La Conférence des Oiseaux (Farid Al-Din Attâr)
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La Conférence des Oiseaux (Farid Al-Din Attâr)
La Conférence des Oiseaux (Farid Al-Din Attâr)
La conférence des oiseaux est une oeuvre majeure de la littérature persane écrite par Farid Al-Din Attâr, poète sufi du douzième siècle. Une cohorte d'oiseaux sont à la recherche de leur roi, le mystérieux Simorgh, un oiseau si beau qu'aucun regard humain ne peut en soutenir la vue.
Texte (je crains qu'il ne soit pas intégral) de La Conférence des Oiseaux
Déclaration de La Huppe
En ce temps là...
Les oiseaux du monde se réunirent tous, tant ceux qui sont connus que ceux qui sont inconnus, et ils tinrent alors entre eux ce langage
« Il n’y a pas dans le monde de pays sans roi ; comment se fait-il cependant que le pays des oiseaux en soit privé ?
Il ne faut pas que cet état de choses dure plus longtemps ; nous devons joindre nos efforts et aller à la recherche d’un roi, car il n’y a pas de bonne administration dans un pays sans roi, et l’armée est désorganisée. »
En conséquence, tous les oiseaux se rendirent en un certain lieu pour s’occuper de la recherche d’un roi.
La huppe
Toute émue et pleine d’espérance, arriva et se plaça au milieu de l’assemblée des oiseaux.
Elle avait sur la poitrine l’ornement qui témoignait qu’elle était entrée dans la voie spirituelle ; elle avait sur la tête la couronne de la vérité.
En effet, elle était entrée avec intelligence dans la voie spirituelle, et elle connaissait le bien et le mal.
« Chers oiseaux, dit-elle, je suis réellement enrôlée dans la milice divine, et je suis le messager du monde invisible. je connais Dieu et les secrets de la création.
Quand, comme moi, on porte écrit sur son bec le nom de l’Ultime, on doit nécessairement avoir l’intelligence de beaucoup de secrets. Je passe mes jours dans l’anxiété, et je n’ai affaire avec personne.
Je m’occupe de ce qui intéresse personnellement celui que je sers ; mais je ne me mets pas en peine de son armée. J’indique l’eau par mon instinct naturel, et je sais en outre beaucoup d’autres secrets. J’entretins Salomon [compris ici comme symbole de la sagesse] et j’allai en avant de son armée. Chose étonnante ! il ne demandait pas de nouvelles et ne s’informait pas de ceux qui manquaient dans son royaume ; mais, lorsque je m’éloignais un peu de lui, il me faisait chercher partout.
Puisqu’il ne pouvait se passer de moi, ma valeur était établie à jamais. Je portais ses lettres et je revenais ; j’étais son confident derrière le rideau.
L’oiseau qui est recherché par le prophète Salomon mérite de porter une couronne sur sa tête.
Tout oiseau peut-il entrer dans le chemin de celui qui y est parvenu avec bonheur par la grâce de l’Absolu ? ?
Pendant des années, j’ai traversé la mer et la terre, occupée à voyager. J’ai franchi des vallées et des montagnes ; j’ai parcouru un espace immense du temps du déluge. J’ai accompagné Salomon dans ses voyages ; j’ai souvent arpenté toute la surface du globe. Je connais bien mon roi, mais je ne puis aller le trouver toute seule. Si vous voulez m’y accompagner, je vous donnerai accès à la cour de ce roi.
Délivrez vous de toute présomption timide et aussi de tout trouble incrédule. Celui qui a joué sa propre vie est délivré de lui-même ; il est délivré du bien et du mal dans le chemin de son bien-aimé.
Soyez généreux de votre vie, et placez le pied sur ce chemin, pour poser ensuite le front sur le seuil de la porte de ce roi. Car nous avons un roi légitime, il réside derrière le mont Câf.
Son nom est Simorg : il est le roi des oiseaux.
Il est près de nous, et nous en sommes éloignés.
Le lieu qu’il habite est inaccessible, et il ne saurait être célébré par aucune langue.
Il a devant lui plus de cent mille voiles de lumière et d’obscurité.
Dans les deux mondes, il n’y a personne qui puisse lui disputer son empire. Il est le souverain par excellence ; il est submergé dans la perfection de sa majesté. Il ne se manifeste pas complètement même au lieu de son séjour, auquel la science et l’intelligence ne peuvent atteindre.
Le chemin est inconnu, et personne n’a assez de constance pour le trouver, quoique des milliers de créatures le désirent. L’âme la plus pure ne saurait le décrire, ni la raison le comprendre.
On est troublé, et, malgré ses deux yeux, on est dans l’obscurité.
Aucune science n’a encore pu comprendre sa perfection, aucune vue n’a encore aperçu sa beauté.
Les créatures n’ont pu s’élever jusqu’à son excellence ; la science est restée en arrière, et I’oeil a manqué de portée. C’est en vain que les créatures ont voulu atteindre avec leur imagination à cette perfection et à cette beauté. Comment ouvrir cette voie à l’imagination, comment livrer la lune au poisson ?
Là des milliers de têtes seront comme des boules de mil ; on n’y entendra que des exclamations et des soupirs. On trouve tour à tour dans ce chemin l’eau et la terre ferme, et l’on ne saurait se faire une idée de sa longueur. Il faut un homme à coeur de lion pour parcourir cette route extraordinaire ; car le chemin est long et la mer profonde. Aussi marche-t-on stupéfait, tantôt riant, tantôt pleurant. Quant à moi, je serais heureuse de trouver la trace de ce chemin, car ce serait pour moi une honte que de vivre sans y parvenir. À quoi servirait l’âme, si elle n’avait un objet à aimer ? Si tu es un homme, que ton âme ne soit pas sans maîtresse. Il faut un homme parfait pour un tel chemin, car il doit savoir introduire son âme à cette cour. Lave-toi bravement les mains de cette vie, si tu veux être appelé un homme (...)
Tous les oiseaux se réunirent donc, ainsi qu’il a été dit. Ils étaient dans l’agitation en songeant à la majesté du roi dont la huppe leur avait parlé. Le désir de l’avoir pour souverain s’était emparé d’eux et les avait jetés dans l’impatience.
Ils firent donc leur projet de départ et voulurent aller en avant ; ils devinrent ses amis et leurs propres ennemis.
Mais comme la route était longue et lointaine, chacun d’eux néanmoins était inquiet au moment de s’y engager et donna une excuse différente pour s’en dispenser, malgré la bonne volonté qu’il paraissait avoir....
La conférence des oiseaux est une oeuvre majeure de la littérature persane écrite par Farid Al-Din Attâr, poète sufi du douzième siècle. Une cohorte d'oiseaux sont à la recherche de leur roi, le mystérieux Simorgh, un oiseau si beau qu'aucun regard humain ne peut en soutenir la vue.
Texte (je crains qu'il ne soit pas intégral) de La Conférence des Oiseaux
Déclaration de La Huppe
En ce temps là...
Les oiseaux du monde se réunirent tous, tant ceux qui sont connus que ceux qui sont inconnus, et ils tinrent alors entre eux ce langage
« Il n’y a pas dans le monde de pays sans roi ; comment se fait-il cependant que le pays des oiseaux en soit privé ?
Il ne faut pas que cet état de choses dure plus longtemps ; nous devons joindre nos efforts et aller à la recherche d’un roi, car il n’y a pas de bonne administration dans un pays sans roi, et l’armée est désorganisée. »
En conséquence, tous les oiseaux se rendirent en un certain lieu pour s’occuper de la recherche d’un roi.
La huppe
Toute émue et pleine d’espérance, arriva et se plaça au milieu de l’assemblée des oiseaux.
Elle avait sur la poitrine l’ornement qui témoignait qu’elle était entrée dans la voie spirituelle ; elle avait sur la tête la couronne de la vérité.
En effet, elle était entrée avec intelligence dans la voie spirituelle, et elle connaissait le bien et le mal.
« Chers oiseaux, dit-elle, je suis réellement enrôlée dans la milice divine, et je suis le messager du monde invisible. je connais Dieu et les secrets de la création.
Quand, comme moi, on porte écrit sur son bec le nom de l’Ultime, on doit nécessairement avoir l’intelligence de beaucoup de secrets. Je passe mes jours dans l’anxiété, et je n’ai affaire avec personne.
Je m’occupe de ce qui intéresse personnellement celui que je sers ; mais je ne me mets pas en peine de son armée. J’indique l’eau par mon instinct naturel, et je sais en outre beaucoup d’autres secrets. J’entretins Salomon [compris ici comme symbole de la sagesse] et j’allai en avant de son armée. Chose étonnante ! il ne demandait pas de nouvelles et ne s’informait pas de ceux qui manquaient dans son royaume ; mais, lorsque je m’éloignais un peu de lui, il me faisait chercher partout.
Puisqu’il ne pouvait se passer de moi, ma valeur était établie à jamais. Je portais ses lettres et je revenais ; j’étais son confident derrière le rideau.
L’oiseau qui est recherché par le prophète Salomon mérite de porter une couronne sur sa tête.
Tout oiseau peut-il entrer dans le chemin de celui qui y est parvenu avec bonheur par la grâce de l’Absolu ? ?
