poésie:Jules Renard
Page 1 sur 1
poésie:Jules Renard
Pierre-Jules Renard, dit Jules Renard est né le 22 février 1864 à Châlons du Maine et mort le 22 mai 1910 à Paris. Jules renard est un écrivain français.
C'est un peu par hasard qu'il naît en Mayenne : son père y travaillait
à ce moment-là à la construction du chemin de fer. Il a vécu tout ce
qu’il a écrit. Dans ses oeuvres ou son Journal, il écrit tout ce qu’il
vit, pour ne pas le dire ni le laisser paraître. Il écrit aussi pour
briller et ne plus douter de lui-même, car ses parents ne l’ont guère
aimé.
Et bientôt, à ses inquiétudes s’en joint une autre
: la peur de trahir la vérité par l’emploi des mauvais mots ou de trop
de mots. Pendant une grande partie de sa vie, une question l’obsède :
faut-il préférer l’exactitude d’une phrase ou la beauté poétique d’une
image ? C'est aussi une mine d'informations sur la vie littéraire.
: la peur de trahir la vérité par l’emploi des mauvais mots ou de trop
de mots. Pendant une grande partie de sa vie, une question l’obsède :
faut-il préférer l’exactitude d’une phrase ou la beauté poétique d’une
image ? C'est aussi une mine d'informations sur la vie littéraire.
Le succès n’est pas pour tout de suite. Il habite début 1888 l’Hôtel
des Étrangers, 24 rue Tronchet, près de sa fiancée qui habite 44 rue du
Rocher (la rue du Rocher sera son adresse parisienne jusqu’à sa mort en
1910). Son mariage améliore sa situation financière. Lorsqu’en 1889 de
jeunes écrivains fondent le Mercure de France, Renard est un des
principaux actionnaires. Jules Renard fut élu maire de Chitry le 15 mai
1904 et membre de l'Académie Goncourt en 1907. Il est mort
d'artériosclérose à Paris, le 22 mai 1910.
La poésie de Jules renard
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
La poésie de Jules renard
Ne réservez pas à ma vieillesse un château |
moi la grâce de me garder, comme dernier refuge, cette cuisine
avec sa marmite toujours en l'air,
avec la crémaillère aux dents diaboliques,
la lanterne d'écurie et le moulin à café,
le litre de pétrole, la boîte de chicorée extra et les allumettes
de contrebande,
avec la lune en papier jaune qui bouche le trou du tuyau de poêle,
et les coquilles d'oeufs dans la cendre,
et les chenets au front luisant, au nez aplati,
et le soufflet qui écarte ses jambes raides et dont le ventre fait
de gros plis,
avec ce chien à droite et ce chat à gauche de la cheminée,
tous deux vivants peut-être,
et le fourneau d'où filent des étoiles de braise,
et la porte au coin rongé par les souris,
et la passoire grêlée, la bouillotte bavarde et le grill haut sur
pattes comme un basset,
et le carreau cassé de l'unique fenêtre dont la vue se paierait cher
à Paris,
et ces pavés de savon,
et cette chaise de paille honnêtement percée,
et ce balai inusable d'un côté,
et cette demi-douzaine de fers à repasser, à genoux sur leur planche,
par rang de taille, comme des religieuses qui prient, voilées de noir
et les mains jointes.
Nadej-isis- Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum