La jeune fille sans corps

• Caprice, rêve passager d'identification
  aux mannequins des couvertures de magazines... !
  
• L'anorexie véritable pathologie: troubles du
  comportement alimentaire possède le taux de mortalité par
  suicide le plus élevé de tous les troubles psychiatriques(en france)
  

cristopher-cris a écrit:

• Caprice, rêve passager d'identification
  aux mannequins des couvertures de magazines... !
  
• L'anorexie véritable pathologie: troubles du
  comportement alimentaire possède le taux de mortalité par
  suicide le plus élevé de tous les troubles psychiatriques(en france)
  

J'aime ce poème qui souligne un fait peu abordé malgré sa gravité.

Iness a écrit:La présence plus marquée de l'anorexie mentale dans les
sociétés modernes occidentales que dans d'autres sociétés humaines,
pose une question légitime :
La société de consommation et les modèles
qu'elle véhicule sont-ils des fabriques d'anorexiques ?

KAMEL a écrit:
C’est dans la tête que tout se passe, on a peur de
grossir, on croit que l’on est gros, on se voit gros dans le
miroir,…
Mais Pourquoi: On compte à peu
près 10% des garçons pour 90% des filles touchées?

rychar a écrit:

Iness a écrit:La présence plus marquée de l'anorexie mentale dans les
sociétés modernes occidentales que dans d'autres sociétés humaines,
pose une question légitime :
La société de consommation et les modèles
qu'elle véhicule sont-ils des fabriques d'anorexiques ?

certainement...
pas assez de place au spirituel, la société de consommation crée des modèles et suscite des envies...
elle détruit l'authenticité...
merci pour cet échange
amicalement

rychar a écrit:la jeune fille sans corps
se nourrit de remords
si tant est qu'elle avale
autrement que pillules

gaussée de ses semblables
boudée par gente mâle
vêtus en apparences
d'amours en substance

parcourir magazines
y concevoir parfaites
créatures surfaites
à s'en tailler les veines

et se nourrir d'illusions
bannir l'alimentation
trop surveiller l'aiguille
point santé qui vacille

l'été maudit soit soleil
à nul autre pareil
par sa lumière traitre
à faire apparaitre

ladite cellulite
parement de la honte
maigre on ne verrait plus
que fantasme qui n'est plus

la jeune fille sans corps
n'en finit plus de vomir
canons à n'en plus finir
en défilés de la mort

la jeune fille sans corps
aimerait bien revivre
de quelques heures ivres
ô sentiments point retors

miss Béa a écrit:

rychar a écrit:la jeune fille sans corps
se nourrit de remords
si tant est qu'elle avale
autrement que pillules

gaussée de ses semblables
boudée par gente mâle
vêtus en apparences
d'amours en substance

parcourir magazines
y concevoir parfaites
créatures surfaites
à s'en tailler les veines

et se nourrir d'illusions
bannir l'alimentation
trop surveiller l'aiguille
point santé qui vacille

l'été maudit soit soleil
à nul autre pareil
par sa lumière traitre
à faire apparaitre

ladite cellulite
parement de la honte
maigre on ne verrait plus
que fantasme qui n'est plus

la jeune fille sans corps
n'en finit plus de vomir
canons à n'en plus finir
en défilés de la mort

la jeune fille sans corps
aimerait bien revivre
de quelques heures ivres
ô sentiments point retors

Bonsoir Rychar,

Tu entames ici un bien sérieux problème :
Celui de l'identité au sein d'un monde trop cruel, trop regardant ce qui se passe chez son voisin avant de s'occuper de sa propre vie...
Aujourd'hui, la vie est dure, et beaucoup en souffrent, et diverses maladies en découlent...
Boisson, folie, suicide, anorexie, ... et j'en passe...

Dur de parler de ce gigantesque fléau qui touche plus de personne que l'on ne croit,
Et il faut arrêter de nous montrer la mode sur des "top-modèles" qui ne mangent plus ou presque pas, ...
Manger, c'est quand même un plaisir de la vie et je dis cela sans être épicurienne pour autant...

Bizou.

Béa

nisrine nacer a écrit:Un drame pour certaines petites en mal de maturité.
Superbe poème. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Merci du partage [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

nisrine nacer a écrit:Un drame pour certaines petites en mal de maturité.
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au fil des mots a écrit:Poème prenant rychar,

l'anorexie est un symptôme , et non une maladie. Elle l'anti-jumelle de la boulimie.
Notre société qui fait croire aux faibles que nous sommes ce que nous renvoyons comme image aux autres, est en effet fort destructrice et engendre des problématiques diverses.

L'anorexie, malgrès le lien avec tout ceci, est avant tout, un besoin de contrôle de sa propre vie. Le pouvoir sur son corps étant pour certaines filles la seule possibilité d'avoir le sentiment de maîtriser qqch.
Quel est le premier pouvoir qu'à un être ? celui de dire non, bien avant de parler ? -> Le pouvoir de refuser.... de se nourrir (un bébé n'étant pas influencé par la mode et l'apparence)

davidof a écrit:Bonsoir Rychar,
Tu as la plume séduisante et séductrice elle n'est pas anorexique, elle dévore sa muse et génère de la belle poésie.

Le sujet que tu évoque si joliment est dramatique, les médias ont grande responsabilité en premier lieu.
Amitié.

rychar a écrit:

au fil des mots a écrit:Poème prenant rychar,

l'anorexie est un symptôme , et non une maladie. Elle l'anti-jumelle de la boulimie.
Notre société qui fait croire aux faibles que nous sommes ce que nous renvoyons comme image aux autres, est en effet fort destructrice et engendre des problématiques diverses.

L'anorexie, malgrès le lien avec tout ceci, est avant tout, un besoin de contrôle de sa propre vie. Le pouvoir sur son corps étant pour certaines filles la seule possibilité d'avoir le sentiment de maîtriser qqch.
Quel est le premier pouvoir qu'à un être ? celui de dire non, bien avant de parler ? -> Le pouvoir de refuser.... de se nourrir (un bébé n'étant pas influencé par la mode et l'apparence)

d'accord avec toi, ton analyse du...SYMPTOME est la bonne...
ma fille a lu le témoignage d'une fille à ce sujet, son bouquin a été assez médiatisé ainsi que l'affiche...
édifiant....s'il n'a pas été romancé pour l'occasion.............. mais s'il peut être utile à quelqu'un...
bonne journée
amicalement

miss Béa a écrit:Bonsoir Rychar,

Excuse-moi, mais j'ai du mal à répondre, car je connais des gens qui, comme moi, ont vécu le licenciement, et sont dans le même cas, voire pire, en hôpital psychiatrique...
Non fous, mais victimes de la société, et je pars un peu du site pour beaucoup pour cela, car je refuse d'en être victime, donc je refuse d'aborder ce sujet au combien difficile...
Mais, tkt, je suis là, mais c'est très dur, je pleure parfois, souvent même...

Bisou

Miss

au fil des mots a écrit:

rychar a écrit:

au fil des mots a écrit:Poème prenant rychar,

l'anorexie est un symptôme , et non une maladie. Elle l'anti-jumelle de la boulimie.
Notre société qui fait croire aux faibles que nous sommes ce que nous renvoyons comme image aux autres, est en effet fort destructrice et engendre des problématiques diverses.

L'anorexie, malgrès le lien avec tout ceci, est avant tout, un besoin de contrôle de sa propre vie. Le pouvoir sur son corps étant pour certaines filles la seule possibilité d'avoir le sentiment de maîtriser qqch.
Quel est le premier pouvoir qu'à un être ? celui de dire non, bien avant de parler ? -> Le pouvoir de refuser.... de se nourrir (un bébé n'étant pas influencé par la mode et l'apparence)

d'accord avec toi, ton analyse du...SYMPTOME est la bonne...
ma fille a lu le témoignage d'une fille à ce sujet, son bouquin a été assez médiatisé ainsi que l'affiche...
édifiant....s'il n'a pas été romancé pour l'occasion.............. mais s'il peut être utile à quelqu'un...
bonne journée
amicalement

L'une de mes filles est entrée dans cet enfer, nous y entraînant forcément tous avec. A l'époque, les rumeurs prétendaient que la faute en revenait aux mères trop autoritaires et en manque d'écoute, je ne me voyais pas ainsi; mais du coup il me semblait que la solution étaient entre mes mains. La psy que nous suivions m'a expliqué que cela n'avait aucun rapport, que l'anorexie était bien plus complexe que cela.
D'un côté, j'étais soulagée de ne pas être la cause de sa souffrance, mais de l'autre, je me suis sentie démunie. De toute façon sa guérison lui appartenait.Autour, nous ne pouvions que lui donner de l'amour et servir de porte parole à la réalité qu'elle ne percevait plus.
Cet enfer n'a duré qu'un an(c'est terrible de voir son enfant au seuil de la mort, et pire d'accepter cette possibilité), autant elle a eu la force d'y entrer , autant le retour a été impressionnant (je l'admire ma fille). Maintenant , elle croque la vie à pleines dents, et nous savons tous que ce passage en terres obscures était nécessaire pour qu'elle se débarrasse d'angoisses, puisse profiter de plaisir de vivre et puisse se réaliser pleinement.

mais bon, la vie est ainsi, les périodes de pur bonheur succédant à celles d'épreuves, ainsi de suite

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