poètes d'Afrique
2 participants
Page 1 sur 1
poètes d'Afrique
Souviens-toi de la douceur d'un soir
auprès d'une fontaine,
de la danse de l'herbe qui plie
sous le vent, de l'eau qui coule
au fond de la vallée.
Souviens-toi, souviens-toi de la course folle
dans les plaines sèches, brûlées par la flamme
quand la forêt se pulvérise.
Souviens-toi de tes premiers jours de l'école
de l'alphabet rebelle
de la suite des nombres des divisions multiples
dans la poussière malléable.
Souviens-toi de la tendresse maternelle
des mains de ta mère modelant ton visage
les nerfs tendus par les rayons durs du soleil canicule
trésor sans prix, inégalable, mère.
Jean-Baptiste Mutabaruka, Les Chants du tambour, Revue Afrique, 1991
auprès d'une fontaine,
de la danse de l'herbe qui plie
sous le vent, de l'eau qui coule
au fond de la vallée.
Souviens-toi, souviens-toi de la course folle
dans les plaines sèches, brûlées par la flamme
quand la forêt se pulvérise.
Souviens-toi de tes premiers jours de l'école
de l'alphabet rebelle
de la suite des nombres des divisions multiples
dans la poussière malléable.
Souviens-toi de la tendresse maternelle
des mains de ta mère modelant ton visage
les nerfs tendus par les rayons durs du soleil canicule
trésor sans prix, inégalable, mère.
Jean-Baptiste Mutabaruka, Les Chants du tambour, Revue Afrique, 1991
fayssal morad- Nombre de messages : 840
Date d'inscription : 12/03/2010
ENVOUTEMENT-A Paulette Folly, l’Antillaise
ENVOUTEMENT
A Paulette Folly, l’Antillaise
Danse, Négresse marron !
Le blanc applaudit
Le blanc rit de bon cœur
Danse, Négresse marron
Retrouve les pas de la danse du fouet !
Tes reins souples tu les dois
A ton aïeule guinéenne que tu ne connais pas
Le blanc rit à se tordre
Et sa femme applaudit
Danse, mauresque aux attaches fines,
Offre ton ventre nu,
Aux mains avides et blanches
Qui pour violer ta mère n’étaient pas aussi tendres.
Ballet, danse, rythme
Saoulé par les rires
A trempé son tam-tam
Dans le sang blanc du Blanc qui rit.
Annette Mbaye d’Erneville dans Poètes d’Afrique et des Antilles, anthologie présenté par Hamidou Dia, Editions La Table Ronde, page 156
A Paulette Folly, l’Antillaise
Danse, Négresse marron !
Le blanc applaudit
Le blanc rit de bon cœur
Danse, Négresse marron
Retrouve les pas de la danse du fouet !
Tes reins souples tu les dois
A ton aïeule guinéenne que tu ne connais pas
Le blanc rit à se tordre
Et sa femme applaudit
Danse, mauresque aux attaches fines,
Offre ton ventre nu,
Aux mains avides et blanches
Qui pour violer ta mère n’étaient pas aussi tendres.
Ballet, danse, rythme
Saoulé par les rires
A trempé son tam-tam
Dans le sang blanc du Blanc qui rit.
Annette Mbaye d’Erneville dans Poètes d’Afrique et des Antilles, anthologie présenté par Hamidou Dia, Editions La Table Ronde, page 156
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Poésie d'Eugène Sama- CONGO
ATLAS
J'ai beau envelopper mon coeur
Sous une double muraille
Il reste perméable
Comme un filtre
Comme Atlas j'ai l'air
De porter le Congo sur mes frêles épaules
Et pris de désaroi
Je déambule aveugle aux yeux ouverts
Malgré sa double barrière d'airain
Mon coeur aux abois bât
A une folle cadence
Je suis un lièvre poursuivi par une meute
Qui pourrait arrêter ces lévriers
Pour décharger ce coeur en plomb
Qui oppresse ma délicate poitrine
Un coeur à blanc chauffé
Transforme tout le corps en explosif
Prêt à sauter
Pauvre Atlas sans nerfs
Endurcis-toi par l'épreuve
Et bouche tous les orifices de ton corps
Poésie d'Eugène Sama- CONGO
J'ai beau envelopper mon coeur
Sous une double muraille
Il reste perméable
Comme un filtre
Comme Atlas j'ai l'air
De porter le Congo sur mes frêles épaules
Et pris de désaroi
Je déambule aveugle aux yeux ouverts
Malgré sa double barrière d'airain
Mon coeur aux abois bât
A une folle cadence
Je suis un lièvre poursuivi par une meute
Qui pourrait arrêter ces lévriers
Pour décharger ce coeur en plomb
Qui oppresse ma délicate poitrine
Un coeur à blanc chauffé
Transforme tout le corps en explosif
Prêt à sauter
Pauvre Atlas sans nerfs
Endurcis-toi par l'épreuve
Et bouche tous les orifices de ton corps
Poésie d'Eugène Sama- CONGO
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
ASCOFARE ABDOULAYE
EMPORTE MON POEME...
Le poète, au même,
Emporte mon poème
comme tu emportes
mes rêves
mais j’ai juré de conduire
ce peuple
là où
le ciel n’est que bleu
là où
l’herbe ne se couvre
que de rosée tendre
où mon cœur qui couvre
brûlera jusqu’à la cendre
brûlera des flammes
couleur d’esperance.
ASCOFARE ABDOULAYE
Le poète, au même,
Emporte mon poème
comme tu emportes
mes rêves
mais j’ai juré de conduire
ce peuple
là où
le ciel n’est que bleu
là où
l’herbe ne se couvre
que de rosée tendre
où mon cœur qui couvre
brûlera jusqu’à la cendre
brûlera des flammes
couleur d’esperance.
ASCOFARE ABDOULAYE
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Sujets similaires
» Je me présente je m'appelle Alejandro
» Poètes
» Ces poètes-là
» Poésie:Odilon-Jean PÉRIER
» poetes juifs
» Poètes
» Ces poètes-là
» Poésie:Odilon-Jean PÉRIER
» poetes juifs
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum