le fleuve des enfers.
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le fleuve des enfers.
Venant droit du Sud, un grand vent sur les tombes
En vifs tourbillons s’infiltrait dans les combles,
Et son entassement
Reformait des hauteurs et dépassait les pierres,
Comme s’il voulait rejoindre les poussières
Des morts, discrètement.
En ce jour prévu par le rite funèbre,
Le corps embaumé de ce roi célèbre,
Haït des égyptiens,
Sera enterré, mais seule sa momie
En son sarcophage en polychromie
Sera suivi des siens.
Quand bien même embaumé, dans son vase canope,
Son cœur empestait malgré l’encens et l’hysope
Et, pour simple trésor,
Un bousier tout bleu, scarabée nacré
De ce bleu du Nil sur un papyrus sacré
Le suivrait dans la mort.
Pas de momie de chat pour le voyage
C’était seulement un trajet sans bagage
Pour paraître tout nu
Au procès final dans un monde infernal
Devant les jurés du dernier tribunal
Des assassinats dont il était comptable
Rien ne paraissait assez abominable
Qu’importe l’aveu !
Il n’avait pas cru ce prêtre de malheur
Qui lui prédisait l’effrayante douleur
De ce grand lac de feu
Et pourtant voilà devant lui ce domaine
Coupé de hauts murs dissimulant à peine
Ces étranges lieux
Où, nus, et soumis, par une chaîne liés,
Des êtres humains, battus et suppliciés,
Supplient les Dieux.
-II-
Domine le bruit.de milliers de squelettes
Dont les os en tas, par charrettes complètes
Brûleront aux bûchers.
Sur la berge au loin, de tous nouveaux défunts
Marchent tête baissée attendus des tribuns
Flanqués de fiers archers
Aznout, n’est plus roi, Osiris est son maître
Thot et Anubis, vont juger ce grand traître
Quand tombera le soir.
La balance d’or, aux plateaux de platine
L’âme pèsera mais déjà l’on devine
Qu’en elle tout est noir.
Lorsque sur son sol, il fomenta des guerres
Il pouvait trahir, ceux qu’il nommait ses frères
Pire qu’un ennemi.
En un court instant il revit ses méfaits
Et l’odeur du sang lui fit autant d’effets
Qu’une odeur de vomi
Sur son sarcophage hermopolitain
Le plan du passage devenait incertain !
Au prix de grands efforts
Il devrait franchir un grand fleuve de boues
Une route hostile aux lignes très floues
Que suivaient les morts
-3-
Pas la moindre fleur sur le chemin ne pousse.
Du charnier puant, maculé par la mousse
De putréfaction,
Bourdonnent des mouches et fourmille de vers.
Des serpents hideux et des monstres pervers
Montent la faction
Apop et Sati les bourreaux monstrueux
S’enroulant aux corps de tous ces malheureux
Les dévorent vivants.
Les plus grands pécheurs sans pitié condamnés
Vont mourir de soif où encore affamés
Mangent leurs excréments.
Les pieds tout en sang, et poussé par la foule
Le voilà tremblant devant l’affreuse goule
De diaboliques dieux.
Aznout va passer la clôture de fer
Où quarante deux des juges de l’enfer
Ecoutent les aveux
Il ne peut mentir même pour sa défense
Car il revoit sa vie et depuis son enfance
Ses fautes sont comptées.
Sur le livre d’or ses crimes sont écrits
Car montent alors l’épouvante et les cris
Des femmes éventrées.
-IV-
Il revoit pourtant les mines réjouies
L’Air concupiscents et chairs épanouies
De ses vils courtisans
Lorsqu’on amenait une jeune pubère
Livrée toute nue et face contre terre
Aux viols avilissants
Dans sa vie Il n’eut de ces plaisirs d’alcôve
Où l’amour est pur et, même vieillard chauve,
Nulle devant le roi
N’a senti le plaisir, ni trahit dans un râle
L’extase amoureuse en l’étreinte immorale,
Tant était grand l’effroi.
Il mourut rongé par un mal pernicieux
Que tous s’accordaient envoyé par les Dieux.
Dans d’horribles souffrances
Il demanda souvent que cessent ses douleurs,
Mais le voir souffrir vengeait ses serviteurs
De ses intransigeances.
Et nul ne dira où se trouve sa tombe
Afin que son esprit ne sorte de sa combe
Effrayer les vivants.
Les mondes obscurs gardent son âme noire
Payant à jamais, sans autre échappatoire
Que les enfers ardents
En vifs tourbillons s’infiltrait dans les combles,
Et son entassement
Reformait des hauteurs et dépassait les pierres,
Comme s’il voulait rejoindre les poussières
Des morts, discrètement.
En ce jour prévu par le rite funèbre,
Le corps embaumé de ce roi célèbre,
Haït des égyptiens,
Sera enterré, mais seule sa momie
En son sarcophage en polychromie
Sera suivi des siens.
Quand bien même embaumé, dans son vase canope,
Son cœur empestait malgré l’encens et l’hysope
Et, pour simple trésor,
Un bousier tout bleu, scarabée nacré
De ce bleu du Nil sur un papyrus sacré
Le suivrait dans la mort.
Pas de momie de chat pour le voyage
C’était seulement un trajet sans bagage
Pour paraître tout nu
Au procès final dans un monde infernal
Devant les jurés du dernier tribunal
Des assassinats dont il était comptable
Rien ne paraissait assez abominable
Qu’importe l’aveu !
Il n’avait pas cru ce prêtre de malheur
Qui lui prédisait l’effrayante douleur
De ce grand lac de feu
Et pourtant voilà devant lui ce domaine
Coupé de hauts murs dissimulant à peine
Ces étranges lieux
Où, nus, et soumis, par une chaîne liés,
Des êtres humains, battus et suppliciés,
Supplient les Dieux.
-II-
Domine le bruit.de milliers de squelettes
Dont les os en tas, par charrettes complètes
Brûleront aux bûchers.
Sur la berge au loin, de tous nouveaux défunts
Marchent tête baissée attendus des tribuns
Flanqués de fiers archers
Aznout, n’est plus roi, Osiris est son maître
Thot et Anubis, vont juger ce grand traître
Quand tombera le soir.
La balance d’or, aux plateaux de platine
L’âme pèsera mais déjà l’on devine
Qu’en elle tout est noir.
Lorsque sur son sol, il fomenta des guerres
Il pouvait trahir, ceux qu’il nommait ses frères
Pire qu’un ennemi.
En un court instant il revit ses méfaits
Et l’odeur du sang lui fit autant d’effets
Qu’une odeur de vomi
Sur son sarcophage hermopolitain
Le plan du passage devenait incertain !
Au prix de grands efforts
Il devrait franchir un grand fleuve de boues
Une route hostile aux lignes très floues
Que suivaient les morts
-3-
Pas la moindre fleur sur le chemin ne pousse.
Du charnier puant, maculé par la mousse
De putréfaction,
Bourdonnent des mouches et fourmille de vers.
Des serpents hideux et des monstres pervers
Montent la faction
Apop et Sati les bourreaux monstrueux
S’enroulant aux corps de tous ces malheureux
Les dévorent vivants.
Les plus grands pécheurs sans pitié condamnés
Vont mourir de soif où encore affamés
Mangent leurs excréments.
Les pieds tout en sang, et poussé par la foule
Le voilà tremblant devant l’affreuse goule
De diaboliques dieux.
Aznout va passer la clôture de fer
Où quarante deux des juges de l’enfer
Ecoutent les aveux
Il ne peut mentir même pour sa défense
Car il revoit sa vie et depuis son enfance
Ses fautes sont comptées.
Sur le livre d’or ses crimes sont écrits
Car montent alors l’épouvante et les cris
Des femmes éventrées.
