors
Des myriades de rimes. J'admire, j'adore...
Mais ne me sens plus vivant qu'en lisant des morts !
Souvent, les contemporains en ont rogné l'or,
N'ont libéré le vers que pour ne le plus voir,
Que pour le congédier. Le vers s'est fait avoir !
Ecrivant ces choses, hélas ! on est bien seul.
Et de la poésie... On s'en sent le linceul.
Des myriades de rimes. J'admire, j'adore...
Mais ne me sens plus vivant qu'en lisant des morts !
Souvent, les contemporains en ont rogné l'or,
N'ont libéré le vers que pour ne le plus voir,
Que pour le congédier. Le vers s'est fait avoir !
Ecrivant ces choses, hélas ! on est bien seul.
Et de la poésie... On s'en sent le linceul.
j-p-olivier- Nombre de messages : 263
Date d'inscription : 04/02/2011
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