Pendant des années, j’ai traversé la mer et la terre, occupée à voyager. J’ai franchi des vallées et des montagnes ; j’ai parcouru un espace immense du temps du déluge. J’ai accompagné Salomon dans ses voyages ; j’ai souvent arpenté toute la surface du globe. Je connais bien mon roi, mais je ne puis aller le trouver toute seule. Si vous voulez m’y accompagner, je vous donnerai accès à la cour de ce roi.
Délivrez vous de toute présomption timide et aussi de tout trouble incrédule. Celui qui a joué sa propre vie est délivré de lui-même ; il est délivré du bien et du mal dans le chemin de son bien-aimé.
Soyez généreux de votre vie, et placez le pied sur ce chemin, pour poser ensuite le front sur le seuil de la porte de ce roi. Car nous avons un roi légitime, il réside derrière le mont Câf.
Son nom est Simorg : il est le roi des oiseaux.
Il est près de nous, et nous en sommes éloignés.
Le lieu qu’il habite est inaccessible, et il ne saurait être célébré par aucune langue.
Il a devant lui plus de cent mille voiles de lumière et d’obscurité.
Dans les deux mondes, il n’y a personne qui puisse lui disputer son empire. Il est le souverain par excellence ; il est submergé dans la perfection de sa majesté. Il ne se manifeste pas complètement même au lieu de son séjour, auquel la science et l’intelligence ne peuvent atteindre.
Le chemin est inconnu, et personne n’a assez de constance pour le trouver, quoique des milliers de créatures le désirent. L’âme la plus pure ne saurait le décrire, ni la raison le comprendre.
On est troublé, et, malgré ses deux yeux, on est dans l’obscurité.
Aucune science n’a encore pu comprendre sa perfection, aucune vue n’a encore aperçu sa beauté.
Les créatures n’ont pu s’élever jusqu’à son excellence ; la science est restée en arrière, et I’oeil a manqué de portée. C’est en vain que les créatures ont voulu atteindre avec leur imagination à cette perfection et à cette beauté. Comment ouvrir cette voie à l’imagination, comment livrer la lune au poisson ?
Là des milliers de têtes seront comme des boules de mil ; on n’y entendra que des exclamations et des soupirs. On trouve tour à tour dans ce chemin l’eau et la terre ferme, et l’on ne saurait se faire une idée de sa longueur. Il faut un homme à coeur de lion pour parcourir cette route extraordinaire ; car le chemin est long et la mer profonde. Aussi marche-t-on stupéfait, tantôt riant, tantôt pleurant. Quant à moi, je serais heureuse de trouver la trace de ce chemin, car ce serait pour moi une honte que de vivre sans y parvenir. À quoi servirait l’âme, si elle n’avait un objet à aimer ? Si tu es un homme, que ton âme ne soit pas sans maîtresse. Il faut un homme parfait pour un tel chemin, car il doit savoir introduire son âme à cette cour. Lave-toi bravement les mains de cette vie, si tu veux être appelé un homme (...)
Tous les oiseaux se réunirent donc, ainsi qu’il a été dit. Ils étaient dans l’agitation en songeant à la majesté du roi dont la huppe leur avait parlé. Le désir de l’avoir pour souverain s’était emparé d’eux et les avait jetés dans l’impatience.
Ils firent donc leur projet de départ et voulurent aller en avant ; ils devinrent ses amis et leurs propres ennemis.
Mais comme la route était longue et lointaine, chacun d’eux néanmoins était inquiet au moment de s’y engager et donna une excuse différente pour s’en dispenser, malgré la bonne volonté qu’il paraissait avoir....
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
Farid Al-Din Attar Par =Benjamin Berton
Farid Al-Din Attar est né en Perse (Iran) au milieu du XIIème siècle. Poète mystique, fils d'un "pharmacien, chimiste, botaniste" aisé, Attar est resté célèbre pour sa Conférence des Oiseaux. Dans cette chronique en vers, les oiseaux du monde entier partent à travers 7 vallées à la recherche de leur roi Simurgh (qui veut dire 30 oiseaux - chose qui aura une importance décisive à la fin). Ils traverseront comme Ulysse et d'autres héros picaresques bien des difficultés, des tempêtes et des régions avant d'arriver au bout (surprenant) de leur quête. Je n'en dis pas plus pour ceux qui voudraient s'engager dans l'aventure mais la lecture de la Conférence des Oiseaux est aussi facile et fluide que la compréhension du passage qui suit. D'une certaine manière, elle dépasse par sa simplicité les évocations de Dante et par sa justesse, l'émotion qui se dégage de la poésie de Léopardi. On peut lui reprocher d'être "simpliste" et de ne pas pousser aussi loin l'allégorie que d'autres, mais le style d'Attar est d'une beauté évidente qui saute aux yeux (et sûrement aussi aux oreilles) et se présente comme une ligne claire poétique difficilement égalable. Ce qui frappe dans l'aventure des vallées, c'est évidemment l'effort de dépouillement qui est exigé à chaque fois des oiseaux. Le mysticisme d'Attar (la dernière vallée - celle de la dépravation et de la mort - nous ramène brutalement au monde) est fascinant par sa pureté, son utilisation d'un symbolisme puissant et ses tentations panthéistes.
La vallée qui suit est la Vallée de l'Amour. Pour y entrer, tu dois avoir le coeur bouillant. Comment dire ça autrement ? L'homme doit être le feu, en personne. Le visage de celui qui aime ou est aimé doit être bordé par les flammes, incandescent et irrésolu, comme le feu lui-même. L'amour véritable n'admet pas d'arrière-pensées. Par l'amour, le Bien et le Mal cessent d'exister.
« Mais toi, dont l'esprit ne touche pas terre et qui se fout de tout, tu te moqueras de ce discours, tes dents n'y mordront pas avidement. Une personne qui a de la loyauté en elle tient son argent prêt, sa tête disponible, pour s'unir à ses amis. Les autres se contentent de brandir ce qu'ils feront pour toi... demain. Celui qui ne s'engage pas de cette façon là du côté de la loyauté, entier et sans retenue, ne sera jamais affranchi de la tristesse et de la mélancolie qui le plombent. Il sera agité et torturé jusqu'à ce que le faucon atteigne son but. Si un poisson est poussé par les vagues sur la plage, hors de l'eau, ne se débattra-t-il pas pour regagner l'onde ?
« Dans cette vallée, l'amour est représenté par le feu, la raison par la fumée. Quand vient l'amour, la raison s'efface. Car la raison ne peut vivre sous la folie de l'amour. L'amour n'a rien à faire avec la raison des hommes. Si tu avais la conscience claire et l'esprit tourné vers le dedans, tu saurais voir de tes yeux la structure atomique du monde visible. Mais si tu regardes les choses avec les yeux de la raison commune, tu ne comprendras jamais combien il est vital d'aimer.
Seul un homme qui a vécu et goûté la liberté peut accéder à ce bienfait. Celui qui veut venir jusque dans cette vallée doit y venir avec mille coeurs au moins, et être prêt à les sacrifier les uns après les autres à chaque seconde.
Par =Benjamin Berton
http://fluctuat.premiere.fr/Livres/News/Dans-la-vallee-de-l-amour-avec-Farid-Al-Din-Attar-3202188
La vallée qui suit est la Vallée de l'Amour. Pour y entrer, tu dois avoir le coeur bouillant. Comment dire ça autrement ? L'homme doit être le feu, en personne. Le visage de celui qui aime ou est aimé doit être bordé par les flammes, incandescent et irrésolu, comme le feu lui-même. L'amour véritable n'admet pas d'arrière-pensées. Par l'amour, le Bien et le Mal cessent d'exister.
« Mais toi, dont l'esprit ne touche pas terre et qui se fout de tout, tu te moqueras de ce discours, tes dents n'y mordront pas avidement. Une personne qui a de la loyauté en elle tient son argent prêt, sa tête disponible, pour s'unir à ses amis. Les autres se contentent de brandir ce qu'ils feront pour toi... demain. Celui qui ne s'engage pas de cette façon là du côté de la loyauté, entier et sans retenue, ne sera jamais affranchi de la tristesse et de la mélancolie qui le plombent. Il sera agité et torturé jusqu'à ce que le faucon atteigne son but. Si un poisson est poussé par les vagues sur la plage, hors de l'eau, ne se débattra-t-il pas pour regagner l'onde ?
« Dans cette vallée, l'amour est représenté par le feu, la raison par la fumée. Quand vient l'amour, la raison s'efface. Car la raison ne peut vivre sous la folie de l'amour. L'amour n'a rien à faire avec la raison des hommes. Si tu avais la conscience claire et l'esprit tourné vers le dedans, tu saurais voir de tes yeux la structure atomique du monde visible. Mais si tu regardes les choses avec les yeux de la raison commune, tu ne comprendras jamais combien il est vital d'aimer.
Seul un homme qui a vécu et goûté la liberté peut accéder à ce bienfait. Celui qui veut venir jusque dans cette vallée doit y venir avec mille coeurs au moins, et être prêt à les sacrifier les uns après les autres à chaque seconde.
Par =Benjamin Berton
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Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
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