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poesie:Evariste de PARNY

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poesie:Evariste de PARNY Empty poesie:Evariste de PARNY

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:35


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

A la nuit



Toujours le malheureux t'appelle,
Ô nuit, favorable aux chagrins !
Viens donc, et, porte sur ton aile
L'oubli des perfides humains.
Voile ma douleur solitaire ;
Et, lorsque la main du Sommeil
Fermera ma triste paupière,
Ô dieux ! reculez mon réveil ;
Qu'à pas lents l'aurore s'avance
Pour ouvrir les portes du jour :
Importuns, gardez le silence,
Et laissez dormir mon amour.
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poesie:Evariste de PARNY Empty A mes amis

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:35


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

A mes amis



Rions, chantons, ô mes amis,
Occupons-nous à ne rien faire,
Laissons murmurer le vulgaire,
Le plaisir est toujours permis.
Que notre existence légère
S'évanouisse dans les jeux.
Vivons pour nous, soyons heureux,
N'importe de quelle manière.
Un jour il faudra nous courber
Sous la main du temps qui nous presse ;
Mais jouissons dans la jeunesse,
Et dérobons à la vieillesse
Tout ce qu'on peut lui dérober.
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Autre lendemain

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:36


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

Autre lendemain



D'un air languissant et rêveur
Justine a repris son ouvrage ;
Elle brode ; mais le bonheur
Laissa sur son joli visage
L'étonnement et la pâleur.
Ses yeux qui se couvrent d'un voile
Au sommeil résistent en vain ;
Sa main s'arrête sur la toile,
Et son front tombe sur sa main.
Dors et fuis un monde malin :
Ta voix plus douce et moins sonore,
Ta bouche qui s'entrouvre encore,
Tes regards honteux ou distraits,
Ta démarche faible et gênée,
De cette nuit trop fortunée
Révéleraient tous les secrets.
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Billet

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:36


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

Billet


Apprenez, ma belle,
Qu'à minuit sonnant,
Une main fidèle,
Une main d'amant,
Ira doucement,
Se glissant dans l'ombre,
Tourner les verrous
Qui dès la nuit sombre,
Sont tirés sur vous.
Apprenez encore
Qu'un amant abhorre
Tout voile jaloux.
Pour être plus tendre,
Soyez sans atours,
Et songez à prendre
L'habit des Amours.
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Complainte

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:37

Complainte



Naissez, mes vers, soulagez mes douleurs,
Et sans effort coulez avec mes pleurs.

Voici d'Emma la tombe solitaire,
Voici l'asile où dorment les vertus.
Charmante Emma ! tu passas sur la terre
Comme un éclair qui brille et qui n'est plus.
J'ai vu la mort dans une ombre soudaine
Envelopper l'aurore de tes jours ;
Et tes beaux yeux se fermant pour toujours
A la clarté renoncer avec peine.

Naissez, mes vers, soulagez mes douleurs,
Et sans effort coulez avec mes pleurs.

Ce jeune essaim, cette foule frivole
D'adorateurs qu'entraînait sa beauté,
Ce monde vain dont elle fut l'idole
Vit son trépas avec tranquillité.
Les malheureux que sa main bienfaisante
A fait passer de la peine au bonheur,
N'ont pu trouver un soupir dans leur coeur
Pour consoler son ombre gémissante.

Naissez, mes vers, soulagez mes douleurs,
Et sans effort coulez avec mes pleurs.

L'amitié même, oui, l'amitié volage
A rappelé les ris et l'enjouement ;
D'Emma mourante elle a chassé l'image ;
Son deuil trompeur n'a duré qu'un moment.
Sensible Emma, douce et constante amie,
Ton souvenir ne vit plus dans ces lieux ;
De ce tombeau l'on détourne les yeux ;
Ton nom s'efface, et le monde t'oublie.

Naissez, mes vers, soulagez mes douleurs,
Et sans effort coulez avec mes pleurs.

Malgré le temps, fidèle à sa tristesse,
Le seul Amour ne se console pas,
Et ses soupirs renouvelés sans cesse
Vont te chercher dans l'ombre du trépas.
Pour te pleurer je devance l'aurore ;
L'éclat du jour augmente mes ennuis ;
Je gémis seul dans le calme des nuits ;
La nuit s'envole, et je gémis encore.

Vous n'avez point soulagé mes douleurs ;
Laissez, mes vers, laissez couler mes pleurs.
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Élégie

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:37


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

Élégie



Que le bonheur arrive lentement !
Que le bonheur s'éloigne avec vitesse !
Durant le cours de ma triste jeunesse
Si j'ai vécu, ce ne fut qu'un moment.
Je suis puni de ce moment d'ivresse.
L'espoir qui trompe a toujours sa douceur,
Et dans nos maux du moins il nous console ;
Mais loin de moi l'illusion s'envole,
Et l'espérance est morte dans mon coeur.
Ce coeur, hélas ! que le chagrin dévore,
Ce coeur malade et surchargé d'ennui,
Dans le passé veut ressaisir encore
De son bonheur la fugitive aurore,
Et tous les biens qu'il n'a plus aujourd'hui ;
Mais du présent l'image trop fidèle
Me suit toujours dans ces rêves trompeurs,
Et sans pitié la vérité cruelle
Vient m'avertir de répandre des pleurs.
J'ai tout perdu ; délire, jouissance,
Transports brûlants, paisible volupté,
Douces erreurs, consolante espérance,
J'ai tout perdu : l'amour seul est resté.
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Calme des sens, paisible indifférence,

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:38

Élégie (autre)



Calme des sens, paisible indifférence,
Léger sommeil d'un coeur tranquillisé,
Descends du ciel ; éprouve ta puissance
Sur un amant trop long-temps abusé.
Mène avec toi l'heureuse insouciance,
Les plaisirs purs qu'autrefois j'ai connus,
Et le repos que je ne trouve plus
Mène surtout l'amitié consolante
Qui s'enfuyait à l'aspect des amours,
Et des beaux-arts la famille brillante,
Et la raison que je craignais toujours.
Des passions j'ai trop senti l'ivresse ;
Porte la paix dans le fond de mon coeur :
Ton air serein ressemble à la sagesse,
Et ton repos est presque le bonheur.
Il est donc vrai, l'amour n'est qu'un délire !
Le mien fut long ; mais enfin je respire,
Je vais renaître ; et mes chagrins passés,
Mon fol amour, les pleurs que j'ai versés,
Seront pour moi comme un songe pénible
Et douloureux à nos sens éperdus,
Mais qui, suivi d'un réveil plus paisible,
Nous laisse à peine un souvenir confus.
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Il est trop tard

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:38


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

Il est trop tard



Rappelez-vous ces jours heureux,
Où mon coeur crédule et sincère
Vous présenta ses premiers voeux.
Combien alors vous m'étiez chère !
Quels transports ! quel égarement !
Jamais on ne parut si belle
Aux yeux enchantés d'un amant ;
Jamais un objet infidèle
Ne fut aimé plus tendrement.
Le temps sut vous rendre volage ;
Le temps a su m'en consoler.
Pour jamais j'ai vu s'envoler
Cet amour qui fut votre ouvrage :
Cessez donc de le rappeler.
De mon silence en vain surprise,
Vous semblez revenir à moi ;
Vous réclamez en vain la foi
Qu'à la vôtre j'avais promise :
Grâce à votre légèreté,
J'ai perdu la crédulité
Qui pouvait seule vous la rendre.
L'on n'est bien trompé qu'une fois.
De l'illusion, je le vois,
Le bandeau ne peut se reprendre.
Échappé d'un piège menteur,
L'habitant ailé du bocage
Reconnaît et fuit l'esclavage
Que lui présente l'oiseleur.
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Le lendemain

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:39


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

Le lendemain



À Éléonore.

Enfin, ma chère Éléonore,
Tu l'as connu ce péché si charmant,
Que tu craignais, même en le désirant ;
En le goûtant, tu le craignais encore.
Eh bien ! dis-moi : qu'a-t-il donc d'effrayant ?
Que laisse-t-il après lui dans ton âme ?
Un léger trouble, un tendre souvenir,
L'étonnement de sa nouvelle flamme,
Un doux regret, et surtout un désir.
Déjà la rose aux lis de ton visage
Mêle ses brillantes couleurs ;
Dans tes beaux yeux, à la pudeur sauvage
Succèdent les molles langueurs,
Qui de nos plaisirs enchanteurs
Sont à la fois la suite et le présage.
Ton sein, doucement agité,
Avec moins de timidité
Repousse la gaze légère
Qu'arrangea la main d'une mère,
Et que la main du tendre amour,
Moins discrète et plus familière,
Saura déranger à son tour.
Une agréable rêverie
Remplace enfin cet enjoûment,
Cette piquante étourderie,
Qui désespéraient ton amant ;
Et ton âme plus attendrie
S'abandonne nonchalamment
Au délicieux sentiment
D'une douce mélancolie.
Ah ! laissons nos tristes censeurs
Traiter de crime impardonnable
Le seul baume pour nos douleurs,
Ce plaisir pur, dont un dieu favorable
Mit le germe dans tous les coeurs
Ne crois pas à leur imposture.
Leur zèle hypocrite et jaloux
Fait un outrage à la nature :
Non, le crime n'est pas si doux.
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Le Songe

