mythologie nordique

Les peuples du nord possèdent une des plus belles mythologies qui soient. Leurs récits ont inspiré Tolkien et donné aux peuples vikings leurs plus grandes heures de gloire.

Le KALEVALA ou épopée finnoise a été compilé au XIXeme siècle par Elias Lonnrot qui a sillonné les terres de Finlande, recueillant auprès des bardes près de 65 000 vers, proverbes et dictons. Lonnrot était persuadé que ces récits constituaient l'histoire très ancienne du peuple finnois.

Vainamoinen est le héros principal du Kalevala. Porté par sa mère, la déesse Ilmatar pendant 30 ans, il est né vieux et sage mais possesseur de grands pouvoirs magiques. Pourtant il est malchanceux en amour et peine à trouver une épouse.
Il est défié un jour par Joukahainen, un jeune homme dont il convoite la soeur Aino. Il ensorcelle le jeune garçon et le libère en échange de la main de la jeune fille. Mais Aino prèfère mourir que d'épouser le barde. Elle se jette dans l'océan où elle devient sirène.
Fou de douleur, Joukahainen, voue dès lors au vieillard une haine tenace qui le pousse à essayer de le tuer.
Ainsi, après que Joukahainen ait tué son cheval, Vainamoinen se retrouve dans l'eau. Il est repêché par un aigle qui le dépose au Pôle Nord. Là vit une sorcière Louhi. Vainamoinen va la tuer après de longues batailles et repartir en Finlande.
Là il fabrique un moulin magique qui délivre l'abondance et offre à volonté du blé, du sel et de l'argent.
Puis seul et desespéré, il construit un navire et part vers le sud

"Ainsi jadis j'ai donc ouï dire
telle rune par bon savoir :
les nuits nous viennent seules, noires,
les jours lèvent seuls, soleils pâles,
tout seul Vainamoinen
un jour est né, barde sans âge
par le ventre de la porteuse,
Ilmatar, la mère du monde"


"Le vieux Vainamoinen
va dans le ventre de sa mère
depuis bientôt trente estivages
autant d'hivers qu'il s'en dérive
par les eaux calmes, la bonace,
sur les vagues coiffées de brume.

Lors il pense, le sage, il songe
pourquoi demeurer, comment vivre
dans sa cachette fourrée d'ombre,
dans son gîte voûté d'angoisse
où jamais il n'a vu la lune
ni perçu les grains de soleil.

Il parle de haute parole
ainsi chante les mots qui suivent :

"Lune et soleil, vite, à mon aide,
Grande-Ourse, sois moi bonne guide
que je passe la porte obscure,
loin de la barrière étrangère,
le petit nid de maigre couche,
ma demeure voûtée d'angoisse!

Tire à terre l'homme de route,
l'enfant de l'homme, sous le ciel,
qu'il regarde la lune au ciel,
le soleil aux rayons de joie,
qu'il vienne apprendre la Grande Ourse
et reguigner vers les étoiles.

Or la lune faillit à l'aide,
le soleil faut à délivrer;
jour après jour il se languit,
vie d'ennui, longs jours de souffrance :
il hoche à hue l'huis du fortin
par le doigt menu, le sans nom,
il huche à dia le loquet d'os
par un orteil de son pied gauche;
passe le seuil à grippe griffe,
à genouillons par l'huis du porche.

Lors il dévale vers la mer,
tête et bras roulant à la houle;
bonhomme reste au creux des vagues,
parmi les roulis, le gaillard.

Cinq ans vague, cinq ans dérive,
cinq années, six années tantôt,
puis l'an septième et le huitième.
Il se dresse enfin sur l'eau grande,
vers le cap aux rives sans nom,
terre ferme, terre sans arbres.

Il se hisse, genoux en terre,
se cambre à la force des bras;
il est debout pour voir la lune
pour s'ébahir au pied du jour,
il suit les voies de la Grande Ourse
et ses yeux boivent les étoiles.

Ainsi Vainamoinen
a vu le jour, le barde brave,
par le ventre de la porteuse,
Ilmatar, la mère du monde."

LA RENCONTRE DE VAINA ET DE JOUKA

Le vieux Vainamoinen,
le barde sage vit sa vie
dans les prés de Vainola
les landes du Kalevala

Barbe vieille, il chante ses rimes,
les chantourne, les chantebrode

Jour et jour il chante sans trêve,
chanteparle nuit sur nuitée,
les souvenances très anciennes,
les origines très profondes
qu'enfants baveux ne chantent pas,
guerriers barbus n'entendent guère
en ces pauvres temps de misère,
aux confins derniers de nôtre âge.

.......

Le dire dévale au midi,
puis à Pohjola, le message.

Là vit Joukahainen,
jeune garçon, maigre lapon.

Un jour il s'en vient au village;
il entend la parole étrange,
le dire, les chants chamarrés,
les runes mieux chantées, parées
dans les prés de Vainola,
les landes du Kalevala,
mieux que ses chants de jeune escient,
tous appris de son père grand.

Le drôle en pique un mauvais sang,
jour et nuit, l'envie le taraude,
car Vaino, le vieux chanteur,
le surpasse au talent des mots"

mais la mythologie nordique devient passionnante avec les mythes vikings.

Là Odin le borgne est le roi des dieux et il règne sur la terre et les hommes. Ses frères et lui ont instauré un nouvel ordre après la mort des géants, premières créatures à vivre sur terre. Mais les géants n'ont pas tous été exterminés et ils sont bien décidés à combattre les dieux.
Puis les dieux ont crée l'Homme, le premier couple Ask et Embla ont reçu l'esprit divin et ont été installés à Misgard, la terre du milieu.
les dieux eux, vivent à Asgard dans leur forteresse ValHall.
Là se trouvent les guerriers les plus incroyables, prêts à combattre pour les dieux, ils attendent le Ragnarok, la bataille finale qui décidera du destin du monde.

Les dieux se nomment Ases et les géants Vanes, ces deux familles se partagent le monde et vivent dans une relative paix.

Le maître d'Asgard. Ses deux corbeaux Hugin (la pensée) et Munin (la mémoire) l'accompagnent, lui rapportant fidèlement tout ce qu'ils voient et entendent. Ses loups fidèles, Gjere et Freke sont toujours à ses côtés.
Il est le dieu de la mort, de la guerre mais aussi de la sagesse, de la magie et des runes. C'est aussi un grand amateur de femmes.
Il a sacrifié un de ses yeux pour acquérir la connaissance et le pouvoir de se transformer en n'importe quel être vivant, on le nomme parfois le borgne.
Il s'est transpercé d'une lance et s'est suspendu à Ygdrasyl, l'arbre sacré, durant neuf jours et neuf nuits pour obtenir la science des runes, et s'est servi de leur pouvoir pour ressusciter. Il les a ensuite offerts aux Hommes dont il est le créateur.

LES RUNES

Elles apparaissent il y a fort longtemps et sont des symboles ésotériques puissants.
Ce sont des lettres (24+1)
Odin en a reçu le savoir et l'a transmis aux Hommes;

Comme l'hébreu de la Kabbale, les oghams ou les hiéroglyphes, il s'agit d'une écriture sacrée, qui renferme outre une fonction terrestre, le savoir divin et le pouvoir de création par le verbe.
Elles sont aussi un moyen de divination.
Grâce aux runes, les prêtres consultaient les dieux pour des questions terrestres tout autant que spirituelles.
Certaines lettres sont spécifiquement rattachées à un dieu et chaque symbole pouvait servir de talisman protecteur selon sa vertu ou son message.

1. Feoh (Faihu, Fehu, Fe)
Lettre : F
Arbre : Sureau
Dieu : Frey
Polarité : Féminine (F)
Eléments : Feu, Terre
Signification : Rune de Frey, seigneur du monde et des dieux, symbolisant la fertilité, la vache primordiale Audhumla.

2. Ur (Uruz, Urus, Uraz)
Lettre : U
Arbre : Bouleau
Dieu : Thor, Urd
Polarité : Masculine (M)
Elément : Terre
Signification : Le pouvoir, les forces telluriques, l’auroch.

3. Thorn (Thors, Thurisaz, Thurs, Thuith)
Lettre : Th
Arbre : Chêne, Aubépine
Dieu : Thor
Polarité : Masculine
Elément : Feu
Signification : Rune de Thor, seigneur de la foudre, des artisans et de l’agriculture. Mïollnir le marteau de Thor, l’épine.

4. As (Ansus, As, Ass, Ansuz, Ansur)
Lettre : A
Arbre : Frêne
Dieu : Odin
Polarité : Masculine
Elément : Air
Signification : Rune d’Odin, seigneur de la magie, du chamanisme, de l’éloquence et de la Guerre. Dieu des Runes. L’Arbre Yggdrasil, axe du monde.

5. Rad (Reid, Raido, Radh, Reidh, Raidha)
Lettre : R
Arbre : Chêne
Dieu : Ing, Nerthus
Polarité : Masculine
Elément : Air
Signification : Le Chevalier, le Voyage et la roue.


6. Kan (Kaun, Kenaz, Cen, Kaunaz, Kusma)
Lettre : K
Arbre : Pin
Dieu : Heimdal, Frey, Freya
Polarité : Féminine
Elément : Feu
Signification : Le feu de la Torche, le feu du Muspellheim.

7. Gyfu (Gipt, Gebo, Giba, Gifu, Geofu)
Lettre : G
Arbre : Frêne, Orme
Dieu : Gefn
Polarité : Masculine/Féminine
Elément : Air
Signification : Le don, les échanges, la marque sacrée.


8. Wynn (Winja, Wunjo, Vend)
Lettre : V ou W
Arbre : Frêne
Dieu : Odin, Frigg
Polarité : Masculine
Elément : Terre
Signification : Le bonheur, la joie et l’harmonie.

9. Hagel (Hagall, Haegl, Hagl,Hagelaz)
Lettre : H
Arbre : Frêne, If
Dieu : Urd, Heimdall
Polarité : Féminine
Elément : Glace
Signification : Le cristal (force primordiale extérieure à l’homme, redoutable et destructrice, mais naturelle), la grêle, la structure.


10. Nyd (Need, Naudr, Nauths, Naudhiz)
Lettre : N
Arbre : Hêtre, Sorbier des Oiseleurs
Dieu : Skuld
Polarité : Féminine
Elément : Feu
Signification : La nécessité, les obstacles.

11. Is (Iss, Isa, Eis)
Lettre : I
Arbre :
Dieu : Verdandi
Polarité : Féminine
Elément : Glace
Signification : La volonté, la Glace Primordiale du Nilfheim, la stabilité.

12. Ger (Ar, Jera, Jer)
Lettre : J ou Y
Arbre : Chêne
Dieu : Frey, Freya
Polarité : Masculine/Féminine
Elément : Terre
Signification : La terre, la vie, les cycle, l’union entre le Ciel et la Terre.

13. Eoh (Eiwhaz, Eiwaz, Eiwar, Inwhar, Iwaz, Eiwhas, Eow, Ihwar)
Lettre : è
Arbre : If
Dieu : Ull
Polarité : Masculine
Element : Tous
Signification : L’if, le gardien du feu et de la mort, le pont entre les deux mondes.

14. Peorth (Perthro, Peordh, Pairhra)
Lettre : P
Arbre : Hêtre, Tremble
Dieu : Frigg
Polarité : Féminine
Elément : Eau
Signification : Le foyer, la matrice, la mémoire, l’action du Wyrd (le destin) dans le monde.


15. Eolh (Ehl, Elhaz, Yr, Iwhar, Algiz, Eolhs )
Lettre : El, E long ou Z
Arbre : If, alisier
Dieu : Heimdall
Polarité : Masculine/Féminine
Elément : Air
Signification : La Protection.

16. Sig (Sowilo, Sigil, Sol, Saugil, Sygel)
Lettre : S
Arbre : Genévrier, Laurier
Dieu : Balder
Polarité : Masculine
Elément : Air
Signification : La victoire, le soleil, la roue solaire.

17. Tyr (Tiwaz, Teiwaz, Teiws, Tir)
Lettre : T
Arbre : Chêne
Dieu : Tyr
Polarité : Masculine
Elément : Air
Signification : Rune de Tyr, le dieu du ciel, le guerrier juste. La Justice.

18. Beorc (Berkano, Bairkan, Bjarkan, Berkana)
Lettre : B
Arbre : Bouleau
Dieu : Nerthus, Holda
Polarité : Terre
Elément : Féminine
Signification : Mère Nature, Gaïa, la Déesse-Mère.

19. Eh(Ehwar, Eoh, Ehwaz, Ior, Ehwas, Ehwo, Aihwas)
Lettre : é
Arbre : Chêne, Frêne
Dieu : Frey, Freya
Polarité : Masculine/Féminine
Elément : Terre
Signification : Le cheval, être instinctif et puissant.


20. Man (Mann, Madr, Madhr, Mandr, Manna, Mannaz)
Lettre : M
Arbre : Houx
Dieu : Heimdall, Frigg, Odin
Polarité : Masculine/Féminine
Elément : Air
Signification : L’Homme, le héro, l’explorateur.

21. Lagu(Lagus, Laguz, Logr)
Lettre : L
Arbre : Saule
Dieu : Niord, Nerthus
Polarité : Féminine
Elément : Eau
Signification : L’eau, la chute d’eau, la vague.

22. Ing (Ingwaz, Inguz, Yngvi, Engus, Iggws)
Lettre : Ing - Ng
Arbre : Pommier
Dieu : Ing
Polarité : Masculine/Féminine
Elément : Eau et Terre
Signification : Rune du dieu Ing, la fertilité, l’énergie à l’état latent.

23. Daeg Dag, Dags, Dagaz, Dogr, Dagr)
Lettre : D
Arbre : Sapin
Dieu : Heimdall
Polarité : Masculine
Elément : Feu et Air
Signification : Le jour, la lumière, la balance jour/nuit, l’équilibre.

24. Odal Othal, Ethel, Othala, Odhal, Othila)
Lettre : O
Arbre : Aubépine
Dieu : Odin
Polarité : Masculine
Elément : Terre
Signification : Les ancêtres, la communauté.


Wyrd, le Destin
Lettre : aucune

http://www.luxsanctuary.com/article,5,120,runes---futhark.php

LES EDDAS

Les eddas sont des recueils anonymes qui compilent les mythes nordiques.
Au nombre de deux volumes, l'un est en vers et l'autre en prose. ces textes rapportent les récits mythiques, ainsi que les épopées héroiques et les hauts faits des rois.

La voluspa est le premier poème des eddas, il rapporte la vision d'une prophétesse (volva). Les femmes étaient traditionnellement considérées comme détentrices de pouvoirs magiques et ce domaine leur était réservé.


LA VOLUSPA

1. Silence je demande de tous, les grands et les humbles,
Silence, parents de Heimdall:
Selon ta volonté, Valföðr, je raconterai
Les chants des hommes, les plus anciens dont je me souviens.
2. Je me rappelle des géants de ces temps primordiaux,
Eux qui m'ont donné naissance autrefois:
Neuf mondes je peux compter, neuf énormes étendues,
Et le glorieux arbre du monde, encore profondément sous terre
3. C'était des temps anciens,
Ymir était établi là,
Ni sable ni mer, ni vagues froides.
Pas de terre, ni ciel au-dessus,
Mais un large gouffre, et nulle herbe.
4. D'abord les fils de Burr
ont haussé les terres
créé Midgard,
magnifiquement formée;
le soleil a brillé du Sud
sur la salle en pierre,
alors étaient du sol poussés
(avec) de verts poireaux.
5. Le soleil vint du sud, sœur de la Lune,
Son bras droit reposant au bord du ciel;
Elle ne savait où se trouvait sa demeure,
La Lune ne connaissait pas son pouvoir,
Les étoiles ne connaissaient pas leur place.
6. Les dieux ont assemblé un conseil
Dans leur salle de jugement, divinités suprêmes;
À Nuit et à Lune croissante ont donné leurs noms,
Ils ont nommé Matin et Midi,
Aube et Crépuscule, pour l'établissement du temps.
7. Les Ases se réunirent à Iðavöllr,
Ils élevèrent sanctuaire et ferme,
Etablirent une forge à forger les bijoux,
Ils façonnèrent des pinces et forgèrent des outils.
8. Ils jouaient au "tafl" dans le bosquet, ils étaient gais;
Ils ne manquaient pas d'or
Jusqu'à ce que trois arrivent,
Géantes jeunes filles,
Pleines de force,
De la demeure des Géants.
9. Les hauts Dieux ont assemblé leur conseil.
Dans leur salle de jugement;
Que devaient façonner les nains
A partir du sang de Brimir et des membres de Blain?
10. Mótsognir devint le plus grand des nains, et Durinn après lui;
Les nains ont fait comme Durinn l'indiqua, de terre,
Un grand nombre de formes humaines.

Humains, apprenez la lignée de Dvalin
Qui remonte au temps de Lofar,
Ils allèrent à Iörovellir et Aurvangar,
Laissant leurs habitations sous la pierre.

Aussi longtemps que les hommes se souviendront,
La lignée remontera à Lofarr.

Jusqu'à ce que trois quittèrent le groupe,µ
Puissants, aimants, Ases de la demeure des Dieux,
Ils ont trouvé Frêne et Orme sur terre,
Sans forces, sans destinée.

Ils n'avaient ni souffle, ni sens, ni sang,
Ni son, ni couleur de vie:
Óðinn leur donna le souffle, Haenir les sens,
Lothur donna sang et couleur de vie.

Un frêne je sais qu’il se trouve
il s’appelle Yggdrasill,haut arbre,
aspergé de blanche boue
de là viennent les rosées qui tombent sur la vallée,
il s’élève toujours vert au-dessus de la source d’Urdhr.

De là viennent les jeunes filles Beaucoup ‘connaissantes’
Trois d’elles la demeure s’élève sous l’arbre ;
Urdh s’appelle l’une,l’autre Verdhandi,
- - elles entaillaient sur le bois -
Skuld est la troisième.
elles établissaient les lois,elles choisissaient les vies aux fils des temps
elles énoncent le destin.

Elle se souvient bien
De la première guerre dans le monde,
Quand Gullveig était fichée à la pointe des lances
Et dans la demeure Hár, elle fut brûlée.
Trois fois brûlée, trois fois née à nouveau,
Bien elle-même, elle vit toujours.

Ils l'appellent Heidr quand elle visite leurs maisons,
Une völva aux bonnes prophéties, sage en charmes.
Façonneuse d'incantations, connaisseuse en magie.
Par les mauvaises femmes toujours bien accueillie.

Les dieux se rendirent en leur salle de jugement,
S'assirent en conseil pour décider si
Les Ases paieraient tribut
Ou tous les Dieux devraient recevoir une offrande.

Óðinn a lancé sa lance à l'armée,
Dans la première bataille du monde;
Brisée fut l'enceinte
De la forteresse des dieux,
Champ libre laissé aux Vanes vainqueurs,
Rompu le rempart
De la forteresse des Dieux.

Les dieux se rendirent en leur salle de jugement,
S'assirent en conseil pour découvrir qui
Empuanti l'air de pourriture
Et offert la femme d'Óðr aux géants.

Seul Þórr se battit, gonflé de colère,
- Il reste rarement tranquille quand il entend de telles choses -
Oubliées les promesses, brisés serments et vœux,
Solennels accords entre eux jurés.

Elle connaît aussi Heimdal et son cor,
Caché sous l'arbre sacré
Habitué au ciel clair;
Il est éclaboussé par la cascade boueuse
De la promesse de Valföðr.
Désirez-vous en savoir plus?

Dehors elle était assise seule quand tu es venu,
Terreur des dieux, et que tu as fixé ses yeux.
Que me demandes-tu? Pourquoi persifler?
Óðinn, je sais où ton œil est caché,
Caché dans le puits de Mimir.
Chaque matin, Mimir boit l'hydromel
Dans la promesse de Valföðr.
Désirez-vous en savoir plus?

Anneaux de bras et colliers,
Óðinn lui donna
Pour acquérir son savoir, Connaître sa magie,
De plus en plus étendue est sa vie
Dans tous les mondes.

Elle a vu les valkyries, arrivant du lointain,
Désireuses de chevaucher vers les Dieux;
Skuld portait le bouclier, Skogul (en portait) un autre, Gunn, Hild, Gondul et Geirskögul:
Dûment, elle a nommé les servantes du Seigneur des Armées,
Vaillantes cavalières, les Valkyries.

J'ai vu Baldr, le Dieu ensanglanté, le fils d'Óðin,
Son destin encore au repos;
Grande, élevée au-dessus de la plaine, une plante grandissait,
Merveilleusement mince, le gui.

De ce buisson, aussi mince fut-il, vint, lancé par Hödr,
Le trait fatal qui a abattu le dieu;
Le frère de Baldr est bientôt né,
Bien qu'âgé d'une seule nuit,
Il a tué, le fils d'Óðinn.

Il ne s'est pas lavé les cheveux, ni peigné,
Tant que celui qui a tiré sur Baldr n'a pas été porté au feu;
Mais Frigg pleurait dans Fensalir
Le malheur de Valhöll.
Désirez-vous en savoir plus?

Vali savait comment tresser des chaînes,
Fortes et rêches étaient
Les liens faits de boyau tendu.

J'en vois un attaché dans le bosquet près des sources bouillonnantes;
Une forme à l'air rusé, il ressemble à Loki;
Là Sigyn est assise au près de son mari,
Bien qu'elle ne se réjouisse pas de ce qui lui arrive.
Désirez-vous en savoir plus?

De l'Est à travers Vallée du Venin,
Coule Slid, un flot d'épées et de saxes.

Au Nord, dans Nidavellir, se trouve la demeure des parents de Sindri,
Recouverte d'or;
Dans Ókólnir il y a aussi autre demeure,
La salle à bière du géant appelé Brimir.

Une troisième je vois, que la lumière du soleil n'atteint pas,
Dans Náströnd: les portes font face au nord,
À travers ses prises d'air coulent des gouttes de venin,
Des squelettes de serpents charpentent cette demeure.

Là pataugent des hommes tourmentés par le flot épais,
Faux témoins, monstres criminels,
Ils ont abusé celles en qui on avait placé sa confiance,
Nidhogg suce le sang du corps des morts,
Le loup les dépèce
Désirez-vous en savoir plus?

A l'Est, une vieille femme est assise, dans la forêt de fer:
Là est élevée la famille de Fenrir,µ
Loups monstrueux, l'un de ceux ci,
Finira par dévorer le soleil.

Il se goinfre de la chair des hommes promis à la mort,
Il ensanglante le siège des Dieux;
Le soleil brillera d'une couleur noire
Pendant les prochains étés,
Toutes les tempêtes seront affreuses.
Désirez-vous en savoir plus?

La sentinelle des géants, le joyeux Eggthér,
Est assis sur son monticule et joue de la harpe;
Le coq rouge, appelé Fjalarr,
Hardiment depuis le bois de la Potence.

Gullinkambi chante là où les Ases vivent,
Il réveille les guerriers du Père des Armées:
Un coq rouge comme la suie, appelle aussi
Depuis la demeure de Hel, profondément sous terre.

Garmr hurle furieusement devant Gnipahellir,
Les liens éclateront, la bête courra:
Je sais de nombreux charmes, loin dans le futur j'aperçois
Le jugement des dieux qui donnent la victoire.

Le frère frappera frère et les deux chuteront,
Les parents abuseront leur descendance;
Le mal sera sur terre, une époque d'adultère,
Epoque de la hache, époque de l'épée,
De boucliers fendus,
Une époque de vent, temps de loups,
Jusqu'à ce que le monde s'effondre sur lui-même;
Nul homme n'aura pitié d'un autre homme.

Les parents de Mimir peuvent bien gambader,
Le destin fait rage comme un feu sous l'antique Gjallarhorn;
Heimdal souffle bien haut dans son cor,
Óðinn discute avec la tête de Mimir.

Yggdasil tremble, le grand frêne, gémit le vieux tronc;
Le géant s'est libéré, tout tremble sur le chemin de Hel,
Avant qu'il soit avalé par le parent de Surt.

Qu'en est-il des Ases?
Qu'en est-il des elfes?
Jötunheimr gémit, les Ases sont en conseil
Les nains grognent devant leurs portes de pierre,
Maîtres des falaises.
Désirez-vous en savoir plus?

De l'Est Hrym arrive, levant bien haut son bouclier;
Jórmungandr se tord de rage
Pris par la frénésie des géants.
Le grand ver fouette les vagues
Niðfölr, l'aigle au bec pâle, picore les morts,
Le bateau Naglfari est libre.

Le bateau navigue depuis l'est, à sa barre Loki
Avec les enfants de Muspell,
Progéniture de monstres, alliés du loup,
Tout ceux qui suivent le frère de Býleistr.

Surtr arrive du Sud avec le malheur des branches
L'épée de Hel produit le soleil,
Les rochers s'écroulent, les monstres bougent,
Les hommes marchent sur la route de Hel,
Les cieux se fendent en deux.

Un malheur de plus fond sur Hlin
Quand Óðinn s'avance pour combattre le loup;
Le brillant tueur de Beli combat Surtr;
Maintenant tombe le bien-aimé de Frigg.

Maintenance arrive le vaillant fils de Sigfödr,
Vidarr, pour tuer le charognard,
Il plonge son épée dans le cœur du fils de Hvedrung,
D'un coup, vengeant son père.

Gueule ouverte dans l'air,
La ceinture du monde,
Le ver des hauteurs
Ecarte ses effrayantes mâchoires.
Le fils d'Óðinn rencontrera le poison,
Il tuera le monstre.

Maintenant arrive le fils de Hlódyn,
Arrive le fils d'Óðinn,
Le plus violent des guerriers
Pour combattre le serpent;
Il meurtrit dans sa rage le "veor" de Midgard,
Les hommes fuient leurs fermes;
Le fils de Fjörgyn recule de neuf pas
S'enfuit devant le ver sans peur de l'humiliation.

La terre s'enfonce dans la mer,
Le soleil tourne au noir,
Les brillantes étoiles sont secouées dans le ciel,
Les fumées ragent, les flammes grondent,
Le ciel est ravagé par le feu.

Elle voit la terre sortant une deuxième fois
Hors de l'écume, belle et verte;
Courent les cascades, et au-dessus d'elles, haut dans les montagnes, vole l'aigle chassant le poisson.

À Ídavöllr les Ases se rencontrent:
Ils parlent du puissant ver de Midgard,
Ils se souviennent d'événements anciens,
Et des anciennes runes de Fimbultýr.

De merveilleux trésors d'or seront encore trouvés dans l'herbe verte,
Des trésors autrefois possédés.

Des champs sans semence porteront récolte,
Le mal sera réparé, Baldr reviendra;
Baldr et Hödr logeront dans la salle de la victoire de Hropt,
Seigneur de la demeure des guerriers morts.
Désirez-vous en savoir plus?

Hœnir sait comment choisir la baguette de destin,
Et les fils de deux frères ont installé leur demeure dans la grande salle des vents.
Désirez-vous en savoir plus?

Elle voit une demeure, plus brillante que lumière du soleil, au toit de chaume d'or dans Gimlé:
Ici, à jamais, demeurera dans la joie la troupe des fidèles.

Maintenant chevauche vers le bas, pour le dernier règlement, le magnifique, le puissant, le Souverain.

Arrive en volant un dragon sombre, serpent brillant, venant d'en bas depuis Nidafjöll,
Il porte sur ses plumes - planant sur la plaine - des cadavres, Nidhöggr.
Maintenant elle va se faire rare.

Après leur guerre contre les géants, les dieux décidèrent de bâtir une forteresse mais ils ignoraient l'art de l'architecture et c'est un géant, Hrimtur, qui leur offrit son aide à la condition que la déesse Freya lui fut donnée pour épouse.
Les dieux refusèrent d'accepter le marché en l'état, aussi Loki proposa t'il à Hrimtur de terminer le chantier sous 18 mois en travaillant seul et de nuit. C'était la condition pour qu'il épouse la jeune déesse.
Chacun croyant pouvoir tromper l'autre, le marché fut conclu et le géant se mit au travail.
Le chantier avançait vite, bien trop vite au goût des dieux, qui commençaient à s'inquiéter. Le géant avait un cheval extraordinaire qui portait d'énormes charges et qui à lui seul abattait une grande partie de la tâche.
Trois jours avant le terme du contrat, Asgard était pratiquement terminée et Loki, face aux regards furieux des dieux, imaginait le sort qui lui était réservé si le géant gagnait la partie.
Loki se transforma donc en jument en rut et vint rôder sous le museau du cheval bâtisseur. Celui ci cessa tout travail et se mit à poursuivre la jument. Durant trois nuits le manège continua et la forteresse ne fut pas terminée.
Furieux le géant dut se résoudre à ne pas obtenir de paiement mais entra dans une si violente colère d'avoir été trompé que Thor dut le tuer.
Et c'est ainsi que les dieux s'installèrent dans la fabuleuse forteresse d'Asgard.

L'HYDROMEL

Odin avait été chargé de procurer aux dieux l'hydromel de l'inspiration. Lorsque les deux familles divines, les Ases et les Vanes, conclurent la paix, ils crachèrent tous dans un récipient donnant ainsi naissance à un géant avisé, Kvasir. Ce dernier fut ensuite tué par des nains qui mélangèrent son sang à du miel : c'est ainsi que fut crée l'hydromel magique de l'inspiration.
Mais Suttungr, un géant dont les parents avaient été tués par les nains et qui cherchait vengeance, s'empara du breuvage et le cacha.
Odin dut partir à sa recherche.
Il proposa au géant de travailler pour lui en échange d'un verre d'hydromel mais Suttungr refusa.
Baugi le frère du géant lui accepta et indiqua à Odin où était caché le précieux breuvage.
Transformé en serpent, le dieux rampa vers la montagne et là séduisit la fille de Suttungr qui gardait l'hydromel. Durant trois nuit Odin honora la géante et ainsi il put obtenir trois verres de la boisson.
Il vola alors vers Asgard sous la forme d'un aigle et rapporta l'hydromel aux dieux.

LE VOL DES POMMES D'OR

Un jour ou Odin, Loki et Hoenir voyageaient ensembles, ils voulurent faire rôtir un boeuf pour leur dîner mais la viande refusait de cuire convenablement. Un grand aigle qui volait au-dessus d'eux leur proposa son aide en échange d'une part du repas. Lorsque enfin le boeuf fut cuit, le rapace emporta la plus grosse partie de la viande. Loki, furieux, le frappa avec une perche, mais l'aigle s'envola avec la perche enfoncée dans son corps et Loki suspendu à l'autre bout. Loki fut malmené, traîné au sol et dut jurer d'amener à l'aigle la déesse Idunn et les pommes de l'immortalité. Loki jura et l'aigle le libéra.
Lorsqu'il revint à Asgard, il entraîna dans la forêt la déesse et ses pommes d'or sous pretexte de lui montrer des pommes encore plus belles que les siennes. Alors l'aigle fondit sur elle et l'emporta à Jotunheim, le pays des géants.
Privés des pommes, les dieux commencèrent à vieillir et à se rider, et lorsqu'ils découvrirent le rôle de Loki dans ce vol, ils menacèrent de le tuer s'il ne ramenait pas la déesse.
Alors Loki prit l'apparence du faucon de Freya et se rendit au palais de l'aigle, changea Idunn en une noix qu'il emporta dans ses serres.
L'aigle, qui en fait était un géant, ne tarda pas à le poursuivre.
Lorsque Loki entra dans Asgard, les dieux mirent le feu à un tas de copeaux de bois et l'aigle se brûla les ailes au moment où il franchissait le seuil. Il tomba et les dieux purent le tuer.
Ainsi les précieuses pommes revinrent à Asgard et les dieux purent ainsi jouir de nouveau de l'éternelle jeunesse.

LA DEESSE FREYA

Son nom signifie "dame" et elle est la principale déesse des Vanes. Ses symboles étaient le sanglier et le bateau et elle avait un lien avec le culte du cheval, bien que son chariot fut conduit par des chats. Elle est associée aux richesses : elle pleurait des larmes d'or et possédait un magnifique collier, symbole de la Grande Déesse depuis les temps les plus reculés.
Un mythe raconte comment elle obtint son collier.

Ce bijou avait été fabriqué par les nains et Freya qui le convoitait leur proposa de l'acheter. mais les nains lui demandèrent de passer une nuit avec chacun d'entre eux. Elle y consentit.
Loki s'empressa de raconter ça à Odin qui lui ordonna de voler le collier. Il entra dans la chambre de Freya pendant son sommeil sous la forme d'une mouche, puis se transforma en puce et la mordi à la joue, ce qui la fit se retourner; il put alors défaire le fermoir et emporter le collier. Lorsque Freya s'aperçut de la disparition, elle se douta qu'Odin en était responsable et exigea qu'il le lui rendit. Odin accepta à la condition qu'elle provoque une guerre entre deux rois, afin qu'il puisse mettre en oeuvre ses propres plans.