Ma ville

Ma ville

Le soleil se lève au matin endormi
Les horizons sont vides de jouissance
Seul l’animal là se va en confiance
Sur mes trottoirs cherchant l’inédit

L’heure s’avance je me recoiffe
Les cheveux de mon monde sombre
Petit à petit de partout se dénombre
Et soudain la musique m’offre sa soif

Ma chair de verdure se découvre
Ici plus de nuit quand ma lumière s’enfuit
Une dernière caresse sur mon béton séduit
Immenses colosses qu’une ombre recouvre

Je me prends aux joies du grand manège
Les bêtes d’acier se vont je ne sais où
Elles crient, crissent, tapagent comme fou
Je ne rêve plus leurs bruits nocifs m’assiègent

On me foule, on se défoule ô belle foule
Quand sur mes flancs bitumés le ruban se déroule
Et les couleurs dansent et s’écoulent
Sur le pavé du sage amour qui là roucoule

Mes statues, mes monuments, mes églises
S’avancent sur les yeux de chacun d’eux
L’œil discret certes mais si chaleureux
Mon monde leur convient et leur âme se dégrise

J’aime être propre pour le sain de leur jachère
Je leur offre le doux parfum de mes poumons
Quand le printemps se vient je me fleuris à façon
Et mes ronds-points sont floral bonheur qui n’indiffère

Je ne suis pas vil, je suis votre belle ville
Je fais mon cinéma quand je joue scène du bonheur
Regardez au Macdo les amants boivent mes saveurs
Ces instants de plaisirs qui ne sont en ville jamais futile
>₣C

Bonsoir Tikalo,

Je ne comprends pas tout dans ton écrit,
Est-ce alarmant, touchant, méprisant...?
Ta ville ? tu l'as dépeinte de façon tellement originale, que je m'y perds comme dans un labyrinthe...
Désolée, j'écris toujours ce que je ressens...

Bisou.

Béa

chère miss béa

avec grande humilité je dirai , faut-il avoir l'âme rêveuse du poète pour lire mes lignes car le plus souvent j'emploie la métaphore pour dire les choses du beau il ne faut donc pas lire tous mes mots et leur donner une valeur ou signification rationnelle mais retrouver l'image de ce qu'il représente ainsi

quand j'écris : les cheveux de mon monde sombre

je pourrai tout autant si je n'étais pas poète l'écrire ainsi
dans la ville les gens se promènent sur le trottoir et je vois leur ombres sombres

autre phrase
les bêtes d'acier se vont je ne sais où

les voitures passent je ne sais où elles vont

quand j'écris cela je laisse ç chacun de mener ses voitures là ils le veulent

je suis un adepte de Bachelard et particulièrement son livre : la rêverie des mots

mais je te remercie de t'abstreindre à lire ma poésie

la poésie ce sont les mots qui s'extirpent de l'imagination ou l'imaginaire de celui qui les transcrit sur sa feuille
Ainsi les mots doivent faire rêver et j'aime jouer avec eux.

amitié poétique


tikalo

Cher tikalo,

J'espère de tout cœur que je ne t'ai pas offusqué de quelque façon que ce soit, car nullement n'en était mon intention. Et de dire que te lire est pour moi une astreinte, c'est entièrement subjectif et réellement faux. J'aime lire, et j'aime répondre en mes ressentis aux vues de ma lecture. Ne te fâche pas, j'aurais pu ne rien dire, et je ne suis nullement méchante...
Merci pour tes gentilles explications qui m'ont fait comprendre mieux.

Bisou.

Béa

cchère miss bea

ne t'inquiète en aucune manière et d'aucune façon d'ailleurs tu ne peux m'avoir offusqué car le poète n'est jamais désolé de l'interprétation de celui qui le lit, il a pour lui cette humilité qui doit toujours le caractériser. aussi c'est avec grand plaisir que je t'ai apporté quelques interprétations sur ce poème et je ne peux être qu'heureux de ton questionnement cela prouve que ce poème ne t'as pas laissé indifférente car dans un cas contraire n' y aurais-tu pas mis ta petite griffe adorable

amitié poétique***

tikalo

ici ou ailleurs bonjour
et j'aime vous lire
un poème original
merci du partage

benino

Très beau ! Cette vile bouge de bruits, elle est un corps parcouru d'énergie, j'ai beaucoup aimé.
Merci du partage
Fox