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:40


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

Le Songe



Le sommeil a touché ses yeux ;
Sous des pavots délicieux
Ils se ferment, et son coeur veille.
A l'erreur ses sens sont livrés.
Sur son visage par degrés
La rose devient plus vermeille ;
Sa main semble éloigner quelqu'un :
Sur le duvet elle s'agite ;
Son sein impatient palpite
Et repousse un voile importun.
Enfin, plus calme et plus paisible,
Elle retombe mollement,
Et de sa bouche lentement
S'échappe un murmure insensible.
Ce murmure plein de douceur
Ressemble au souffle de Zéphyre,
Quand il passe de fleur en fleur ;
C'est la volupté qui soupire.
Oui, ce sont les gémissements
D'une vierge de quatorze ans,
Qui dans un songe involontaire
Voit une bouche téméraire
Effleurer ses appas naissants
Et qui dans ses bras caressants
Presse un époux imaginaire.

Le sommeil doit être charmant,
Justine, avec un tel mensonge ;
Mais plus heureux encor l'amant
Qui peut causer un pareil songe !
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Souvenir

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:40


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

Souvenir



Déjà la nuit s'avance, et, du sombre orient,
Ses voiles par degrés dans les airs se déploient.
Sommeil, doux abandon, image du néant,
Des maux de l'existence heureux délassement,
Tranquille oubli des soins où les hommes se noient ;
Et vous, qui nous rendez à nos plaisirs passés,
Touchante Illusion, déesse des mensonges,
Venez dans mon asile, et sur mes yeux lassés
Secouez les pavots et les aimables songes.
Voici l'heure où, trompant les surveillants jaloux,
Je pressais dans mes bras ma maîtresse timide ;
Voici l'alcôve sombre, où d'une aile rapide
L'essaim des Voluptés volait au rendez-vous ;
Voici le lit commode, où l'heureuse licence
Remplaçait par degrés la mourante pudeur.
Importune vertu, fable de notre enfance,
Et toi, vain préjugé, fantôme de l'honneur,
Combien peu votre voix se fait entendre au coeur !
La nature aisément vous réduit au silence ;
Et vous vous dissipez au flambeau de l'Amour,
Comme un léger brouillard aux premiers feux du jour.
Moments délicieux, où nos baisers de flamme,
Mollement égarés, se cherchent pour s'unir ;
Où de douces fureurs, s'emparant de notre âme,
Laissent un libre cours au bizarre désir ;
Moments plus enchanteurs, mais prompts à disparaître,
Où l'esprit échauffé, les sens, et tout notre être,
Semblent se concentrer pour hâter le plaisir ;
Vous portez avec vous trop de fougue et d'ivresse ;
Vous fatiguez mon coeur qui ne peut vous saisir,
Et vous fuyez surtout avec trop de vitesse.
Hélas ! on vous regrette avant de vous sentir.
Mais non ; l'instant qui suit est bien plus doux encore.
Un long calme succède au tumulte des sens ;
Le feu qui nous brûlait par degrés s'évapore ;
La volupté survit aux pénibles élans ;
L'âme sur son bonheur se repose en silence ;
Et la réflexion, fixant la jouissance,
S'amuse à lui prêter un charme plus flatteur.
Amour, à ces plaisirs l'effort de ta puissance
Ne saurait ajouter qu'un peu plus de lenteur.
fayssal morad
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poesie:Evariste de PARNY Empty Vers gravés sur un oranger

Message par fayssal morad Sam 24 Avr - 15:41


  • Evariste de PARNY (1753-1814)

Vers gravés sur un oranger



Oranger, dont la voûte épaisse
Servit à cacher nos amours,
Reçois et conserve toujours
Ces vers, enfants de ma tendresse ;
Et dis à ceux qu'un doux loisir
Amènera dans ce bocage,
Que si l'on mourait de plaisir,
Je serais mort sous ton ombrage.
fayssal morad
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