Ma ville, je n’ai plus son nom…

Ma ville, j’ai oublié son nom.
Ma mémoire usée ;
J’ai beau la retourner, en vain.
Comme un enfant abusé,
Ma ville est tombée au fond du ravin,
Dans l’oubli jusqu’au fond…
Souffle de son nord
Le vent du gris béton.
S’érigent les caveaux aux vivants,
Pavoisent en l’air…
En bas se côtoient, dans la joie,
Jolies poubelles et nouveaux chats qui errent
Au gré des nouvelles rues, des nouvelles ruelles,
Des nouveaux ponts et tunnels ;
Là où autrefois
Je regardais paître les moutons,
C’est bien là que ma ville a perdu son nom.
Au loin, la montagne se hisse,
Pour me voir, me fait signe
De ses verts pâturages, de ses vignes,
De ses hommes fiers et dignes,
Mais je ne les vois pas…
Etant autrefois le Berger,
Dans ma ville à moi,
Me voici devenu étranger
Sous son ciel, sous mon toit…

amadin a écrit:Ma ville, j’ai oublié son nom.
Ma mémoire usée ;
J’ai beau la retourner, en vain.
Comme un enfant abusé,
Ma ville est tombée au fond du ravin,
Dans l’oubli jusqu’au fond…
Souffle de son nord
Le vent du gris béton.
S’érigent les caveaux aux vivants,
Pavoisent en l’air…
En bas se côtoient, dans la joie,
Jolies poubelles et nouveaux chats qui errent
Au gré des nouvelles rues, des nouvelles ruelles,
Des nouveaux ponts et tunnels ;
Là où autrefois
Je regardais paître les moutons,
C’est bien là que ma ville a perdu son nom.
Au loin, la montagne se hisse,
Pour me voir, me fait signe
De ses verts pâturages, de ses vignes,
De ses hommes fiers et dignes,
Mais je ne les vois pas…
Etant autrefois le Berger,
Dans ma ville à moi,
Me voici devenu étranger
Sous son ciel, sous mon toit…

ça peut arriver
ça m'est arrivé! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] de tout oublier même ma ville qui m'oublie elle aussi.

tout un passé enseveli sous le béton du progrès!
c'est triste.

amadin a écrit:tout un passé enseveli sous le béton du progrès!
c'est triste.

c'est ainsi, on perd nos mémoires collectives au nom d'un tas de choses dites progrès

Beau partage.

notre passé devient une caverne où on s'abrite contre l'effet néfaste des temps modernes.
Merci de ta lecture Rayanne.

amadin a écrit:Ma ville, j’ai oublié son nom.
Ma mémoire usée ;
J’ai beau la retourner, en vain.
Comme un enfant abusé,
Ma ville est tombée au fond du ravin,
Dans l’oubli jusqu’au fond…
Souffle de son nord
Le vent du gris béton.
S’érigent les caveaux aux vivants,
Pavoisent en l’air…
En bas se côtoient, dans la joie,
Jolies poubelles et nouveaux chats qui errent
Au gré des nouvelles rues, des nouvelles ruelles,
Des nouveaux ponts et tunnels ;
Là où autrefois
Je regardais paître les moutons,
C’est bien là que ma ville a perdu son nom.
Au loin, la montagne se hisse,
Pour me voir, me fait signe
De ses verts pâturages, de ses vignes,
De ses hommes fiers et dignes,
Mais je ne les vois pas…
Etant autrefois le Berger,
Dans ma ville à moi,
Me voici devenu étranger
Sous son ciel, sous mon toit…

moi, ma ville me garde dans ces bras et me séduit tout le temps [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

tu as de la chance , ça doit etre une ville merveilleuse.

Perdre ses repères, étrangers dans sa ville, résultat du progrès, du soi-disant modernisme, quelquefois de la bêtise des hommes
Merci pour ce partage plein de vérité !! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Amitiés
Nelly

c'était ça. J'aimerai vivre dans ces hameaux oubliés.
Merci Nelly.

Se sentir errant dans son propre bled, et y être nostalgique! Quelle belle poésie.
Merci du partage [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

tout change trop vite
surtout les petits bleds qui perdent leurs identités sous le béton comme tu dis.
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le béton est un fléau, il ronge et enlaidi....
paradis que sont-ils devenus?????
place au monde nouveau..............hélas
amicalement

le changement comme champignons empoisonnants, touchent toutes les régions et tout le monde
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