-IV-
Il revoit pourtant les mines réjouies
L’Air concupiscents et chairs épanouies
De ses vils courtisans
Lorsqu’on amenait une jeune pubère
Livrée toute nue et face contre terre
Aux viols avilissants
Dans sa vie Il n’eut de ces plaisirs d’alcôve
Où l’amour est pur et, même vieillard chauve,
Nulle devant le roi
N’a senti le plaisir, ni trahit dans un râle
L’extase amoureuse en l’étreinte immorale,
Tant était grand l’effroi.
Il mourut rongé par un mal pernicieux
Que tous s’accordaient envoyé par les Dieux.
Dans d’horribles souffrances
Il demanda souvent que cessent ses douleurs,
Mais le voir souffrir vengeait ses serviteurs
De ses intransigeances.
Et nul ne dira où se trouve sa tombe
Afin que son esprit ne sorte de sa combe
Effrayer les vivants.
Les mondes obscurs gardent son âme noire
Payant à jamais, sans autre échappatoire
Que les enfers ardents
TITEFEE- Nombre de messages : 1437
loisirs : poésies, ballades
Humeur : rêveuse
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: le fleuve des enfers.
Ou làààààààààààà....
Je vais me renseigner sur cette histoire égyptienne.
(juste domage pour le "3", et le manque de "I")
Et de ce pas , je vais revenir
et cette histoire je vais relire
Afin d'un commentaire pouvoir émettre
Car de ce récit je ne peux commenter sans connaître...
A+++, Béa
Je vais me renseigner sur cette histoire égyptienne.
(juste domage pour le "3", et le manque de "I")
Et de ce pas , je vais revenir
et cette histoire je vais relire
Afin d'un commentaire pouvoir émettre
Car de ce récit je ne peux commenter sans connaître...
A+++, Béa
miss Béa- Nombre de messages : 3641
loisirs : mes enfants, écrire, tv, amis...
Humeur : calme, posée, indépendante, un peu mélancolique, mais joyeuse quand même!
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: le fleuve des enfers.
Tu ne trouveras pas Aznout, car je l'ai inventé de toutes pièces, sauf les rites et la représentation des enfers pour les égyptiens du temps des Pharaons.
expliques moi s'il te plait pour le I, car je n'ai pas trouvé. Je t'en remercie;
expliques moi s'il te plait pour le I, car je n'ai pas trouvé. Je t'en remercie;
TITEFEE- Nombre de messages : 1437
loisirs : poésies, ballades
Humeur : rêveuse
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: le fleuve des enfers.
TITEFEE a écrit:Tu ne trouveras pas Aznout, car je l'ai inventé de toutes pièces, sauf les rites et la représentation des enfers pour les égyptiens du temps des Pharaons.
expliques moi s'il te plait pour le I, car je n'ai pas trouvé. Je t'en remercie;
C'est le "I" pour le chapitre 1.
bizou
Béa
miss Béa- Nombre de messages : 3641
loisirs : mes enfants, écrire, tv, amis...
Humeur : calme, posée, indépendante, un peu mélancolique, mais joyeuse quand même!
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: le fleuve des enfers.
TITEFEE a écrit:Venant droit du Sud, un grand vent sur les tombes
En vifs tourbillons s’infiltrait dans les combles,
Et son entassement
Reformait des hauteurs et dépassait les pierres,
Comme s’il voulait rejoindre les poussières
Des morts, discrètement.
En ce jour prévu par le rite funèbre,
Le corps embaumé de ce roi célèbre,
Haït des égyptiens,
Sera enterré, mais seule sa momie
En son sarcophage en polychromie
Sera suivi des siens.
Quand bien même embaumé, dans son vase canope,
Son cœur empestait malgré l’encens et l’hysope
Et, pour simple trésor,
Un bousier tout bleu, scarabée nacré
De ce bleu du Nil sur un papyrus sacré
Le suivrait dans la mort.
Pas de momie de chat pour le voyage
C’était seulement un trajet sans bagage
Pour paraître tout nu
Au procès final dans un monde infernal
Devant les jurés du dernier tribunal
Des assassinats dont il était comptable
Rien ne paraissait assez abominable
Qu’importe l’aveu !
Il n’avait pas cru ce prêtre de malheur
Qui lui prédisait l’effrayante douleur
De ce grand lac de feu
Et pourtant voilà devant lui ce domaine
Coupé de hauts murs dissimulant à peine
Ces étranges lieux
Où, nus, et soumis, par une chaîne liés,
Des êtres humains, battus et suppliciés,
Supplient les Dieux.
-II-
Domine le bruit.de milliers de squelettes
Dont les os en tas, par charrettes complètes
Brûleront aux bûchers.
Sur la berge au loin, de tous nouveaux défunts
Marchent tête baissée attendus des tribuns
Flanqués de fiers archers
Aznout, n’est plus roi, Osiris est son maître
Thot et Anubis, vont juger ce grand traître
Quand tombera le soir.
La balance d’or, aux plateaux de platine
L’âme pèsera mais déjà l’on devine
Qu’en elle tout est noir.
Lorsque sur son sol, il fomenta des guerres
Il pouvait trahir, ceux qu’il nommait ses frères
Pire qu’un ennemi.
En un court instant il revit ses méfaits
Et l’odeur du sang lui fit autant d’effets
Qu’une odeur de vomi
Sur son sarcophage hermopolitain
Le plan du passage devenait incertain !
Au prix de grands efforts
Il devrait franchir un grand fleuve de boues
Une route hostile aux lignes très floues
Que suivaient les morts
-3-
Pas la moindre fleur sur le chemin ne pousse.
Du charnier puant, maculé par la mousse
De putréfaction,
Bourdonnent des mouches et fourmille de vers.
Des serpents hideux et des monstres pervers
Montent la faction
Apop et Sati les bourreaux monstrueux
S’enroulant aux corps de tous ces malheureux
Les dévorent vivants.
Les plus grands pécheurs sans pitié condamnés
Vont mourir de soif où encore affamés
Mangent leurs excréments.
Les pieds tout en sang, et poussé par la foule
Le voilà tremblant devant l’affreuse goule
De diaboliques dieux.
Aznout va passer la clôture de fer
Où quarante deux des juges de l’enfer
Ecoutent les aveux
Il ne peut mentir même pour sa défense
Car il revoit sa vie et depuis son enfance
Ses fautes sont comptées.
Sur le livre d’or ses crimes sont écrits
Car montent alors l’épouvante et les cris
Des femmes éventrées.
-IV-
Il revoit pourtant les mines réjouies
L’Air concupiscents et chairs épanouies
De ses vils courtisans
Lorsqu’on amenait une jeune pubère
Livrée toute nue et face contre terre
Aux viols avilissants
Dans sa vie Il n’eut de ces plaisirs d’alcôve
Où l’amour est pur et, même vieillard chauve,
Nulle devant le roi
N’a senti le plaisir, ni trahit dans un râle
L’extase amoureuse en l’étreinte immorale,
Tant était grand l’effroi.
Il mourut rongé par un mal pernicieux
Que tous s’accordaient envoyé par les Dieux.
Dans d’horribles souffrances
Il demanda souvent que cessent ses douleurs,
Mais le voir souffrir vengeait ses serviteurs
De ses intransigeances.
Et nul ne dira où se trouve sa tombe
Afin que son esprit ne sorte de sa combe
Effrayer les vivants.
Les mondes obscurs gardent son âme noire
Payant à jamais, sans autre échappatoire
Que les enfers ardents
Titefée nous emmène dans l’Égypte des pharaons,là où la mort était un changement de niveau d’existence.Là où après la mort, le corps du défunt -surtout du pharaon- est préparé selon un rituel complexe: la momification, permettant à l’âme de parcourir le voyage dans l’au-delà.
La titefée a bien souligné l'idée du grand voyage dans l'au-delà, le cheminement pénible et périlleux du mort vers les enfers ou vers un au-delà libérateur qui ressemble au ciel; tout en passant sur les rites et les cérémonies instaurés pour assurer la protection des âmes durant ce voyage ...
Re: le fleuve des enfers.
Le voyage dans les enfers avec toi, fée, est plaisir
rayane- Nombre de messages : 1418
Date d'inscription : 23/09/2008
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