Nicolas VAUQUELIN DES YVETEAUX
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Nicolas VAUQUELIN DES YVETEAUX
- Nicolas VAUQUELIN DES YVETEAUX
Avecques mon amour naît l'amour de changer
Avecques mon amour naît l'amour de changer.
J'en aime une au matin ; l'autre au soir me possède.
Premier qu'avoir le mal, je cherche le remède,
N'attendant être pris pour me désengager.
Sous un espoir trop long je ne puis m'affliger ;
Quand une fait la brave, une autre lui succède ;
Et n'aime plus longtemps la belle que la laide :
Car dessous telles lois je ne veux me ranger.
Si j'ai moins de faveur, j'ai moins de frénésie ;
Chassant la passion hors de ma fantaisie,
À deux, en même jour, je m'offre et dis adieu.
Mettant en divers lieux l'heur de mes espérances,
Je fais peu d'amitiés et bien des connaissances ;
Et me trouvant partout je ne suis en nul lieu.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Avoir peu de parents, moins de train que de rente
Avoir peu de parents, moins de train que de rente
Avoir peu de parents, moins de train que de rente,
Et chercher en tout temps l'honnête volupté,
Contenter ses désirs, maintenir sa santé,
Et l'âme de procès et de vices exempte ;
À rien d'ambitieux ne mettre son attente,
Voir ceux de sa maison en quelque autorité,
Mais sans besoin d'appui garder sa liberté,
De peur de s'engager à rien qui mécontente ;
Les jardins, les tableaux, la musique, les vers,
Une table fort libre et de peu de couverts,
Avoir bien plus d'amour pour soi que pour sa dame,
Être estimé du Prince, et le voir rarement,
Beaucoup d'honneur sans peine et peu d'enfants sans femme,
Font attendre à Paris la mort fort doucement.
Avoir peu de parents, moins de train que de rente,
Et chercher en tout temps l'honnête volupté,
Contenter ses désirs, maintenir sa santé,
Et l'âme de procès et de vices exempte ;
À rien d'ambitieux ne mettre son attente,
Voir ceux de sa maison en quelque autorité,
Mais sans besoin d'appui garder sa liberté,
De peur de s'engager à rien qui mécontente ;
Les jardins, les tableaux, la musique, les vers,
Une table fort libre et de peu de couverts,
Avoir bien plus d'amour pour soi que pour sa dame,
Être estimé du Prince, et le voir rarement,
Beaucoup d'honneur sans peine et peu d'enfants sans femme,
Font attendre à Paris la mort fort doucement.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Esprit, dès le berceau dans le ciel emporté
Esprit, dès le berceau dans le ciel emporté
Esprit, dès le berceau dans le ciel emporté,
Qui dédaignes l'éclat des choses moins durables,
Et toujours t'arrêtant aux desseins honorables,
Ne t'es jamais soumis à nulle vanité ;
Sujet à la raison, tu vis en liberté ;
Tant de vaines grandeurs, aux autres admirables,
Tant de plaisirs pipeurs, tant d'honneurs misérables,
N'ont jamais pu toucher tes ans ni ta beauté.
Le plaisir de nos jours, qui sans cesse varie,
Est semblable aux couleurs d'une plaine fleurie,
Qu'on voit après six mois en neiges se tourner ;
Mais nos saintes amours sont hors de la nature,
Le Ciel et la Vertu seront leur sépulture ;
Car jamais les saisons ne les pourront borner.
Esprit, dès le berceau dans le ciel emporté,
Qui dédaignes l'éclat des choses moins durables,
Et toujours t'arrêtant aux desseins honorables,
Ne t'es jamais soumis à nulle vanité ;
Sujet à la raison, tu vis en liberté ;
Tant de vaines grandeurs, aux autres admirables,
Tant de plaisirs pipeurs, tant d'honneurs misérables,
N'ont jamais pu toucher tes ans ni ta beauté.
Le plaisir de nos jours, qui sans cesse varie,
Est semblable aux couleurs d'une plaine fleurie,
Qu'on voit après six mois en neiges se tourner ;
Mais nos saintes amours sont hors de la nature,
Le Ciel et la Vertu seront leur sépulture ;
Car jamais les saisons ne les pourront borner.
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
Les sanglots embrasés qu'à tout moment il tire
Les sanglots embrasés qu'à tout moment il tire
Les sanglots embrasés qu'à tout moment il tire,
Joignant à ses propos toujours quelque serment ;
Font que mille beautés pensent certainement
Qu'il n'est rien ici-bas égal à son martyre.
Par feintes passions pour toutes il soupire ;
Telle croit que ses yeux lui donnent du tourment,
Qui, le tenant bien pris, ne le tient nullement
Et dont le plus souvent il ne fait que se rire.
Il couvre son amour de tant de fictions
Que le peuple a pensé que ses affections
Étaient en un endroit étant en autre place.
Aux plus grands de la Cour il ne découvre rien ;
Jamais son amitié ne se lit en sa face,
Et ses mots sont mourants quand il se porte bien.
Les sanglots embrasés qu'à tout moment il tire,
Joignant à ses propos toujours quelque serment ;
Font que mille beautés pensent certainement
Qu'il n'est rien ici-bas égal à son martyre.
Par feintes passions pour toutes il soupire ;
Telle croit que ses yeux lui donnent du tourment,
Qui, le tenant bien pris, ne le tient nullement
Et dont le plus souvent il ne fait que se rire.
Il couvre son amour de tant de fictions
Que le peuple a pensé que ses affections
Étaient en un endroit étant en autre place.
Aux plus grands de la Cour il ne découvre rien ;
Jamais son amitié ne se lit en sa face,
Et ses mots sont mourants quand il se porte bien.
roby- Nombre de messages : 1357
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