CHANSON ANONYME
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CHANSON ANONYME
ma vie
un morceau de lune
aux dents de lait jaunies
oublié sur le banc
d'un parc public vide
comme un pan de ciel
vidé de ses saints
de ses anges
et de ses esprits saints
qui placent sur le trottoir
de nos corps
à moitié mort
moitié vivant
des pelures jaunes
de figues bananes mûres
qui font sans discrimination
glisser chuter et casser les dents
de l'infini qui piège
la présence du bonheur.
c'est l'histoire d'une orange
qui imite les yeux doux
des Vénus de carrefour
souffrant de tuberculose
aiguë comme un dièdre
et causée par l'infection
moitié/moitié mielleuse
entre les débauches
du bien et du mal
qui se matérialisent
sur des airs de mourir d'aimer
dans l'entente de la détente
des «douces pour douces» anodines
qui laissent croire dur comme fer
comme on croit au divin retour de l'Autre
qu'un jour les poussins auront des quenodes
aussi blanches que la neige imaginaire
qui tapisse les hauteurs de Kenskoff
qui n'a jamais eu froid aux yeux
comme dans ces yeux aux regards interlopes
où coule dru le liquide cristalin
du fleuve maldoror qui charrie
les rires jaunes des heures
qui assassinent les secondes
qui couraient à pas pressés
après d'autres congénères
qui entravent la mouvance
de leur bien-être social
comme les bons enfants éduqués
par la faim
par le manque
par la prostitution
par tous les besoins
en rut de besoins d'exister
dans les quartiers interlopes
comme dans l'âme du jour rieur
et au coeur de la nuit rêveuse
où l'on se dit:
attention mon vieux
dans la nuit brève
dans la nuit souveraine
dans la nuit indomptable
sache que tous les chats sont gris
ils miaulent la douleur
des humains qui font
dans la mouvance du voyage
des fissures pour marquer
dans la mémoire du temps
le plagiat des chiens errant
qui à chaque pas pissent
pour se rappeler de leur destin
de leur vagabondage à la recherche
de la parole partout inexistante
et qui ainsi dit laisse faire les mystères têtus
des lourds silences d'Erzulie Freda
ma vie
un morceau de tout
un morceau de rien
le poème vertical du soleil
qui ne se laisse pas tomber malade
pour être enterré par les mots indolents
qui donnent vie éternelle à la chanson anonyme de l'Artibonite
bibi 2012
un morceau de lune
aux dents de lait jaunies
oublié sur le banc
d'un parc public vide
comme un pan de ciel
vidé de ses saints
de ses anges
et de ses esprits saints
qui placent sur le trottoir
de nos corps
à moitié mort
moitié vivant
des pelures jaunes
de figues bananes mûres
qui font sans discrimination
glisser chuter et casser les dents
de l'infini qui piège
la présence du bonheur.
c'est l'histoire d'une orange
qui imite les yeux doux
des Vénus de carrefour
souffrant de tuberculose
aiguë comme un dièdre
et causée par l'infection
moitié/moitié mielleuse
entre les débauches
du bien et du mal
qui se matérialisent
sur des airs de mourir d'aimer
dans l'entente de la détente
des «douces pour douces» anodines
qui laissent croire dur comme fer
comme on croit au divin retour de l'Autre
qu'un jour les poussins auront des quenodes
aussi blanches que la neige imaginaire
qui tapisse les hauteurs de Kenskoff
qui n'a jamais eu froid aux yeux
comme dans ces yeux aux regards interlopes
où coule dru le liquide cristalin
du fleuve maldoror qui charrie
les rires jaunes des heures
qui assassinent les secondes
qui couraient à pas pressés
après d'autres congénères
qui entravent la mouvance
de leur bien-être social
comme les bons enfants éduqués
par la faim
par le manque
par la prostitution
par tous les besoins
en rut de besoins d'exister
dans les quartiers interlopes
comme dans l'âme du jour rieur
et au coeur de la nuit rêveuse
où l'on se dit:
attention mon vieux
dans la nuit brève
dans la nuit souveraine
dans la nuit indomptable
sache que tous les chats sont gris
ils miaulent la douleur
des humains qui font
dans la mouvance du voyage
des fissures pour marquer
dans la mémoire du temps
le plagiat des chiens errant
qui à chaque pas pissent
pour se rappeler de leur destin
de leur vagabondage à la recherche
de la parole partout inexistante
et qui ainsi dit laisse faire les mystères têtus
des lourds silences d'Erzulie Freda
ma vie
un morceau de tout
un morceau de rien
le poème vertical du soleil
qui ne se laisse pas tomber malade
pour être enterré par les mots indolents
qui donnent vie éternelle à la chanson anonyme de l'Artibonite
bibi 2012
Dernière édition par bibi le Lun 26 Mar - 0:00, édité 1 fois
bibi- Nombre de messages : 2351
Date d'inscription : 13/01/2008
Re: CHANSON ANONYME
la vie n'est jamais un lonf fleuve tranquille
mais gageons ce bonheur simple d'être là présent
qui nous laisse suivre ce chemin de notre destin
pour participer à cette saga de la vie humaine
mais est-il vrai que la vie nous laisse à penser
alors a tes mots je suis reparti dans mon rêve philosophique
merci pour ce partage
amitié poétiques
tikalo
mais gageons ce bonheur simple d'être là présent
qui nous laisse suivre ce chemin de notre destin
pour participer à cette saga de la vie humaine
mais est-il vrai que la vie nous laisse à penser
alors a tes mots je suis reparti dans mon rêve philosophique
merci pour ce partage
amitié poétiques
tikalo
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