poésie et poème d'Henri Michaux
Page 1 sur 1
poésie et poème d'Henri Michaux
Tandis que je me rasais ce matin, étirant et soulevant un peu mes
lèvres pour avoir une surface plus tendue, bien résistante au rasoir,
qu'est-ce que je vois ? Trois dents en or ! Moi qui n'ai jamais été
chez le dentiste.
Ah ! Ah !
Et pourquoi ?
Pourquoi ? Pour me faire douter de moi, et ensuite me prendre mon nom
de Barnabé. Ah ! ils tirent ferme de l'autre coté, ils tirent, ils
tirent.
Moi aussi je suis prêt, et je LE retiens. « Barnabé », « Barnabé »,
dis-je doucement mais fermement ; alors, de leur côté, tous leurs
efforts se trouvent réduits à néant.
poésie et poème d'Henri Michaux
lèvres pour avoir une surface plus tendue, bien résistante au rasoir,
qu'est-ce que je vois ? Trois dents en or ! Moi qui n'ai jamais été
chez le dentiste.
Ah ! Ah !
Et pourquoi ?
Pourquoi ? Pour me faire douter de moi, et ensuite me prendre mon nom
de Barnabé. Ah ! ils tirent ferme de l'autre coté, ils tirent, ils
tirent.
Moi aussi je suis prêt, et je LE retiens. « Barnabé », « Barnabé »,
dis-je doucement mais fermement ; alors, de leur côté, tous leurs
efforts se trouvent réduits à néant.
poésie et poème d'Henri Michaux
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
Vie de chien
Je me couche toujours très tôt et fourbu, et cependant on ne relève aucun travail fatigant dans ma journée.
Possible qu'on ne relève rien mais moi, ce qui m'étonne, c'est que je
puisse tenir bon jusqu'au soir, et que je ne sois pas obligé d'aller me
coucher dès les quatre heures de l'après-midi.
Ce qui me fatigue ainsi, ce sont mes interventions continuelles.
J'ai déjà dit que dans la rue je me battais avec tout le monde; je
gifle l'un, je prends les seins aux femmes, et me servant de mon pied
comme d'un tentacule, je mets la panique dans les voitures du
Métropolitain.
Quant aux livres, ils me harassent par-dessus tout. Je ne laisse pas un mot dans son sens ni même dans sa forme.
Je l'attrape et, après quelques efforts, je le déracine et le détourne définitivement du troupeau de l'auteur.
Dans un chapitre vous avez tout de suite des milliers de phrases et il faut que je les sabote toutes. Cela m'est nécessaire.
Parfois, certains mots restent comme des tours. Je dois m'y prendre à
plusieurs reprises et, déjà bien avant dans mes dévastations, tout à
coup au détour d'une idée, je revois cette tour. Je ne l'avais donc pas
assez abattue, je dois revenir en arrière et lui trouver son poison, et
je passe ainsi un temps interminable.
Et le livre lu en entier, je me lamente, car je n'ai rien compris...
naturellement. N'ai pu me grossir de rien. Je reste maigre et sec.
Je pensais, n'est-ce pas , que quand j'aurais tout détruit, j'aurais de l'équilibre. Possible. Mais cela tarde, cela tarde bien.
Possible qu'on ne relève rien mais moi, ce qui m'étonne, c'est que je
puisse tenir bon jusqu'au soir, et que je ne sois pas obligé d'aller me
coucher dès les quatre heures de l'après-midi.
Ce qui me fatigue ainsi, ce sont mes interventions continuelles.
J'ai déjà dit que dans la rue je me battais avec tout le monde; je
gifle l'un, je prends les seins aux femmes, et me servant de mon pied
comme d'un tentacule, je mets la panique dans les voitures du
Métropolitain.
Quant aux livres, ils me harassent par-dessus tout. Je ne laisse pas un mot dans son sens ni même dans sa forme.
Je l'attrape et, après quelques efforts, je le déracine et le détourne définitivement du troupeau de l'auteur.
Dans un chapitre vous avez tout de suite des milliers de phrases et il faut que je les sabote toutes. Cela m'est nécessaire.
Parfois, certains mots restent comme des tours. Je dois m'y prendre à
plusieurs reprises et, déjà bien avant dans mes dévastations, tout à
coup au détour d'une idée, je revois cette tour. Je ne l'avais donc pas
assez abattue, je dois revenir en arrière et lui trouver son poison, et
je passe ainsi un temps interminable.
Et le livre lu en entier, je me lamente, car je n'ai rien compris...
naturellement. N'ai pu me grossir de rien. Je reste maigre et sec.
Je pensais, n'est-ce pas , que quand j'aurais tout détruit, j'aurais de l'équilibre. Possible. Mais cela tarde, cela tarde bien.
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
Un homme perdu
En sortant, je m'égarai. Il fut tout de suite trop tard pour reculer.
Je me trouvais au milieu d'une plaine. Et partout circulaient de
grandes roues. Leur taille était bien cent fois la mienne. Et d'autres
étaient plus grandes encore.Pour moi, sans presque les regarder, je
chuchotais à leur approche, doucement, comme à moi-même :
" Roue, ne m'écrase pas… Roue, je t'en supplie, ne m'écrase pas… Roue,
de grâce, ne m'écrase pas. " Elles arrivaient, arrachant un vent
puissant, et repartaient. Je titubais. Depuis des mois ainsi : " Roue,
ne m'écrase pas… Roue, cette fois-ci, encore, ne m'écrase pas. " Et
personne n'intervient ! Et rien ne peut arrêter ça ! Je resterai là
jusqu'à ma mort.
Je me trouvais au milieu d'une plaine. Et partout circulaient de
grandes roues. Leur taille était bien cent fois la mienne. Et d'autres
étaient plus grandes encore.Pour moi, sans presque les regarder, je
chuchotais à leur approche, doucement, comme à moi-même :
" Roue, ne m'écrase pas… Roue, je t'en supplie, ne m'écrase pas… Roue,
de grâce, ne m'écrase pas. " Elles arrivaient, arrachant un vent
puissant, et repartaient. Je titubais. Depuis des mois ainsi : " Roue,
ne m'écrase pas… Roue, cette fois-ci, encore, ne m'écrase pas. " Et
personne n'intervient ! Et rien ne peut arrêter ça ! Je resterai là
jusqu'à ma mort.
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
La jeune fille de Budapest
Dans la brume tiède d'une haleine de jeune fille, j'ai pris place
Je me suis retiré, je n'ai pas quitté ma place.
Ses bras ne pèsent rien. On les rencontre comme l'eau.
Ce qui est fané disparaît devant elle. Il ne reste que ses yeux.
Longues belles herbes, longues belles fleurs croissaient dans notre champ.
Obstacle si léger sur ma poitrine, comme tu t'appuies maintenant.
Tu t'appuies tellement, maintenant que tu n'es plus.
Je me suis retiré, je n'ai pas quitté ma place.
Ses bras ne pèsent rien. On les rencontre comme l'eau.
Ce qui est fané disparaît devant elle. Il ne reste que ses yeux.
Longues belles herbes, longues belles fleurs croissaient dans notre champ.
Obstacle si léger sur ma poitrine, comme tu t'appuies maintenant.
Tu t'appuies tellement, maintenant que tu n'es plus.
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
Qu'as tu fait de ta vie, pitance de roi ?
J'ai vu l'homme.
Je n'ai pas vu l'homme comme la mouette, vague au ventre, qui file rapide sur la mer indéfinie.
J'ai vu l'homme à la torche faible, ployé et qui cherchait. Il avait le
sérieux de la puce qui saute, mais son saut était rare et réglementé.
Sa cathédrale avait la flèche molle. Il était préoccupé.
Je n'ai pas entendu l'homme, les yeux humides de piété, dire au serpent
qui le pique mortellement: "puisses-tu renaître homme et lire les
védas". Mais j'ai entendu l'homme comme un char lourd sur sa lancée
écrasant mourants et morts, et il ne se retournait pas.
Son nez était relevé, comme la proue des embarcations vikings, mais il
ne regardait pas le ciel, demeure des dieux, il regardait le ciel
suspect d'où pouvait sortir à tout instant des machines implacables,
porteuses de bombes puissantes.
Extrait de
"L'Espace du Dedans"
ou "Epreuves, Exorcismes"
éd. Gallimard
Je n'ai pas vu l'homme comme la mouette, vague au ventre, qui file rapide sur la mer indéfinie.
J'ai vu l'homme à la torche faible, ployé et qui cherchait. Il avait le
sérieux de la puce qui saute, mais son saut était rare et réglementé.
Sa cathédrale avait la flèche molle. Il était préoccupé.
Je n'ai pas entendu l'homme, les yeux humides de piété, dire au serpent
qui le pique mortellement: "puisses-tu renaître homme et lire les
védas". Mais j'ai entendu l'homme comme un char lourd sur sa lancée
écrasant mourants et morts, et il ne se retournait pas.
Son nez était relevé, comme la proue des embarcations vikings, mais il
ne regardait pas le ciel, demeure des dieux, il regardait le ciel
suspect d'où pouvait sortir à tout instant des machines implacables,
porteuses de bombes puissantes.
Extrait de
"L'Espace du Dedans"
ou "Epreuves, Exorcismes"
éd. Gallimard
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
Ma vie
Tu
t'en vas sans moi, ma vie.
Tu roules.
Et moi j'attends encore de faire un pas.
Tu portes ailleurs la bataille.
Tu me désertes ainsi.
Je ne t'ai jamais suivie.
Je ne vois pas clair dans tes offres.
Le petit peu que je veux, jamais tu ne l'apportes.
A cause de ce manque, j'aspire à tant.
A tant de choses, à presque l'infini...
A cause de ce peu qui manque, que jamais tu n'apportes.
Extrait de "La Nuit Remue" Poésie/Gallimard
t'en vas sans moi, ma vie.
Tu roules.
Et moi j'attends encore de faire un pas.
Tu portes ailleurs la bataille.
Tu me désertes ainsi.
Je ne t'ai jamais suivie.
Je ne vois pas clair dans tes offres.
Le petit peu que je veux, jamais tu ne l'apportes.
A cause de ce manque, j'aspire à tant.
A tant de choses, à presque l'infini...
A cause de ce peu qui manque, que jamais tu n'apportes.
Extrait de "La Nuit Remue" Poésie/Gallimard
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
Rêve de moore
rêve de moore
...Et voyageant ainsi qu'on fait en rêve, elle arrive au milieu d'une peuplade de nègres.
Et là, suivant la coutume qui s'attache aux fils de roi, l'enfant royal
est nourri par la mère et par la nourrice. Mais à la nourriture on ne
laisse qu'un sein. L'autre est sectionné et la poitrine est plate comme
celle d'un homme (sauf le nœud de la cicatrice).
La voyageuse, voyant cela, s'étonne.
Alors le vice-roi : « Vous avez bien remarqué comme tout le monde,
n'est-ce pas, que quand l'enfant tette, l'autre mamelle, il la touche
constamment et la caresse. C'est ainsi que ça va le mieux.
« Or la nourrice nous en coupons une pour que l'enfant apprenne plus
vite à parler. En effet, ce sein absent l'intrigue tellement qu'il n'a
de cesse qu'il n'ait pu composer un mot et interroger là-dessus son
entourage.
« Et le premier mot qui vient, c'est toujours : abricot. »
...Et voyageant ainsi qu'on fait en rêve, elle arrive au milieu d'une peuplade de nègres.
Et là, suivant la coutume qui s'attache aux fils de roi, l'enfant royal
est nourri par la mère et par la nourrice. Mais à la nourriture on ne
laisse qu'un sein. L'autre est sectionné et la poitrine est plate comme
celle d'un homme (sauf le nœud de la cicatrice).
La voyageuse, voyant cela, s'étonne.
Alors le vice-roi : « Vous avez bien remarqué comme tout le monde,
n'est-ce pas, que quand l'enfant tette, l'autre mamelle, il la touche
constamment et la caresse. C'est ainsi que ça va le mieux.
« Or la nourrice nous en coupons une pour que l'enfant apprenne plus
vite à parler. En effet, ce sein absent l'intrigue tellement qu'il n'a
de cesse qu'il n'ait pu composer un mot et interroger là-dessus son
entourage.
« Et le premier mot qui vient, c'est toujours : abricot. »
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
ma vie s'arrêta
J'étais en plein océan. Nous voguions. Tout à coup le vent tomba. Alors l'océan démasqua sa grandeur, son interminable solitude.
Le vent tomba d'un coup, ma vis fit « toc ». Elle était arrêtée à tout jamais.
Ce fut une après-midi de délire, ce fut après-midi singulière, l'après-midi de « la fiancée se retire ».
Ce fut un moment, un éternel moment, comme la voix de l'homme et sa
santé étouffe sans effort les gémissements des microbes affamés, ce fut
un moment, et tous les autres moments s'y enfournèrent, s'y
envaginèrent, l'un après l'autre, au fur au mesure qu'ils arrivaient,
sans fin, sans fin, et je fus roulé dedans, de plus en plus enfoui,
sans fin, sans fin.
Le vent tomba d'un coup, ma vis fit « toc ». Elle était arrêtée à tout jamais.
Ce fut une après-midi de délire, ce fut après-midi singulière, l'après-midi de « la fiancée se retire ».
Ce fut un moment, un éternel moment, comme la voix de l'homme et sa
santé étouffe sans effort les gémissements des microbes affamés, ce fut
un moment, et tous les autres moments s'y enfournèrent, s'y
envaginèrent, l'un après l'autre, au fur au mesure qu'ils arrivaient,
sans fin, sans fin, et je fus roulé dedans, de plus en plus enfoui,
sans fin, sans fin.
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
mes occupations
Je peux rarement voir quelqu'un sans le battre.
D'autres préfèrent le monologue intérieur.
Moi non. J'aime mieux battre.
Il y a des gens qui s'assoient en face de moi au restaurant et
ne disent rien, ils restent un certain temps, car ils ont décidé de manger.
En voici un.Je te l'agrippe, toc.
Je te le ragrippe, toc.
Je le pends au portemanteau.
Je le décroche.
Je le repends.
Je le décroche.
Je le mets sur la table, je le tasse et l'étouffe.
Je le salis, je l'inonde.
Il revit.
Je le rince, je l'étire (je commence à m'énerver, il faut en finir),
je le masse,je le serre, je le résume et l'introduis dans mon verre,
et jette ostensiblement le contenu par terre, et dis au garçon:
«Mettez-moi donc un verre plus propre.»Mais je me sens mal,
je règle promptement l'addition et je m'en vais.
D'autres préfèrent le monologue intérieur.
Moi non. J'aime mieux battre.
Il y a des gens qui s'assoient en face de moi au restaurant et
ne disent rien, ils restent un certain temps, car ils ont décidé de manger.
En voici un.Je te l'agrippe, toc.
Je te le ragrippe, toc.
Je le pends au portemanteau.
Je le décroche.
Je le repends.
Je le décroche.
Je le mets sur la table, je le tasse et l'étouffe.
Je le salis, je l'inonde.
Il revit.
Je le rince, je l'étire (je commence à m'énerver, il faut en finir),
je le masse,je le serre, je le résume et l'introduis dans mon verre,
et jette ostensiblement le contenu par terre, et dis au garçon:
«Mettez-moi donc un verre plus propre.»Mais je me sens mal,
je règle promptement l'addition et je m'en vais.
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
Re: poésie et poème d'Henri Michaux
Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupéte jusqu'à son drâle ;
Il le pratéle et le libucque et lui baroufle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il l'écorcobalisse.
L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
C'en sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerveau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret.
Mégères alentours qui pleurez dans vos mouchoirs;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et on vous regarde,
On cherche aussi, nous autres le Grand Secret.
« Papa, fais tousser la baleine », dit l'enfant confiant.
Le tibétain, sans répondre, sortit sa trompe à appeler l'orage
et nous fûmes copieusement mouillés sous de grands éclairs.
Si la feuille chantait, elle tromperait l'oiseau.
Qui je fus Gallimard, 1927
Il le rague et le roupéte jusqu'à son drâle ;
Il le pratéle et le libucque et lui baroufle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il l'écorcobalisse.
L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
C'en sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerveau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret.
Mégères alentours qui pleurez dans vos mouchoirs;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et on vous regarde,
On cherche aussi, nous autres le Grand Secret.
« Papa, fais tousser la baleine », dit l'enfant confiant.
Le tibétain, sans répondre, sortit sa trompe à appeler l'orage
et nous fûmes copieusement mouillés sous de grands éclairs.
Si la feuille chantait, elle tromperait l'oiseau.
Qui je fus Gallimard, 1927
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum