Mythologie
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KAMEL
fayssal morad
sandrine jillou
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Mythologie
Mythes de la Lune
Mythologie Sélénè est la personnification de la Lune. Elle passe tantôt pour la fille d'Hypérion et de Théia et tantôt pour la soeur d'Hélios, personnification du Soleil, fils d'Hyperion et de Basilée. *** Soleil et Lune. (Myth. Rom.) (Myth. Grec.) Lune ou Sélénè, elle fait partie avec le Soleil, l'Aurore, la Lune, les Astres, le Feu et les Vents, de ces Dieux sub-olympiens, considérés comme secondaires, résidant dans un vaste espace, région éthérée ou aérienne, entre l'Olympe et la surface de la Terre. Serviteurs attitrés des grandes divinités, ces dieux secondaires s'acquittent de leur ministère d'une façon sensible dans les sphères où évolue le monde terrestre. Remarquable par leur beauté et leur vertu, Hélios et Sélénè attirèrent sur leur père la Jalousie des autres Titans qui, ayant conspiré entre eux, décidèrent de tuer Hypérion et de noyer ses enfants. C'est ainsi qu'Hélios fut noyé dans l'Eridan par les Titans, ses oncles. Sa mère cherchant le long du fleuve le corps de son fils, s'endormit de lassitude et vit en songe Hélène qui lui dit de ne pas s'affliger de sa mort, qu'il était mis au rang des dieux et ce qui s'appelait autrefois dans le ciel le feu sacré s'appellerait désormait Hélios ou le Soleil. Quand Sélénè apprit la fin de son frère qu'elle aimait tendrement, elle se précipita du haut de son palais mais les Dieux touchés de sa piété fraternelle, la placèrent dans le ciel et la changèrent en astre. On la représente comme une femme jeune et belle qui parcourt le ciel sur un char d'argent traîné à deux chevaux,faisant à cette occasion pâlir les astres grâce à son visage d'une blancheur éclatante légendaire. Elle est célèbre par ses amours avec Zeus à qui elle donna deux filles. En Arcadie, son amant fut le dieu Pan qui lui avait donné en présent un troupeau de boeufs blancs, mais la grande passion de la déesse est le berger Endymion dont elle aurait eu cinquante filles. On attribuait à leurs amours la naissance du héros Naxos. La légende la plus célèbre demeure celle de ses amours avec Endymion, jeune berger d'une grande beauté. Il inspira un violent amour à la Lune, qui s'unit à lui. À la demande de Sélénè, Zeus promit de lui accorder l a réalisation d'un voeu, Endymion choisit l'immortalité aux dieux, quitte à rester plongé dans un sommeil éternelet s'endormit restant éternellement jeune. C'est pendant ce sommeil, que la Lune le vit et en devint amoureuse. Chaque nuit, les rayons de la Lune argentée des Grecs représentent les caresses de Sélénè sur le corps immobile de son amant endormi. Endymion le berger Fut aperçu par Sélénè, la Lune. Elle le vit et l'aima. Elle descendit des cieux Jusqu'à la grotte de Latmos, Elle l'embrassa et s'étendit près de lui. Que son sort est fortuné; Sans un geste, immobile, A jamais il sommeille Endymion le berger. Jamais il ne se réveille pour voir la forme brillante et argentée qui se penche sur lui. Dans tous les récits qui sont consacrés, il dort à jamais, immortel mais toujours insconscient; toujours aussi beau, il repose étendu sur le flanc de la montagne, aussi lointain et immobile que dans la mort mais chaud et vivant; et nuit après nuit, la Lune lui rend visite et le couvre de baisers. On dit que ce sommeil magique est son oeuvre, qu'elle l'aurait endormi afin de pouvoir à tout moment le rejoindre et l'embrasser. Mais on dit aussi que sa passion ne lui apporte que peine, une peine qui s'exhale en de nombreux soupirs. L'équivalent chez les Romains demeura Luna. Plus tard les mythographes associeront Sélénè à Artemis |
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
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Actions bienfaisantes et néfastes de la Lune
Actions de la Lune-Hommage des PoètesActions bienfaisantes et néfastes de la Lune
La substance de la Lune La Lune renaît de sa propre substance. L'éternel retour à ses formes primaires font que la Lune est par excellence l'astre des systèmes de la vie. Pas étonnant qu'elle régit les eaux, etc.. Ses phases ont révélé à l'homme, les temps concrets. Aux temps anciens, on comptait le temps par les nuits (la lune). Depuis la découverte de l'agriculture, le même symbolisme relie entre eux, les eaux, la pluie, le destin de l'homme après la mort, etc.. Ces idées reposent sur des faits. Sa lumière exerce sur les plantes aquatiques des effets dotn la croissance est due aux rayons lunaires. Les paysans sèment en jeune lune. Les récoltes de blé, légumes, l'abattage des arbres doivent se faire en vieille lune. La sève des plantes descend et monte selon la lune. Même les forestiers modernes abattent les arbres à l'automne. En Inde, c'était un crime d'abattre un arbre en jeune lune. Les Grecs parlaient de la lune comme une terre céleste. La Lune est la divinité de la fertilité. La relation est frappante entre le cycle lunaire et le cycle de la femme (moments de la lune). La relation est toute aussi importante sur le cycle de l'enfantement. Les scientifiques des temps modernes ont confirmé que la lune a des effets sur le comportement humain à cause de son pourcentage d'eau. Une relation étroite existe entre la pleine lune, le crime, la violence et le suicide. Selon des statistiques, le taux de criminalité atteint son paroxysme durant la pleine Lune. Suggestions de lecture: Les pouvoirs de la lune, A. Lieber, Jérome Agel, éditions Lafond Belle ou maudite, depuis des millénaires la Lune est chantée par les poètes. L'équivalent chez les Romains demeura Luna. Plus tard les mythographes associeront Sélénè à Artemis *** |
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Mythes et Légendes : LA MANDRAGORE
LA MANDRAGORE
La Mandragore, également appelée « Homme du gibet » et « Poupée-dragon », est une espèce de plante herbacée vivace des pays du pourtour méditerranéen c’est à dire de l’Afrique du Nord (l’Algérie, Maroc, Tunisie), de l’Europe méridionale (Italie, Grèce, Espagne, Portugal) et Moyen-Orient ( Israël, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie). Mais cette plante est devenue très rare, même dans son aire d’origine. Elle pousse généralement dans un sol profond, non pierreux, frais mais pas trop humide et uniquement la nuit.
Son nom lui vient du grec « Mandra » (Etable) et « Agauros » (nuisible). La plante, haute d’une trentaine de centimètres dégage une odeur très forte. Constituée de cinq pétales soudés à la base, ses fleurs sont de couleurs blanches verdâtre, bleutée ou pourpre suivant les variétés et elles donnent naissance à des baies jaunes ou rouges. Sa forme souvent anthropomorphe (ses ramifications lui donnant une vague apparence humaine avec un tronc, des jambes et même avec un peu d’imagination on peut distinguer une tête et un sexe) ce qui est à l’origine de nombreuses légendes. Sa racine est noire pour la femelle et blanche pour le mâle.
A la fois estimée et crainte, la mandragore est une plante d’une haute valeur symbolique. Elle porte, d’après la tradition, la marque divine, et elle est de ce fait considérée comme un remède universel efficace mais à la fois très dangereux. En effet, cette plante riche en alcaloïdes lui donnent des propriétés mydriatiques et hallucinogènes. Elle se compose également d’éléments nocifs comme l’atropine, la scopolamine (premier sérum de vérité) et surtout d’hyosciamine. Ces molécules peuvent être à l’origine d’une intoxication mortelle.
Les effets hallucinogènes remarquables de la plante ainsi que la capacité qu’ont ses principes actifs de pouvoir traverser la peau et de passer dans la circulation sanguine explique certainement pourquoi les sorcières du Moyen-Age qui s’enduisaient les muqueuses et les aisselles à l’aide d’un onguent à base de mandragore entraient en transe et pensaient s’envoler sur leur balai et voir des créatures diaboliques le jour du Sabbat.
Mais la plante était également utilisée par les guérisseuses, notamment pour faciliter les accouchements mais aussi pour soigner les morsures de vipère.
On utilise aussi la mandragore contre les spasmes (entérocolites, hémorroïdes), l'asthme et le rhume des foins. On la prescrit sous forme de cataplasme pour soigner les rhumatismes et les douleurs arthritiques. Elle est aussi efficace contre les ulcères gastriques. Dès la plus haute antiquité, Hippocrate en conseillait l’usage contre la mélancolie, et pour combattre les idées de suicide
Elle serait aussi somnifère et aphrodisiaque mais elle est bien trop dangereuse pour qu’on l’utilise seul sans l’avis de spécialiste.
La Mandragore Officinale est devenue, au fil des années, tellement mystérieuse dans le folklore, qu'elle a été par la suite considérée non seulement comme la plus puissante mais également comme la plus dangereuse de toutes les herbes magiques. Elle représente tout ce qui est mystérieux et attirant dans le monde étrange des plantes.
Au Moyen-Age, elle est l’objet d’un culte macabre interdit par l’Eglise car elle symbolise la « Main de gloire » c’est à dire qu’elle se soumet à celui qui la possède.
Les Grecs la nommèrent « Plante de Circé la magicienne » car elle est également symbole de fécondité. Elle pouvait aussi révéler l’avenir ou rendre riche son propriétaire et lui porter chance.
Dans la traduction du Bestiaire d'Oxford (manuscrit du Moyen-Age), la mandragore serait « l'arbre de la connaissance » dont Adam et Ève mangèrent le fruit.
La mandragore, comme la belladone ou la jusquiame est une plante de "sorcière". D'après le codex Juliana, le botaniste grec Discoride reçut la mandragore comme remède magique des mains d'Heuresis, déesse de la découverte.
Les précautions lors de la cueillette sont classiquement énoncées dans les écrits de Paracelse (1493-1541) dont il existe diverses variantes décrites, mais figurent dans des manuscrits plus anciens, tels que ceux de Josèphe (37 à 90) ou Théophraste. Pour se procurer la racine de mandragore si dangereuse, il fallait des rituels magiques. Ainsi on doit uniquement la cueillir les nuits de pleine lune et d’orage. On la repère facilement car elle brille dans le noir. On trouve généralement la mandragore au pied des pendus ou des suppliciés. Les mandragores qui poussaient au pied des gibets étaient très prisées car on les disait fécondées par le sperme des pendus, leur apportant vitalité, mais celles des places de supplice ou de crémation faisaient aussi parfaitement l'affaire. Le cueilleur doit tracer avec un poignard trois cercles autour d’elle et creuser pour dégager la racine, tout en chantant des formules magiques. Il passe ensuite une corde autour de la racine et attache l’autre extrémité au cou d’un chien noir affamé. Puis le cueilleur s’éloigne et appelle le chien, qui, en tirant sur la corde, arrache la plante. La plante pousse alors un cri qui tue l’animal. Quand ses cris cessent, on peut la ramasser.
La racine devenait magique après lavage, macération et maturation en linceul ou tissu de soie; elle représentait l'ébauche de l'homme, « petit homme planté » ou homonculus. Ainsi choyée, elle restait éternellement fidèle à son maître et procurait à son possesseur, prospérité prodigieuse, abondance de biens, et fécondité mais négligée rien ne pouvait arrêter sa vengeance. Faute de ces soins, elles poussaient des cris comme des enfants qui auraient souffert de la faim et de la soif, et cette circonstance attirait généralement de grands malheurs. Enfin, on les tenait enfermées dans un lieu spécial, d’où on ne les retirait que pour les consulter.
Bien choyée, après trois jours elle pouvait prendre vie et quarante jours après il fallait la faire boire, manger et l’habiller. Elle était vendue très cher en raison du risque à la cueillette, et ce d'autant plus que la forme était humaine. En 1690, une racine coûtait en moyenne l’équivalent du salaire annuel moyen d’un artisan. Dés qu’on avait le bonheur d’avoir chez soi de pareilles figures (hautes de huit à neuf pouces), on se croyait heureux. On ne craignait plus aucun danger, on attendait la santé et la guérison des maladies les plus rebelles. Chose plus admirable encore : elles faisaient connaître l’avenir ; on les agitait pour cela et on croyait saisir leur réponse dans les hochements de la tête que ce mouvement leur imprimait.
On assure que cette superstition, qui existait chez les anciens Germains, subsiste encore aujourd’hui parmi les peuples de la basse Allemagne, du Danemark et de la Suède.
Dans le limousin et le Poitou, la mandragore était aussi le nom d’une bête fabuleuse à tête d'homme, au buste et aux pattes de lion et à la queue de serpent.
La Mandragore est aussi utilisée dans certaines formes de Vaudou.
Dans les pratiques contemporaines la mandragore a conservé sa réputation et son parfum de mystère continue à fasciner. Même si on ne l'emploie plus dans les onguents ou comme plantes hallucinogène, on en fait pousser dans son jardin de sorcière, on en ajoute quelques fragments pour décupler les effets d'un encens ou d'un sortilège. Il faut savoir que c'est une plante assez fragile et difficile à faire pousser. Cependant, on en trouve relativement facilement, à cause ou grâce à la vague de renouveau de l'ésotérisme. Contrairement à une idée répandue, la mandragore n'est pas interdite à la vente en France.
Encore très répandue dans les légendes folkloriques de nos régions, la mandragore est également le titre d’une pièce écrite par Nicolas Machiavel en 1518. Cette pièce est une courte farce burlesque en 5 actes, un genre qui préfigure le théâtre populaire italien de la « commedia dell'arte » (XVIe siècle).
La Mandragore est écrite comme vengeance contre les Médicis. À la chute de la république, Machiavel, après avoir été accusé de complot contre les Médicis et chassé de Florence, écrit Le Prince (Il Principe) où il se permet de donner des conseils au chef de l’état sur le meilleur mode de gouverner. Il espère de cette manière que Lorenzo de Médicis lui permettra de revenir à Florence. Cependant, Lorenzo ne cèdera jamais. La Mandragore lui est donc dédiée, mais elle est surtout une condamnation satirique de la société florentine de l’époque. C’est une caricature, une polémique sociale qui a été adaptée par deux fois au cinéma : En 1965 par Alberto Lattuada avec Rosanna Schiaffino (Lucrezia) et Philippe Leroy (Callimaco) et en 1972 par Philippe Arnal avec Claude Jade (Lucrezia) et Paul Barge (Callimaco)
La Mandragore et sa légende sont aussi exprimées dans l’univers d’Harry Potter et du film le « Labyrinthe de Pan ».
Elle survit également dans le personnage de fiction Mandrake, de la bande-dessinée créée par Lee Falk, journaliste américain.
Perceval, pour la réunion du 22/02/09.
La Mandragore, également appelée « Homme du gibet » et « Poupée-dragon », est une espèce de plante herbacée vivace des pays du pourtour méditerranéen c’est à dire de l’Afrique du Nord (l’Algérie, Maroc, Tunisie), de l’Europe méridionale (Italie, Grèce, Espagne, Portugal) et Moyen-Orient ( Israël, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie). Mais cette plante est devenue très rare, même dans son aire d’origine. Elle pousse généralement dans un sol profond, non pierreux, frais mais pas trop humide et uniquement la nuit.
Son nom lui vient du grec « Mandra » (Etable) et « Agauros » (nuisible). La plante, haute d’une trentaine de centimètres dégage une odeur très forte. Constituée de cinq pétales soudés à la base, ses fleurs sont de couleurs blanches verdâtre, bleutée ou pourpre suivant les variétés et elles donnent naissance à des baies jaunes ou rouges. Sa forme souvent anthropomorphe (ses ramifications lui donnant une vague apparence humaine avec un tronc, des jambes et même avec un peu d’imagination on peut distinguer une tête et un sexe) ce qui est à l’origine de nombreuses légendes. Sa racine est noire pour la femelle et blanche pour le mâle.
A la fois estimée et crainte, la mandragore est une plante d’une haute valeur symbolique. Elle porte, d’après la tradition, la marque divine, et elle est de ce fait considérée comme un remède universel efficace mais à la fois très dangereux. En effet, cette plante riche en alcaloïdes lui donnent des propriétés mydriatiques et hallucinogènes. Elle se compose également d’éléments nocifs comme l’atropine, la scopolamine (premier sérum de vérité) et surtout d’hyosciamine. Ces molécules peuvent être à l’origine d’une intoxication mortelle.
Les effets hallucinogènes remarquables de la plante ainsi que la capacité qu’ont ses principes actifs de pouvoir traverser la peau et de passer dans la circulation sanguine explique certainement pourquoi les sorcières du Moyen-Age qui s’enduisaient les muqueuses et les aisselles à l’aide d’un onguent à base de mandragore entraient en transe et pensaient s’envoler sur leur balai et voir des créatures diaboliques le jour du Sabbat.
Mais la plante était également utilisée par les guérisseuses, notamment pour faciliter les accouchements mais aussi pour soigner les morsures de vipère.
On utilise aussi la mandragore contre les spasmes (entérocolites, hémorroïdes), l'asthme et le rhume des foins. On la prescrit sous forme de cataplasme pour soigner les rhumatismes et les douleurs arthritiques. Elle est aussi efficace contre les ulcères gastriques. Dès la plus haute antiquité, Hippocrate en conseillait l’usage contre la mélancolie, et pour combattre les idées de suicide
Elle serait aussi somnifère et aphrodisiaque mais elle est bien trop dangereuse pour qu’on l’utilise seul sans l’avis de spécialiste.
La Mandragore Officinale est devenue, au fil des années, tellement mystérieuse dans le folklore, qu'elle a été par la suite considérée non seulement comme la plus puissante mais également comme la plus dangereuse de toutes les herbes magiques. Elle représente tout ce qui est mystérieux et attirant dans le monde étrange des plantes.
Au Moyen-Age, elle est l’objet d’un culte macabre interdit par l’Eglise car elle symbolise la « Main de gloire » c’est à dire qu’elle se soumet à celui qui la possède.
Les Grecs la nommèrent « Plante de Circé la magicienne » car elle est également symbole de fécondité. Elle pouvait aussi révéler l’avenir ou rendre riche son propriétaire et lui porter chance.
Dans la traduction du Bestiaire d'Oxford (manuscrit du Moyen-Age), la mandragore serait « l'arbre de la connaissance » dont Adam et Ève mangèrent le fruit.
La mandragore, comme la belladone ou la jusquiame est une plante de "sorcière". D'après le codex Juliana, le botaniste grec Discoride reçut la mandragore comme remède magique des mains d'Heuresis, déesse de la découverte.
Les précautions lors de la cueillette sont classiquement énoncées dans les écrits de Paracelse (1493-1541) dont il existe diverses variantes décrites, mais figurent dans des manuscrits plus anciens, tels que ceux de Josèphe (37 à 90) ou Théophraste. Pour se procurer la racine de mandragore si dangereuse, il fallait des rituels magiques. Ainsi on doit uniquement la cueillir les nuits de pleine lune et d’orage. On la repère facilement car elle brille dans le noir. On trouve généralement la mandragore au pied des pendus ou des suppliciés. Les mandragores qui poussaient au pied des gibets étaient très prisées car on les disait fécondées par le sperme des pendus, leur apportant vitalité, mais celles des places de supplice ou de crémation faisaient aussi parfaitement l'affaire. Le cueilleur doit tracer avec un poignard trois cercles autour d’elle et creuser pour dégager la racine, tout en chantant des formules magiques. Il passe ensuite une corde autour de la racine et attache l’autre extrémité au cou d’un chien noir affamé. Puis le cueilleur s’éloigne et appelle le chien, qui, en tirant sur la corde, arrache la plante. La plante pousse alors un cri qui tue l’animal. Quand ses cris cessent, on peut la ramasser.
La racine devenait magique après lavage, macération et maturation en linceul ou tissu de soie; elle représentait l'ébauche de l'homme, « petit homme planté » ou homonculus. Ainsi choyée, elle restait éternellement fidèle à son maître et procurait à son possesseur, prospérité prodigieuse, abondance de biens, et fécondité mais négligée rien ne pouvait arrêter sa vengeance. Faute de ces soins, elles poussaient des cris comme des enfants qui auraient souffert de la faim et de la soif, et cette circonstance attirait généralement de grands malheurs. Enfin, on les tenait enfermées dans un lieu spécial, d’où on ne les retirait que pour les consulter.
Bien choyée, après trois jours elle pouvait prendre vie et quarante jours après il fallait la faire boire, manger et l’habiller. Elle était vendue très cher en raison du risque à la cueillette, et ce d'autant plus que la forme était humaine. En 1690, une racine coûtait en moyenne l’équivalent du salaire annuel moyen d’un artisan. Dés qu’on avait le bonheur d’avoir chez soi de pareilles figures (hautes de huit à neuf pouces), on se croyait heureux. On ne craignait plus aucun danger, on attendait la santé et la guérison des maladies les plus rebelles. Chose plus admirable encore : elles faisaient connaître l’avenir ; on les agitait pour cela et on croyait saisir leur réponse dans les hochements de la tête que ce mouvement leur imprimait.
On assure que cette superstition, qui existait chez les anciens Germains, subsiste encore aujourd’hui parmi les peuples de la basse Allemagne, du Danemark et de la Suède.
Dans le limousin et le Poitou, la mandragore était aussi le nom d’une bête fabuleuse à tête d'homme, au buste et aux pattes de lion et à la queue de serpent.
La Mandragore est aussi utilisée dans certaines formes de Vaudou.
Dans les pratiques contemporaines la mandragore a conservé sa réputation et son parfum de mystère continue à fasciner. Même si on ne l'emploie plus dans les onguents ou comme plantes hallucinogène, on en fait pousser dans son jardin de sorcière, on en ajoute quelques fragments pour décupler les effets d'un encens ou d'un sortilège. Il faut savoir que c'est une plante assez fragile et difficile à faire pousser. Cependant, on en trouve relativement facilement, à cause ou grâce à la vague de renouveau de l'ésotérisme. Contrairement à une idée répandue, la mandragore n'est pas interdite à la vente en France.
Encore très répandue dans les légendes folkloriques de nos régions, la mandragore est également le titre d’une pièce écrite par Nicolas Machiavel en 1518. Cette pièce est une courte farce burlesque en 5 actes, un genre qui préfigure le théâtre populaire italien de la « commedia dell'arte » (XVIe siècle).
La Mandragore est écrite comme vengeance contre les Médicis. À la chute de la république, Machiavel, après avoir été accusé de complot contre les Médicis et chassé de Florence, écrit Le Prince (Il Principe) où il se permet de donner des conseils au chef de l’état sur le meilleur mode de gouverner. Il espère de cette manière que Lorenzo de Médicis lui permettra de revenir à Florence. Cependant, Lorenzo ne cèdera jamais. La Mandragore lui est donc dédiée, mais elle est surtout une condamnation satirique de la société florentine de l’époque. C’est une caricature, une polémique sociale qui a été adaptée par deux fois au cinéma : En 1965 par Alberto Lattuada avec Rosanna Schiaffino (Lucrezia) et Philippe Leroy (Callimaco) et en 1972 par Philippe Arnal avec Claude Jade (Lucrezia) et Paul Barge (Callimaco)
La Mandragore et sa légende sont aussi exprimées dans l’univers d’Harry Potter et du film le « Labyrinthe de Pan ».
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Mythes et Légendes:CHARON, passeur d'âmes
CHARON
Trouver l’origine du mythe de Charon semble délicate. En effet un poème « Minyen » (Grec), cité par Pausanias donne aux Egyptiens la primeur de cette légende. Celle-ci sera confirmée par Diodre de Sicile mais aucune autre mention sérieuse ne viendra étayer cette affirmation.
Personnage d’abord ignoré des Grecs, il faut plutôt le rapprocher du peuple Etrusque qui le nommait « CHARUN ». Toutefois il faut noter une différence importante entre les deux « CHARON ». Celui des Etrusques se démarque par son aspect et sa fonction. Simple serviteur des enfers, il ne se distingue d’aucun autre démon. Figure effrayante au dos ailé, agitant des serpents, armés soit de marteaux, de fouets et autres « charmant ustensiles » qui lui servent à saisir, garder mais surtout tourmenter les morts. D’aspect hirsute, au nez crochu et aux dents de sanglier, ce démon apôtre de la mort fût représenté assez souvent sur divers support comme des fresques, des sarcophages, des urnes et des vases. Enfin les Etrusques mentionnent aussi Charon accompagnant Mars sur les champs de bataille.
Conception nouvelle venue probablement du nord d’un courant étranger apparu vers l’époque « Pélasgique », le mythe de Charon chez les Grecs ne reprend que quelques traits généraux par rapport à celui des Etrusques.
Apparu tardivement, ignoré d’Homère, nommé « CARON » en Grec ancien, on retrouve une première trace de Charon dans la littérature Grecque avec le poème de « Pausanias ». Charon fils d’Erèbe (les ténèbres) et de Nyx (la nuit) était le « Nocher des enfers ».
Personnage mythologique très populaire pendant la grande période du théâtre d’Athènes, les auteurs dramatiques d’alors ont permis à encrer au sein de l’imagination populaire une image forte et familière.
Divinité secondaire du monde des enfers, serviteur impassible du dieu des ténèbres, son rôle consiste à faire franchir les fleuves marécageux tel le Styx ou l’Achéron ou encore le Cocyte (suivant les diverses sources), aux âmes qui devaient payer entre une et trois oboles, ni plus ni moins (c’est pour cela qu’il était de coutume de mettre une pièce de monnaie sous la langue des morts).
Choisissant parmi les âmes diverses entassées sur la rive, Charon repoussait impitoyablement les ombres de ceux qui avait été privé de sépulture et ceux qui était dans l’incapacité de monnayer leurs traversées. Ainsi démunies les âmes erraient sans repos pendant 100 ans sur le bord du fleuve avant que l’on ne décide de leurs sorts.
Charon souvent décrit comme un vieillard morose, avare, fort laid et barbu. Vêtu de haillons foncés, sale il est néanmoins encore fort et solide.
Devant cet aspect inquiétant les âmes sont néanmoins mises à contribution et doivent ramer, Charon se contentant de « barrer » sa barque mais tout en les réprimant sévèrement !
Sur celle-ci est dessiné un œil censé protéger des mauvais esprits, il rappelle aussi la peinture figurant sur la proue des navires de guerre Grecs. A l’origine la barque est simplement la métaphore de la mort.
Virgile lui consacre un véritable portrait en 7 vers ! Avec des caractéristiques mentionnées nulle part ailleurs comme : des yeux incandescents, effrayant, monstre ricanant au nez crochu, aux dents de sangliers et pourvu d’un énorme maillet ! Cette description rappelle étrangement celle des Etrusques !
En plus d’être passeur Charon empêche les âmes de s’échapper des enfers et il partage avec Hermès le qualificatif de « conducteur des morts ».Il doit aussi refuser ses services aux vivants. Charon symbolise la mort imminente, il attend celui qui ne peut lui échapper, il l’appelle, le presse, lui intime l’ordre de s’embarquer, « Charon t’appelle, tu l’empêches de gagner le large » tel le scandait « Aristophane », menaçant le commissaire du peuple !
Charon dans la chanson populaire Grecque est une des figures de la mort. Mis en scène dès le Xème Siècle les chants dits « Akrites » représentent des héros tel que « Digénis » voulant prouver son courage défie la mort à travers les traits de Charon.
Il était très rare que Charon laisse passer un mortel mais néanmoins plusieurs cas sont à noter dans la mythologie Grecque. Quand Héraclès descendit aux enfers, il se heurta à Charon, mais devant cet obstacle bien gênant Héraclès utilisa la manière forte en lui donnant de fort coup de rame sur la tête, forçant ainsi le passage ! Le pauvre Charon subit les foudres suprêmes devant ce sacrilège en étant emprisonné et enchaîné pendant 1 an ! On prétend même que Charon avait été puni et exilé pendant un an dans les profondeurs du Tartare pour avoir laissé passer Hercule ! Il aurait fallu que ce dernier obtienne un rameau d’or consacré à Prospérine et détaché d’un arbre fatidique, paiement habituel que devait s’acquitter les vivants. C’est ainsi que la Sybelle de Cumes dut donnée un rameau d’or à Enée pour pouvoir accéder au royaume des morts. D’autres mortels passèrent néanmoins mais de façon différente, Psyché venue pour demander à Perséphone un précieux flacon, dut payer avec deux pièces de monnaies pour son aller et son retour, Charon accepta sans rien dire…Enfin utilisant la ruse, Orphée venue chercher son Eurydice, le charma avec sa harpe.
- Les peintres et Charon
Il existe plusieurs représentations de Charon en peinture. Celle de Joachim Panetier, peint entre 1515/1524 avec son « Charon traversant le Styx » est visible au musé du Prado à Madrid. Une autre toile peinte par le Français Pierre Subleyras (1699-1749) titré « Charon passant les ombres » nous donne comme composition une scène fort inquiétante, jugez plutôt : Un gibet, de nombreux corps suppliciés, une chauve souris au sombre présage, le décor lugubre est planté ! Charon peint de dos vogue sur le Styx emportant les âmes drapées de leur linceul vers le lieu de leur dernier repos…Enfin le peintre Anglais John Roddam Spencer Stanhope de l’école PréRaphaélite (1829-1908) nous livre avec sa toile intitulé « Charon prend l’argent de la bouche de Psyché » une œuvre tirée de la mythologie Grecque.
- Charon et la poésie
Le célèbre poème de Gérard de Nerval « El Desdichado » cite implicitement Charon, pour preuve :
EL DESDICHADO
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Ce vers évoquerait les deux crises de démence, celle de 1851 et de 1853, que le poète a vécu comme une « petite mort ». Tel Orphée, il est revenu par deux fois du royaume des morts…
Lexique :
- Minyen : Céramique de l’antiquité Grecque
- Diodre de Sicile : Historien et chroniqueur Grec du 1er siècle Av J.C. auteur entre autre de la bibliothèque historique.
- Pélasgisque : Ancien peuple et premier habitants de Grèce et d’Italie
- Cocyte : Affluent du Styx, fleuve des lamentations alimenté par les larmes des voleurs
Illustration de John Roddam Spencer Stanhope
Perceval, pour la réunion du 21/09/08
fayssal morad- Nombre de messages : 840
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LE CORBEAU
LE CORBEAU
Depuis de nombreux siècles, le Corbeau englobant aussi les
corneilles noires et grises, est au cœur de toutes les superstitions et
croyances. Surnommé « Oiseau de malheur » ou « messager de la mort »
cet animal est loin de laisser indifférent. Aussi, pourrait-on se
demander pourquoi cet oiseau est connoté d’une manière si négative ?
Serait-ce seulement la couleur de son plumage qui lui donnerait
mauvaise augure ? Peut-être, mais originellement il est important de
savoir que dans la mythologie grecque il est stipulé qu’au départ son
plumage était blanc mais qu’un jour Apollon décida de le punir de ses
indiscrétions en transformant la blancheur de ses plumes par une
noirceur prononcée.
On dit aussi que son chant, décrit comme « étranglé » et très
désagréable à l’oreille, aurait la particularité d’annoncer les
tragédies à venir. Son cri « Croâ, Croâ… » signifie même « demain,
demain… » en latin révélant le fait qu’il connaisse l’avenir et qu’il a
cette possibilité de décider de l’annoncer ou de le taire car c’est
l’un des seuls oiseaux qui a le privilège de comprendre la
signification de ses propres augures. Ainsi on a souvent reproché au
corbeau dans le Christianisme primitif de n’avoir pas averti Noé de la
fin du déluge.
Le fait qu’il se nourrisse de charogne, de gibier de potence et qu’il
néglige volontairement ses petits contribua aussi à lui donner une
réputation d’oiseau de malheur qui annonce la maladie, la guerre et la
mort. A ce sujet, on a recensé d’immenses et incessants vols de
corbeaux en France en 1551, en 1562 et en 1563, vols qui furent suivis
par des épidémies de peste. Ses petits portent d’ailleurs le nom de
Corbillats qui est facilement assimilable au nom de « corbillard » le
véhicule mortuaire.
Mais selon les époques et les civilisations, la symbolique du corbeau
ne cesse de changer faisant de lui un animal tantôt rusé et efficace
tantôt malfaisant et dangereux. Par exemple, d’une façon plus positive,
ce furent deux corbeaux qui indiquèrent à Alexandre Le Grand le chemin
du sanctuaire d’Amon car avant tout le corbeau a ce rôle de messager.
Dans la mythologie nord-germanique, deux corbeaux appelés Hugi ( la
pensée) et Munin (le souvenir) étaient les compagnons d’Odin qu’ils
informaient de tous les événements qui se produisaient sur terre.
L’ancienne Chine considérait le corbeau a trois pattes comme l’animal
du soleil car d’après la légende dix de ces oiseaux auraient autrefois
répandu une chaleur insupportable sur terre jusqu’à ce qu’un archer en
abatte neuf et arrive ainsi à réguler la chaleur.
Un corbeau rouge fut d’autre part le symbole des empereurs jusqu’à la
dynastie Chou (256 av J-C) dont les membres se considéraient eux-mêmes
comme les égaux du soleil. La déesse des fées, Hsi-Wang-Mu avait des
corbeaux pour messagers qui lui apportaient également sa nourriture
tandis que de nombreux indiens d’Amérique du nord identifiaient le
corbeau à une figure de l’être suprême.
En Angleterre, on dit que lorsque les corbeaux disparaîtront de la Tour
de Londres viendra la fin de l’actuelle dynastie royale. C’est pourquoi
les gardiens de la tour nourrissent si généreusement les oiseaux. De
plus, ils veillent soigneusement à ce que tout corbeau mort soit
remplacé. Les anglais croient aussi que le roi Arthur survole de temps
en temps son ancien royaume sous la forme d’un corbeau, aussi faut-il
veiller à ne pas tuer l’un de ces oiseaux que ce soit par inadvertance
ou malveillance.
En Inde, le Mahâbhârata assimile les corbeaux à des messagers de la
mort alors qu’en Russie les corneilles qui volent la nuit sont
assimilées à des sorcières. Tandis qu’en Afrique noire le corbeau sert
à prévenir les hommes des dangers qui les menacent. Il est donc leur
guide et symbolise un esprit protecteur.
Dans les légendes ukrainiennes rapportées par saint Golowin on disait
que les corbeaux étaient pourvus au paradis de plumes multicolores mais
qu’après la chute d’Adam et Eve ils commencèrent à se nourrir de
charogne ainsi leur plumage devint noir. Ce n’est qu’à la fin des
temps, dans un paradis nouveau, qu’ils pourront retrouver leur beauté
perdue et que leur croassement se transformera en un chant harmonieux
conçu pour célébrer Dieu.
La croyance populaire considère également le Corbeau comme un voleur
c’est pourquoi en Islande on ne permet pas aux enfants d’utiliser les
tiges des plumes de corbeaux en guise de pailles car cela les
inclinerait au vol.
Les légendes celtiques, elles aussi, regorgent de corbeaux qui jouent
principalement des rôles prophétiques. Par exemple, la Déesse celte de
la guerre Morrigan ainsi que le Dieu Lug sont des Dieux toujours
accompagnés de corbeaux. En Irlande, le nom de la Déesse Bodb veut dire
« corneille ». Lorsqu’il s’agit de femmes entourées de corbeaux ce sont
toujours des représentantes de la guerre et/ou de la mort. Chez les
Celtes, le nom même de corbeau est sacré et signifie le déchirement de
la chair dans les combats. Comme il se nourrit de charogne la poésie
galloise utilise la métaphore « le corbeau t’a percé » pour signifier «
tu es mort ». Comme les Celtes pensaient que les corbeaux
accompagnaient le soleil dans sa course nocturne c’est à dire aux
enfers ils représentaient donc l’emblème du mal.
Dans la symbolique alchimique, cet oiseau représente la materia prima
noircie qui conduit à la pierre philosophale, il est alors représenté
avec une tête blanche (signe de la purification qu’on attend de la
transformation alchimique.)
Le corbeau est aussi présent dans l’art héraldique depuis le Moyen-Age
: il apparaît entre autre dans les armes de la famille Corbet et de la
famille Biron.
Le corbeau tout comme d’autres animaux dont le loup n’a acquis une
symbolique négative que récemment et quasi uniquement en Europe. Vu en
rêve, il est censé être un oiseau de mauvaise augure et les romantiques
voient en lui l’oiseau noir qui vole au-dessus des champs de bataille
pour se nourrir de cadavres.
D’un point de vue psychologique, il est le symbole de la solitude, de
la retraite volontaire c’est à dire de l’isolement destiné à atteindre
un niveau de conscience supérieur à la tristesse et le malheur.
Symbolisant tout de même le côté noir de la psyché, il est pourtant
susceptible de se transformer et de devenir bénéfique dès lors que la
personne a pris conscience de ce versant et tenté de l’intégrer à la
lumière de sa conscience.
Outre son aspect superstitieux et légendaire, le 20ème siècle en a
également fait un terrible dénonciateur anonyme qui au moyen de lettres
scandaleuses et compromettantes sème la terreur dans de nombreux
villages. Mais d’où vient cette expression ? Comment s’est-elle
colportée ?
En fait cette expression s’est diffusée suite au film « Le Corbeau » de
H-G Clouzot en 1943. Il raconte l’histoire de notables de saint-Robin
qui reçoivent des lettres anonymes signées le Corbeau dont le contenu
est calomnieux. Les accusations se portent régulièrement sur le docteur
Rémi Germain ainsi que sur d’autres personnes de la ville. Les choses
se compliquent lorsque l’un des patients du docteur Germain se suicide
à la suite d’une lettre qui lui aurait révélé qu’il ne survivrait pas à
la maladie. Le docteur Germain démarre ainsi son enquête pour découvrir
la personnalité de ce mystérieux corbeau.
Le film fut interdit à la Libération car à travers la lettre anonyme on
ne pouvait s’empêcher de penser à la délation des années 40. De plus,
la noirceur du film est telle qu’il fait penser à des films comme « M
Le Maudit » et « Furie » de Fritz Lang. Et puis surtout il renvoie à un
fait divers bien réel. En effet, de 1917 à 1922 une épidémie de lettres
anonymes s’est abattue sur la ville de Tulle. Glissés dans les paniers,
abandonnés sur les trottoirs, les rebords des fenêtres et jusque sur
les bancs des églises ces centaines de courriers dénonçaient
l’infidélité des uns, la mauvaise conduite des autres… si bien qu’un
climat de suspicion intense rôdait sur la ville. Quand un greffier de
la préfecture, troublé par la réception d’une lettre anonyme perd la
raison et meurt au cours d’une crise de démence l’enquête policière
s’accélère et la presse nationale se précipite à Tulle. C’est
finalement une dictée collective qui permettra d’identifier le
coupable. L’auteur des lettres anonymes signait « l’œil du tigre » et
non par un dessin de corbeau comme dans le film de Clouzot mais c’est
la remarque d’un journaliste du journal « Le Matin » qui écrivit dans
son édition du 5 décembre 1922 que la coupable « était là, petite, un
peu boulotte, un peu tassée, semblable sous ses vêtements de deuil à un
pauvre oiseau qui a reployé ses ailes » qui fit immédiatement penser à
l’allure du Corbeau bien que le terme ne fut pas prononcé. Clouzot
choisit donc ce terme pour son film, cet oiseau de mauvaise augure et
depuis l’expression n’a cessé de se répandre.
Il existe un corpus impressionnant de dictons, proverbes, contes et
légendes, poésies populaires ou d’auteurs parlant du corbeau. Passant
par la fameuse Fable du « corbeau et du renard » à la malédiction des «
sept corbeaux » des Frères Grimm tout en étant l’hôte privilégié des
ruines et châteaux hantés dans l’univers de la Bande-dessinée, cet
animal n’a jamais cessé de nous surprendre. Parmi les œuvres les plus
célèbres qui évoquent de près ou de loin les corbeaux on peut citer «
The Raven », ce poème en prose de l’écrivain américain Edgar Allan Poe
qui compte parmi les textes les plus forts de ce poète établissant sa
réputation dans son pays et en Angleterre. Il paraît pour la première
fois le 29 janvier 1845 dans le New York Evening Mirror. D’une grande
musicalité et à l’atmosphère chargée et irréelle le poème raconte
l’histoire d’une mystérieuse visite que reçoit le narrateur, celle d’un
corbeau perché en haut de sa porte répétant inlassablement « Jamais
plus ». Le poème fut traduit en français en deux versions l’une de
Charles Baudelaire et l’autre de Stéphane Mallarmé.
Ce poème inspira ensuite le cinéma où l’on peut citer au moins deux
films qui le mettent en scène : « The Raven » de l’américain Lew
Landers en 1935. C’est un film fantastique qui se déroule au 15ème
siècle en Angleterre et où le docteur Craven, qui vit reclus depuis la
mort de sa femme, reçoit la visite de son confrère Bedlo transformé en
corbeau par le magicien Scarabus.
Et le film « Raven » de l’américain Roger Corman sorti en 1963 qui reprend les thèmes essentiels du précédent.
Un autre film, beaucoup plus célèbre, vient venir rendre hommage au
corbeau. Il s’agit de « The Crow » film américain réalisé par Alex
Proyas et sorti en 1994. L’histoire raconte les destins tourmentés
d’Eric Draven et de sa fiancée Shelly Webster qui la veille de leur
mariage vont être assassinés dans leur appartement par un gang. Un an
plus tard Eric est ramené à la vie par un corbeau. Ce dernier l’aidera
alors à se venger afin que l’âme d’Eric puisse enfin trouver le repos.
Très vite ce film devient culte en raison notamment de la similitude
entre les destins tragiques d’Eric Draven et de son interprète Brandon
Lee lui-même. En effet, lors du tournage, l’acteur principal trouve la
mort accidentellement. Le réalisateur sera donc obligé de recourir à
des techniques utilisant la numérisation afin de terminer le film en
l’absence de Brandon Lee.
Adapté du Comics du même nom créé par James O’Barr The Crow réussit à
conter une histoire d’amour dont même la mort ne parvient pas à mettre
un terme. Le film devient ainsi une référence majeure pour le milieu
gothique qui apprécie son esthétisme et son romantisme.
Ainsi, de toutes ces illustrations faites du Corbeau, que ce soit dans
les légendes moyenâgeuses de nos campagnes ou dans les films
d’épouvante, celui-ci ne laisse jamais indifférent car il est à la fois
: Sage et stratège, goulu et imprévisible, devin et menteur, réveillé
et étonné, entreprenant et lâche, guide et passeur, amical et
vengeur…autant de contradictions où l’homme peut finalement se
reconnaître.
Depuis de nombreux siècles, le Corbeau englobant aussi les
corneilles noires et grises, est au cœur de toutes les superstitions et
croyances. Surnommé « Oiseau de malheur » ou « messager de la mort »
cet animal est loin de laisser indifférent. Aussi, pourrait-on se
demander pourquoi cet oiseau est connoté d’une manière si négative ?
Serait-ce seulement la couleur de son plumage qui lui donnerait
mauvaise augure ? Peut-être, mais originellement il est important de
savoir que dans la mythologie grecque il est stipulé qu’au départ son
plumage était blanc mais qu’un jour Apollon décida de le punir de ses
indiscrétions en transformant la blancheur de ses plumes par une
noirceur prononcée.
On dit aussi que son chant, décrit comme « étranglé » et très
désagréable à l’oreille, aurait la particularité d’annoncer les
tragédies à venir. Son cri « Croâ, Croâ… » signifie même « demain,
demain… » en latin révélant le fait qu’il connaisse l’avenir et qu’il a
cette possibilité de décider de l’annoncer ou de le taire car c’est
l’un des seuls oiseaux qui a le privilège de comprendre la
signification de ses propres augures. Ainsi on a souvent reproché au
corbeau dans le Christianisme primitif de n’avoir pas averti Noé de la
fin du déluge.
Le fait qu’il se nourrisse de charogne, de gibier de potence et qu’il
néglige volontairement ses petits contribua aussi à lui donner une
réputation d’oiseau de malheur qui annonce la maladie, la guerre et la
mort. A ce sujet, on a recensé d’immenses et incessants vols de
corbeaux en France en 1551, en 1562 et en 1563, vols qui furent suivis
par des épidémies de peste. Ses petits portent d’ailleurs le nom de
Corbillats qui est facilement assimilable au nom de « corbillard » le
véhicule mortuaire.
Mais selon les époques et les civilisations, la symbolique du corbeau
ne cesse de changer faisant de lui un animal tantôt rusé et efficace
tantôt malfaisant et dangereux. Par exemple, d’une façon plus positive,
ce furent deux corbeaux qui indiquèrent à Alexandre Le Grand le chemin
du sanctuaire d’Amon car avant tout le corbeau a ce rôle de messager.
Dans la mythologie nord-germanique, deux corbeaux appelés Hugi ( la
pensée) et Munin (le souvenir) étaient les compagnons d’Odin qu’ils
informaient de tous les événements qui se produisaient sur terre.
L’ancienne Chine considérait le corbeau a trois pattes comme l’animal
du soleil car d’après la légende dix de ces oiseaux auraient autrefois
répandu une chaleur insupportable sur terre jusqu’à ce qu’un archer en
abatte neuf et arrive ainsi à réguler la chaleur.
Un corbeau rouge fut d’autre part le symbole des empereurs jusqu’à la
dynastie Chou (256 av J-C) dont les membres se considéraient eux-mêmes
comme les égaux du soleil. La déesse des fées, Hsi-Wang-Mu avait des
corbeaux pour messagers qui lui apportaient également sa nourriture
tandis que de nombreux indiens d’Amérique du nord identifiaient le
corbeau à une figure de l’être suprême.
En Angleterre, on dit que lorsque les corbeaux disparaîtront de la Tour
de Londres viendra la fin de l’actuelle dynastie royale. C’est pourquoi
les gardiens de la tour nourrissent si généreusement les oiseaux. De
plus, ils veillent soigneusement à ce que tout corbeau mort soit
remplacé. Les anglais croient aussi que le roi Arthur survole de temps
en temps son ancien royaume sous la forme d’un corbeau, aussi faut-il
veiller à ne pas tuer l’un de ces oiseaux que ce soit par inadvertance
ou malveillance.
En Inde, le Mahâbhârata assimile les corbeaux à des messagers de la
mort alors qu’en Russie les corneilles qui volent la nuit sont
assimilées à des sorcières. Tandis qu’en Afrique noire le corbeau sert
à prévenir les hommes des dangers qui les menacent. Il est donc leur
guide et symbolise un esprit protecteur.
Dans les légendes ukrainiennes rapportées par saint Golowin on disait
que les corbeaux étaient pourvus au paradis de plumes multicolores mais
qu’après la chute d’Adam et Eve ils commencèrent à se nourrir de
charogne ainsi leur plumage devint noir. Ce n’est qu’à la fin des
temps, dans un paradis nouveau, qu’ils pourront retrouver leur beauté
perdue et que leur croassement se transformera en un chant harmonieux
conçu pour célébrer Dieu.
La croyance populaire considère également le Corbeau comme un voleur
c’est pourquoi en Islande on ne permet pas aux enfants d’utiliser les
tiges des plumes de corbeaux en guise de pailles car cela les
inclinerait au vol.
Les légendes celtiques, elles aussi, regorgent de corbeaux qui jouent
principalement des rôles prophétiques. Par exemple, la Déesse celte de
la guerre Morrigan ainsi que le Dieu Lug sont des Dieux toujours
accompagnés de corbeaux. En Irlande, le nom de la Déesse Bodb veut dire
« corneille ». Lorsqu’il s’agit de femmes entourées de corbeaux ce sont
toujours des représentantes de la guerre et/ou de la mort. Chez les
Celtes, le nom même de corbeau est sacré et signifie le déchirement de
la chair dans les combats. Comme il se nourrit de charogne la poésie
galloise utilise la métaphore « le corbeau t’a percé » pour signifier «
tu es mort ». Comme les Celtes pensaient que les corbeaux
accompagnaient le soleil dans sa course nocturne c’est à dire aux
enfers ils représentaient donc l’emblème du mal.
Dans la symbolique alchimique, cet oiseau représente la materia prima
noircie qui conduit à la pierre philosophale, il est alors représenté
avec une tête blanche (signe de la purification qu’on attend de la
transformation alchimique.)
Le corbeau est aussi présent dans l’art héraldique depuis le Moyen-Age
: il apparaît entre autre dans les armes de la famille Corbet et de la
famille Biron.
Le corbeau tout comme d’autres animaux dont le loup n’a acquis une
symbolique négative que récemment et quasi uniquement en Europe. Vu en
rêve, il est censé être un oiseau de mauvaise augure et les romantiques
voient en lui l’oiseau noir qui vole au-dessus des champs de bataille
pour se nourrir de cadavres.
D’un point de vue psychologique, il est le symbole de la solitude, de
la retraite volontaire c’est à dire de l’isolement destiné à atteindre
un niveau de conscience supérieur à la tristesse et le malheur.
Symbolisant tout de même le côté noir de la psyché, il est pourtant
susceptible de se transformer et de devenir bénéfique dès lors que la
personne a pris conscience de ce versant et tenté de l’intégrer à la
lumière de sa conscience.
Outre son aspect superstitieux et légendaire, le 20ème siècle en a
également fait un terrible dénonciateur anonyme qui au moyen de lettres
scandaleuses et compromettantes sème la terreur dans de nombreux
villages. Mais d’où vient cette expression ? Comment s’est-elle
colportée ?
En fait cette expression s’est diffusée suite au film « Le Corbeau » de
H-G Clouzot en 1943. Il raconte l’histoire de notables de saint-Robin
qui reçoivent des lettres anonymes signées le Corbeau dont le contenu
est calomnieux. Les accusations se portent régulièrement sur le docteur
Rémi Germain ainsi que sur d’autres personnes de la ville. Les choses
se compliquent lorsque l’un des patients du docteur Germain se suicide
à la suite d’une lettre qui lui aurait révélé qu’il ne survivrait pas à
la maladie. Le docteur Germain démarre ainsi son enquête pour découvrir
la personnalité de ce mystérieux corbeau.
Le film fut interdit à la Libération car à travers la lettre anonyme on
ne pouvait s’empêcher de penser à la délation des années 40. De plus,
la noirceur du film est telle qu’il fait penser à des films comme « M
Le Maudit » et « Furie » de Fritz Lang. Et puis surtout il renvoie à un
fait divers bien réel. En effet, de 1917 à 1922 une épidémie de lettres
anonymes s’est abattue sur la ville de Tulle. Glissés dans les paniers,
abandonnés sur les trottoirs, les rebords des fenêtres et jusque sur
les bancs des églises ces centaines de courriers dénonçaient
l’infidélité des uns, la mauvaise conduite des autres… si bien qu’un
climat de suspicion intense rôdait sur la ville. Quand un greffier de
la préfecture, troublé par la réception d’une lettre anonyme perd la
raison et meurt au cours d’une crise de démence l’enquête policière
s’accélère et la presse nationale se précipite à Tulle. C’est
finalement une dictée collective qui permettra d’identifier le
coupable. L’auteur des lettres anonymes signait « l’œil du tigre » et
non par un dessin de corbeau comme dans le film de Clouzot mais c’est
la remarque d’un journaliste du journal « Le Matin » qui écrivit dans
son édition du 5 décembre 1922 que la coupable « était là, petite, un
peu boulotte, un peu tassée, semblable sous ses vêtements de deuil à un
pauvre oiseau qui a reployé ses ailes » qui fit immédiatement penser à
l’allure du Corbeau bien que le terme ne fut pas prononcé. Clouzot
choisit donc ce terme pour son film, cet oiseau de mauvaise augure et
depuis l’expression n’a cessé de se répandre.
Il existe un corpus impressionnant de dictons, proverbes, contes et
légendes, poésies populaires ou d’auteurs parlant du corbeau. Passant
par la fameuse Fable du « corbeau et du renard » à la malédiction des «
sept corbeaux » des Frères Grimm tout en étant l’hôte privilégié des
ruines et châteaux hantés dans l’univers de la Bande-dessinée, cet
animal n’a jamais cessé de nous surprendre. Parmi les œuvres les plus
célèbres qui évoquent de près ou de loin les corbeaux on peut citer «
The Raven », ce poème en prose de l’écrivain américain Edgar Allan Poe
qui compte parmi les textes les plus forts de ce poète établissant sa
réputation dans son pays et en Angleterre. Il paraît pour la première
fois le 29 janvier 1845 dans le New York Evening Mirror. D’une grande
musicalité et à l’atmosphère chargée et irréelle le poème raconte
l’histoire d’une mystérieuse visite que reçoit le narrateur, celle d’un
corbeau perché en haut de sa porte répétant inlassablement « Jamais
plus ». Le poème fut traduit en français en deux versions l’une de
Charles Baudelaire et l’autre de Stéphane Mallarmé.
Ce poème inspira ensuite le cinéma où l’on peut citer au moins deux
films qui le mettent en scène : « The Raven » de l’américain Lew
Landers en 1935. C’est un film fantastique qui se déroule au 15ème
siècle en Angleterre et où le docteur Craven, qui vit reclus depuis la
mort de sa femme, reçoit la visite de son confrère Bedlo transformé en
corbeau par le magicien Scarabus.
Et le film « Raven » de l’américain Roger Corman sorti en 1963 qui reprend les thèmes essentiels du précédent.
Un autre film, beaucoup plus célèbre, vient venir rendre hommage au
corbeau. Il s’agit de « The Crow » film américain réalisé par Alex
Proyas et sorti en 1994. L’histoire raconte les destins tourmentés
d’Eric Draven et de sa fiancée Shelly Webster qui la veille de leur
mariage vont être assassinés dans leur appartement par un gang. Un an
plus tard Eric est ramené à la vie par un corbeau. Ce dernier l’aidera
alors à se venger afin que l’âme d’Eric puisse enfin trouver le repos.
Très vite ce film devient culte en raison notamment de la similitude
entre les destins tragiques d’Eric Draven et de son interprète Brandon
Lee lui-même. En effet, lors du tournage, l’acteur principal trouve la
mort accidentellement. Le réalisateur sera donc obligé de recourir à
des techniques utilisant la numérisation afin de terminer le film en
l’absence de Brandon Lee.
Adapté du Comics du même nom créé par James O’Barr The Crow réussit à
conter une histoire d’amour dont même la mort ne parvient pas à mettre
un terme. Le film devient ainsi une référence majeure pour le milieu
gothique qui apprécie son esthétisme et son romantisme.
Ainsi, de toutes ces illustrations faites du Corbeau, que ce soit dans
les légendes moyenâgeuses de nos campagnes ou dans les films
d’épouvante, celui-ci ne laisse jamais indifférent car il est à la fois
: Sage et stratège, goulu et imprévisible, devin et menteur, réveillé
et étonné, entreprenant et lâche, guide et passeur, amical et
vengeur…autant de contradictions où l’homme peut finalement se
reconnaître.
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
LE LORIALET
LE LORIALET
Le lorialet est un être surnaturel issu de la Mythologie européenne. Il
est souvent décrit comme un enfant né de l’union d’une femme et d’un
rayon de la lune, ou bien de celle d’un homme et de la lune incarnée
pour l’occasion dans un corps de femme. Mais il existe d’autres
sources, notamment celles de la mythologie gréco-romaine, qui stipulent
que le Lorialet serait le descendant de l’unique fils de Séléné et
d’Endymion parti vivre sur terre.
Le lorialet est reconnaissable par sa petite taille car on dit qu’il
pousse mal, par ses traits mélancoliques d’enfant toujours en quête de
quelque chose. Son visage est souvent décrit comme rond et pâle, son
regard est lointain et ses cheveux tout ébouriffés. Il porte des
vêtements souvent peu soignés, portés de façon débraillée et négligée
car il ne se soucie guère de son apparence. Sa durée de vie est
variable, généralement il meurt avant d’atteindre l’âge adulte mais il
peut tout de même atteindre ce stade à la condition qu’il s’expose
suffisamment aux rayons de la lune. S’il réussit à devenir adulte son
apparence vestimentaire sera soit complètement négligée soit au
contraire il sera trop raffiné avec des allures de dandy mais toujours
de façon exagérée et de peu de goût pour attirer sur lui les regards de
la lune ou des fées. Ami de la faune et de la flore, il est souvent
suivi par les vers luisants, les phalènes, les éphémères, les lucioles,
les hérissons et les champignons.
Sa personnalité est complexe et empreinte d’une très forte mélancolie.
Décrit comme quelqu’un de doux et de solitaire, de méditatif et de
rêveur, le Lorialet ne se satisfait jamais de la terre et n’aspire qu’à
retourner sur la lune qu’il considère comme son unique et véritable
patrie. La plupart de ces êtres lunaires restent malheureux toute leur
vie et n’arrivent jamais à connaître l’amour ou alors assez rarement.
Si un Lorialet arrive à renoncer à la lune et à s’intégrer,
exceptionnellement il aura la capacité de devenir un grand séducteur.
Le lorialet est doté d’un imaginaire foisonnant et en cela il sera doué
pour la musique, la peinture et l’écriture de nouvelles. Il apprécie
les lucarnes, les tours, les greniers, les clairières et les mares
lunatiques. En fait tous les lieux de silence lui sont source
d’inspiration. Poète, musicien, vagabond ou chercheur de fées ; il
percevra l’invisible, le passé et l’avenir et ses sentiments pourront
s’extérioriser par la pluie et le beau temps car en plus de sa nature
artistique, certaines légendes très anciennes ont attribué aux
lorialets des pouvoirs tempestiaires c’est à dire qu’ils
influenceraient inconsciemment le temps en fonction de leur humeur et
des cycles de la lune. C’est d’ailleurs de ces légendes que le terme «
lunatique » a émergé pour désigner une personne qui change facilement
d’humeur.
On pourrait penser que les Lorialets sont en fait une représentation
des enfants rêveurs et délaissés qui ne perçoivent pas très bien la
frontière entre le monde réel et imaginaire. Issus de la lune ils ne
songent qu’à y retourner car aucun autre endroit sur Terre ne saurait
les rassurer et les rendre heureux. En psychologie le terme de Lorialet
peut être utilisé pour désigner un enfant autiste qui refuse de vivre
dans la réalité. Après ce terme peut être connoté de manière plus
légère pour quelqu’un qui est « toujours dans la lune » qui s’adapte
mal au monde qui l’entoure et ne pouvant physiquement rejoindre la lune
c’est par ses pensées qu’il va se relier à elle.
Parmi les sources écrites, le Lorialet a été pour la première fois
évoqué dans les Chroniques Gargantuesques de Rabelais où celui-ci
prétend qu’il s’agit d’un enfant mortel né ou conçu à la lumière de la
lune, ou l’ayant regardée trop longtemps et qu’il pourrait être pourvu
d’une fine pilosité nacrée et d’ailes invisibles ou simplement d’une
apparence humaine. Ou pour les plus rêveurs d’entre nous on dit aussi
que le Lorialet est mentionné dans le Légendaire des Astres écrit en
l’an II de l’ère Elfique par Maître Herbarius.
De nos jours, la symbolique du Lorialet n’est que très peu répandue
dans nos œuvres culturelles. On peut citer comme exemple le Pierrot
lunaire dont l’imagerie est encore présente dans certaines chansons
enfantines ou dans certains textes. L’apparence générale de Pierrot, à
la fois mystérieuse et mélancolique est souvent représentée pour des
figurines de collection ou pour des costumes de théâtre ou des
déguisements.
La chanson « Hijo de la luna » du groupe espagnol Mecano s’en inspire
également reprenant quelques légendes gitanes dans lesquelles une femme
et son mari ne pouvant avoir d’enfant aurait demandé à la lune
d’exaucer leurs prières. De cette demande tant espérée, la gitane
aurait mis quelques mois plus tard un enfant au monde. Mais cet enfant
aux yeux d’argent et ne ressemblant à aucun autre aurait semé le doute
dans l’esprit de son père qui persuadé d’une infidélité de la part de
sa compagne décide d’égorger celle-ci sous les yeux apeurés de l’enfant
qui saura ensuite trouver refuge auprès de la lune…
La petite Ofelia, héroïne du film le « Labyrinthe de Pan » de Guillermo
Del Toro pourrait aussi convenir à la définition du Lorialet par son
aspect fragile, son envie d’échapper à une réalité bien trop brutale et
son souhait désespéré de rejoindre le berceau originel…
Et puis aussi la série télévisée franco espagnole japonaise : «
Marcelino » qui met en scène un petit garçon recueilli par des moines
un soir de pleine lune et qui aura le pouvoir de parler aux animaux et
donc d’en défendre la cause.
De ces quelques exemples, le Lorialet nous apparaît donc comme un être
attachant, solitaire, rêveur et profondément mélancolique. Il ne
recherche que la quiétude d’esprit qu’il pense retrouver auprès de sa
mère ou plus généralement au sein de son essence et de ses racines. Ce
pèlerinage lui est souvent difficile, douloureux et dans la plupart des
cas inaccessible tout au long de cette vie terrestre qu’il refuse
d’intégrer. Ainsi le Lorialet peut faire partie de la famille des
artistes qualifiés de « maudits » qui ont comme lui cette frustration
d’appartenir à un monde qu’ils ne comprennent pas et qu’ils n’ont pas
choisi…
Le lorialet est un être surnaturel issu de la Mythologie européenne. Il
est souvent décrit comme un enfant né de l’union d’une femme et d’un
rayon de la lune, ou bien de celle d’un homme et de la lune incarnée
pour l’occasion dans un corps de femme. Mais il existe d’autres
sources, notamment celles de la mythologie gréco-romaine, qui stipulent
que le Lorialet serait le descendant de l’unique fils de Séléné et
d’Endymion parti vivre sur terre.
Le lorialet est reconnaissable par sa petite taille car on dit qu’il
pousse mal, par ses traits mélancoliques d’enfant toujours en quête de
quelque chose. Son visage est souvent décrit comme rond et pâle, son
regard est lointain et ses cheveux tout ébouriffés. Il porte des
vêtements souvent peu soignés, portés de façon débraillée et négligée
car il ne se soucie guère de son apparence. Sa durée de vie est
variable, généralement il meurt avant d’atteindre l’âge adulte mais il
peut tout de même atteindre ce stade à la condition qu’il s’expose
suffisamment aux rayons de la lune. S’il réussit à devenir adulte son
apparence vestimentaire sera soit complètement négligée soit au
contraire il sera trop raffiné avec des allures de dandy mais toujours
de façon exagérée et de peu de goût pour attirer sur lui les regards de
la lune ou des fées. Ami de la faune et de la flore, il est souvent
suivi par les vers luisants, les phalènes, les éphémères, les lucioles,
les hérissons et les champignons.
Sa personnalité est complexe et empreinte d’une très forte mélancolie.
Décrit comme quelqu’un de doux et de solitaire, de méditatif et de
rêveur, le Lorialet ne se satisfait jamais de la terre et n’aspire qu’à
retourner sur la lune qu’il considère comme son unique et véritable
patrie. La plupart de ces êtres lunaires restent malheureux toute leur
vie et n’arrivent jamais à connaître l’amour ou alors assez rarement.
Si un Lorialet arrive à renoncer à la lune et à s’intégrer,
exceptionnellement il aura la capacité de devenir un grand séducteur.
Le lorialet est doté d’un imaginaire foisonnant et en cela il sera doué
pour la musique, la peinture et l’écriture de nouvelles. Il apprécie
les lucarnes, les tours, les greniers, les clairières et les mares
lunatiques. En fait tous les lieux de silence lui sont source
d’inspiration. Poète, musicien, vagabond ou chercheur de fées ; il
percevra l’invisible, le passé et l’avenir et ses sentiments pourront
s’extérioriser par la pluie et le beau temps car en plus de sa nature
artistique, certaines légendes très anciennes ont attribué aux
lorialets des pouvoirs tempestiaires c’est à dire qu’ils
influenceraient inconsciemment le temps en fonction de leur humeur et
des cycles de la lune. C’est d’ailleurs de ces légendes que le terme «
lunatique » a émergé pour désigner une personne qui change facilement
d’humeur.
On pourrait penser que les Lorialets sont en fait une représentation
des enfants rêveurs et délaissés qui ne perçoivent pas très bien la
frontière entre le monde réel et imaginaire. Issus de la lune ils ne
songent qu’à y retourner car aucun autre endroit sur Terre ne saurait
les rassurer et les rendre heureux. En psychologie le terme de Lorialet
peut être utilisé pour désigner un enfant autiste qui refuse de vivre
dans la réalité. Après ce terme peut être connoté de manière plus
légère pour quelqu’un qui est « toujours dans la lune » qui s’adapte
mal au monde qui l’entoure et ne pouvant physiquement rejoindre la lune
c’est par ses pensées qu’il va se relier à elle.
Parmi les sources écrites, le Lorialet a été pour la première fois
évoqué dans les Chroniques Gargantuesques de Rabelais où celui-ci
prétend qu’il s’agit d’un enfant mortel né ou conçu à la lumière de la
lune, ou l’ayant regardée trop longtemps et qu’il pourrait être pourvu
d’une fine pilosité nacrée et d’ailes invisibles ou simplement d’une
apparence humaine. Ou pour les plus rêveurs d’entre nous on dit aussi
que le Lorialet est mentionné dans le Légendaire des Astres écrit en
l’an II de l’ère Elfique par Maître Herbarius.
De nos jours, la symbolique du Lorialet n’est que très peu répandue
dans nos œuvres culturelles. On peut citer comme exemple le Pierrot
lunaire dont l’imagerie est encore présente dans certaines chansons
enfantines ou dans certains textes. L’apparence générale de Pierrot, à
la fois mystérieuse et mélancolique est souvent représentée pour des
figurines de collection ou pour des costumes de théâtre ou des
déguisements.
La chanson « Hijo de la luna » du groupe espagnol Mecano s’en inspire
également reprenant quelques légendes gitanes dans lesquelles une femme
et son mari ne pouvant avoir d’enfant aurait demandé à la lune
d’exaucer leurs prières. De cette demande tant espérée, la gitane
aurait mis quelques mois plus tard un enfant au monde. Mais cet enfant
aux yeux d’argent et ne ressemblant à aucun autre aurait semé le doute
dans l’esprit de son père qui persuadé d’une infidélité de la part de
sa compagne décide d’égorger celle-ci sous les yeux apeurés de l’enfant
qui saura ensuite trouver refuge auprès de la lune…
La petite Ofelia, héroïne du film le « Labyrinthe de Pan » de Guillermo
Del Toro pourrait aussi convenir à la définition du Lorialet par son
aspect fragile, son envie d’échapper à une réalité bien trop brutale et
son souhait désespéré de rejoindre le berceau originel…
Et puis aussi la série télévisée franco espagnole japonaise : «
Marcelino » qui met en scène un petit garçon recueilli par des moines
un soir de pleine lune et qui aura le pouvoir de parler aux animaux et
donc d’en défendre la cause.
De ces quelques exemples, le Lorialet nous apparaît donc comme un être
attachant, solitaire, rêveur et profondément mélancolique. Il ne
recherche que la quiétude d’esprit qu’il pense retrouver auprès de sa
mère ou plus généralement au sein de son essence et de ses racines. Ce
pèlerinage lui est souvent difficile, douloureux et dans la plupart des
cas inaccessible tout au long de cette vie terrestre qu’il refuse
d’intégrer. Ainsi le Lorialet peut faire partie de la famille des
artistes qualifiés de « maudits » qui ont comme lui cette frustration
d’appartenir à un monde qu’ils ne comprennent pas et qu’ils n’ont pas
choisi…
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
Le Phénix
Le Phénix
Le Phénix est un oiseau qui ressemble au héron et bien que
celui-ci ait été longtemps vénéré par les Grecs et décrit par les
conteurs de l’antiquité, c’est de l’Egypte que va provenir la légende
de cette créature perçue comme le symbole de l’immortalité et de la
résurrection. Son nom est issu du mot grec qui désignait la couleur
rouge en référence à la légende de sa mort et de sa résurrection dans
le feu purificateur.
L’origine du phénix vient donc de l’oiseau sacré égyptien Benu, un
héron cendré qui fut le premier être à se poser sur la colline
originelle issue du limon : il incarnait le Dieu du Soleil et était
associé au cycle annuel des crues du Nil. Il était adoré à Héliopolis
où on racontait qu’il n’apparaissait que tous les 500 ans.
On rapportait que le phénix ne se nourrissait que de rosée puis qu’il
s’envolait alors pour des contrées étrangères où il recueillait des
herbes odorantes qu’il amassait ensuite sur l’autel d’Héliopolis, afin
de les embraser et de s’y réduire lui-même en cendres. Mais il
renaissait trois jours plus tard pour une vie renouvelée. En effet, une
fois le corps incinéré, un nouveau jeune phénix naît à partir des
cendres chaudes. Après sa naissance, le jeune oiseau porte le corps
calciné de son père dans un tronc creux de Myrrhe jusqu’à l’hôtel du
Soleil pour être brûlé avec les plus grands soins des prêtres.
Les mythes antiques dépeignirent plus tard le phénix comme paré d’un
plumage doré ou multicolore qui luit faiblement dans les ténèbres et
selon les différentes descriptions qui en sont faites, les couleurs de
son plumage peuvent varier du rouge feu au bleu clair en passant par
l’orange, le pourpre et l’or. On peut dire que par ses couleurs royales
et sa grandeur, le phénix est un oiseau très impressionnant.
A travers les différentes époques et pays, le phénix va être considéré
sous différentes facettes. Ainsi, il symbolisait dans l’ancienne Rome,
la force vitale et toujours renouvelée de l’Empire et c’est pourquoi il
apparaissait sur les pièces de monnaie et sur les mosaïques de l’époque
impériale.
Les pères de l’église le considéraient comme le symbole de
l’immortalité de l’âme et de la résurrection du Christ. D’ailleurs,
dans certaines crémations rituelles, le feu est aussi considéré comme
véhicule ou messager du monde des vivants vers celui des morts. De
même, le phénix porte souvent une étoile qui indique sa nature céleste
et la vie dans l’autre monde. La religion catholique considérait que la
partie terrestre de cet oiseau représentait le corps du Christ et sa
présence sur terre parmi les hommes et que sa partie aérienne
représentait Dieu et sa partie spirituelle. Et le cycle vital du phénix
restait souvent associé à l’image des « Mille ans de bonheur » qui
doivent réunir sur terre le Christ et les fidèles ressuscités.
Dans la symbolique alchimique, il est la destruction et la
recomposition de la Materia Prima qui se transforme pour devenir pierre
philosophale.
Dans la pensée philosophique et religieuse persane, le farsi (qui est
la forme parlée du Persan) a nommé Angha ou Ghoghnous tout oiseau
mythique qui se brûle lui-même pour mourir et renaître de ses cendres.
Dans la tradition chinoise, l’oiseau légendaire Feng-Huang qui
symbolise le bonheur conjugal est l’équivalent du phénix car il est
issu de l’union des forces solaires et lunaires. Pour les Chinois, cet
oiseau mythique aurait été de nature androgyne, c’est à dire qu’il
serait mâle et femelle à la fois. Dans ce cas, il représenterait la
félicité et l’harmonie suprême. Et dans d’autres contrées asiatiques,
le phénix ne serait pas hermaphrodite mais bien sexué : le phénix mâle
se nommerait Feng et le phénix femelle se nommerait Huang. Les deux
unis formeraient ainsi l’allégorie du bonheur conjugal et leur union
les conduirait au nirvana, au paradis des immortels.
Alors que dans d’autres légendes, ce qui est étonnant chez cet animal,
c’est qu’il n’existe pas de phénix femelle. Il est donc impossible pour
eux de perpétuer l’espèce par la procréation. Mais alors afin d’assurer
à cette race une certaine survivance, cet oiseau fabuleux est doté
d’une extraordinaire longévité pouvant aller jusqu’à 500 ans.
En plus de son prodigieux pouvoir de résurrection, le phénix est doté
d’autres pouvoirs magiques tout aussi étonnants : par exemple son chant
aurait la capacité de donner du courage à l’homme au cœur pur et de la
crainte à l’homme au cœur impur. De plus, ses larmes peuvent guérir
tout être vivant, qu’il soit malade, blessé ou à l’agonie.
De nos jours la symbolique du phénix renvoie à l’image de l’âme, de sa
renaissance mais aussi à l’esprit et la lumière. Et si plusieurs œuvres
littéraires continuent d’utiliser la richesse de ce mythe, comme par
exemple le conte philosophique de Voltaire « La princesse de Babylone
», les écrits de Rabelais ou encore Harry Potter, c’est parce qu’il
symbolise l’un des nombreux rêves de l’homme : celui de renaître de ses
cendres, de se délester de ses erreurs passées pour ensuite se
reconstruire et poursuivre inlassablement sa quête d’éternité.
Le Phénix est un oiseau qui ressemble au héron et bien que
celui-ci ait été longtemps vénéré par les Grecs et décrit par les
conteurs de l’antiquité, c’est de l’Egypte que va provenir la légende
de cette créature perçue comme le symbole de l’immortalité et de la
résurrection. Son nom est issu du mot grec qui désignait la couleur
rouge en référence à la légende de sa mort et de sa résurrection dans
le feu purificateur.
L’origine du phénix vient donc de l’oiseau sacré égyptien Benu, un
héron cendré qui fut le premier être à se poser sur la colline
originelle issue du limon : il incarnait le Dieu du Soleil et était
associé au cycle annuel des crues du Nil. Il était adoré à Héliopolis
où on racontait qu’il n’apparaissait que tous les 500 ans.
On rapportait que le phénix ne se nourrissait que de rosée puis qu’il
s’envolait alors pour des contrées étrangères où il recueillait des
herbes odorantes qu’il amassait ensuite sur l’autel d’Héliopolis, afin
de les embraser et de s’y réduire lui-même en cendres. Mais il
renaissait trois jours plus tard pour une vie renouvelée. En effet, une
fois le corps incinéré, un nouveau jeune phénix naît à partir des
cendres chaudes. Après sa naissance, le jeune oiseau porte le corps
calciné de son père dans un tronc creux de Myrrhe jusqu’à l’hôtel du
Soleil pour être brûlé avec les plus grands soins des prêtres.
Les mythes antiques dépeignirent plus tard le phénix comme paré d’un
plumage doré ou multicolore qui luit faiblement dans les ténèbres et
selon les différentes descriptions qui en sont faites, les couleurs de
son plumage peuvent varier du rouge feu au bleu clair en passant par
l’orange, le pourpre et l’or. On peut dire que par ses couleurs royales
et sa grandeur, le phénix est un oiseau très impressionnant.
A travers les différentes époques et pays, le phénix va être considéré
sous différentes facettes. Ainsi, il symbolisait dans l’ancienne Rome,
la force vitale et toujours renouvelée de l’Empire et c’est pourquoi il
apparaissait sur les pièces de monnaie et sur les mosaïques de l’époque
impériale.
Les pères de l’église le considéraient comme le symbole de
l’immortalité de l’âme et de la résurrection du Christ. D’ailleurs,
dans certaines crémations rituelles, le feu est aussi considéré comme
véhicule ou messager du monde des vivants vers celui des morts. De
même, le phénix porte souvent une étoile qui indique sa nature céleste
et la vie dans l’autre monde. La religion catholique considérait que la
partie terrestre de cet oiseau représentait le corps du Christ et sa
présence sur terre parmi les hommes et que sa partie aérienne
représentait Dieu et sa partie spirituelle. Et le cycle vital du phénix
restait souvent associé à l’image des « Mille ans de bonheur » qui
doivent réunir sur terre le Christ et les fidèles ressuscités.
Dans la symbolique alchimique, il est la destruction et la
recomposition de la Materia Prima qui se transforme pour devenir pierre
philosophale.
Dans la pensée philosophique et religieuse persane, le farsi (qui est
la forme parlée du Persan) a nommé Angha ou Ghoghnous tout oiseau
mythique qui se brûle lui-même pour mourir et renaître de ses cendres.
Dans la tradition chinoise, l’oiseau légendaire Feng-Huang qui
symbolise le bonheur conjugal est l’équivalent du phénix car il est
issu de l’union des forces solaires et lunaires. Pour les Chinois, cet
oiseau mythique aurait été de nature androgyne, c’est à dire qu’il
serait mâle et femelle à la fois. Dans ce cas, il représenterait la
félicité et l’harmonie suprême. Et dans d’autres contrées asiatiques,
le phénix ne serait pas hermaphrodite mais bien sexué : le phénix mâle
se nommerait Feng et le phénix femelle se nommerait Huang. Les deux
unis formeraient ainsi l’allégorie du bonheur conjugal et leur union
les conduirait au nirvana, au paradis des immortels.
Alors que dans d’autres légendes, ce qui est étonnant chez cet animal,
c’est qu’il n’existe pas de phénix femelle. Il est donc impossible pour
eux de perpétuer l’espèce par la procréation. Mais alors afin d’assurer
à cette race une certaine survivance, cet oiseau fabuleux est doté
d’une extraordinaire longévité pouvant aller jusqu’à 500 ans.
En plus de son prodigieux pouvoir de résurrection, le phénix est doté
d’autres pouvoirs magiques tout aussi étonnants : par exemple son chant
aurait la capacité de donner du courage à l’homme au cœur pur et de la
crainte à l’homme au cœur impur. De plus, ses larmes peuvent guérir
tout être vivant, qu’il soit malade, blessé ou à l’agonie.
De nos jours la symbolique du phénix renvoie à l’image de l’âme, de sa
renaissance mais aussi à l’esprit et la lumière. Et si plusieurs œuvres
littéraires continuent d’utiliser la richesse de ce mythe, comme par
exemple le conte philosophique de Voltaire « La princesse de Babylone
», les écrits de Rabelais ou encore Harry Potter, c’est parce qu’il
symbolise l’un des nombreux rêves de l’homme : celui de renaître de ses
cendres, de se délester de ses erreurs passées pour ensuite se
reconstruire et poursuivre inlassablement sa quête d’éternité.
KAMEL- Nombre de messages : 605
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Date d'inscription : 05/03/2010
LE GOLEM
LE GOLEM
Le Golem est un être humanoïde, artificiel. Il est fait le plus
souvent d’argile et peut être animé momentanément de vie par
l’inscription sur son front (ou sur sa bouche) d’un mot extrait d’un
verset biblique.
Dans la culture hébraïque, la première apparition du terme « golem » se
situe dans le livre des Psaumes : « Je n’étais qu’un Golem et tes yeux
m’ont vu. » Le Golem est alors un être inachevé, une ébauche.
Dans la Kabbale, c’est une matière brute sans forme ni contours alors
que dans le Talmud le Golem est l’état qui précède la création d’Adam.
Mais la légende du Golem qui a pris le plus d’importance est celle
venue tout droit de la Kabbale (doctrine juive) et qui est apparue au
Moyen-Age simultanément en Provence, dans le Languedoc et en Espagne.
Le Golem est né d’une attente, d’un espoir que les juifs avaient pour
tenter de résister aux persécutions et de survivre au temps des
croisades. Alors ils créèrent d’un commun accord cette arme terrible
mais incontrôlable que fut le Golem. Pour cela, ils devaient pétrir
d’argile rouge une statue humaine à peu près de la taille d’un enfant
de 10 ans. Lorsqu’ils inscrivaient sur le front de la créature le mot «
Emeth » ou « Emet » qui signifie « Vie ou vérité » aussitôt la créature
vivait et devenait un esclave docile pour celui qui l’avait créé,
pouvant accomplir les plus durs travaux. Le seul inconvénient était que
le Golem grandissait avec une grande rapidité devenant dans bien des
cas une sorte de géant.
Si au départ le Golem est apparu comme une sorte d’esclave, au 17ème
siècle celui-ci devient une sorte de héros nationaliste et le symbole
de la défense juive. C’est même la seule figure légendaire d’importance
que le judaïsme ait transmise à son environnement européen. Pourtant,
c’est une créature imparfaite puisqu’elle est dépourvue d’âme et de
parole et qu’elle a la fâcheuse habitude d’échapper au contrôle de
celui qui lui a donné la vie…
Le mot « Golem » apparaît une seule fois dans la Bible et s’écrit «
Guimel » en hébreu ce qui signifie « Matière informe ». Ses
caractéristiques varient un peu selon les époques mais dans la plupart
des cas c’est un être fort dont la puissance est associée à l’élément
terre. Il est généralement muet, au fil des jours il croît en taille et
en pouvoir de destruction. Il est à souligner également que le terme de
Golem signifie également « idiot, abruti » ce qui laisse supposer qu’il
n’a qu’une très faible intelligence.
Selon la légende, le premier a l’avoir conçu est le Rabbin Loew, nommé
Maharal de Prague. Son souhait aurait été de défendre sa communauté. Il
aurait donc donné vie à un Golem en inscrivant le mot « Emeth » sur son
front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était
inscrit le nom de Dieu.
Pour tuer un Golem, il suffit d’effacer la première lettre du mot
inscrit sur son front ce qui donnerait le mot « Meth » qui signifie «
Mort ». Ainsi le Golem reprendrait son stade initial : une masse de
terre glaise.
Certains racontent que le Rabbin est mort par son Golem, qu’il a été
écrasé par sa masse grandissante. La légende veut également que ce soit
Dieu qui ait demandé au Maharal de créer un « second Adam ». Une autre
légende prétend encore que le corps de ce premier Golem serait toujours
à la disposition de la communauté juive et entreposé dans la Genizah
(l’entrepôt des vieux manuscrits hébreux).
Selon toutes ces légendes, pour faire un Golem il faut de l’argile ou à
défaut une terre ou un support de bonne qualité (pierre, bois, fer,
chair…). Il faut maîtriser la prononciation des mots hébreux et
effectuer une marche circulaire en récitant 221 formes d’alphabet
secret.
Une fois la créature constituée il faut inscrire le mot « Emeth » sur
son front. Ensuite on peut lui demander toutes sortes de choses, des
plus anodines au plus tragiques mais bien souvent le Golem est utilisé
pour se venger de quelqu’un, pour l’assassiner car le Golem ne possède
pas d’âme au contraire de l’homme, il peut alors tuer sans remord ni
culpabilité.
Le Golem si au départ réagit docilement et simplement aux désirs de son
créateur, à mesure qu’il grandit il devient de plus en plus envahissant
et destructeur, donc dangereux pour tous ceux qui l’approchent. En ce
sens il est vivement conseillé à son créateur de le détruire en
effaçant la première lettre du mot « Emeth », encore faut-il être à la
hauteur de son front pour le faire…
Une légende raconte qu’un Rabbin nommé Ben Levi, créa quatre Golems en
même temps afin qu’ils creusent au sein de sa maison un souterrain de
mille pas de longueur dont il avait besoin pour cacher ses trésors et
ses livres, à la veille d’une perquisition dont il avait été
secrètement averti. Quand le travail fut terminé, le Rabbin se trouva
vite embarrassé par la présence de ses Golems toujours plus
envahissants. Il fit alors preuve de ruse pour s’en débarrasser : en
effet il ordonna respectivement aux Golems de s’agenouiller pour
renouer les lacets de ses sandales et ainsi se retrouvant à la hauteur
de leurs fronts il put effacer la fameuse lettre.
Le Golem peut être actif autant de temps que son créateur l’aura
décidé, excepté le jour du Shabbat où celui-ci ne doit avoir aucune
activité comme les autres créatures de Dieu. C’est pourquoi chaque
Vendredi, le Rabbin doit ôter de sa bouche le parchemin sur lequel est
inscrit le nom de Dieu et si par mégarde il oublie de le faire, le
Golem se met alors à dévaster le ghetto.
Etant donné les difficultés et dangers qui peuvent survenir suite aux
méfaits de telles créatures, on peut alors s’interroger sur l’utilité
d’une telle création. Pour certains, il s’agit de construire une sorte
de Messie vengeur et destructeur. Pour d’autres fabriquer un Golem
c’est démontrer sa puissance en défiant Dieu et en tentant de maîtriser
les énergies et les pouvoirs complexes qui donnèrent le jour à Adam
dans la Genèse. En ce sens, il est intéressant de rapprocher la
création du Golem à l’obtention de la pierre philosophale dans le grand
œuvre des alchimistes.
De nombreuses œuvres sont inspirées directement ou indirectement de ce
cette légende. C’est le cas du Frankenstein de Mary Shelley, du Golem
des frères et sœurs Murail, (auteurs de littérature jeunesse), du Golem
de Gustav Meyrink, de Fantasia de Walt Disney (avec l’apprenti
sorcier), du Folklore Yiddish où plusieurs troupes de théâtre juives
jouaient des adaptations de la toute première légende du Golem, du
cinéma allemand du début du 20ème siècle avec le cinéaste Paul Wegener
et son film « Der Golem, Wie er in die welt kan » en 1914 puis en 1920,
du film « Le boulanger et l’empereur et l’empereur des boulangers » de
Martin Fric en 1951. Du Golem de Louis Pauwels en 1967, du film
d’animation « Innocence » de Mamoru Oshie sorti en 2004, d’un épisode
de la série X-Files (Saison 4), du Golem 13 qui est un ennemi des San
KU Kaï ,d’un soldat de Freezer appelé Golem dans la série Dragon Ball Z
ou encore dans « Pieds d’Argile » l’un des romans des Annales du
Disque-Monde de Terry Pratchett qui met en scène des Golems qui créent
eux-mêmes un Golem pour en faire leur Roi…Pour ne citer que ceux-ci.
Plusieurs jeux de rôles médiévaux et fantastiques mettent également en scène des Golems dont par exemple « Donjons et Dragons ».
Dans la majorité de ces œuvres, le Golem symbolise la peur des hommes
face à leurs créations comme par exemple le rejet occidental des robots
humanoïdes. Mais de manière plus complexe, le Golem suggère finalement
le destin lié de l’homme à son invention. Ce n’est pas un simple
instrument qui prolonge l’homme, il est une part intégrante de son être
puisque celui-ci doit son existence à la main dont il est issu et qui
peut, à tout instant, le détruire, le ramener à la poussière dont il
est extrai
Le Golem est un être humanoïde, artificiel. Il est fait le plus
souvent d’argile et peut être animé momentanément de vie par
l’inscription sur son front (ou sur sa bouche) d’un mot extrait d’un
verset biblique.
Dans la culture hébraïque, la première apparition du terme « golem » se
situe dans le livre des Psaumes : « Je n’étais qu’un Golem et tes yeux
m’ont vu. » Le Golem est alors un être inachevé, une ébauche.
Dans la Kabbale, c’est une matière brute sans forme ni contours alors
que dans le Talmud le Golem est l’état qui précède la création d’Adam.
Mais la légende du Golem qui a pris le plus d’importance est celle
venue tout droit de la Kabbale (doctrine juive) et qui est apparue au
Moyen-Age simultanément en Provence, dans le Languedoc et en Espagne.
Le Golem est né d’une attente, d’un espoir que les juifs avaient pour
tenter de résister aux persécutions et de survivre au temps des
croisades. Alors ils créèrent d’un commun accord cette arme terrible
mais incontrôlable que fut le Golem. Pour cela, ils devaient pétrir
d’argile rouge une statue humaine à peu près de la taille d’un enfant
de 10 ans. Lorsqu’ils inscrivaient sur le front de la créature le mot «
Emeth » ou « Emet » qui signifie « Vie ou vérité » aussitôt la créature
vivait et devenait un esclave docile pour celui qui l’avait créé,
pouvant accomplir les plus durs travaux. Le seul inconvénient était que
le Golem grandissait avec une grande rapidité devenant dans bien des
cas une sorte de géant.
Si au départ le Golem est apparu comme une sorte d’esclave, au 17ème
siècle celui-ci devient une sorte de héros nationaliste et le symbole
de la défense juive. C’est même la seule figure légendaire d’importance
que le judaïsme ait transmise à son environnement européen. Pourtant,
c’est une créature imparfaite puisqu’elle est dépourvue d’âme et de
parole et qu’elle a la fâcheuse habitude d’échapper au contrôle de
celui qui lui a donné la vie…
Le mot « Golem » apparaît une seule fois dans la Bible et s’écrit «
Guimel » en hébreu ce qui signifie « Matière informe ». Ses
caractéristiques varient un peu selon les époques mais dans la plupart
des cas c’est un être fort dont la puissance est associée à l’élément
terre. Il est généralement muet, au fil des jours il croît en taille et
en pouvoir de destruction. Il est à souligner également que le terme de
Golem signifie également « idiot, abruti » ce qui laisse supposer qu’il
n’a qu’une très faible intelligence.
Selon la légende, le premier a l’avoir conçu est le Rabbin Loew, nommé
Maharal de Prague. Son souhait aurait été de défendre sa communauté. Il
aurait donc donné vie à un Golem en inscrivant le mot « Emeth » sur son
front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était
inscrit le nom de Dieu.
Pour tuer un Golem, il suffit d’effacer la première lettre du mot
inscrit sur son front ce qui donnerait le mot « Meth » qui signifie «
Mort ». Ainsi le Golem reprendrait son stade initial : une masse de
terre glaise.
Certains racontent que le Rabbin est mort par son Golem, qu’il a été
écrasé par sa masse grandissante. La légende veut également que ce soit
Dieu qui ait demandé au Maharal de créer un « second Adam ». Une autre
légende prétend encore que le corps de ce premier Golem serait toujours
à la disposition de la communauté juive et entreposé dans la Genizah
(l’entrepôt des vieux manuscrits hébreux).
Selon toutes ces légendes, pour faire un Golem il faut de l’argile ou à
défaut une terre ou un support de bonne qualité (pierre, bois, fer,
chair…). Il faut maîtriser la prononciation des mots hébreux et
effectuer une marche circulaire en récitant 221 formes d’alphabet
secret.
Une fois la créature constituée il faut inscrire le mot « Emeth » sur
son front. Ensuite on peut lui demander toutes sortes de choses, des
plus anodines au plus tragiques mais bien souvent le Golem est utilisé
pour se venger de quelqu’un, pour l’assassiner car le Golem ne possède
pas d’âme au contraire de l’homme, il peut alors tuer sans remord ni
culpabilité.
Le Golem si au départ réagit docilement et simplement aux désirs de son
créateur, à mesure qu’il grandit il devient de plus en plus envahissant
et destructeur, donc dangereux pour tous ceux qui l’approchent. En ce
sens il est vivement conseillé à son créateur de le détruire en
effaçant la première lettre du mot « Emeth », encore faut-il être à la
hauteur de son front pour le faire…
Une légende raconte qu’un Rabbin nommé Ben Levi, créa quatre Golems en
même temps afin qu’ils creusent au sein de sa maison un souterrain de
mille pas de longueur dont il avait besoin pour cacher ses trésors et
ses livres, à la veille d’une perquisition dont il avait été
secrètement averti. Quand le travail fut terminé, le Rabbin se trouva
vite embarrassé par la présence de ses Golems toujours plus
envahissants. Il fit alors preuve de ruse pour s’en débarrasser : en
effet il ordonna respectivement aux Golems de s’agenouiller pour
renouer les lacets de ses sandales et ainsi se retrouvant à la hauteur
de leurs fronts il put effacer la fameuse lettre.
Le Golem peut être actif autant de temps que son créateur l’aura
décidé, excepté le jour du Shabbat où celui-ci ne doit avoir aucune
activité comme les autres créatures de Dieu. C’est pourquoi chaque
Vendredi, le Rabbin doit ôter de sa bouche le parchemin sur lequel est
inscrit le nom de Dieu et si par mégarde il oublie de le faire, le
Golem se met alors à dévaster le ghetto.
Etant donné les difficultés et dangers qui peuvent survenir suite aux
méfaits de telles créatures, on peut alors s’interroger sur l’utilité
d’une telle création. Pour certains, il s’agit de construire une sorte
de Messie vengeur et destructeur. Pour d’autres fabriquer un Golem
c’est démontrer sa puissance en défiant Dieu et en tentant de maîtriser
les énergies et les pouvoirs complexes qui donnèrent le jour à Adam
dans la Genèse. En ce sens, il est intéressant de rapprocher la
création du Golem à l’obtention de la pierre philosophale dans le grand
œuvre des alchimistes.
De nombreuses œuvres sont inspirées directement ou indirectement de ce
cette légende. C’est le cas du Frankenstein de Mary Shelley, du Golem
des frères et sœurs Murail, (auteurs de littérature jeunesse), du Golem
de Gustav Meyrink, de Fantasia de Walt Disney (avec l’apprenti
sorcier), du Folklore Yiddish où plusieurs troupes de théâtre juives
jouaient des adaptations de la toute première légende du Golem, du
cinéma allemand du début du 20ème siècle avec le cinéaste Paul Wegener
et son film « Der Golem, Wie er in die welt kan » en 1914 puis en 1920,
du film « Le boulanger et l’empereur et l’empereur des boulangers » de
Martin Fric en 1951. Du Golem de Louis Pauwels en 1967, du film
d’animation « Innocence » de Mamoru Oshie sorti en 2004, d’un épisode
de la série X-Files (Saison 4), du Golem 13 qui est un ennemi des San
KU Kaï ,d’un soldat de Freezer appelé Golem dans la série Dragon Ball Z
ou encore dans « Pieds d’Argile » l’un des romans des Annales du
Disque-Monde de Terry Pratchett qui met en scène des Golems qui créent
eux-mêmes un Golem pour en faire leur Roi…Pour ne citer que ceux-ci.
Plusieurs jeux de rôles médiévaux et fantastiques mettent également en scène des Golems dont par exemple « Donjons et Dragons ».
Dans la majorité de ces œuvres, le Golem symbolise la peur des hommes
face à leurs créations comme par exemple le rejet occidental des robots
humanoïdes. Mais de manière plus complexe, le Golem suggère finalement
le destin lié de l’homme à son invention. Ce n’est pas un simple
instrument qui prolonge l’homme, il est une part intégrante de son être
puisque celui-ci doit son existence à la main dont il est issu et qui
peut, à tout instant, le détruire, le ramener à la poussière dont il
est extrai
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Date d'inscription : 05/03/2010
La Banshee
La Banshee
« Banshee » est un terme anglais dérivé du gaélique Bean Si ( En
Irlande) ou Bean Sith (En Ecosse) signifiant « Femme du Sidhe » (le
Sidhe représentant la demeure des fées qui se situe sur une colline).
C’est une créature du Folklore celtique qui porte aussi le nom de «
Kannered–noz » en Bretagne, de Dame blanche dans d’autres régions
françaises et de « Weir ladies » pour les peuples anglo-saxons.
Avant tout, la Banshee est considérée comme une messagère de la mort,
son rôle étant de prévenir du décès d’une personne aux autres membres
de sa famille. Pour cela, elle émet un cri perçant ou tout au moins de
lascives lamentations qui laissent présager les conditions du décès
imminent. En effet, si les gémissements sont doux et plaintifs, la
Banshee annonce une fin paisible ; si au contraire elle pousse des cris
perçants, la personne succombera à une mort violente. Pour ceux qui
l’ont entendu, ils déclarent que son cri est le plus horrible qui
puisse s’imaginer. Il tient à la fois du hurlement du loup, des appels
de l’enfant abandonné, des plaintes de la femme qui accouche et des
cris de l’oie sauvage. Il semblerait que ce cri réveillerait n’importe
qui dormant d’un sommeil profond et qu’il resterait parfaitement
audible au milieu d’une violente tempête. D’ailleurs, ses cris portent
le nom de Keening et les notes qui les constituent montent et
descendent comme les vagues de la mer.
Lorsqu’une Banshee émet ce cri, celui qui l’entend sait donc qu’un
membre de sa famille est mort ou s’apprête à mourir. Il arrive aussi
parfois que des Banshees se réunissent pour hurler à l’unisson,
annonçant l’arrivée d’une grande catastrophe ou le décès d’une personne
célèbre et importante.
Selon plusieurs sources la Banshee peut revêtir plusieurs apparences.
Ainsi on peut la rencontrer sous la forme d’une belle jeune fille au
visage dévoré par les pleurs ou au contraire sous les traits d’une
vieille femme hideuse aux longs et maigres cheveux, vêtue d’une robe
verte ou d’un manteau gris.
En Ecosse, elles peuvent prendre la forme d’une douce vierge chantante,
morte jeune ou bien sous la forme d’une femme enveloppée d’un suaire et
tapie sous les arbres, en train de se lamenter derrière sa face voilée.
Leurs cheveux sont souvent auburn mais peuvent aussi parfois être
blancs. Dans presque toutes les croyances, leurs yeux sont rouges du
fait de leurs larmoiements continuels et intarissables. Par ces
changements d’apparences, elles reprennent la singularité de la Déesse
irlandaise de la nature, aux trois noms et trois visages : Babd,
Morrigan et Macha. Tout comme elles, les Banshees ont de nombreux
pouvoirs et savent généralement voler et pour ce faire, elles se
transforment en corbeau : cet animal qui a toujours symbolisé la mort
chez les peuples celtes mais peuvent apparaître aussi sous la forme
d’une corneille, d’un rouge-gorge ou d’un roitelet.
Du point de vue du lieu où l’on peut l’apercevoir, elle marche souvent
dans les landes la nuit ou se situe près d’un cours d’eau où elle se
lamente en lavant le linceul du futur décédé. C’est notamment le cas
pour les lavandières de nuit bretonnes souvent assimilées aux Banshees.
Chaque grande famille irlandaise avait sa propre Banshee et celle-ci suivait la famille si elle déménageait dans un autre pays.
Des évolutions données à ces créatures de légendes ont montré plus tard
que c’est la personne qui entendait la Banshee qui allait mourir dans
un avenir proche. Dans d’autres contrées celtiques, elles deviennent
carrément celles qui viennent chercher une âme lorsque l’heure dernière
a sonné. Dans ce cas, elles sont convoyées par un carrosse
fantomatique, guidé par un cocher sans tête.
Certains pensent qu’il s’agit d’une dégénérescence d’une autre déité de
la mythologie celtique, la Bandish qui initialement était une messagère
de l’autre monde (le Sidh) et servait d’intermédiaire entre les Dieux
des Thuata Dé Danann et les hommes.
Mais dans tous les cas, les Banshees ne sont pas des esprits
malfaisants, ce sont des esprits neutres qui remplissent leur rôle de
messager de la mort et en ceci elles sont respectées.
Plus tard, en France, on a voulu rapprocher la Banshee de la Dame
Blanche et il est clair que dans certains cas leur personnage trouble
et complexe possède les même caractéristiques, notamment cela a été le
cas pour la Dame du palais des Bourbons qui se manifestait la veille de
la mort d’un des membres de cette famille. Mais la plupart du temps, la
Dame Blanche de nos régions se différencie aisément de la Banshee car
son rôle est de prévenir d’un danger, d’être sur un lieu où la mort a
déjà frappé pour éviter que le drame ne se répète ou alors dans le pire
des cas, la Dame Blanche est un fantôme de l’au-delà qui a été fauchée
lors d’un terrible accident et qui veut entraîner avec elle d’autres
personnes pour se venger.
Aujourd’hui, la légende de la Banshee est toujours présente dans le
monde littéraire de la Fantasy, dans certains jeux de rôles et jeux
vidéo mais aussi dans certains comics comme « Les X-Men » où le
personnage de la Banshee se prénomme « Le Hurleur », sait voler et
détruit ce qu’il veut sur son passage grâce à son cri strident qui peut
aussi endormir ou assommer ses ennemis.
« Banshee » est un terme anglais dérivé du gaélique Bean Si ( En
Irlande) ou Bean Sith (En Ecosse) signifiant « Femme du Sidhe » (le
Sidhe représentant la demeure des fées qui se situe sur une colline).
C’est une créature du Folklore celtique qui porte aussi le nom de «
Kannered–noz » en Bretagne, de Dame blanche dans d’autres régions
françaises et de « Weir ladies » pour les peuples anglo-saxons.
Avant tout, la Banshee est considérée comme une messagère de la mort,
son rôle étant de prévenir du décès d’une personne aux autres membres
de sa famille. Pour cela, elle émet un cri perçant ou tout au moins de
lascives lamentations qui laissent présager les conditions du décès
imminent. En effet, si les gémissements sont doux et plaintifs, la
Banshee annonce une fin paisible ; si au contraire elle pousse des cris
perçants, la personne succombera à une mort violente. Pour ceux qui
l’ont entendu, ils déclarent que son cri est le plus horrible qui
puisse s’imaginer. Il tient à la fois du hurlement du loup, des appels
de l’enfant abandonné, des plaintes de la femme qui accouche et des
cris de l’oie sauvage. Il semblerait que ce cri réveillerait n’importe
qui dormant d’un sommeil profond et qu’il resterait parfaitement
audible au milieu d’une violente tempête. D’ailleurs, ses cris portent
le nom de Keening et les notes qui les constituent montent et
descendent comme les vagues de la mer.
Lorsqu’une Banshee émet ce cri, celui qui l’entend sait donc qu’un
membre de sa famille est mort ou s’apprête à mourir. Il arrive aussi
parfois que des Banshees se réunissent pour hurler à l’unisson,
annonçant l’arrivée d’une grande catastrophe ou le décès d’une personne
célèbre et importante.
Selon plusieurs sources la Banshee peut revêtir plusieurs apparences.
Ainsi on peut la rencontrer sous la forme d’une belle jeune fille au
visage dévoré par les pleurs ou au contraire sous les traits d’une
vieille femme hideuse aux longs et maigres cheveux, vêtue d’une robe
verte ou d’un manteau gris.
En Ecosse, elles peuvent prendre la forme d’une douce vierge chantante,
morte jeune ou bien sous la forme d’une femme enveloppée d’un suaire et
tapie sous les arbres, en train de se lamenter derrière sa face voilée.
Leurs cheveux sont souvent auburn mais peuvent aussi parfois être
blancs. Dans presque toutes les croyances, leurs yeux sont rouges du
fait de leurs larmoiements continuels et intarissables. Par ces
changements d’apparences, elles reprennent la singularité de la Déesse
irlandaise de la nature, aux trois noms et trois visages : Babd,
Morrigan et Macha. Tout comme elles, les Banshees ont de nombreux
pouvoirs et savent généralement voler et pour ce faire, elles se
transforment en corbeau : cet animal qui a toujours symbolisé la mort
chez les peuples celtes mais peuvent apparaître aussi sous la forme
d’une corneille, d’un rouge-gorge ou d’un roitelet.
Du point de vue du lieu où l’on peut l’apercevoir, elle marche souvent
dans les landes la nuit ou se situe près d’un cours d’eau où elle se
lamente en lavant le linceul du futur décédé. C’est notamment le cas
pour les lavandières de nuit bretonnes souvent assimilées aux Banshees.
Chaque grande famille irlandaise avait sa propre Banshee et celle-ci suivait la famille si elle déménageait dans un autre pays.
Des évolutions données à ces créatures de légendes ont montré plus tard
que c’est la personne qui entendait la Banshee qui allait mourir dans
un avenir proche. Dans d’autres contrées celtiques, elles deviennent
carrément celles qui viennent chercher une âme lorsque l’heure dernière
a sonné. Dans ce cas, elles sont convoyées par un carrosse
fantomatique, guidé par un cocher sans tête.
Certains pensent qu’il s’agit d’une dégénérescence d’une autre déité de
la mythologie celtique, la Bandish qui initialement était une messagère
de l’autre monde (le Sidh) et servait d’intermédiaire entre les Dieux
des Thuata Dé Danann et les hommes.
Mais dans tous les cas, les Banshees ne sont pas des esprits
malfaisants, ce sont des esprits neutres qui remplissent leur rôle de
messager de la mort et en ceci elles sont respectées.
Plus tard, en France, on a voulu rapprocher la Banshee de la Dame
Blanche et il est clair que dans certains cas leur personnage trouble
et complexe possède les même caractéristiques, notamment cela a été le
cas pour la Dame du palais des Bourbons qui se manifestait la veille de
la mort d’un des membres de cette famille. Mais la plupart du temps, la
Dame Blanche de nos régions se différencie aisément de la Banshee car
son rôle est de prévenir d’un danger, d’être sur un lieu où la mort a
déjà frappé pour éviter que le drame ne se répète ou alors dans le pire
des cas, la Dame Blanche est un fantôme de l’au-delà qui a été fauchée
lors d’un terrible accident et qui veut entraîner avec elle d’autres
personnes pour se venger.
Aujourd’hui, la légende de la Banshee est toujours présente dans le
monde littéraire de la Fantasy, dans certains jeux de rôles et jeux
vidéo mais aussi dans certains comics comme « Les X-Men » où le
personnage de la Banshee se prénomme « Le Hurleur », sait voler et
détruit ce qu’il veut sur son passage grâce à son cri strident qui peut
aussi endormir ou assommer ses ennemis.
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Les chauves-souris
Les chauves-souris s'accrocheraient aux cheveux (des femmes)
Les chauves-souris seraient des vampires transformés pour mieux voyager et se cacher du soleil.
Les chauves-souris porteraient malheur
Les chauves-souris seraient « prolifiques »
Les chauves-souris nous mordraient au cou pour nous sucer le sang
Dans la Rome antique, ont les considérait déjà comme apparentées par nature au diable
Beaucoup plus tard elles symbolisaient l'Antéchrist. La chauve-souris
est vue comme étant une manifestation impure par la chrétienté.
Si les anges étaient pourvus d'ailes d'oiseaux, le diable lui possédait des ailes de chauves-souris
Au moyen-âge, ont les plongeait vivantes dans des cuves de plomb liquide pour rendre les balles plus précise
On leur attribuait des vertus maléfiques ; on les considérait comme
aveugles ; on racontait qu'elles pouvaient rendre la vue aux aveugles
(comme elles voient la nuit) si leurs yeux étaient appliqués sur le
tête des malades.
Si elle se cogne dans la fenêtre d'un malade, celui-ci mourra.
Lorsqu'une chauve-souris vole près de vous, cela signifie que quelqu'un vous a trahi ou ensorcelé.
Si elle survole votre maison trois fois, une catastrophe se produira.
Dans les Balkans, elle représente une manifestation des morts-vivants et des vampires.
On les clouait sur les portes des granges jusqu'au milieu du 20 ème siècle afin d'éloigner les mauvais esprits.
Elles étaient utilisées en pharmacopée par les sorcières au Moyen-Age.
Au 16ème siècle, leur tête séchée et broyée, mélangée à du vinaigre et à du sirop était utilisée pour soigner de nombreux maux
Mélangé à une boisson, le cœur de chauve-souris était sensé déclencher l'amour chez celui ou celle qui buvait la potion.
Au Maroc, aujourd'hui encore, de la poudre de Pipistrelle est recommandée contre la méningite
Cependant, elles ne sont pas aussi mal considérées sur tous les continents :
Ainsi, en Amérique centrale, certaines divinités possèdent des ailes et une tête de chauve-souris.
En Chine, les chauves-souris sont désignées par le mot « Fu » qui
signifie aussi bonheur ; elles sont aussi symbole de fidélité. Un
symbole représentant un arbre et cinq chauves-souris porté sur les
vêtement des anciens leur assurait longévité, richesse, santé, bonheur
et une mort sans souffrance.
En Asie, conserver un os de chauve-souris sur soi éloigne la malchance.
En Asie et en Inde, la chauve-souris est présage de bonheur.
Source: http://dsne.chez-alice.fr/chiro/chiro04.htm
Heureusement que tous ces méchantes choses sont fausses!
Les chauves-souris seraient des vampires transformés pour mieux voyager et se cacher du soleil.
Les chauves-souris porteraient malheur
Les chauves-souris seraient « prolifiques »
Les chauves-souris nous mordraient au cou pour nous sucer le sang
Dans la Rome antique, ont les considérait déjà comme apparentées par nature au diable
Beaucoup plus tard elles symbolisaient l'Antéchrist. La chauve-souris
est vue comme étant une manifestation impure par la chrétienté.
Si les anges étaient pourvus d'ailes d'oiseaux, le diable lui possédait des ailes de chauves-souris
Au moyen-âge, ont les plongeait vivantes dans des cuves de plomb liquide pour rendre les balles plus précise
On leur attribuait des vertus maléfiques ; on les considérait comme
aveugles ; on racontait qu'elles pouvaient rendre la vue aux aveugles
(comme elles voient la nuit) si leurs yeux étaient appliqués sur le
tête des malades.
Si elle se cogne dans la fenêtre d'un malade, celui-ci mourra.
Lorsqu'une chauve-souris vole près de vous, cela signifie que quelqu'un vous a trahi ou ensorcelé.
Si elle survole votre maison trois fois, une catastrophe se produira.
Dans les Balkans, elle représente une manifestation des morts-vivants et des vampires.
On les clouait sur les portes des granges jusqu'au milieu du 20 ème siècle afin d'éloigner les mauvais esprits.
Elles étaient utilisées en pharmacopée par les sorcières au Moyen-Age.
Au 16ème siècle, leur tête séchée et broyée, mélangée à du vinaigre et à du sirop était utilisée pour soigner de nombreux maux
Mélangé à une boisson, le cœur de chauve-souris était sensé déclencher l'amour chez celui ou celle qui buvait la potion.
Au Maroc, aujourd'hui encore, de la poudre de Pipistrelle est recommandée contre la méningite
Cependant, elles ne sont pas aussi mal considérées sur tous les continents :
Ainsi, en Amérique centrale, certaines divinités possèdent des ailes et une tête de chauve-souris.
En Chine, les chauves-souris sont désignées par le mot « Fu » qui
signifie aussi bonheur ; elles sont aussi symbole de fidélité. Un
symbole représentant un arbre et cinq chauves-souris porté sur les
vêtement des anciens leur assurait longévité, richesse, santé, bonheur
et une mort sans souffrance.
En Asie, conserver un os de chauve-souris sur soi éloigne la malchance.
En Asie et en Inde, la chauve-souris est présage de bonheur.
Source: http://dsne.chez-alice.fr/chiro/chiro04.htm
Heureusement que tous ces méchantes choses sont fausses!
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Les douze travaux d'Héraclès
l'itinéraire initiatique que parcourt le héros Héraclès, nous rapporte l'histoire d'un être, fils d'un dieu et d'une mortelle, devant expérimenter dans le monde matériel de douze manières différentes. Après quoi, à la façon de nombreux saints et prophètes des récits sacrés, il disparaît dans la Lumière, foudroyé par son "père" Zeus…Dans toute expérimentation symbolique, et à plus forte raison initiatique, chaque ensemble est constitué de trois parties, ou niveaux. Le premier de ces niveaux, ou âges de conscience, est un temps plus particulièrement initiatique, le second, un temps de labeur concret, et le dernier, un temps où l'individu se doit de maîtriser tous les éléments acquis pendant les deux premiers stades. Selon le modèle offert par les constructeurs de temples et de cathédrales, l'être est alors capable de bâtir et de diriger à son tour l'édification d'un sanctuaire contenant dans ses mesures et proportions l'image la plus proche de l'ensemble du monde. Il connaît la "Mesure", l'un des nombreux apanages du "Bienveillant" Zeus dont, précisément, Héraklès est le "fils". Robert-Jacques Thibaud: Pluton, itinéraire de la vie éternelle |
Alors, ce mythe d'Héraklès, quel est-il ? :
… Alcmène, une mortelle… avait promis d'épouser Amphitryon, …Zeus profita de l'absence d'Amphitryon, …, pour se métamorphoser à sa ressemblance et séduire la… Princesse. Le dieu se transforma si bien en Amphitryon que lorsqu'il se présenta … à Alcmène, celle-ci ne s'aperçu de rien, … et l'aima éperdument. Leurs amours durèrent UNE nuit dont la durée fut égale à TROIS nuits. … (d'où) elle conçu Héraklès.Lorsque, …, Amphitryon revint, … elle conçu Iphiclès, qui ne fut en rien comparable au héros Héraklès, son frère.…Héraklès, nommé tout d'abord Alcée (puissant) ou Palaemon (le lutteur), ne vit le jour qu'après une gestation prolongée de quelques heures [par] Héra… Sa naissance, retardée… le priva ainsi du pouvoir que Zeus lui destinait sur le royaume de Mycènes…Le dieu obtint cependant d'Héra, la promesse que ce fils, qu'elle considérait comme illégitime, deviendrait un dieu lorsqu'il aurait accompli DOUZE travaux particulièrement difficiles, tous destinés à chasser de la création les perversions contrariant l'ordre et l'harmonie de la Terre. Ainsi, malgré ces vicissitudes, le héros naquît à la fois par la volonté de Zeus et par celle du principe d'Héra, manifestation de la Grande Déesse. Héra, la soeur/épouse du grand dieu avec laquelle, aussi puissant fut-il, il ne pouvait que négocier, c'est-à-dire, symboliquement, s'harmoniser.Par … ruse … le nourrisson fut allaité au sein d'Héra endormie, afin que le fils divin devienne un immortel… Informée de cet allaitement involontaire, la déesse pardonna difficilement ce qu'elle considérait comme un affront, et pour se venger suscita de redoutables ennemis au fils d'Alcmène, utilisa de nombreux stratagèmes pour tenter de l'empêcher de mener à bien ses douze épreuves et fut donc à la fois dispensatrice de l'immortalité du héros et responsable de la difficulté qu'il eut de vivre cet apanage réservé d'ordinaire aux seuls dieux de l'Olympe…(En accomplissant les douze célèbres travaux) Le héros, fils du Ciel Lumineux et de la Terre, mais nourri du lait d'éternité, fut ainsi amené à diviniser totalement ce qu'il avait de terrien, par sa mère, Alcmène, à élever sa conscience du plan terrestre au plan spirituel, en satisfaisant aux exigences de la sœur/épouse de Zeus, Héra (Protectrice), afin qu'il personnifie définitivement la "Gloire d'Héra", son nom même (Héra-klès). Il est important de signaler que le temps de réalisation des travaux fut de DOUZE années, soit un "temps" correspondant à une révolution complète, un cycle, de la planète Jupiter autour du Soleil. La démarche héracléenne est ainsi parfaitement associée au principe qui l'a fait naître, à la fois sur un plan terrestre, douze mois, et sur un plan céleste, douze ans.Lorsque le héros eut achevé son expérimentation terrestre,… il mourut comme l'avait annoncé Zeus son père, qui avait ainsi dévoilé sa fin : "aucun homme vivant ne pourra tuer Héraclès, sa chute sera causée par un ennemi déjà mort". Revêtu malgré lui de la terrible tunique offerte par Nessus à Déjanire, imprégnée du sang de l'Hydre qu'il avait jadis vaincu, en proie aux plus terribles douleurs, le héros fit, à sa propre intention, élever un bûcher fait de branches de chêne et de troncs d'olivier, sur la cime du mont Oeta. Les arbres utilisés symbolisaient ensemble la force et la durée. Etendu à son sommet sur sa peau de lion, sa massue (d'olivier sauvage) lui servant d'oreiller, le héros attendit sereinement la mort, la face tournée vers le ciel, tandis que le feu qu'il avait fait allumer commençait à embraser la base du bûcher… Robert-Jacques Thibaud: Pluton, itinéraire de la vie éternelle |
Une telle attitude est le fruit de l'expérimentation ; ayant achevé ses douze travaux, Héraklès est devenu un Connaissant et il peut, en toute conscience, se diriger vers le passage qu'est devenue la Mort à ses yeux.
Satisfait de l'attitude noble et courageuse de son fils, Zeus, d'un éclair de sa foudre, réduisit alors en cendre ce qu'il y avait de mortel en Héraclès et s'apprêta à accueillir dans l'Olympe sa part immortelle.Pour qu'une place lui soit faite parmi les douze dieux de l'Olympe, Zeus demanda à Héra de bien vouloir oublier les griefs qu'elle entretenait encore envers le héros, et la pria d'adopter, rituellement, le nouvel arrivant. Robert-Jacques Thibaud: Pluton, itinéraire de la vie éternelle |
Ainsi, en suscitant des ennemis à Héraklès, en augmentant donc l'intensité des épreuves qu'il eut à surmonter, Héra lui permit en fait d'atteindre plus sûrement à l'Olympe. Elle ne fut donc pas son ennemie, mais son allié objectif. Et cela peut nous rappeler le rôle que Judas Iscariote joua dans la Passion du Christ.
Et enfin,
Depuis son adoption, Héraclès est le portier du Ciel.Robert-Jacques Thibaud: Pluton, itinéraire de la vie éternelle |
Invité- Invité
Daphnis: Mythologie
Lundi 10 mai 2010
Daphnis
Daphnis, berger sicilien, est fils d'une nymphe.
Il est né dans un bosquet de lauriers ou sa mère l'a exposé dans un
bosquet de lauriers, tout dépend des sources. Selon les sources encore,
Hermès est tantôt son père, tantôt son amant ou son ami.
Elevé
parmi les nymphes des bois, il est leur protégé. Il est aussi élevé
parmi les bergers du mont Etna et d'Himère. On dit qu'il a inventé la
poésie bucolique dont les principaux adeptes (on notera Théocrite et
Virgile) lui rendaient particulièrement honneur. Il bénéficiait de la
protection d'Apollon, d'Artémis et
de Pan qui lui avait fait don de la syrinx.
Lorsqu'il
était jeune, Daphnis s'était vanté de pouvoir résister aux tentations
de l'amour, défiant ainsi Eros et Aphrodite dont il subit la vengeance.
Il tomba fou amoureux d'une nymphe nommée Naïs ou Echénais. Il ne
voulut pas lui avouer son amour. Sa passion désespérée le faisait
dépérir et arriva aux oreilles de sa bien-aimée. Elle accepta d'être
sienne s'il lui jurait fidélité éternelle et qu'il renonçait à ses
amours d'avant. Xénia, une mortelle, l'enivra un jour pour l'obliger à
s'unir à elle. Il voulut se consoler en chantant son malheur aux gens
de la campagne et en jouant de la musique sur la syrinx de Pan. Il
finit par tomber dans la rivière Anapos. Ayant rompu ses engagements
envers Naïs, les nymphes de la rivière le laissèrent se noyer.
Il
existe d'autres versions de cette légende dont une où Daphnis trouve la
mort en tombant d'une falaise et où Hermès fait jaillir une source à
l'endroit de sa mort puis l'enlève au ciel.
Une
légende phrygienne est cependant bien différente. Daphnis aimait une
jeune fille (ou une nymphe) nommée Pimpléa ou Thalie. Elle fut enlevée
par des pirates et Daphnis courut le monde à sa recherche. Il finit par
la trouver à la cour du roi Lityerses en Phrygie. Elle y était esclave.
Ce roi forçait les étrangers à concourir avec lui à qui moissonnerait
le plus de blé en un jour. Il gagnait toujours et le perdant était mis
à mort. A ce moment là Héraclès se trouvait en Phrygie et il accepta de prendre la place de Daphnis dans la compétition. Il battit et tua
Lityerses, puis mit Daphnis sur le trône avec Pimpléa comme reine.
Daphnis et Pan
Musée national de Rome
Mythologie
Daphnis
Daphnis, berger sicilien, est fils d'une nymphe.
Il est né dans un bosquet de lauriers ou sa mère l'a exposé dans un
bosquet de lauriers, tout dépend des sources. Selon les sources encore,
Hermès est tantôt son père, tantôt son amant ou son ami.
Elevé
parmi les nymphes des bois, il est leur protégé. Il est aussi élevé
parmi les bergers du mont Etna et d'Himère. On dit qu'il a inventé la
poésie bucolique dont les principaux adeptes (on notera Théocrite et
Virgile) lui rendaient particulièrement honneur. Il bénéficiait de la
protection d'Apollon, d'Artémis et
de Pan qui lui avait fait don de la syrinx.
Lorsqu'il
était jeune, Daphnis s'était vanté de pouvoir résister aux tentations
de l'amour, défiant ainsi Eros et Aphrodite dont il subit la vengeance.
Il tomba fou amoureux d'une nymphe nommée Naïs ou Echénais. Il ne
voulut pas lui avouer son amour. Sa passion désespérée le faisait
dépérir et arriva aux oreilles de sa bien-aimée. Elle accepta d'être
sienne s'il lui jurait fidélité éternelle et qu'il renonçait à ses
amours d'avant. Xénia, une mortelle, l'enivra un jour pour l'obliger à
s'unir à elle. Il voulut se consoler en chantant son malheur aux gens
de la campagne et en jouant de la musique sur la syrinx de Pan. Il
finit par tomber dans la rivière Anapos. Ayant rompu ses engagements
envers Naïs, les nymphes de la rivière le laissèrent se noyer.
Il
existe d'autres versions de cette légende dont une où Daphnis trouve la
mort en tombant d'une falaise et où Hermès fait jaillir une source à
l'endroit de sa mort puis l'enlève au ciel.
Une
légende phrygienne est cependant bien différente. Daphnis aimait une
jeune fille (ou une nymphe) nommée Pimpléa ou Thalie. Elle fut enlevée
par des pirates et Daphnis courut le monde à sa recherche. Il finit par
la trouver à la cour du roi Lityerses en Phrygie. Elle y était esclave.
Ce roi forçait les étrangers à concourir avec lui à qui moissonnerait
le plus de blé en un jour. Il gagnait toujours et le perdant était mis
à mort. A ce moment là Héraclès se trouvait en Phrygie et il accepta de prendre la place de Daphnis dans la compétition. Il battit et tua
Lityerses, puis mit Daphnis sur le trône avec Pimpléa comme reine.
Daphnis et Pan
Musée national de Rome
Mythologie
marie la rebelle- Nombre de messages : 1328
Date d'inscription : 11/07/2008
Daphné
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Daphné
Daphné est une nymphe, qui selon les
légende est fille du fleuve Pénée en Thessalie ou du fleuve Ladon. Comme Artémis elle est vierge
chasseresse.
Selon
une légende Leucippos, fils du roi de Pise en Elide, Oenomaos tomba
amoureux de Daphné. Mais elle était inflexible alors il se déguisa en
femme pour pouvoir l'approcher. Il gardait ses cheveux longs en
l'honneur du fleuve Alphée. Il prit le nom d'Oeno et demanda à chasser
avec la belle. Elle accepta et Apollon
fut tellement jaloux qu'il inspira à ses compagnes le désir de se
baigner. Leucippos déguisé en Oeno refusa de participer à la baignade
mais le dieu leur donna alors l'idée de la déshabiller. Découvrant
qu'il était de sexe mâle, elle se vengèrent en le tuant.
La
seconde légende et aussi la plus célèbre, nous dit qu'Apollon n'a pu
gagner l'amour de Daphné. Passion inspirée par Eros de qui un jour il
s'était moqué. En effet, Apollon avait comparé les armes légères et la
taille menue d'Eros à ses prouesses au tir à l'arc. Pour le punir Eros
envoya alors 2 flèches de son arc du haut du Parnasse dont l'une perça
le coeur d'Apollon de sa pointe d'or, le faisant ainsi tomber amoureux
de Daphné. La seconde flèche, pointe en plomb, frappa Daphné, la
rendant insensible à l'amour. Apollon se mit à poursuivre son aimée à
travers les forêts jusqu'aux rives du Pénée, fleuve de son père où il
allait la saisir. Mais elle pria le dieu du fleuve de la sauver et elle
fut enracinée à l'endroit même, transformée en laurier auquel elle
donna son nom.
Apollon
avait perdu, et dieu de la musique et des archers, il décida que
désormais une branche de laurier décorerait sa lyre, son carquois et la
tête des ménestrels.
Daphné et Apollon
Daphné
Daphné est une nymphe, qui selon les
légende est fille du fleuve Pénée en Thessalie ou du fleuve Ladon. Comme Artémis elle est vierge
chasseresse.
Selon
une légende Leucippos, fils du roi de Pise en Elide, Oenomaos tomba
amoureux de Daphné. Mais elle était inflexible alors il se déguisa en
femme pour pouvoir l'approcher. Il gardait ses cheveux longs en
l'honneur du fleuve Alphée. Il prit le nom d'Oeno et demanda à chasser
avec la belle. Elle accepta et Apollon
fut tellement jaloux qu'il inspira à ses compagnes le désir de se
baigner. Leucippos déguisé en Oeno refusa de participer à la baignade
mais le dieu leur donna alors l'idée de la déshabiller. Découvrant
qu'il était de sexe mâle, elle se vengèrent en le tuant.
La
seconde légende et aussi la plus célèbre, nous dit qu'Apollon n'a pu
gagner l'amour de Daphné. Passion inspirée par Eros de qui un jour il
s'était moqué. En effet, Apollon avait comparé les armes légères et la
taille menue d'Eros à ses prouesses au tir à l'arc. Pour le punir Eros
envoya alors 2 flèches de son arc du haut du Parnasse dont l'une perça
le coeur d'Apollon de sa pointe d'or, le faisant ainsi tomber amoureux
de Daphné. La seconde flèche, pointe en plomb, frappa Daphné, la
rendant insensible à l'amour. Apollon se mit à poursuivre son aimée à
travers les forêts jusqu'aux rives du Pénée, fleuve de son père où il
allait la saisir. Mais elle pria le dieu du fleuve de la sauver et elle
fut enracinée à l'endroit même, transformée en laurier auquel elle
donna son nom.
Apollon
avait perdu, et dieu de la musique et des archers, il décida que
désormais une branche de laurier décorerait sa lyre, son carquois et la
tête des ménestrels.
Daphné et Apollon
marie la rebelle- Nombre de messages : 1328
Date d'inscription : 11/07/2008
Danaos
Danaos
Danaos
était le jumeau d'Egyptos. Ils étaient fils de Bélos, roi d'un royaume
qui s'étendait sur l'Assyrie, l'Arabie, l'Egypte et la Libye. Il donna
la Libye à Danaos et l'Arabie à Egyptos. Ce dernier conquit l'Egypte,
menaçant ainsi la sécurité de Danaos. Egyptos avait 50 fils et Danaos
50 filles, les danaïdes. Egyptos proposa qu'ils se marient entre-eux,
mais Danaos soupçonnait une ruse afin de le détrôner. Alors avec l'aide
d'Athéna
il construisit un grand navire et partit avec ses filles vers Argos, la
ville d'où était venue son ancêtre Io. En route il fit escale à Rhodes
où, en remerciement, il érigea un temple à Athéna. A Argos il fit
valoir sa parenté avec Io pour revendiquer le royaume. Gélanor qui
était le roi contesta bien évidemment son titre. On décida de débattre
devant l'assemblée argienne. Mais la veille un loup s'était précipité
sur les troupeaux argiens et avait tué le taureau de tête. On
interpréta alors cet évènement comme un présage donnant la primauté à
Danaos. C'est ainsi qu'il obtint le royaume.
Danaos
éleva un temple à Apollon Lycien qui signifie "dieu loup". Il rendit
l'eau aux habitants d'Argos qui en avaient été privés par Poséidon. En
effet, le dieu s'était disputé avec Héra
le patronage du pays et les divinités des fleuves autour de la ville
avaient donné leur préférence à la déesse. En représailles Poséïdon
avait asséché leurs sources. Plus tard il tomba amoureux de la danaïde
Amymoné et fit jaillir une source à Lerne. Une autre version dit que
Danaos fut choisi comme roi parce qu'il avait appris aux argiens à
creuser des puits.
Les
fils d'Egyptos vinrent à Argos pour chercher leurs futures épouses peu
après l'arrivée de Danaos. Pélargos, roi d'Argos, l'aida à se défendre
contre ses neveux dont le père avait interdit le retour tant que son
frère n'était pas mort. Mais Egyptos dût céder et ses fils repartirent
avec leurs épouses. Danaos avait donné à chacune de ses filles un
poignard avec ordre de tuer leur mari dans leur lit. L'aînée,
Hypermnestre, était amoureuse de son mari Lyncée, qui avait respecté sa
virginité. Elle lui avoua le complot et le supplia de se sauver. Il
s'enfuit à Lyrcéia et envoya un signal à son épouse pour lui dire qu'il
était bien arrivé. Hypermnestre fut jetée en prison et traduite devant
le tribunal par son père. Elle fut acquittée, peut-être grâce à
l'intervention d'Aphrodite.
Danaos finit par accepter son gendre et se réconcilia avec le couple.
Les soeurs d'Hypermnestre apportèrent à leur père la tête de leur mari.
Athéna et Hermès les purifièrent de leur crime par ordre de Zeus.
Danaos les maria à des jeunes hommes d'Argos. Avec chacune de ses
filles il offrit de somptueux cadeaux car les argiens ne voulaient pas
d'une femme meurtrière. Finalement, il dût organiser une course à pied
où le gagnant choisirait sa préférée, ensuite le 2ème, etc... jusqu'à la 49ème. Leurs enfants furent les
danaens.
Une version dit que Lyncée vengea ses frères en tuant Danaos ainsi que les 49 danaïdes, la 50ème étant son épouse, et qu'il lui succéda. Après leur mort, les danaïdes furent punies
devant remplir d'eau une jarre percée.
Les danaïdes versant l'eau dans la jarre percée
marie la rebelle- Nombre de messages : 1328
Date d'inscription : 11/07/2008
Danaé
Danaé
Danaé
est fille d'Acrisios, roi d'Argos, et d'Eurydicé. Un oracle avait
prédit que son fils provoquerait la mort d'Acrisios. Le roi emprisonna
donc sa fille dans une tour de bronze. Selon une autre version c'est
dans une tour aux portes de bronze. Mais ce n'est pas une tour qui
arrête un dieu et Zeus descendit vers Danaé sous la forme d'une pluie d'or. Elle lui donna un fils : Persée.
Acrisios apeuré, craignant pour sa vie, jeta à la mer un coffre dans
lequel se trouvaient la mère et l'enfant. Ils abordèrent sur l'île de
Sériphos où Dictys, un pêcheur, frère du roi, les sauva et leur offrit
le gîte. Polydectès, le roi de l'île, voulait épouser Danaé qui, elle,
s'y refusait. Espérant se débarrasser de Persée s'interposait entre
eux, Polydectès lui demanda de lui ramener la tête de la gorgone
Méduse afin de payer son tribut. Pendant que Persée était en route, le
roi en profita pour emmurer Danaé dans un sanctuaire, refusant de la
nourrir jusqu'à ce qu'elle accepte sa demande en mariage. Lorsqu'un an
plus tard Persée revint avec son épouse Andromède, il la délivra à
temps et transforma le roi et sa cour en pierre avec la tête de la
gorgone. Ensuite il donna le royaume à Dictys et emmena sa femme et sa
mère à Argos. C'est là qu'il tua Acrisios de façon accidentelle.
Virgile nous dit que Danaé se rendit plus tard en Italie et qu'une
tempête la jeta sur la côte de Latium où elle fonda la cité d'Ardée
pour les colons argiens. Turnus, rival d'Enée pour la main de Lavinia,
fut l'un de ses petits-enfants.
Zeus et Danaé par Joachim Anthonisz Wtewael
Musée du Louvre
marie la rebelle- Nombre de messages : 1328
Date d'inscription : 11/07/2008
Re: Mythologie
à redécouvrir pour plus de plaisir
lazhar- Nombre de messages : 638
Humeur : pas trop rêveur..! ni trop réaliste
Date d'inscription : 27/05/2010
Dédale et Icare
«Icare, criait le père, où es-tu?
En quel endroit me faut-il te chercher?
Icare », répétait-il...
Dédale et Icare
Dédale était cet architecte qui construisit, en Crète, le Labyrinthe pour le Minotaure et qui montra à Ariane comment Thésée pourrait en sortir. En apprenant que les Athéniens avaient trouvé le moyen de s'en échapper, le roi Minos fut aussitôt convaincu qu'ils n'auraient pu y réussir sans l'aide de Dédale. En conséquence, il emprisonna l'architecte et son fils dans ce même labyrinthe, ce qui tendrait à prouver l'excellence du plan de cet enclos, puisque sans indication, même son auteur ne pouvait en découvrir l'issue. Mais le grand inventeur n'était pas en peine pour si peu. Il dit à son fils :
« La fuite peut être entravée par la terre et par l'eau
mais l'air et le ciel sont libres, c'est par là que nous irons:
que Minos posséde tout, il ne posséde pas le ciel."
"Terras licet" inquit "et undas obstruat:
et caelum certe patet; ibimus illac:
omnia possideat, non possidet aera Minos." »
et il fabriqua deux paires d'ailes, qu'il fixa avec de la cire à ses épaules et à celles de son fils Icare. Avant de prendre leur envol, Dédale recommanda à Icare de ne pas s'élever trop haut sur la mer, car, dit-il, en approchant de trop près le soleil, la cire pourrait fondre et les ailes se détacheraient. Mais comme tant d'histoires nous le montrent, la jeunesse ne tient guère compte de ce que disent les aînés. Tous deux s'élevèrent donc, légèrement et sans effort, et quittèrent la Crète ; le ravissement de ce nouveau et merveilleux pouvoir grisa l'adolescent. Il monta de plus en plus haut, refusant d'entendre les appels angoissés de son père. Et ses ailes se détachèrent. Il tomba dans la mer et *les eaux se refermèrent sur lui.
Le père affligé poursuivit sa route sans accident et atterrit en Sicile où il fut fort bien accueilli par le roi Cocalos.
Rendu furieux par cette fuite, Minos décida de retrouver Dédale. Pour y parvenir, il employa la ruse. Il fit proclamer partout qu'il accorderait une grande récompense à quiconque réussirait à passer un fil dans les volutes d'une coquille aux spirales particulièrement enchevêtrées. Dédale déclara au Roi de Sicile qu'il se faisait fort d'y parvenir. Il perça d'un petit trou l'extrémité de la coquille, fixa un fil à la patte d'une fourmi, introduisit la fourmi dans l'orifice, qu'il boucha. Quand la fourmi sortit enfin par l'autre extrémité de la coquille, le fil, bien entendu, l'avait suivie dans tous ses tours et détours.
«Seul Dédale pouvait imaginer pareil stratagème»,
dit Minos, qui se mit en route pour la Sicile afin de se saisir de l'architecte. Mais le roi Cocalos refusa de le livrer et dans la lutte qui suivit, Minos trouva la mort.
En quel endroit me faut-il te chercher?
Icare », répétait-il...
Dédale et Icare
Dédale était cet architecte qui construisit, en Crète, le Labyrinthe pour le Minotaure et qui montra à Ariane comment Thésée pourrait en sortir. En apprenant que les Athéniens avaient trouvé le moyen de s'en échapper, le roi Minos fut aussitôt convaincu qu'ils n'auraient pu y réussir sans l'aide de Dédale. En conséquence, il emprisonna l'architecte et son fils dans ce même labyrinthe, ce qui tendrait à prouver l'excellence du plan de cet enclos, puisque sans indication, même son auteur ne pouvait en découvrir l'issue. Mais le grand inventeur n'était pas en peine pour si peu. Il dit à son fils :
« La fuite peut être entravée par la terre et par l'eau
mais l'air et le ciel sont libres, c'est par là que nous irons:
que Minos posséde tout, il ne posséde pas le ciel."
"Terras licet" inquit "et undas obstruat:
et caelum certe patet; ibimus illac:
omnia possideat, non possidet aera Minos." »
et il fabriqua deux paires d'ailes, qu'il fixa avec de la cire à ses épaules et à celles de son fils Icare. Avant de prendre leur envol, Dédale recommanda à Icare de ne pas s'élever trop haut sur la mer, car, dit-il, en approchant de trop près le soleil, la cire pourrait fondre et les ailes se détacheraient. Mais comme tant d'histoires nous le montrent, la jeunesse ne tient guère compte de ce que disent les aînés. Tous deux s'élevèrent donc, légèrement et sans effort, et quittèrent la Crète ; le ravissement de ce nouveau et merveilleux pouvoir grisa l'adolescent. Il monta de plus en plus haut, refusant d'entendre les appels angoissés de son père. Et ses ailes se détachèrent. Il tomba dans la mer et *les eaux se refermèrent sur lui.
Le père affligé poursuivit sa route sans accident et atterrit en Sicile où il fut fort bien accueilli par le roi Cocalos.
Rendu furieux par cette fuite, Minos décida de retrouver Dédale. Pour y parvenir, il employa la ruse. Il fit proclamer partout qu'il accorderait une grande récompense à quiconque réussirait à passer un fil dans les volutes d'une coquille aux spirales particulièrement enchevêtrées. Dédale déclara au Roi de Sicile qu'il se faisait fort d'y parvenir. Il perça d'un petit trou l'extrémité de la coquille, fixa un fil à la patte d'une fourmi, introduisit la fourmi dans l'orifice, qu'il boucha. Quand la fourmi sortit enfin par l'autre extrémité de la coquille, le fil, bien entendu, l'avait suivie dans tous ses tours et détours.
«Seul Dédale pouvait imaginer pareil stratagème»,
dit Minos, qui se mit en route pour la Sicile afin de se saisir de l'architecte. Mais le roi Cocalos refusa de le livrer et dans la lutte qui suivit, Minos trouva la mort.
cristopher-cris- Nombre de messages : 2748
loisirs : lecture, voyage
Date d'inscription : 18/07/2008
Ixion le visage de la trahison
Ixion le visage de la trahison
A sa manière, Ixion était aussi sacrilège que son père Phlégyas, qui réduisait les temples en cendres. Il commença par faire tomber son beau-père dans un puits caché, rempli de charbons ardents; tout cela, dans le seul but de ne pas lui payer les dons des noces. Or, le meurtre d'un parent, aux yeux des dieux, réclamait vengeance et personne n'acceptait de purifier Ixion. Zeux décida alors de le faire lui-même et emmena Ixion sur l'Olympe. Mais au lieu de témoigner de la reconnaissance au maître du ciel, Ixion se mit à poursuivre Héra de ses assiduités. Pour le mettre à l'épreuve, Zeus modela une nuée d'après les traits de la déesse. Cette fois, Ixion commit un sacrilège encore plus grave, puisqu'il viola le fantôme. Face à une telle ingratitude, Zeus se décida à le châtier. Hermès l'enchaîna à une roue de feu qui tournait dans le ciel sans s'arrêter. Toutefois, cette punition ne servit à rien, car, sur l'Olympe, Ixion avait goûté l'ambroisie qui rendait immortel. De son union avec la nuée nacquirent les Centaures.
A sa manière, Ixion était aussi sacrilège que son père Phlégyas, qui réduisait les temples en cendres. Il commença par faire tomber son beau-père dans un puits caché, rempli de charbons ardents; tout cela, dans le seul but de ne pas lui payer les dons des noces. Or, le meurtre d'un parent, aux yeux des dieux, réclamait vengeance et personne n'acceptait de purifier Ixion. Zeux décida alors de le faire lui-même et emmena Ixion sur l'Olympe. Mais au lieu de témoigner de la reconnaissance au maître du ciel, Ixion se mit à poursuivre Héra de ses assiduités. Pour le mettre à l'épreuve, Zeus modela une nuée d'après les traits de la déesse. Cette fois, Ixion commit un sacrilège encore plus grave, puisqu'il viola le fantôme. Face à une telle ingratitude, Zeus se décida à le châtier. Hermès l'enchaîna à une roue de feu qui tournait dans le ciel sans s'arrêter. Toutefois, cette punition ne servit à rien, car, sur l'Olympe, Ixion avait goûté l'ambroisie qui rendait immortel. De son union avec la nuée nacquirent les Centaures.
oumayma étoile- Nombre de messages : 270
Date d'inscription : 21/11/2010
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